Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/10/2012

Harcèlement au travail

Source : http://batinote.files.wordpress.com/


Je soigne, depuis plus d’un an, une immigrée d’origine Irlandaise.

Celle-ci, m’avais dit, à sa première consultation quand je lui adresser la note : « 23 €, c’est pas cher, en Irlande, c’est trois fois plus cher ».

Elle s’est très bien adaptée, et après avoir terminée ses études, elle a trouvée un CDD.

Elle vient me voir, car elle n’en peu plus.

C’est au travail que cela se passe. Elle fait le métier de commerciale dans une petite boite, une micro-entreprise de moins de 10 salariés, entreprise, plus ou moins familiale, qui monte des sites Internet clé en main.

Ces dernier temps, cela commençait à déparer. On lui demandait toujours plus, jusqu’au jour, ou n’en pouvant plus, après une attaque de panique, elle vint me voir.

Je l’arrêtais quinze jours.

Croyez-vous ce qui arriva : le lendemain, quand il eut l’arrêt de travail entre les mains, il m’appela. Moi de lui dire que j’étais tenu au serait professionnel et que je ne pouvais répondre au motif qu’il trouvait cet arrêt de travail abusif.

C'est la première fois, en trente ans d'activité libérale, je suis confrontéà un patron qui me téléphone.

Devant son agressivité, je lui dit, de façon un peu sèche s’il était médecin, et que s’il trouvait cet arrêt de travail abusif, il n’avait cas téléphoner à la Sécu.

Et zut, je vais avoir la sécu qui va me tomber sur le dos.

Et je conseillais, à la patiente, d’aller voir une structure médico-légale qui s’occupe des gens agressés. Cette structure se trouvant au CHU de Grandville.

19/10/2012

Cinq en un !

Leeloo (Milla Jovovich) : Le cinquième élément – Luc Besson


 

Je vais finir par croire que j'accumule ces temps-ci, ce type de consultation.

Ce matin à consulte, une jeune patiente est cachée par la porte de la salle d’attente qui donne sur le couloir ou l’on arrive à mon bureau.

La jeune fille s’assoie, comme je l’y invite. Elle vient pour un « bilan ».

« Un bilan ? »

« Oui pour la pilule et pour le fer. » (1)

« Oui, et puis j’aimerais que vous jetiez un œil à mes vaccins sur mon carnet de santé. » (2)

Puis vient la tirade : « Les vaccins sont-ils sans dangers ? »...

Moi, bon prince lui vantant, avec prudence, les avantages bien supérieurs aux inconvénients que procurent les vaccins. Pour en venir, à : "il faudrait vous faire un rappel, si vous êtes d'accord". (3)

« Et puis j’entends mal, je fais souvent répéter les gens… Vous pouvez me regarder les oreilles pour voir si je n’ai pas un bouchon ? » (4)

« Non, vous n’avez pas de bouchons. »

Alors là, la parole qui tue : « Vous pourriez me faire une lettre pour un ORL ? » (5)

Moi de lui expliquer que cela faisait beaucoup en une consultation, elle de me répondre que cela lui faisait dépenser moins.

5 en 1 : cinq actes en une consultation...

 

un record !

 

           Booum, Badabooum, Booum, Big Badabooum !



06/10/2012

« Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »




Pour continuer dans la même veine que mon post précédant, une petite histoire qui illuste encore, s'il en était besoin, la dégradation des relation Malades Médecins.

Une mère, et son garçon de 7 ans, entrent dans mon bureau. Elle me dit : « mon fils est faiblard depuis hier soir, il est pâle et ne mange pas ».

Je les fais assoir, et commence à interroger le gamin :
 - « As-tu la nausée ou des vomissements ? »
 - « Oui » me répondit la mère, il a vomit deux fois ce matin.
 - « As-tu la diarrhée ? » non me répondis encore la mère.
 - - « As-tu mal au ventre ? » oui me répondit toujours la mère.

Moi de répondre à la mère, c’est une gastro.

A brûle pourpoint, elle me lance :

 - « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »

 - « Si, après que j’aurais été à la pêche aux infos, laissez moi le temps de vous interroger ».

Le diagnostic en médecine générale, se fait à 80 % à l’interrogatoire, 10 % à l’examen clinique et 10 % grâce aux examens para clinique (prise de sang, radios, échographie, scanner, IRM, Scintigraphie, Ostéodensitométrie et autres joyeusetés) ces petites plaisanteries finissent pas coûter la peau du cul, surtout quand c’est le patient qui fait pression sur le gégé (le généraliste) pour se faire investiguer les organes. Un coup le foie, un coup la rate, un coup le gésier…).

En Psychiatrie, le diagnostic se fait, en très grande partie, à l’interrogatoire, certes, il existe le DSM IV et des échelles d’évaluation, mais, on peut dire que le diagnostic, dans ce cas, est fait lors d’un interrogatoire rigoureux (presque policier).

Voilà pourquoi j’aime prendre, un peu, de mon temps pour interroger mes patients, qui deviennent, d'ailleurs, de plus en plus, impatients.


P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1980) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

04/10/2012

PILOSURYL et régimes amaigrissants




Pilosuryl



Médicament réservé à l’adulte (Diable et pourquoi donc ?).

Posologie : 2 à 3 cuillères-mesure par prise, 2 fois par jour -

Composition du médicament PILOSURYL

En gros (normal pour un régime amaigrissant, vous comprendrez pourquoi)

De la Piloselle (en extrait fluide) et… de l’alcool. Le titre alcoolique est de 25 %. 25%, c’est une titration plus importante que deux apéritifs bien connus : le pineau ou le Lillet (15° à 18°).!

« Combien d'alcool contient un verre standard
Si on considère les verres habituellement servis dans les bars, on estime que pour toutes les boissons courantes chaque verre contient environ la même quantité d'alcool pur, soit de 10 a 13 grammes. On parle de verre standard, ou d'unité d'alcool (U.A.).
10 grammes d'alcool pur, c'est donc
  • 25 cl de bière ou cidre à 6 degré
  • 12,5 cl de vin ou champagne à 11 degré
  • 2 cl de pastis ou digestif à 45 degré
  • 3 cl de whisky à 40 degré
  • 6 cl d'apéritif à 20 degré »

http://www.stop-alcool.ch/fr/informations-diverses-sur-la...

1 g d’alcool pour une cuillère mesure de 5ml, ce qui fait 3x2 cuillères mesures = 6g d’alcool par jour.

Ce qui fait moins qu’un verre de vin, mais quand même ! Quand on songe, ce médicament est toujours donné dans des régimes amaigrissants, l’alcool étant « calorique », les bras m’en tombent !

Drôle de façon pour maigrir !

Compte tenu de la présence d'alcool, ce médicament peut interagir avec ceux qui ont un effet antabuse (ESPÉRAL...). Un médicament que l’on donne plus ou moins aux malades ayant une addiction aux boissons alcoolisées. Diable diable.

Et, cerise sur le gâteau :

La piloselle est généralement associée à l'orthosiphon (ce nom m’a toujours fait marrer) dans les cures d'amincissement, quand il existe une « rétention d'eau ».

Une petite anecdote, juste une, la dernière, pour la route.

Pendant la dernière guerre il n’y avait pratiquement plus d’alcool. Une solution (c’est le cas de le dire), élégante, pour en boire un peu, c’était d’aller chez le pharmacien et d’acheter un sirop contre la toux, car, lui aussi, était riche en alcool.

Si le cœur vous en dit…

Piloselle et Orthosiphon.

Hip’s.




03/10/2012

Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier

Crédit Photo : www.evolute.fr/


Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.

Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.

Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.

Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »

La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.

Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».

« Mais vous êtes médecin ! »

« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »

« Je suis dans l’immobilier ».

"Vous avez fait des études en Droit ?"

"Oui"

« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »

Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.

Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.

« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »

« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».

Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.

Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.

On ne respecte plus le médecin.

Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.

Cela devient, de nos jour, une denrée rare.

 

P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.

A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.




Jacques Séguéla Rolex par Communiketing

01/10/2012

Week-end au bout du monde



Je suis parti, avec « petite famille », cette dernière fin de semaine, passer un petit séjour au bout du monde.

Dans un endroit isolé, presque, de toute civilisation. En tout cas, un endroit peu connu, donc à l’ abri de la civilisation et de ses envahisseurs.

Un séjour magique, avec le bruit silencieux de la nature.

Il faut vite en profiter pendant qu’il en est encore temps.

Il faut dire, que pour aller s’isoler, là bas, il faut vraiment aimer la nature, Mais, justement, tout les endroits ayant un charme « naturel » sont envahis, progressivement, les uns après les autres,  par certains parasites : Les écotartuffes.

La reprise va être dure.



Les éco-Tartuffe - Nicolas HULOT par mattlouf

25/09/2012

Le pouvoir du savoir n’est rien comparé à celui de la séduction

Médecine Classique

Crédit Photo : http://t3.gstatic.com/


Comme je le fais, parfois, je reprends dans mon blog, un commentaire, parfois remanié, ce qui est le cas en l’espèce, commentaire que j’ai laissé sur un blog ami.

En l’occurrence, c’est le blog d’ompha : « l’Omphalos de Zeus » dans son article « Tout le monde a ses problèmes ! ».

Il y a deux types de médecins, c’est un peu comme le rat des villes et le rat des champs de la fable de La Fontaine.

Voilà ce que l’on peut dire de ces deux catégories de médecins : celui qui connaît la médecine et celui qui connaît le patient. Pour plagier une citation de Coluche*.

Le premier médecin, est une sorte de technicien, plutôt un ingénieur (dans l’administration, on parlerait de cadre A+). Ce type de médecin considère le corps humain comme une voiture, et cela marche, aussi pour la psychiatrie. Enfin, là, il y a une certaine spécificité, mais la comparaison tient, quand même, à peu près, la route. Dans le meilleur des cas, ce médecin offrira, en fin de consultation, une datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD "Docteur Ventouse Bobologue". Point de chichi, point de salamalecs, de l’efficacité avant tout. Le but étant de « réparer » la « machinerie » corporelle humain du patient.

Le second médecin connaît, lui, le… Patient. Il peut, ainsi, jouer avec lui, et travailler à la séduction.

Il peut exercer la « médecine traditionnelle », ou faire miroiter des Médecines magiques et extraordinaires, parallèles (personnellement, je les qualifie de médecines perpendiculaires)

La crédulité humaine est incommensurable.

De préférence, il fait, alors, revenir ses patients (pour consolider le traitement, bien sûr). Ce médecin, là, est, de préférence, un médecin en secteur II (s’il est médecin), il peut, aussi « exercer » une profession para médicale, voire, un diplôme plus ou moins reconnu. On frôle, parfois, l’exercice illégal de la médecine. Ou tout simplement, pour ses « compétences », là, il n’est pas remboursé du tout, il faut, au moins, alors, 80 € « la passe »** (pour supporter les gens. Dans ce cas, le mot patient a perdu tout don sens)… Veuillez excuser ma vulgarité.



*« Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge !  » - Coluche.

**Avida Dollar, est la contrepèterie sur Salvador Dali inventée, à son encontre, par André Breton (chef de file du mouvement surréaliste) concernant sa propension, dans la deuxième partie de sa vie à aimer l’argent.




Magicien

Crédit Photo : http://users.polytech.unice.fr/


16/09/2012

Le cri du cœur

Crédit Photo : http://www.lepoint.fr/


Je soigne, depuis trés peu de temps, une femme infirmière, mariée et mère de deux filles.

A la dernière consultation, elle m’amène sa fille ainée pour un prurit de cuir chevelu avec des croûtes.

Moi, ne sachant à quoi cela pouvait correspondre, je l’adresse, illico, au dermato. Le lendemain, elle me téléphone, en me disant qu’elle n’a rendez-vous à la dermato dans une semaine et que sa fille ne pourrait tenir jusque là. Je lui dis de venir.

Elle arrive seule, je lui demande sa carte Vitale, et alors, le cri du cœur :
 
 - « Vous n’allez pas me faire payer au moins ?»
 - Moi, grand seigneur : « Non, c’est uniquement pour accéder au dossier informatique ».

La première fois que l’on s’est vu, c’était pour elle et la consultation avait dérapée sur sa fille de 8 ans, (qui avait maintenant ses démangeaisons) qui mettait, sérieusement, en échec ses parents, la vie familiale en était quelque peu bousculée. Cette première consultation avait durée une demie heure, car, en plus, outre de la soigner, elle, je l’aie gardée, une demie heure pour lui donner, gratuitement, les coordonnées d’un Pédopsychiatre… Tout cela pour 23 €.

Je pense qu’elle aurait pu avoir la décence de s’abstenir de tels propos, surtout venant d’une infirmière, un professionnel de santé.

D’autant plus qu’elle est remboursée par la sécu et sa mutuelle, car je suis en Secteur I.

C’est vrai, j’oubliais, elle perd la somme énorme d’un euro, soit une perten sèche, de 4,35 % du prix de la consultation, ce qui, il faut bien le dire, est hors de prix !

Dans ce cas tout y est : l’argent, le non respect du médecin, et la non reconnaissance du travail gratuit.

Vous demandez pourquoi, seulement, 10 % des jeunes médecins thésés s'installent il en libéral ?

 

Voius n'avez pas un début de piste ?



14/09/2012

Dix ans plus tard

Clepsydre

 

Préanbule :

Petite explication préliminaire. Le médecin, pour élaborer un traitement, doit, d’abord faire un diagnostic. Pour cela, il part à la chasse avec l’interrogatoire et les examens complémentaires (prise de sang, radio, échographie, scanner, IRM…), tout cela pour recueillir les signes de la maladie qui lui permettra de faire le diagnostic.

Un médecin raisonne donc comme cela, en trois étapes : Signes, Diagnostic, Traitement.

Signes :

Ce patient viens me voir, car il a eu un accident bête, comme une grande majorité des accidents, il a mis, par inadvertance, la roue avant de son scooter dans le rail du tramway.

Naturellement, il a chuté.

Il a été, par les pompiers, aux urgences, hospitalisé.

A la radio, une côte cassée a été trouvée.

Il vient me voir pour, son travail, être arrêté.

Je lui donne un antalgique pallier II et un myorelaxant qui, d’ailleurs n’est plus remboursé.

Il me demande, alors de rajouter du LYSANXIA 10 (1,1,1) !

Pourquoi ?

Parce que je suis anxieux.

Depuis quand le prenez-vous ?

Depuis quatre ans.

Mais pourquoi ?
J’ai découvert, avec mon cousin, le corps de mon frère qui s’était suicidé, il s’était pendu.

Vous n’avais pas eu d’autres traumatismes ?

Si, mon père est décédé, quand j’avais dix ans, des suites de l’amiante, il travaillait dans la construction des grands bateaux.

Cela fait combien de temps que vous n’êtes pas bien ?

Quinze ans.

Et le LYSANXIA* Marche il marche bien ?

Non, pas vraiment.

Il y aurait peut être un autre abord au niveau des médicaments, voulez vous qu’on en parle quand on se reverra ?

Oui.

Bon, je vous fais votre prolongation d’arrêt de travail ainsi que votre ordonnance, et on verra ça plus tard.

Oui.


Diagnostic :

Trouble de Stress Post Traumatique, non diagnostiqué depuis… Dix ans !

Traitement :

IRSS + Traitement des comorbidités (Trouble Panique avec Agoraphobie et Trouble d’anxiété Sociale).

Postambule :

Dix ans pour faire un diagnostic, c’est un peu long.

Mieux vaut tard que jamais, après tout, il n’a que 40 ans…

12/09/2012

L’argent ne fait pas le bonheur

Crédit Photo : http://www.mediaetudiant.fr/


Encore un sujet qui fâche, l’argent !

Je vais certainement me faire incendier, mais tant pis, je m’en fiche, je me lance.

Sachant qu’un Médecin Conseil, de la Sécurité Sociale, gagne, net, 6500 € par mois, et a, en plus, le 13° mois.

Sachant qu’un Médecin Généraliste, a 50 % de frais (il ne lui reste, au bout du compte que la moitié de ce qu’il gagne), et sachant que la consultation est à 23 €.

Combien d’acte par jour doit faire le MG pour avoir le même revenu que le MC ?

Revenu global net du MC :
6500 x13/12 = 7042 €

Le MG doit gagner :
7042 x 2 = 14084 €

Soit un nombre d’actes par jour :
14084/23 = 612 actes par mois soit 612/20 = 31 actes par jour.
Soit environ 30 actes par jour.

Sachant qu’un MG « fait » en moyenne 3 patients à l’heure, le Praticien Généraliste devra travailler 30/3=10 x 5=50, soit 50 h par semaine. Le médecin conseil fera, lui, ses 35 h et jonglera avec ses RTT.

Le dévouement, c’est bien, mais la qualité de vie, c’est mieux.

Ecoutez bien ce que dit ce confrère sur les horaires de travail et la qualité de vie :


Pénurie de Médecins Généralistes par cyberdocteur

Pourquoi n’y a-t-il plus que 10 % des jeunes médecins diplômés qui s’installent en libéral ? On se le demande.

Le dévouement, se perd-t-il ?, ou est-ce le rapport qualité/prix qui fait que la médecine générale libérale n’est plus attractive du tout pour les jeunes médecins ?

Les temps changent...

Il est normal que les médecins changent et s’adaptent, eux aussi.

S’adapter ou mourir (Charles Darwin – De l’origine des espèces).



Dinosaures : Diplodocus hallorum

 

L'argent ne fait pas le bonheur - Les Parisiennes

 

Ah ! J'oubliais, juste un point de détail, un simple deuil, la mort bannale d'un confrère à lire sur "Au moment de partir, lettre à un ami"

Trouvé sur "Le rhinocéroce regarde la lune".

 

09/09/2012

Notion d’Urgence en Médecine Générale et confraternité

Crédit Photo : http://www.noalys.com


 

A l’Hôpital, en général, la conception du Médecin Généraliste, se résume en une phrase :

«Médecin Généraliste Praticien, celui qui fait tout, mais ne sait rien».

C’est ce que pensent ces grands Messieurs de l’Hôpital. C’est pour cela, que dans 90 % 95 % des cas, seulementt pour les Urgences, pratiquement, j’adresse mes patients à des confrères dans le privé.

Et encore, cela n’a pas empêché, récemment, de me faire copieusement eng**, cette année, par deux « Urgentistes ». Depuis le début de ma carrière, déjà bien avancée, c’est bien la première fois que cela m'arrive Certes, après examen du patient, dans leur milieu sécurisé, ils avaient jugés que ce n’était pas des Urgences, et Ils ont perdu de leur « précieux temps » à me le faire savoir par téléphone. Un à même eu le culot de me téléphoner chez moi !

Aucun savoir vivre.

Moi, dans mon humble cabinet médical, bousculé par mes patients, qui parfois, me demandent quatre ou cinq choses à la fois, ce qui a le don de me mettre la tête en vrac, et perturbe, passablement, ma consultation. Je n’ai aucune possibilité, moi, de faire des examens complémentaire, où faire appel à un sénior, ce qui pourrait me rassurer.

Quand je ne sais pas, et que le patient m’inquiète, j’avoue ouvrir le parapluie, ce que ces Messieurs (je ne dis pas confrère) n’apprécient pas, quand il arrive de me tromper. En aparté, cela peut arriver qu’ils se trompent, eux, aussi, rarement certes, quoiqu'on ne sait, certainement, pas tout, mais cela leur arrive.

 Après tout : « Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere ».

Ce type de comportement ne m’est jamais arrivé dans le privé, étonnant non ? Et pour cause, car, dans ce cas, la sanction est immédiate, je change de crèmerie.

le premier, celui qui m'a téléphoné chez moi, m'a pris de court, je n'ai pas eu l'esprit de répartie.

Le second, d'un ton "légèrement" plus élevé que le sien, s'est entendu dire qu'il n'avait pas intérêt à s'installer en libéral, car, avec ce type de comportement, en libéral, il mettrait, rapidement, la clé sous la porte, c'est ballot, non ?

Cela rentre dans le cadre de la confraternité.

03/09/2012

L'île de Götland

Le « Ringmuren » - Visby
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Visby



Le Gotland, en mer Baltique, est la plus grande île de la Suède. La seule ville de Gotland est Visby, ancienne ville située sur la côte ouest, dont la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'île de Gotland comptait 57 039 habitants au 31 mars 2008.

Dans les années 70, l’île de Götland comptait 56 000 habitants. Le nombre de patients souffrants de maladies Psychiatriques avaient un taux de prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques supérieure à la moyenne nationale. Le taux de suicide était, lui aussi, supérieur à la moyenne nationale.

Un programme d’éducation des médecins généralistes à la Psychiatrie basique concernant, uniquement, les troubles anxieux et dépressifs, fut mis en place.

Cela fut mis en place par une suite de cours Il y eut deux session une en 1983 et une autre en 1984. Il fut crée, aussi, des groupes de discussion.

Une évaluation fut faite en 1985, elle mit en évidence le fait suivant, le nombre de suicides diminua fortement et le nombre de patients hospitalisés, en milieu Psychiatrique, pour Etat Dépressif Majeur, avait nettement baissé et était, cette fois, inférieur à celui de la moyenne nationale.

Comme quoi, un enseignement de la Psychiatrie délivré aux médecins généraliste, concernant les Troubles Anxieux et les Etats Dépressif, est réalisable et rentable du point de vue des économies de santé.

Je ne sais si les choses ont changées, mais « de mon temps », l’enseignement de la Psychiatrie était quasiment nul, alors, qu’environ 20 % des consultations d’un Médecin Généraliste « tout venant » relèvent de la Psychiatrie, à égalité avec la cardiologie.

 

Moralité :

Un Médecin ne peut diagnostiquer que ce qu'il connaït.


Référence :
 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Gotland
 - www.hcsp.fr/explore.cgi/ad452626.pdf


22/08/2012

Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible

Paravent Japonais

Crédit Photo : www.art-memoires.com/


Préambule :


Dans les vrais blogs médicaux, je veux dire par là, des blogs qui, dans plus de 90% des « post » ne parlent QUE de Médecine (mon modeste blog est, hélas, plus diversifié (Hight-Tech, informatique, 18%, Economie, 24%, Loisirs, dont cuisine et vins, 12%, Science, 6%, Internationnal, 6%, et, seulement, 35% pour la Santé).

Il est de bon ton, dans ces vrais blogs médicaux de « poster », d’un ton idéaliste, sur la relation Médecin-Malade (remarquez, au passage, qu’il ya une nuance entre la relation Médecin-Malade et la relation Malade-Médecin), et du respect de la dignité du patient. En général le blog permet d'écrire un livre.

Je nuancerai ces propos, si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (François Rabelais), Bien sûr, le respect du patient, c’est très important et, évite, dans un certain nombre de cas des procès au médecin, cela n’empêche pas les procès pour faute médicale.

Pour moi, en tant que Professionnel de Santé, je demande la connaissance Médicale et une bonne pratique médicale, un Médecin est responsable de ses actes et doit assumer ses erreurs, comme monsieur tout le monde.

Tout ces propos bien pensants, m’ont déclenché, un horrible cauchemar.


« Ambule » :


Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible. J’ai rêvé que ma femme était enceinte, et elle atteignait la date fatidique de l'ccouchement. Jusque là, ce ne pourrait pas être un cauchemar, mais un rêve merveilleux.

J'amenais, alors, ma femme à la maternité du CHU. Je ne jurai que par le CHU, car toute ma formation avait eu lieu, là, au CHU.

Entre temps, depuis mes «études, les choses avaient bien changées. Dès qu’elle est arrivée, on l’a fait se déshabillée derrière un paravent japonais (délicate attention), puis on lui a fourni une longue blouse avec plein de boutons pression, comme cela sa pudeur était respectée, elle ne montrait pas ses fesses au personnel soignant, c’est vrai, c’est humiliant. Si vous ne le prenez pas au deuxième degré, arrêtez, mais ce serait dommage de rater la suite.

Car le cauchemar commença, quand l’interne décida de déclencher le travail, « par précaution ».

Ma femme, contre mon avis, avait décidé de « prendre la péridurale » pour « plus de confort ». Pourtant j’avais eu beau lui expliquer que tout acte médical est dangereux, en soi, elle n’en fis qu’à sa tête et ne m’écouta pas.

L’anesthésiste vint, et me jeta dehors.

La péridurale fut donc pratiquée, mais…

L’accouchement, commençant, au bout d’un certain temps, la sage femme n’arrivant pas à la faire pousser, car l’anesthésiste avait trop poussé la péridurale, et ma femme ne sentait plus rien.

La sage femme, pour la calmer, lui mit un casque sur les oreilles diffusant de la musique Zen, et… appela le chef de clinique qui arriva avec une autre interne et lui laissa poser les spatules pour un BB, une fille de… 3 Kg !!!

Résulta des courses, après cet accouchement musclé, ma femme se retrouvait avec un Incontinence Urinaire d’Effort, et un léger trouble du sphincter anal.

Malheureusement, les choses ne s’améliorèrent pas à la rééducation périnéale. La Kiné dit, d’ailleurs à ma femme, à cette occasion, qu’à Grandville, elle voyait beaucoup de patientes venant d’une Clinique Privée Bien connue pour sa « réputation, et… la maternité du CHU.

Je m’étais trompé de boutique, il fallait aller ailleurs dans le privé, mais bon dieu, pourquoi n’avalise pas acheté le numéro de la revue « Le Point » concernant la classification des cliniques et des Hôpitaux. Choix facile avec le nombre de bistouri et d’écarteurs de Faraboeuf, le choix était facile.

Pourtant, l’accueil, à la maternité, avait été parfait, paravent japonais ou chinois je ne me souviens plus, longue blouse avec plein de pressions pour préserver son intimité,

Mais…

Elle se retrouvait handicapée !

Je me réveillais en sursaut, plein de transpiration. Ma femme, réveillée par mon cris, me dis : « Mais que t’arrives-t-il ? ».

J'ai fait un cauchemar horrible !



"Postambule" :

 

Préserver la pudeur, c’est bien, bien soigner les gens, c’est mieux.
Avant d’être « humain », un bon médecin doit être un bon praticien, c'est-à-dire un bon technicien, et, surtout être responsable de ses actes.

Petit aparté, ce n’était qu’un cauchemar, horrible, certes, mais qu'un cauchemar, c'est à dire, virtuel.

Il se trouve que ma femme est juriste, si un cas pareil lui arrivait avec un confrère, je pense qu’elle le poursuivrai devant les juges.



            Crédit Photo : http://ripostelaique.com/

18/08/2012

A propos de l’incendie de la forêt de Lacanau de 2012 : Souvenirs d’enfance Canaulaise, Histoire de Lacanau Océan, de la Forêt Landaise et quelques réflexions sur les incendies de la côte aquitaine

Photographie des allées Ortal- Lacanau-Océan dans les années 1970/1980
Crédit Photo : http://oceanik.canalblog.com/archives/p10-10.html




Souvenirs d’enfance

Quand j’étais gamin, j’ai passé toutes mes vacances dans une station balnéaire, familiale et totalement inconnue, à l’époque, Lacanau-Océan.


Je faisais, avec mon père, de longues balades en forêt (il avait, par précaution, toujours sur lui, une boussole), il avait, aussi deux vieilles cartes d’état major, avec, au dos, une autre carte avec la mention « CANCELLED », à la fin de la guerre on manquait de papier.

Les pistes cyclables avaient été crées sur les voie ferrées du Decauville, sorte de locomotive qui servait à charrier le bois. Les pare feu avaient des noms mythiques pour moi, par exemple, le garde feu central nouveau , le garde feu central ancien. près de là où je passais mes vacances, un chemin en terre avait été baptisé le muletier, car une mule attelée à une charrette l'empruntait. Bien entendu, moi et mon ami d'enfance montions dans la carriole avec un plaisir indicible.

Je n'oublie pas le cinéma de Lacanau-Océan, le "Familia Ciné" au décor des années 60.

La gare de Lacanau-Océan existait encore et fonctionnait avec sa micheline qui venait de Bordeaux.



Gare de Lacanau-Océan

J’ai connu l’ancienne église : « notre dame des flots »,


Ancienne église de lacanau-Océan "Notre Dame des flots"

Elle était en bois et située sur la dune nord. Elle a été rasée pour être remplacé, vers 1970, par une église à l’architecture d’un hangars.

L’automne arrivant on cueillait des Bidaous, on n’en consommait au maximum une fois par semaine, ce qui était raisonnable, car on sait, maintenant, que consommé en assez grosse quantité, il peut être toxique. On évitant les amanites phalloïdes qui y ressemblaient un peu, des catalans, des cèps de pins (pas trop mauvais tout compte fait).

J’ai même connu l’arrivée du surf à Lacanau, dans les années 60, ramené, à Lacanau, de Biarritz, par Francis Maugard. J’ai même été, avec une autre personne, et mon ami d’enfance, mois aussi, a être un des premier à pratiquer le surf avec un surf qui appartenait à mon ami d’enfance qu’il avait ramené de Biarritz de l’entrepris Barland.

sur la plage et sur les dunes restait quelques vestiges du mur de l'atlantique...

Blockhaus peints sur la plage de Lacanau-Océan dans les années 1970/1980

Des Blockhaus tout en béton et une route en béton (les allemands, en 40, étaient bons en béton) longeait les dunes au nord et au sud de Lacanau-Océan.

En 1970 est arrivé l’hélicoptère de la Protection civile, qui, outre ses missions de sauvetage, le 15 août, lors de la fête de la mer, à la mémoire de marins disparus en mer, allait jeter une gerbe de fleur à la mer. Il était basé à Lacanau-océan, pour couvrir la côte aquitaine, en effet, il était juste au milieu de la côte réputée dangereuse pour ses baïnes.

En 1979, la première compétition de surf, le premier Lacanau Pro.

Depuis 1980, après le passage du tour de France en 1976, la station s’est mise à démarrer.

Un golf vit le jour (le golf du Baganais). Tout à coté du premier golf, fut construit un centre de remise en forme avec thalassothérapie. Des lotissements se développèrent.


Petite histoire de la forêt Landaise

Au début, l’apparition du pin maritime apparu sur la côte landaise, pour la fixation des dunes landaise (oyats, encore appelés, localement, gourbets, et plantation du pin maritime), en 1786, par un ingénieur des ponts et chaussés, Nicolas Brémontier. Assainissement des marécages Landais par le pin maritime qui absorbe l’eau (un hectare de pins maritimes aspire 45 tonnes d'eau de la nappe phréatique par 24 heures), en fait un prétexte en utilisant intensivement la technique du gemmage, pour extraire la résine (l’or blanc) qui servait à produire l’essence de térébenthine et la colophane. Cela fut à l’origine d’une période de richesse très importante pour les Landes.

Cela a eu pour conséquence la disparition de la lande au profit d’une forêt de pin maritime qui fit disparaître le système agro-pastoral et la disparition du mythique Landais sur son échasse suivant un troupeau de moutons. Cette disparition fut pressentie par personnage à la fois linguiste, folkloriste, historien, ethnologue, photographe et écrivain. Un photographe qui parcouru la Haute Lande, laissant, en guise de témoignage, le recueil de chants contes locaux et de nombreuses photo de cette période de mutation, cet homme, c’est Félix Arnaudin.

L’écomusée de Marquèze fait revivre cette époque là.
Dans un premier temps, la forêt fut plantée de façon anarchique, avec des risques importants d’incendies. Puis l’exploitation de la résine continuant, on remplaça cette forêt par une forêt industrielle, pins alignés coupés de pare feu conséquents (une pigne de pin enflammée pouvant être Projetée à 50 mètres).

Puis l’industrie pétrolière rendit caduque l’exploitation de la résine.

Celle-ci fut alors exploitée pour le bois, avec la Sylviculture. Mais aussi, vu un certain manque de rentabilité, par le début de la culture intensive du maïs.

La tempête Klaus (24 janvier 2009) mit pratiquement un terme à l’exploitation de la forêt landaise, il faut, en effet, 40 ans pour qu’un pin soit exploitable (pratiquement deux générations).

La culture du maïs ne fit que s’accroitre.


Quelques raisons possibles sur la cause de l’incendie de Lacanau en 2012


Outre la chaleur et le vent, la forêt landaise n'avait pas pu être entretenue comme il l'aurait fallu suite à la tempête Klaus.

Une autre cause a été invoquée d'après les Syndicats de sylviculteurs et de sapeurs-pompiers, l'incendie aurait pu être circonscrit s'il y avait eu davantage de canadairs prépositionnés en Gironde.

Il semblerait que le feu ait démarré au niveau de la route de Lacanau (voir la dernière photo et les vidéos) nécessitant l'évacuation d'un camping.

De l'endroit ou pris le feu, à Lacanau, il s’est propagé vers la réserve naturelle de l’étang du Cousseau, sans l'atteindre. Dans cette zone, la forêt est touffue, tout particulièrement au niveau de la starte arbustive, et, surtout est présent un sol marécageux, par endroits et composé, dans d’autres endroits, de tourbe (un combustible fait de la décomposition de végétaux), la tourbe se consume lentement et provoque propagation et reprises de feu.




Crédit Photo : Le Figaro

 Il faut admirer le travail de précision des pilotes de Canadairs. Un véritable largage "Chirurgical".

 

 

A lire :

Le secours héliporté à Lacanau-Océan de Francis Delafosse.

Secours Héliportés à LACANAU-OCEAN avec l'hélicoptère de la Sécurité civile en été 1976

A consulter Le site Lacanau ocean.com.

 

06/08/2012

Cuisine traditionnelle authentique contre toque étoilée véritable toc

Bidart: point de vue. Souce http://www.tripadvisor.fr/




Mon dernier Week end s’est déroulé, culinairement, en deux spots (endroit, terme de surf).

L’un à Bayonne, l’autre à Bidart.

Si j’ai atterri au pays Basque, c’est grâce à une Box que j’avais offerte à ma Mie, pour son anniversaire, et qui proposait un week end dans une ferme auberge. Nous le changeâmes, d’un commun accord, en un repas gastronomique. Le choix de la région fut, un peu, un hasard, le pays basque.

Le hasard provoque, parfois, bien des surprises.

Le resto de la Box était à Bayonne : la feuillantine (la feuillantine est un gâteau au chocolat), un resto étoilé et ayant les honneurs de Gault et Millau.

Grandes et très assiettes originales, belles présentations, belles assiettes, peu remplies et service guindé, un demi verre de jurançon sec, bon, mais sans plus. Bref, tout dans l’apparence.

Le deuxième à Bidart, place de la Mairie, le Restaurant ETXEAN (ce qui veut dire maison en basque). Ce super restaurant est répertorié dans le petit futé : nous avons dégustés le repas sur une table en extérieur, sur une estrade allongée, à l’ombre et très originale.

Repas très sympa, service simple efficace et plus que gentil, attentionné est le mot et copieux, pas besoin d’entrée, plat, dessert, il restait quand même une petite place pour le dessert, un autantique gâteau basque exceptionnel fait par un pâtissier local.

Le plat : deux pieds de cochon d’une saveur exceptionnelle, avec un pichet de vraie sangria plus que savoureuse. Aucune comparaison avec le premier

Quand à la différence de prix : quatre fois plus cher pour le restaurant dit « gastronomique ».

Incompréhensible qu’un restau gastro soit moins bon et bien plus cher qu’un restaurant simple, a prix plus que raisonnable avec un service attentionné et gentil et avec une cuisine savoureuse, authentique irréprochable.

Un bon tuyau pour reconnaître un bon restaurant simple : repérer des « locaux » attablés.

 

Photos de etxean, Bidart

 

 

Photos de etxean, Bidart
Restaurant EXTEAN (chez Pascal et Nadine) - Bidart

Cette photo de etxean est fournie gracieusement par TripAdvisor

31/07/2012

Le VIDAL nouveau est arrivé ! Ses nouvelles méthodes de vente aussi

VIDAL Expert, le vidal payant, 228 € TTC, pour 2013

Crédit Photo : http://zupimages.net

 

Avec la dernière réception, pour l’année du DVD du VIDAL Expert, version payante désormais pour les médecins, il était joint, à ce DVD, la facture.

Et là, stupéfaction, il était dit texto que la seule façon de payer était le prélèvement automatique. Ce qui est totalement illégal. Je n’en veux pour preuve la possibilité de payer par TIP, l’eau le gaz l’électricité…

La meilleure des preuves est la suivante.

Je prends mon téléphone et téléphone à VIDAL. Je tombe, au second coup, sur une commerciale qui, dans un premier temps, me dis que cela a changé et que maintenant c’est comme cela. Je lui réponds, "savez vous que c’est illégal, si vous voulez, je peux écrire à la DGCCRF (répression des fraudes) avec une photocopie de votre lettre".

Elle me répond, alors : si vous voulez payer par chèque, eh bien, envoyez un chèque.

Dont acte.

07/06/2012

La chambre

Source : http://www.les-ateliers-de-langres.fr/


Une chambre, ça peut servir à ventiler, à condition qu’elle soit prévue pour cela, et qu’elle soit fonctionnelle.

Dans une chambre, quand il y a des fuites par la fenêtre, en hiver, il y a des déperditions de chaleur.

Ce petit aparté sur le bâtiment, pour vous démontrer l’importance de la forme galénique dans la prescription médicamenteuse.

Il se trouve que, récemment, j’ai soigné un bambin de trois ans qui présentait une toux d’irritation à la suite de trois rhino pharyngites, coup sur coup.

Je lui prescris donc de la VENTOLINE* et du BECOTIDE*, a prendre, vu l’âge, dans une chambre d’inhalation, une BABYHALER*, très pratique et fonctionnelle.

Je le revois, quinze jours plus tard, avec sa mère, en colère, car il n’y avait pas d’amélioration, et même un début d’aggravation.

Je lui demandais s’il n’y avais pas un problème avec la prises des médicaments, parfois les chambres d’inhalations sont mal utilisé, ce n’est pas évident avec des enfants de trois ans.

Elle me dit incidemment que le pharmacien ne lui à pas délivré la chambre BABYHALER*, pour une autre qu’elle avait « en rayon ». Elle rajoute, aussi, qu’elle avait remarqué des fuites au niveau de la chambre qu’avait délivré le pharmacien.

Je prescrit, à nouveau, la chambre BABYHALER* et je dis à la mère de revenir dans une semaine.

Eh bien, il y avait une très nette amélioration.

Etonnant, non ?

La forme galénique d’un médicament ou d’un dispositif médical (la chambre en l’occurrence), la forme galénique est la présentation du médicament : comprimés secs ou effervescents, sirop, gouttes, suppositoire (tombé en désuétude), injection musculaire ou intra veineuse, patch, crème lotion, inhalation (c’est le cas de la VENTOLINE* et du BECOTIDE*)…

Dans ce cas précis, ce n’était pas la bonne chambre.

Si le médicament est important, la forme galénique est quelque chose de prépondérant dans la rédaction d’une ordonnance. Si la forme galénique n’est pas adaptée, le médicament sera mal et, surtout, pas pris par le malade.

Ce ci dit, je suis fatigué, et je vais faire une petite sieste dans… ma chambre.

 

 

Chambre d'inhalation BAYBYHALER*

05/06/2012

Mixité sociale et écocitoyenneté

Source : http://www.mich.fr/



Voici un effet imprévu de la mixité sociale et de l’écocitoyenneté.

Dans la rue ou je vis, de moins en moins bien, d'ailleurs ; dans le temps, le quartier, plutôt la circonscription était acquise à la droite.

Puis, pour une politique de la ville pour transformer, délibérément, Grandville en Mégalopole, on entassa les gens. Et puis, aussi, se greffa dessus, pour des raisons, louables, de mixité sociale, on rajouta de nouveaux citoyens. Cela accru, encore, le nombre d’habitant, mais, plutôt des habitants de gauche.

Aux dernières législatives, c’est une candidate socialiste qui remporta les élections, un député socialiste, dans la circonscription, du jamais vu.

Ce que n’avais pas prévu le Maire de Grandville c’est que cette circonscription, comptait, désormais, 20 % de RSA, acquis, eux, à la gauche, d’où ce résultat imprévus, mais prévisible.

Une autre décision dans la politique urbaine de la ville irrita, passablement, les citoyens de la circonscription. En effet, sous des prétextes plus ou moins écologique, le Maire de Grandville, décida de pourrir la vie de habitants, faisant en sorte que le simple citoyen ait beaucoup de mal à garer sa voiture, qui je mets de places handicapés, (je n’ai rien contre les handicapés, il est normal de leur faciliter l’accès), mais, visiblement, là, il y a assez souvent abus, qui j’agrandis l’espace au coin des ruses (et hop, une place en moins), qui je crée des emplacements vélos parfois entièrement inoccupés. Ceux qui ont un garage ne s’en servent que pour se garer devant chez eux, sur leur bateau, c’est pratique (pour eux). Tout cela, mélangé, crée, dans ma rue, et dans les autres rues de l’arrondissement, un climat pestilentiel, déclenchant des idées de vote sanction.

Avec l’approche de l’été et, bientôt le début des épreuves du BAC, se précise, aussi, cette année, l’échéance des législatives.

Hier, on sonne à la porte, c’était le candidat UMP, accompagné de  sa suppléante, qui faisait du prte à porte. Il me vanta les mérites de l’UMP. Il précisa, avec insistance : "Je démissionnerai, si je suis élu, de tous mes mandats, pour être votre député à plein temps".

C’est la première fois, depuis que j’habite dans cette rue, que je serre la main d’un élu.

Pour en arriver là, à faire du porte à porte, il faut, vraiment, que les affaires aillent mal.

A vouloir jouer au feu, à la fin, on se brûle.

 

* Je ne peux résister à la tentation de vous donner le niveau d'étude de ce canditat : Une maîtrise en droit de la Fac de Grandville, seulement 4 ans d'études après le BAC, dans une ville de province. Même pas science Po Grandville, quand à Science Po Paris, là, n'en parlons pas, on en est loin, trés loin.

 

31/05/2012

Une rue éco citoyenne


A Grandville, j’habite dans une rue, qui est en train, d’années en années, de devenir, de plus en plus, éco citoyenne.

Tous les moyens sont bons pour faire en sorte que le riverain moyen, ne puisse plus, ou très difficilement, garer sa voiture dans sa propre rue, mais, aussi, dans les rues adjacentes.

Dans Grandville, j’habite une rue qui ne compte pas moins de Trois places handicapés et quartes places devant des garages, garages  qui ne sont jamais occupés, car des socialistes caviars, s’en servent, uniquement  pour se garer devant leur bateau. Sans compter les coins de rues aménagés de façon a perdre une place de parking et sans oublier, non plus, les places perdues car équipées d’un emplacement à vélo, qui… ne sert pas.

En termes juridique, la qualification des faits s’appelle « rupture d’égalité ».

Vive le pseudo prétexte écologique.

Vive le Grenelle de l’Environnement.

Vive l’Ecologie Caviar.

Vive l’écocitoyenneté qui ne touche que le citoyen vulgum pecus.

 



08/05/2012

Sangria Sévillane : recette locale observée par le Docteur Sangsue

Qui dit sangria, évoque inéluctablement l’Espagne.

J’étais, à Séville, dans un restaurant  qui servait des tapas.

Et, opportunité, étaient offerts trois tapas, avec une sangria.

Je saisis ma chance. Et pendant que je dégustais ma sangria, pas mauvaise du tout, d’ailleurs, j’aperçus un serveur en train de verser de la sangria toute faite contenue dans un pack d’un litre.

Il ne suffit plus que de rajouter un quart de rondelle d’orange et de citron, et beaucoup de glaçons, pour faire volume (et augmenter le bénéfice).

Mes rêves s’envolèrent un peu.


Je vous rappelle la recette de la Sangria express du docteur Sangsue.