02/12/2022
L’affaire de Lübeck : L’accident vaccinal d'un BCG trafiqué
Camille Guérin (le vétérinaire, à gauche) et Albert Calmette (le médecin, à droite) dans leur laboratoire de l’institut Pasteur de Lille
Pour changer un peu, un article médical.
Avec le Vaccin pour le (ou la) COVID-19, critiquer les vaccinations est à la mode.
Mais, déjà, il y eut un « incident », en 1930, et concernant le vaccin BCG…
J’ai découvert ce « fait divers » quand j’ai rédigé ma thèse de Médecine Légale sur « La responsabilité du médecin en matière de vaccinations ».
Albert Calmette (médecin) et Camille Guérin (vétérinaire) ont mis au point, en 1921, après 13 ans de travail préparatoire, un vaccin préventif oral de la tuberculose. On appellera ce vaccin le BCG (Bacille de Calmette et Guérin).
En se fondant sur l’expérience de plusieurs années concernant le BCG dans le traitement de la tuberculose le chef du service de santé de Lübeck, Ernst Altstaedt, et le directeur de l'Hôpital Général, Georg Deycke, se décidèrent eux aussi à introduire la vaccination des nouveau-nés à Lübeck.
Au début d'août 1929, la culture BCG venue de Paris, fut transformée en vaccin dans le laboratoire de Deycke.
A Lübeck, La vaccination commença officiellement le 24 février 1930.
Au cours de deux mois suivants, 256 nouveau-nés (soit 84 % de tous les nouveau-nés) reçurent à Lübeck le vaccin oral contre la tuberculose.
Le 17 avril le premier enfant mourait de la tuberculose. C'est après la mort d'un quatrième enfant que Deycke arrêta, le 26 avril, les vaccinations.
Selon le rapport de la commission d'enquête de l'époque « la souche de BCG utilisée avait été contaminée par une souche virulente de Mycobacterium tuberculosis (souche Kiel ; facilement identifiable en culture par son caractère pigmentaire) et qui avait été manipulée dans le laboratoire produisant le vaccin », c’est-à-dire le laboratoire de Lübeck. Cette contamination, accidentelle, du vaccin par des souches virulentes est responsable des nombreux décès. Plus de rigueur et des contrôles auraient cependant pu l'éviter.
Après que les experts eurent eu assez de temps pour établir les causes de l'accident, ce que l'on appela le procès Calmette, s'ouvrit le 12 octobre 1931, devant la deuxième chambre pénale du tribunal de grande instance de Lübeck. Il dura 76 jours, Deycke fut condamné, le 6 février 1932, à deux ans de prison pour meurtre et atteinte corporelle par négligence. Altstaedt fut, quant à lui, condamné, pour meurtre et atteinte corporelle par négligence à 15 mois de prison.
Ce drame eut de lourdes conséquences, malgré les résultats de la commission d'enquête excluant toute responsabilité du BCG, il fallut de nombreuses réunions d'experts internationaux et attendre 1948 pour que l'innocuité du BCG soit vraiment acceptée et que commencent les grandes campagnes de vaccination antituberculeuse.
Si le vaccin BCG vous intéresse, visionnez cette vidéo (de 44 mn) de la séance de l'Académie royale de Médecine de Belgique du 27 septembre 2014.
Références :
- Vaccin bilié de Calmette et Guérin
- Vaccinations mortelles de Lübeck
- Vaccinations mortelles de Lübeck
Nota Bene :
- En Allemagne, en raison de la rareté de la tuberculose et d'une protection vaccinatrice insuffisante ainsi qu'en raison de la possibilité d'effets indésirables, la Commission permanente des Vaccins (STIKO) a décidé en mars 1998 de ne plus recommander la vaccination par BCG.
- En France, depuis un décret de 2007, la vaccination par le BCG n’est plus obligatoire. Elle est cependant fortement recommandée pour les enfants présentant un facteur de risque.
P. S. :
- En cas de préjudice lié à la vaccination, une procédure d'indemnisation est prévue s'il s'agit d'un vaccin obligatoire. Il n'existe pas de procédure particulière pour l'indemnisation du préjudice lié à une vaccination recommandée, mais différents recours sont toutefois possibles Préjudice lié à un vaccin (Préjudice lié à un vaccin).
- Pour la petite histoire, le BCG est utilisé dans le traitement du cancer de la vessie (BCG thérapie). Mais pas que… Les maladies inflammatoires (confer la deuxième vidéo).
P. P. S. : Deux de mes articles :
16:30 Publié dans Culture, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Politique, Santé, Science, Science, Société, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
30/11/2022
Deux visites peu communes : Suite et fin
Voici la suite de mon article précédant : « Deux visites peu communes ».
Bien des années plus tard…
Les deux familles connurent un fin heureuse.
Pour ce qui est de la première, le père trouva, enfin, la paix une fois revenue, un poste de professeur dans son pays de naissance.
Les enfants, eux, restèrent en France. La fille devint, même, infirmière.
En ce qui concerne la seconde, la femme divorcée trouva un poste de secrétaire à la Faculté de droit de la grande fille et, bien des années plus tard, elle acheta une maison.
Le garçon fit des études supérieures, la fille une école de cinéma réputée et devint réalisatrices.
La vie sentimentale de ma patiente fut mouvementée.
En effet, elle connut plusieurs aventures dont une se termina, à sa rupture, par un harcèlement du monsieur éconduit. Pour arrêter cela, je lui conseillai de porter plainte, ce qui clôtura le débat.
Elle devint, ensuite, pour longtemps, la maitresse attitrée d’un homme exerçant une profession libérale.
Ce fut elle qui fut ma dernière patiente car elle fit un mélæna du à un ulcère à l’estomac.
Et, maintenant, la page culturelle.
En effet, comme je le dis souvent : « Un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot » !
Tout est bien qui finit bien - Proverbe
Tout est bien qui finit bien - William Shakespeare (résumé)
Référence :
- Tout est bien qui finit bien (All's Well That Ends Well) est une comédie écrite par William Shakespeare probablement entre 1601 et 1608. Une théorie historique récente postule que Thomas Middleton aurait collaboré avec Shakespeare à l’écriture de cette pièce.
14:55 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, Médecine, Santé, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
29/11/2022
Deux visites peu communes
Ces deux consultations datent du début de ma carrière médicale.
La première visite concerne une famille d’immigrant d’un pays d’Afrique pour raison politique.
Le père à un doctorat en géographie et élève, avec madame, quatre enfants.
Je suis appelé, en début de nuit, pour deux enfants malades.
A peine arrivé dans la ZUP, je repère l’entrée du bâtiment, sonne à la porte et entre.
Une image surprenante me saute, alors aux yeux : les quartes enfants (trois garçons et une fille) sont…
Allongés à même le sol.
Effectivement les deux enfants malades, des garçons, ont des rhinopharyngites.
La deuxième visite concerne une femme et deux enfants, logés, eux aussi, dans la Zup.
Je suis, aussi, appelé en début de nuit, pour un enfant malade.
Arrivées sur les lieux, les deux enfants, un garçon et une fille, sont, eux aussi…
Allongés par terre.
Dans ce second cas, il s’agit d’une femme, juste divorcée, qui vient d’avoir la garde de ses enfants.
Le garçon, lui, est atteint d’une gastroentérite.
Couchés dans le foin – Mireille - 1932
10:10 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
22/11/2022
La vente à la bougie des Hospices de Beaune
Comme je le dis, souvent :"Un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot".
Cet article en est la plus pure illustration.
La vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune demeure l'une des plus célèbres manifestations de charité au monde et les professionnels attendent tous l'évènement le 3ème dimanche de novembre.
Cette année 2022, la 162ème Vente des Vins a eu lieu les 18, 19 et 20 novembre.
Depuis 2005, la maison Christie's est fidèlement et activement présente aux côtés des Hospices de Beaune pour donner à cet évènement international le retentissement qu'il mérite.
Acquérir un vin des Hospices, c'est aussi faire œuvre de générosité puisque les produits de la Vente des Vins sont affectés au fonctionnement des Hospices, selon le souhait de son fondateur, le Chancelier Nicolas Rolin.
Les fonds récoltés lors de la vente sont destinés aux œuvres de charité des Hospices de Beaune : amélioration des équipements de soins (acquisition d'un scanner, d'une IRM...), modernisation des infrastructures, conservation des monuments historiques, dont l'Hôtel-Dieu de Beaune. Par ailleurs, depuis 1945, les Hospices soutiennent chaque année une ou plusieurs autres associations caritatives.
Les crus mis en vente, issus d’un domaine constitué par dons et legs depuis plus de 500 ans, totalisent plus de 60 hectares dont une majorité est classée en Grands crus et Premiers crus. Cette vente de charité vinicole fait figure de baromètre international pour le marché des vins de prestige et rassemble les grandes maisons de négoce beaunoises et les acheteurs du monde entier. Cependant, de par sa vocation charitable, les prix des vins dépassent généralement de beaucoup les cours habituels.
Depuis 2007, Christie’s Live permet aux acheteurs d’assister en direct à la vente par internet et d’enchérir depuis leur ordinateur personnel partout dans le monde. Les bénéfices de la vente sont utilisés pour la conservation du patrimoine et des structures hospitalières. A l’issue de la vente, un grand dîner aux chandelles est donné dans le cadre médiéval du bastion de l’hôtel Dieu.
La procédure est immuable : les enchères se font à la bougie, sous l'œil attentif du commissaire-priseur.
Durant deux feux, soit la combustion de deux bougies, les acheteurs font leurs choix. La taille des bougies est indexée sur le montant initial de l'offre.
A l'extinction de la 3ème bougie, le commissaire-priseur reprend la parole. Il annonce la fin de l'enchère, interpelle les derniers enchérisseurs puis, si personne ne se manifeste, adjuge la pièce.
Enfin, les enchères s'achèvent autour d'une grande table, un repas de gala aux chandelles illuminant le Bastion des Hospices et ses pierres médiévales.
Les Hospices de Beaune ont servi de décor au film de Gérard Oury "La Grande Vadrouille", sorti en 1966, avec Louis de Funès et Bourvil.
Références :
- La vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune
- Vin : Ventes aux enchères des Hospices de Beaune
16/11/2022
Pourquoi y a-t-il une pénurie de médecins en France?
Je précise mon cursus :
1972 - Reçu collé (j’ai la moyenne mais suis collé par le numérus clausus).
1973 - Redouble et est reçu en 2° année.
1981 - Installation en libéral (Médecine Générale).
2017 - Retraite (36 ans de bons et loyaux services).
Ces dates collent à cette vidéo très récente (elle date d’octobre 2022) et fort bien faite du journal « Le Monde », qui explique , avec pertinence, la cause des « Déserts Médicaux ».
On y voit l’analyse prospective catastrophique appliquée par les politiques avec la création du numérus clausus en 1971.
Pire que le numérus clausus, l’instauration, en 1988, du MICA (Mesure d’Incitation à la Cessation d’Activité) départ à la retraite pour les médecins avant l’âge de 65 ans, non citée dans la vidéo, complétant encore, la diminution du nombre des médecins.
J’ai vécu ce MICA après 8 ans d’installation (en 1988), par le départ en retraite, avec un « petit » pécule, d’un confrère de la commune ou j’exerçais.
Pourquoi ces mesures ?
Elles datent du premier choc pétrolier en 1979.
L’hypothèse, fallacieuse, exploitée disait que, moins il y a de médecins, moins il y a de prescriptions médicales !
C’était, en plus, sans compter le vieillissement de la population (papy boom) qui accroit le nombre des consultations médicales.
P. S. : Ce sujet est abordé dans un article récent sur le Blog Médical ami, Le Rhinocéros Regarde la Lune, sous le titre « Gros foutage(s) de gueule » notamment sous l’angle d’inciter les médecin à l’âge de la retraite de continuer leur activité.
Nota : Il n’est pas dit, dans cette vidéo, le nombre, non négligeable, d’étudiants (médecins, kinés) faisant leur cursus en Espagne.
Références :
- Numerus Clausus : histoire d'une réforme dévoyée puis contre-productive
- MICA
- Rejoindre un cursus de médecine en Espagne : mode d’emploi
12:06 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Culture, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Science, Société, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/11/2022
Absent pour raison médicale
Cela fait quelques jours, 5 jours pour être plus précis, que je suis absent de mon Blog.
Une absence due à une affection et infection à la mode ces temps-ci.
J’ai cité mon meilleur ennemi :
COVID-19 certainement un Omicron.
Tout a commencé, le mardi 1 novembre, par ma moitié qui s’est mis à tousser.
Puis ce fut à mon tour, de me mettre à tousser le vendredi 4.
C’est ce vendredi 4 que nous décidâmes un rapatriement sur la Grande Ville : fini les vacances !
Le samedi 5 que je décidais de nous faire tester au COVID. Direction la pharmacie pour un test antigénique (remboursé car vacciné).
Résultat des courses : positifs tous les deux.
La toux était sèche et incoercible très rapidement suivie par une sensation d’étouffement.
L’impression d’être un poisson sorti de l’eau.
Mais pas de fièvre
Donc samedi 5 : consultation au centre SOS Médecin de la Grande Ville pour avoir, moi une saturation en oxygène limite à 95% et ma moitié normale. Prescription d’un antitussif et de PARACETAMOL en cas de fièvre (ou de douleur) pas d’IBUPROFENE, bien évidemment.
Plutôt rassurant.
Le lendemain, dimanche 6, toujours la toux mais un peu maitrisée par l’antitussif et toujours l’étouffement.
Aujourd’hui, mercredi 9, après 6 jours de galère, je commence juste à m’en remettre. Mais reste encore de l’essoufflement et de la toux.
Mais comment avons-nous pu attraper cette saloperie ?
Tout simplement une collègue de travail de ma moitié qui est venue travailler, à la cité, alors qu’elle…
Avait été testé positive !
Heureusement que j’ai eu le COVID, maintenant, plutôt qu’il y a deux ans :
J'avais prévu des vidéos, mais mon hébergeur n'en n'a pas voulu !
Sujet sensible ?
11:27 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
22/10/2022
Dans ma série « Mes articles en vidéo » : Aujourd’hui Danone
Toujours dans l’attente de mon article culinaire, suspense, suspence.
Un article très facile à rédiger et qui à trait, tout comme mon futur article, à l’alimentation ou plutôt la nutrition sans oublier ce pourquoi Danone fut crée : la santé.
Aujourd’hui, l’histoire de Danone en vidéo.
Cette vidéo date de 2019.
Bon appétit !
Danone est une multinationale alimentaire française dont le siège social est à Paris. L’entreprise est cotée sur Euronext à la Bourse de Paris, où elle est incluse dans l’indice boursier CAC 40.
Elle est issue de la fusion, en 1973 entre d'une part, le groupe français Gervais Danone, lui-même constitué par la fusion en 1967 de l'entreprise Danone, fondée par Isaac Carasso en 1919 à Barcelone, en Catalogne11 et de Gervais et d'autre part, le groupe français Boussois-Souchon-Neuvesel (connu sous le sigle BSN), issu de la fusion en 1966 de l'entreprise de glaces Boussois et de la verrerie Souchon-Neuvesel. En 1994, il a été décidé de donner au groupe ainsi formé en 1973, le nom de sa marque de produits frais : Danone11. La firme dirigée par Antoine Riboud était alors le numéro un français de l'agro-alimentaire et le troisième groupe européen dans ce secteur.
100 ans de Danone, retour sur une histoire épique
19:10 Publié dans Anecdote, Blog, Cuisine, Culture, Culture, Economie, Gastronomie, Histoire, Histoire de la Médecine, Internet, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Paris, Potins, Santé, Shopping, Société, Société, Vidéo, Vie pratique, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
10/10/2022
Autopsie de la mort de Steve Jobs : du danger des médecines alternatives
Le cours d’Apple et la maladie de Steve Jobs (pour agrandir l'image clic droit dessus et clic gauche sur "Ouvrir l'image dans un nouvel onglet")
Cet article est une autre autopsie de la vie d’un homme célèbre, c’est la suite de mon article du 21/09/2022 : « Autopsie de la mort de Bob Marley ».
Dans mon article du 19/09/21 : « Tin toy », j’évoque, succinctement, la carrière, exemplaire, de Steve Jobs.
Steve Jobs est mort le 5 octobre 2011. Il est mort jeune, à l’âge de 56 ans, d’un cancer du pancréas qui aurait pu, peut-être, avoir un bon pronostic s’il s’était fait traiter correctement en utilisant, à bon escient, les armes de la médecine conventionnelle.
La chirurgie était le traitement de première intention pour une tumeur n'excédant pas un certain volume et ne présentant pas de métastase ou de contact trop intime avec la veine porte et les autres vaisseaux. Mais la localisation de cette tumeur fait qu'elle n'est pas facile d'accès. Par ailleurs, des protocoles récents montrent un avantage à pratiquer une radiochimiothérapie pré et post opératoire dans des cas sélectionnés.
L'exérèse n'est possible que dans 20 % des cas. La rechute locorégionale survient cependant dans 70 à 80 % des cas.
Steve Jobs se fait finalement opérer d'une forme curable du cancer du pancréas en 2004, neuf mois après le diagnostic de la maladie. Dans l'intervalle, "il essaie de le traiter avec un régime alimentaire, il va voir des spiritualistes, il essaie plusieurs façons de le faire avec la macrobiotique, et il ne se fait pas opérer. Au bout de neuf mois, une fois que tout son entourage lui a demandé d'essayer la chirurgie, il se laisse faire. "On présume que c'est trop tard, parce que quand les chirurgiens l'opèrent, ils remarquent que cela s'est étendu aux tissus autour du pancréas".
Si Steve Jobs s'était fait opérer à temps peut être aurait-il survécu à son cancer.
Steve Jobs a continué à être traité en secret alors même qu'il se disait complètement guéri.
Il avait pris un long congé maladie en 2009 lors duquel il avait reçu une greffe du foie.
Steve Jobs est finalement mort le 5 octobre à l’âge de 56 ans.
Tout d’abord, pour connaitre Steve Jobs, il faut visionner son discours lors d'une remise de diplôme à l'université Sanford aux États-Unis en juin 2005 ou il parle de sa vie, en disant qu’il n’a jamais eu de diplôme universitaire, mais qu’avant de quitter l’université il a suivi des cours de calligraphie ce qui a permis d’installer les polices de caractères dans le premier Macintosh. Dans cette vidéo, il nous parle, aussi, de sa maladie.
Moralité :
Il faut en tirer une leçon : le danger des médecines non conventionnelles. J’évoque, d’ailleurs, ce sujet dans un de mes récents articles du 14/02/2021 : « La Médecine Quantique ».
Ce que l’on peut considérer comme le discours d’adieu de Steve Jobs.
Dans la vidéo suivante, Steve Jobs présente au conseil municipal de Cupertino (6/7/11) qui était sa dernière apparition à la télévision seulement 4 mois avant sa mort. On ne peut qu’être frappé par la recherche de l’esthétisme (quitte à y mettre le prix) que Steve Jobs à mis en œuvre tout au long de sa vie. C’est marquant dans le projet de son nouveau campus.
Et maintenant, une vidéo, non pas sur l’autopsie de Steve Jobs, mais, c’est une autre forme de Médecine Légale, sur l’autopsie de sa mort : c'est-à-dire la recherche de la cause de la mort de ce géant de l’informatique cofondateur, avec Steve Wozniak et Ronald Wayne, de la société Apple le 1° avril 1973.
Références :
- Steve Jobs a retardé le traitement chirurgical de son cancer, affirme son biographe
19/09/2022
La petite histoire de la brebis Dolly, le premier mammifère cloné
Je suis en train de dévorer un super livre d’histoire de la médecine que j'ai emprunté à la bibliothèque de la Grande Ville.
Il s’agit, tout simplement, de « L’histoire de la médecine pour les nuls ».
Ce live est remarquable, car s’il aborde l’aspect de la démarche « scientifique » en médecine jusque dans les années 2000, il raconte, comme je l’adore, des petites histoires qui ont émaillés les découvertes médicales.
Je n’en veux pour preuve que la naissance de Dolly.
Le 5 juillet 1996, Ian Wilmut et Rudolf Jaenish ont annoncés la naissance, au Roslin Institute d’Edinbourg, d’une brebis qu’ils ont appelée Dolly.
Elle avait, comme particularité, d’être le clone de sa mère et de ne pas avoir nécessité la présence d’un père biologique pour être conçue.
Au sens scientifique, le clonage est l'obtention d'un être vivant génétiquement identique à l'original qui a fourni son génome.
Dans la nature, le clonage n'est rien de plus qu'un mode de reproduction parmi tous ceux à la disposition des êtres vivants. C'est même le plus répandu puisqu'il concerne toutes les cellules procaryotes (division), presque tous les eucaryotes unicellulaires (mitose) à l'exception de ceux qui pratiquent la reproduction sexuée (faisant intervenir la méiose), mais également de nombreux végétaux et animaux multicellulaires.
Le 2 avril 1996, Ian Wilmut et Keith Campbell, deux chercheurs écossais chez PPL Therapeutics en Écosse, réalisent une manipulation génétique à partir de cellules de glande mammaire de la brebis adulte Geniees. Son noyau cellulaire est transplanté dans l'ovule énucléé d'une autre brebis, nommée Belinda. 277 cellules-œufs sont créées ; elles donnent naissance à environ 30 embryons. Un seul d'entre eux se développe jusqu'à l'âge adulte. Pour la première fois, un être viable issu de cette technique de clonage survit.
Ces recherches sont importante car elles font progresser les connaissances en biologie cellulaire et en génétique non sans poser quelques problèmes sur la biologie appliquée à la médecine de la reproduction.
La petite histoire de Dolly :
La petite histoire de Dolly, m'a été donnée par « L’histoire de la médecine pour les nuls ».
Ian Wilmut et Keith Campbell, les deux chercheurs écossais chez PPL Therapeutics, qui ont réalisé cette manipulation génétique, appellent la brebis « Dolly » en hommage à Dolly Parton, chanteuse américaine de country, dotée d'une poitrine avantageuse, car le clonage a été réalisé à partir de cellules de glande mammaire.
Dolly Dolly Parton - I Will Always Love You - 1974
P. S. : Dolly Parton a dédiée I Will Always Love You, à Porter Wagoner pour lui dire à quel point elle l'aime et pour le remercier, cette chanson mondialement connue fut reprise par Whitney Houston.
Références :
- L’histoire de la médecine pour les nuls
- L'Incroyable Histoire de la médecine - 2e édition du professeur Jean-Noël Fabiani
- Clonage
10:04 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Livre, Médecine, Mots, Musique, Santé, Science, Science, Société, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
17/09/2022
Avoir le foin qui dépasse de la charrette
Attention, âmes sensibles s’abstenir !
J’aborde un sujet un peu limite limite.
Pour faire suite à mon article précédant : « Une brève histoire de L’HTA (Hypertension Artérielle) », un article médical très sérieux, un peu de détente, tout en restant dans le domaine médical, glissons dans le carabin.
En effet, j’ai longtemps hésité à publier cet article « un peu » léger à l’esprit carabin.
Mais, moi qui m’intéresse aux mots et aux expressions française, je ne peux résister plus longtemps.
Je suis tombé sur cette expression « guillerette », en tombant sur cet extrait du film « L'amour, c'est mieux à deux ».
« Avoir le foin qui dépasse de la charrette » est une expression très imagée, du registre vulgaire, qui signifie, au sens figuré : avoir des poils pubiens qui dépassent de la culotte ou du maillot.
L'amour c'est mieux à deux
Si cet article vous a intéressé, vous pouvez le compléter en lisant «15 façons de dire : "La pilosité sexuelle féminine"».
Références :
13:23 Publié dans Cinéma, Citation, Culture, Culture, Film, Médecine, Mots, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2022
Une brève histoire de L’HTA (Hypertension Artérielle) et du rôle des compagnies d'assurance
Allez, pour changer, un sujet d'histoire de la médecine.
Un sujet qui illustre, comme je le dis souvent, mon adage : « un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot ».
Cet article montre comment les mathématiques et, plus particulièrement, la statistique, peut déboucher sur la découverte d'une maladie, l'HTA en l’occurrence.
Ce sera la pensée du jour.
Quoi de plus banal, lors de la consultation du médecin, que la prise de la tension artérielle.
Combien de fois ais-je utilisé, lors de ma carrière professionnelle, mon appareil à tension Vaquez Laubry et mon stéthoscope Laubry, tout deux de la marque Spengler ?
C'est ce simple geste qui m'a permis de traiter un nombre très important d'HTA, évitant, ainsi, l'évolution de cette HTA vers une maladie hypertensive qui s'attaque, entre autre, au cœur au cerveau et au rein.
Mais qu'elle est l'histoire de la découverte de la tension artérielle et son application dans la maladie hypertensive ?
1°) Petit rappel historique :
C’est à Stephen Hales que l’on doit la première mesure, sur le cheval, par voie sanglante, de la force du sang, en 1733.
Chez l’homme, la pression artérielle (PA) n’a pu être mesurée qu’après la mise au point de sphygmomanomètres portables par Marey, puis Potain, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle.
La mesure par la méthode auscultatoire s’est imposée après la description des « bruits » de Korotkoff en 1905.
Enfin, le holter tensionnel ou MAPA (Mesure Ambulatoire de la Pression artérielle) est un enregistrement de la tension artérielle durant 24 heures. Il permet de confirmer l’HTA (Hypertension Artérielle) et de vérifier l’efficacité du traitement de l’HTA. Pour la petite histoire, le nom de holter provient du nom du biophysicien américain Norman Holter, qui créa la technique du holter cardiaque en 1949, sous forme d'une valisette portable d'un peu plus de 30 kg.
Enfin est utilisé l’auto mesure faite par le patient.
2°) Découverte de l’HTA en tant que maladie
Dans mon article du 01/01/2022 : « Adolphe Quetelet, l’indice de Quetelet et l’IMC ou BMI », j’évoque la découverte de l’IMC par Adolphe Quetelet l'un des fondateurs de la statistique moderne. En effet, c’est grâce a ses connaissances en statistique qu’il a mis au point sa découverte.
Eh bien, c’est la même chose pour la découverte de l’HTA comme maladie.
C’est aux compagnies d’assurance qui, en s’appuyant sur des études statistiques, que l’on doit l’individualisation de l’HTA en tant que maladie.
Les compagnies d’assurance reconnurent rapidement que les sujets hypertendus présentaient un risque accru de mortalité, mais nombre de médecins interprétaient l’excès de PA comme un phénomène compensatoire physiologique. Les études épidémiologiques entreprises après la seconde guerre mondiale, dont celle de Framingham, ont démontré que la PA, même modérément élevée, était un facteur de risque de mortalité, d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, ou d’insuffisance cardiaque.
De grandes études d’intervention randomisées contrôlées réalisées après la mise sur le marché des diurétiques thiazidiques à la fin des années 1960, puis de plusieurs autres classes d’antihypertenseurs, ont conforté le rôle de facteur de risque indépendant de l’hypertension artérielle.
Il s’en suivit un débat animé pour définir les objectifs thérapeutiques différents selon le niveau de risque.
L’objectif de 90 mm de mercure, pour la PA diastolique, a été assez rapidement fixé, mais celui de la PA systolique a été en suspens jusqu’à un passé tout récent. Pourtant, dans le diabète, comme chez les autres sujets à haut risque, il ne semble pas qu’un objectif de PA à la baisse par rapport aux sujets à faible risque apporte un bénéfice supplémentaire.
3°) Les traitements de l'HTA
C'est dans les années 1960 que les premiers médicaments anti hypertenseurs furent mis au point ; d'abord les ganglioplégiques associés au régime désodé puis, très vite, aux diurétiques mercuriels et aux diurétiques thiazidiques. Puis , avec les progrès de la connaissance physiologiques de la régulation de la tension artérielle furent découverts de très nombreuses molécules anti hypertensive : bêtabloquants, inhibiteurs calciques, IEC, ARA2. Ce qui a permis de traiter efficacement l'HTA notamment avec les associations médicamenteuses (bi ou tri thérapie). Il est a noter qu'il existe des médicaments qui associent deux principes actifs dans le même comprimé.
J'ai personnellement vécu la découvertes de ces molécules à partir des inhibiteurs calciques. Cela est loin de me rajeunir.
Tous ces médicament firent la fortune des laboratoires pharmaceutique avant l'ère des médicaments génériques.
4°) Une page d'histoire : la minute culturelle
Pour la petite histoire, lors de la conférence de Yalta, Staline (qui mourra d'une hémorragie cérébrale liée, elle aussi, à une HTA), alors en parfaite santé, fut en positon de supériorité car opposé à Churchill et, surtout, Roosevelt tout deux atteint d'HTA évoluée au stade de maladie hypertensive. S’il y avait eu les traitements de maintenant, le cours de l'histoire aurait peut être pu changer.
5°) L'automesure
L'automesure joue un rôle non négligeable dans la confirmation d'un diagnostic d'HTA.
Les tensiomètres d'automesure sont d'autant plus intéressants qu'ils mesurent la fréquence cardiaque permettant, ainsi de diagnostiquer, très facilement, des bradycardies et des tachycardies. Pour la petite histoire, c'est un tensiomètre d'automesure qui m'a permis, chez lui, en Charente-Maritime, de porter le diagnostic de BAV sur une bradycardie chez mon second beau père ce qui a débouché sur la pose d'un pacemaker.
Pour ce qui est du choix des tensiomètres d'automesure, actuellement en 2022, la marque Omron vient en tête.
L’histoire de la tension artérielle et de l’auto mesure en vidéo :
Références :
- Histoire de l’Hypertension Artérielle
- Facteurs de risque : la contribution méconnue des premiers médecins d’assurance sur la vie
- Les va-et-vient de l’histoire de l’hypertension artérielle
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10/09/2022
La reine Elizabeth II est morte, vive le Roi Charles III
Charles III – Le nouveau roi du Royaume-Uni
Après la mort de la reine Elizabeth II
On ne jouera plus le God save the Qeen. C’est à la cathédrale Saint-Paul de Londres que s’est tenue la première cérémonie religieuse en hommage à la reine Elizabeth II, décédée ce jeudi 8 septembre 2022.
Mais le God save the King. Le Royaume -Uni à un nouveau roi : Charles III.
P.S. :
- L’Hymne national de la Grande Bretagne et sa petite histoire
16:50 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Le site du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Musique, Politique, Potins, Santé, Société, Société, Vidéo, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2022
Du pouvoir de l’observation… en médecine
Vitiligo et Phénomène de Koebner
Dans mes articles sur ce fabuleux réalisateur, acteur et scénariste qu’était Jacques Tati :
- "Grand Centre anti cancéreux contre CHU"
- "Jacques Tati et les chiens"
J’évoque la puissance de l’observation, qui fut indispensable à ce Monstre du Cinéma Français.
Dans le domaine médical, l’observation est une qualité indispensable dans l’exercice professionnel du médecin. C’est, avec l’interrogatoire, le moment clé du diagnostic médical.
En l’occurrence, Jacques Tati aurait fait un très bon médecin.
Pour être un bon médecin, il faut, avant toute chose, connaître sur le bout des doigts les pathologies, mais le défaut de la capacité d’observation est un grave handicap. Il est bien qu’un minimum d’intelligence ne nuit pas.
Pour ce qui est de l’observation, deux brèves de comptoir en sont le témoignage.
La première, toute récente, m’a replongée dans mon métier d’antan (nostalgie, nostalgie).
J’étais, hier, incognito, avec ma casquette, mes lunettes de soleil et mon masque, en train de déambuler, pour faire mes emplettes, dans l’Hypermarché de mon lieu de villégiature, quand, soudain, je croise un vitiligo, enfin je veux dire un monsieur avec de grosses plaque de dépigmentation au niveau d’un mollet. Petite précision, le vitiligo peut se développer,comme le Psoriasis, au niveau des zones de frottement (comme les coudes et les avants bras) c’est ce que l’on appelle le Phénomène de Koebner (cela est évident sur la photographie plus haut).
La seconde, bien plus ancienne me reporte au tout début de ma fréquentation des hôpitaux en tant que stagiaire hospitalier.
C’était, dans un service de Pédiatrie, un matin d’hiver, période des infections virales.
Lors de la visite, le patron rentre dans la chambre, nous derrière et lui devant.*
C’était une jeune fille de 12 ans qui ne pouvait pas fermer les yeux.
Le Patron dit, illico : «Diplégie Faciale, Syndrome de Guillain Barré !».
Tout était dit.
*Petit moment culturel (un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot!). Je fais allusion, ici, au poème de Pau Fort : «Complainte du petit cheval blanc» remarquablement interprété par Georges Brassens.
17:10 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Potins, Santé, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2022
Grand Centre anti cancéreux contre CHU
Et maintenant, cela va nous changer : un article sur la médecine.
Une "histoire de chasse", comme nous aimons le dire entre nous, médecins.
Une histoire de chasse qui vient, juste, de m'arriver.
Dans mon entourage, devant un taux de PSA élevées, un de mes oncles a bénéficié d’une IRM Prostatique, sur les indications remarquablement bien posées par son Médecin Référent (on ne dit plus ni Médecin Généraliste ni, encore moins, Médecin Traitant ; à la limite Médecin Qualifié Spécialiste en Médecine Générale).
L’IRM révéla, outre un important adénome de la prostate, une lésion PIRADS IV* de 14 millimètre et, fort heureusement limité à la prostate (sans effraction de la capsule et sans adénopathie). En conclusion : une lésion purement limité à la prostate.
Cet oncle doit un fier service à son Médecin Référent qui a eu le bon réflexe de faire pratiquer l’examen qui, actuellement, est le plus indiqué dans la recherche d’un cancer de la prostate : l’IRM prostatique.
Le rendez-vous le plus rapide, pour cette IRM, était au CHU. Vous verrez ultérieurement l'importance de ce détail.
Dans la logique des choses, une consultation avec un Urologue, pour réaliser une Biopsie Prostatique, devient inévitable.
Cet oncle pense donc, en toute logique, devant sa réputation, consulter au Grand Centre Anticancéreux Régional.
Ce fut chose faite. Un rendez-vous dans les 15 jours !
A la consultation le jeune urologue dit que la biopsie ne se passe pas au Grand Centre Anticancéreux, mais dans une Clinique Privée et… Qu’il prend des dépassements. Cerise sur le Gâteau il précisa, lors d’une consultation un peu expéditive, qu’il pratiquera une biopsie par voie transrectale et transpérinéale sous neuroleptanalgésie dans une... Clinique privée et... Avec, bien sûr, un dépassement d'honoraires.
Devant ces propos, déconcerté par le fait que la biopsie était faite en Clinique privée, il me demanda mon avis au téléphone.
Je lui dis que je me renseigne sur les actualités du Cancer de la Prostate, mais qu’à priori, tant qu’à prendre un dépassement d’honoraire, plutôt le faire auprès d’un PU-PH (un Professeur d’Université), en consultation privée, au CHU de la Grande Ville.
Après quelques recherches sur le Net la lésion PIRADS IV avait une "chance" sur d’eux d’être un cancer.
Mais, là où les choses se compliquaient c’est que Internet me révéla que les biopsies échoguidées se faisait en superposant l’image IRM avec l’échographie transrectale de la prostate et que les biopsies ne se pratiquaient plus par voie transrectale mais par voie périnéale et sous anesthésie locale. Ceci à son importance car le risque d’infection passait de 5% par voie transrectale (Prostatite) à 0,5% par voie périnéale (Prostatite et Cellulite). De plus, la neuroleptanesthésie est, quand même, plus dangereuse qu'une, simple, anesthésie locale.
Donc, la voie transrectale n’était plus pratiquée par les Urologues Up to Date !
Je téléphonais, alors à mon oncle en lui racontant mes recherches sur Internet lui conseillant, une fois de plus de prendre un rendez-vous avec un PU–PH. Je lui proposait de lui prendre ce rendez-vous
Au téléphone, je me présentais à la secrétaire en tant que médecin et demandais si c'était possible de prendre rendez-vous pour un oncle.
Rendez-vous dans trois semaines.
La consultation fut détaillée, bien plus qu'avec l'autre urologue, et comme l’IRM fut faite au CHU, le PU–PH put accéder directement (pour l'IRM on ne délivre plus de CD-Rom, l’accès se fait sur le Net avec un code sécurisé et grâce à la Carte Vitale).
Lors de la consultation, tout lui fut expliqué clairement et il lui fut dit que la biopsie se ferait par voie transpérinéale et que la voie transrectale était dépassée, vu, entre autre, le risque d’infections et qu'il la ferait, lui même, sous anesthésie locale.
Rendez-vous fut pris pour la biopsie dans un mois.
Du duel Grand Centre Anticancéreux Régional et CHU le grand vainqueur est…
De loin le CHU !
Mon oncle me doit une fière chandelle et moi…
Un grand merci à Internet !
Maintenant, la petite, enfin pas si petite que ça, minute culturelle.
Oui, je sais, vous allez me dire :
"Un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot" !
Je suis bien conscient que la suite est un peu tirée par les cheveux mais je ne résiste pas, vu que mon histoire concerne mon oncle, à évoquer le film de Jacques Tati : "Mon oncle".
Dans ce film comique, prix spécial du jury du Festival de Cannes en 1958, Jacques Tati, remarquable observateur, donne un cliché de la nouvelle société émergente. En véritable sociologue il décrit particulièrement bien les mutations de l'ancienne avec la démolition des vielles bâtisses et son remplacement par les grands ensembles, comme on savait si bien le faire à l'époque. Mais, aussi, les débuts de la nouvelle société triomphante des trente glorieuses avec les progrès technologiques (notamment les gadgets de l'électroménager et les télécommandes) sans oublier, surtout, l'avènement du pastique (ce n'est pas pour rien si Tati situe une assez grande partie de son film dans l'usine de plastique "Plastac". Sans oublier la voiture toute puissante remplaçant le cheval par le Cheval Vapeur et les Chevaux Fiscaux.
Dans la vidéo suivante (la célèbre scène du marché, en italien dans la vidéo) on remarquera que dans l'ancienne société on était écologique avant l'heure, on n'utilisait point de pastique (cabas en rotin et poisson plié dans du papier journal).
Une certaine nostalgie se dégage de ce film remarquablement servi par sa musique.
Pour la petite histoire, on a beaucoup critiqué la bande son des films de Tati, notamment la bande son des vacances de Monsieur Hulot, mais il faut savoir que Tati, Tout comme Charlie Chaplin, qui l'influença beaucoup, attachait une énorme importance à sa bande son, aussi importante, pour lui, que l'image.
*Le PIRADS (Prostate Imaging Reporting and Data System score) est, sur une IRM Prostatique, une échelle à 5 points basée sur la probabilité de la présence d’un cancer cliniquement significatif
Si vous êtes intéressé, vous pouvez lire ce PDF, récent, de 2021: "IRM de la prostate Classification PI RADS V2.1".
12:08 Publié dans Anecdote, Cinéma, Coup de gueule, Culture, Culture, Film, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Loisirs, Médecine, Musique, Potins, Santé, Société, Société, Vidéo, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2022
Bollywood
J’ai eu à soigner un couple sortant de l’ordinaire. Elle étant d’origine indienne et lui fonctionnaire à la poste. Ils avaient deux charmantes petites filles. C’était un couple, une famille qui fonctionnaient très bien.
Quand, soudain, un malheur leur tomba dessus. Madame révéla un cancer du sein.
Un évènement de ce type modifia, c’est une évidence, de façon profonde, la vie de cette famille.
Le mari, fut totalement déstabilisé par le fait que sa femme se replia sur la télé.
Il me révéla son incompréhension de ce comportement : «Elle passe ses journées devant la télé à regarder des films BollyWood».
Un tel comportement, tout à fait compréhensible, pour éloigner la maladie, perturbait profondément le mari et bouleversait totalement la dynamique familiale.
Et, maintenant, la page culturelle, en illustration de mon aphorisme préféré : «Un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot».
Mais qu’est ce que Bollywood ?
Bollywood est le nom donné à l'industrie du cinéma musical indien basée à Mumbai (anciennement Bombay), dont les films sont réalisés en hindi1. Elle est l'industrie régionale la plus importante du cinéma indien en nombre de films réalisés. Ceux-ci, diffusés dans la majeure partie de l'Inde, s’exportent dans le monde entier, notamment en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Bollywood est une contraction de Bombay et de Hollywood. En anglais, « bollywood ». « Bollywood » est souvent utilisé pour désigner le cinéma indien en général.
Il désigne un genre cinématographique qui se caractérise, généralement, par la présence de plusieurs séquences chantées et dansées, sur fond de comédies musicales.
Un exemple :
"Yeh Ladki Hai Allah", la dernière chanson du mariage du film "Kabhi Khushi Kabhie Gham" (La Famille indienne), avec la voix d'Alka Yadnik et Udit Narayan. Le film met en vedette 6 superstars - Amitabh Bachchan, Jaya Bachchan, Shah Rukh Khan, Kajol, Hrithik Roshan et Kareena Kapoor. C'est Bollywood dans toute sa grandeur et sa flamboyance dans cette chanson à succès.
Musique du film « La Famille indienne » ou « Kabhi Khushi Kabhie Gham” (कभी खुशी कभी ग़म)
Mais l'histoire n'est pas finie...
Dernièrement, en allant au marché de la Grande Ville, avec ma moitié, je rencontrais ce couple revenant de faire leurs emplettes et c’est avec immense plaisir que je leur demandais des nouvelles.
Elle était définitivement guérie de son cancer du sein.
Référence :
15:06 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Potins, Santé, Société, Société, Vidéo, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
28/06/2022
Il ne faut pas confondre Syndrome de Diogène et Syndrome de Noé
Syndrome de Noé
Syndrome de Diogène
Lu dans 20Minutes du 27/06/2022 : « Oise : Atteint du syndrome de Diogène, il vivait au milieu de 70 chiens et 50 moutons »
Dans mon article du 18/06/2021 : « Le Syndrome de Noé », je définis le Syndrome de Noé :
« Le syndrome de Noé, appelé en anglais animal hoarding ("accumulation d'animaux"), est un trouble mental qui consiste à posséder trop d'animaux de compagnie. Plus exactement, on possède plus d'animaux que l'on n'en peut héberger, nourrir et soigner correctement, le point commun des malades étant l'incapacité à saisir la gravité de la situation ».
Il ne faut pas le confondre, bien qu’ils soient assez proche, le Syndrome de Noé avec le Syndrome de Diogène dont je parle, aussi, dans mon article cité plus haut et dont je donne comme définition :
« Il se caractérise, très schématiquement, par une personne vivant recluse chez elle et ayant fait une accumulation compulsive d'objets hétéroclites voire de déchets ».
Quand on est un bon journaliste on doit, bien sur, vérifier ses sources mais, aussi, être très vigilant sur le vocabulaire en employant le mot exact.
« Pan sur le bec » comme le dit si bien le Canard enchainé.
Le Syndrome de Noé :
Le Syndrome de Diogène :
10:00 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
22/06/2022
La trappe
Quand j’étais encore en active, il m’arrivait, très souvent, de faire des visites dans la ZUP de la commune située à deux portées de stéthoscope de la Grande Ville.
Naturellement, j’empruntais, très souvent, les ascenseurs.
D’ailleurs, cela arrivait, parfois, qu’ils tombent (pas au sens propre, heureusement) en panne. Mais c’est une autre histoire.
Allez, une petite, pour la route. Il m’est arrivé, une fois, à la fin de mes études, quand j’étais faisant fonction d’interne au SAMU de la grande ville, en sortant d’une garde du service de réanimation une histoire pour le moins stressante. Je rentre dans l’ascenseur, vidé du stress de la garde, celui-ci démarre puis s‘arrête… La panne. Le stress ultime de la journée.
Donc, je prenais, très souvent les ascenseurs de la ZUP (vous imaginez ma préoccupation, au début de mon installation, pour s’y retrouver dans les noms des « résidences » et des entrée de bâtiments). A l’époque, point de GPS, seulement des plans de toutes les résidences de cette foutue ZUP. Je ne vous dis pas, les soirs de gardes... Mais c’est, aussi, une autre histoire.
Au début, je fus intrigué car, dans tous les ascenseurs, se trouvait une trappe toujours situé dans le bas de la paroi que l’on voyait en entrant située en dessous de la sempiternelle glace.
Je me posais la question : « mais, bon dieu, à quoi peut bien servir cette fichue trappe ? ».
Quand, enfin, je trouvais la solution…
C’est ma fonction de Médecin d’État Civil Adjoint[1] qui, lors d’un constat de décès[2] qui me permis de trouver la réponse à cette énigme :
« Bon dieu, mais c’est bien sûr[3] »
L’utilité de cette trappe était évidente : Lors du transport de cercueils, pour les enterrements, cela permettait d’éviter, ainsi, l’inconfortable situation du transport debout dudit cercueils (on imagine, détail macabre, ce qu’il adviendrait, alors, du corps).
Maintenant, chaque fois que vous monterez dans un ascenseur, vous saurez à quoi sert cette trappe mystérieuse.
Et maintenant, la page culturelle : la séquence « un peut de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot ».
Un extrait du « Carnaval des animaux » (XII – Fossiles[4]) de Camille Saint-Saëns.
[1]-« Médecin d’État Civil Adjoint à la Mairie »
[1]-« Médecin d’État Civil »
[2]-C’est, d’ailleurs, lors de ce constat qu’il me fut demandé de briser la rigidité cadavérique pour rendre le corps un peu plus droit.
[3-]Célèbre réplique de l’inspecteur Bourrel, dans l’émission de télévision des années 60- 70 « Les Cinq Dernières Minutes » quand il trouve la réponse de son enquête.
Nota Bene :
Pour la petite histoire, Francis Blanche a écrit de brefs textes pouvant être lus par un récitant lors de l'exécution en introduction humoristique à chaque partie du Carnaval des animaux (confer mon précédent article : « Un coté méconnu de Francis Blanche : Le parolier »).
En ce qui concerne « Fossiles », le texte de Francis Blanche rapproche ce mouvement de la Danse macabre du même compositeur, ce qui se comprend par la similitude de tonalité (sol mineur) et la vigueur, l'aspect étrangement enjoué (en apparente contradiction avec ladite tonalité).
[4]On reconnaît dans « Fossiles » les notes du xylophone extraites de la Danse macabre du même Saint-Saëns. Les défunts ne sortent pas ici de leur tombeau mais sont des fossiles dont on imagine les os qui s’entrechoquent au cours de leur danse endiablée ! Musicalement, il se passe beaucoup de choses. Ce sont d’abord des mélodies traditionnelles que l’on reconnaît : J’ai du bon tabac traité ici en canon aux deux pianos, la seconde voix en mouvement miroir, Ah vous dirai-je maman traité en bref fugato toujours aux deux pianos, auquel se superpose Au clair de la lune à la clarinette. Après ce florilège de culture traditionnelle traitée musicalement de manière savante, on entend un extrait d’un air de l’opéra Le Barbier de Séville de Rossini : « Una voce poco fa[5] » (J’ai entendu une voix). Confer « Le carnaval des animaux »
Ouf !
C'est tout pour la culture !
Enfin presque...
11:12 Publié dans Anecdote, Culture, Culture, Humour, Le mot du jour, Médecine, Musique, Potins, Société, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2022
Le Centre de Consultation Médical Maritime (CCMM)
Allez, encore un article sur la Médecine.
Dans mon article du 01/03/2021 : « Saint-Lys Radio », j’évoque cette radio qui permettait la demande d'aide médicale par ondes décamétriques à l'Hôpital (puis au CHU) de Toulouse.
Lancée en 1948, elle cessa d'émettre le vendredi 16 janvier 1998 à 20 h.
Depuis la fin de Saint-Lys radio, ou peut dire que cette prise en charge des urgences maritimes s'est encore plus professionnalisée ; il faut dire que la naissance du SAMU* et les avancées technologiques y sont pour beaucoup.
Aujourd’hui, c’est au Centre de Consultation Médicale Maritime (CCMM), du SAMU de Toulouse, qu’a été confiée l’aide médicale en mer.
Le CCMM assure, officiellement pour la France, depuis 1983, le service de consultation et d’assistance télé-médicales pour les navires en mer. Les consultations se font, le plus souvent par satellite, avec transmission d’images, d’électrocardiogrammes et de vidéos.
La réponse médicale est assurée 24h/24h par les médecins dont l’activité est dédiée au CCMM aux heures ouvrables, par le médecin régulateur du SAMU et, aux autres moments, par le médecin d’astreinte. Divers praticiens du CHU de Toulouse sont régulièrement sollicités pour un avis spécialisé : dermatologues, ophtalmologues, chirurgiens orthopédiques, infectiologues et bien d'autres spécialités médicales.
Cette conférence du 16 mars 2022 par le Dr Emilie Dehours du SAMU de Toulouse présente le CCMM :
Le Centre de Consultation Médical Maritime (CCMM), loin de la mer, proche des marins
*Pour mémoire, la naissance du SAMU date de 1968, au CHU de Toulouse, par le Professeur Louis Lareng, alors chef du service d'Anesthésie Réanimation à l'Hôpital Purpan de Toulouse. L'idée originale, et révolutionnaire, était de transporter l'Hôpital au pied du platane.
Références :
- « Saint-Lys Radio »
- Centre de consultation médicale maritime (CCMM)
- École Nationale Supérieure Maritime (French Maritime Academy)
Quelques uns de mes articles sur les secours héliportés :
- 15/03/2021 : « Dragon 33 : des aventuriers aux professionnels »
- 20/01/2021 : « Le Secours héliporté à Lacanau-Océan avec l’Alouette II de la Sécurité civile en été 1976 »
- 22/02/2016 : « La pépite : Le poids des mots, le choc des photos. A propos de la surveillance des plages de Lacanau Océan »
09:31 Publié dans Culture, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Politique, Santé, Société, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2022
Le syndrome de Müller-Weiss (ostéonécrose de l'os naviculaire) et Rafael Nadal
Le syndrome de Müller-Weiss
En cette année 2022, le tennisman Rafael Nadal, a remporté, pour la quatorzième fois, Rolland Garros.
Atteint du syndrome de Müller-Weiss, qui touche son pied gauche, Rafael Nadal a réussi à passer outre la douleur pendant la quinzaine de Roland-Garros grâce à des infiltrations, « plusieurs avant chaque match ».
Le syndrome porte le nom des deux médecins l'ayant décrite initialement en 1927, l'orthopédiste allemand Walther Müller et le radiologue viennois Konrad Weiss (1891–1976). Le premier pensait son origine traumatique, le second plutôt vasculaire.
Le syndrome de Müller-Weiss ou ostéonécrose de l'os naviculaire est une pathologie rare qui touche cet os situé sur le dos du pied.
La maladie comprend cinq stades, du stade sans symptôme, jusqu’au stade de l'arthrose. Elle peut concerner un seul pied mais le plus souvent les deux. Elle touche en général des personnes entre 40 et 60 ans et plus souvent des femmes.
Les causes de cette maladie sont inconnues. Le surpoids, les pieds plats ou une fracture de fatigue sont des facteurs augmentant le risque de son apparition.
Symptômes :
• Douleur chronique au niveau du médio-pied et de l'arrière-pied.
• Gonflement et sensibilité sur la face dorso-médiale du médio-pied.
• Aplatissement de l'arc longitudinal médial.
• Pied plat creux (pes planovarus).
Traitement :
Le repos est préconisé avec anti-inflammatoires et infiltrations pour lutter contre la douleur. Le port de semelles orthopédiques peut diminuer la contrainte mécanique sur le pied. Si la douleur persiste et empêche la marche, une chirurgie bloquant les deux articulations impliquant l'os naviculaire peut être menée. Si l'os est désagrégé, il est nécessaire de faire une greffe osseuse pour rétablir la longueur de l'arche interne du pied mais rend alors difficile une pratique intensive d'un sport sollicitant le pied.
Mueller Weiss Syndrome (Dr. Ezekiel Oburu)
Source : Syndrome de Müller-Weiss
09:40 Publié dans Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Potins, Santé, Société, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (4)
08/06/2022
Pasteur et Lavoisier
Je viens juste de terminer LE « Pasteur » de Cédric Grimoult aux Éditions Ellipse.
Un pavé de 332 pages.
J’y ai découvert de nombreuses analogies avec la vie de Lavoisier (dont je parlais dans mon article du 27/05/2022 : « Monsieur ET Madame Lavoisier »).
En effet, tout comme Lavoisier n’a pas découvert le dioxygène (dont l’expérience mettant en évidence son existence est bien due à Joseph Priestley) expérience que repris Lavoisier. On doit, cependant, à Lavoisier d’avoir donné le nom d’oxygène.
Pasteur, lui aussi, n’a pas inventé la « Pasteurisation » mais c’est bien Nicolas Appert (confiseur de son état) qui a bien inventé l’ « appertisation » (consistant à faire bouillir les aliments dans des bouteilles fermées) et qui est donc l’inventeur de nos boites de conserves. Pour la petite histoire, Appert à, aussi, inventé le lait concentré. Mais Nicolas Appert est mort dans la misère, totalement ruiné.
Tous deux étaient très méticuleux, précis et pédagogiques dans leurs expériences, réfutant implacablement les fausses manipulations.
Lavoisier, Fermier Général de son état, a fait ses recherches en Chimie et créa la Chimie Moderne, mais il fit, aussi de la recherche appliquée tout comme Pasteur qui fit, aussi de la recherche appliquée en étudiant la maladie du vert à soie (la Pébrine), le choléra des poules, la maladie du charbon, la Rage, sans oublier ses travaux sur les fermentations de la bière et du vin, par cela on peut dire que Pasteur fut le père de l’œnologie moderne.
Au départ, tout comme Lavoisier, Louis Pasteur était chimiste, cristallographe pour être plus précis. Il travailla sur la Chiralité, les molécules énantiomères, plus précisément la découverte des formes Lévogyres et Dextrogyres des molécules ; il apporta la précision que dans la nature ce sont les formes Lévogyres qui sont actives (eh oui, la nature est de gauche !). Par cela il fut donc un biochimiste avant l’heure.
Pasteur comme Lavoisier ont révolutionné ce sur quoi portait leurs recherches : Lavoisier démolit la théorie du « Phlogistique », Pasteur celle de la « Génération spontanée ».
Si Lavoisier payait ses recherches sur sa fortune personnelles, Pasteur les fit financer, en partie, par l’État, mais, aussi, de façon « substantielle » notamment en vendant ses vaccins à l’étranger. En effet, Pasteur sut tirer parti de sa notoriété pour s’enrichir.
Pasteur et la Génération spontanée
Lavoisier et le Phlogistique
En bonus, la voix de Joseph Meister*, racontant sa vaccination contre la rage (il fut le premier humain à recevoir ce vaccin).
La vie de Pasteur et la Génération spontanée
La voix de Joseph Meister
*Pour la petite histoire, Joseph Meister devint le concierge, à Paris, de l’Institut Pasteur ; en outre, le 24 juin 1940, Joseph Meister se donne la mort, chez lui, à l'aide de son fourneau à gaz, de fausses nouvelles lui ayant fait croire que sa femme et ses filles étaient mortes par suite de bombardements ennemis.
10:11 Publié dans Anecdote, Cuisine, Culture, Culture, Gastronomie, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Politique, Science, Science, Société, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)