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02/05/2011

Union Régionale des Médecins Libéraux (URML) et comportements irrespectueux



Le site de Monsieur Madame : http://www.mrmen.com/fr/


Dans chaque région existe une structure récente concernant les médecins et appelée URML (Union Régionale des Médecins Libéraux).

Les URML sont des associations Loi 1901, instituée par la Loi HPST de juillet 2009.

Ces URML ont pour vocation :

- Evaluation des besoins sanitaires
- Thérapeutiques en intervenant sur la formation des professionnels et des usagers.

Ces URML fonctionnent grâce à une cotisation obligatoire, oui, vous avez bien lu, OBLIGATOIRE, de 115 €.

Les participants de ces URML sont élus parmi les divers représentants  des syndicats médicaux, c'est une sorte de doublon des syndicats, mais obligatoire celui-là, de part sa cotisation.

Bref, une parfaite usine à gaz.

D'autant plus que les URML vont être rebatisées URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé). Ce qui pourrait laisser penser que les autres professionnels de santé y soient concernés.

Dans la région où je sévis, ont eu lieu, récemment, des élections pour les résentants de cette URML. La précédente ayant été annulée car entachée d’irrégularité.

Lors de cette dernière campagne électorale, je reçus des deux principaux syndicats :

- Un mail sur un compte mail, privé, que j’avais donné à un confrère (merci le confère), pour l'un.
- Un coup de téléphone, en pleine consultation, pour me rappeler qu’il fallait voter, pour l'autre.

De mos jours, en ayant des comportements aussi grossiers, on ne respecte plus l’intimité des gens.

30/04/2011

Un conseil intempestif

 

 

Patiente la soixantaine, vient me consulter, sur les conseils d’un de ses amis, un patient à moi un boucher à la retraite très intelligent gentil et attachant, pour lombalgies durant depuis plus d’un mois, avec échec d’un traitement médical pur.

Il s’avère, au fil de la conversation, qu’elle présente un état dépressif, puis, cela se précise, elle a un trouble anxieux : un T.S.P.T (Etat de Stress Post Traumatique).

Prescription d’un antidépresseur et arrêt de travail de 15 jours.

15 jours plus tard, amélioration franche de son état dépressif. Prolongation de son arrêt de travail de 15 jours.

15 jours plus tard, soit un mois après le début de la prise en charge, normalisation totale de son EDM. Reprise de travail.

Je lui conseille, alors, de lire, sur Wikipédia : Trouble de Stress Post Traumatique.

Par curiosité, rentré chez moi, je trouve un article beaucoup trop long et mal fait à mon goût, avec un manque d’actualisation. Je fais une coupe sombre et en tire 4 pages exploitables.

La patiente, elle, revient, la consultation suivante, avec... 21 pages de l’article de Wikipédia l’asso, dans l’laquelle elle est, s’est mobilisé pour lui fournir le document, c’est dire si elle est appréciée, faut dire qu’elle est gentille et attachante, comme son ami, mon patient. Je m’excuse de la situation et lui tire les 4 pages.



Conclusion :

 - Il faut toujours vérifier ses sources.

 - Presque toutes les erreurs sont rattrapables, et…

Passer de 21 page à 4 pages, on peut dire que la médecine, c’est un métier, ça s’apprend.

29/04/2011

Tho-Radia, le premier médicament radioactif




"Avant que les effets biologiques des radiations ne soient connus, des médecins et des sociétés attribuaient aux matières radioactives des propriétés thérapeutiques : le radium, en particulier, était populaire comme tonifiant, et fut prescrit sous forme d'amulettes ou de pastilles. Marie Curie s'est élevée contre cette mode."

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Radioactivit%C3%A9


Tant et si bien que, bien après leur décès, les ossement de personnes ayant pris de la poudre de Tho-Radia furent trouvés radioactifs.

On connait maintenant l'utilisation en médecine de médicaments radioactifs, comme l'Iode radioactif dans le traitement des cancers de la Thyroïde (pathologie que l'on guérit maintenant).

On peut dire, en quelque sorte, que le Tho-Radia fut le premier médicament radioactif.

 Il faut toujours se méfier des pratiques magiques.

Il n'y a pas que dans les progrès scientifiques que l'Homme sait montrer son immagination, Il le fait trés bien, aussi, dans a recherche du profit.

 

Un article à lire (et à méditer) : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/radieux.html

 

Quand la "Médecine Magique" ne nuit pas, passe encore, mais quand ce n'est pas le cas...

 Par précauton, il vaux mieux fuir toutes les "Médecines Magiques", les médecines non éprouvées et non prouvées.

27/04/2011

Consultation privée


Hématurie avec caillot. Crédit Photo : http://facmed.univ-rennes1.fr/

 

Une patiente vous appelle car son père a fait deux épisodes d’hématurie terminale (l’hématurie est l’émission de sang dans les urine, terminale veux dire en fion de miction, cela traduit une atteinte vésicale).

Comme il n’y a pas urgence, vous décidez, d’un commun accord, de l’adresser, en consultation « normale » c'est-à-dire : une consultation non privée, les consultations privées sont plus chères, mais plus rapides, il est décidé de prendre rendez-vous avec un Urologue, Praticien Hospitalier (PH) expérimenté, au CHU de la Grande Ville.

La patiente vient consulter avec son père, comme convenu, pour rédiger la lettre pour le PH, et là, elle me surprend en me disant qu’elle a pris rendez-vous  avec le Dr X, le Pr X lui dis-je.
 

  - "Vous n’avez pas pris une consultation privée ?"
  - "Je ne sais pas, la secrétaire ne m’a rien dis."

Parfois, les gens vous mentent gentiment plutôt que de vous dire la vérité tout naturellement.

Tant pis pour elle si cette situation se retourne contre elle.

En l’occurrence, cela reviens à jeter l’argent par la fenêtre que de croire que l’on est moins bien soigné par un PH, expérimenté, en consultation « normale », plutôt que par le Patron, en consultation privée.

Que cette patiente ne vienne pas se plaindre après, moi, je n’ai rien à me reprocher, j’ai même pris du temps sur celui de la consultation, pour bien lui expliquer la situation.

Ses, éventuelles, récriminations seront reçues poliment, mais avec une certaine froideur.

Qui n’a pas horreur de perdre son temps inutilement ?

25/04/2011

Une manipulation bien calculée

Crédit Photo : http://lesabusdesservicessociaux.e-monsite.com/



Un nouveau patient à la consultation, est-ce un bien, est-ce un mal?

La question peut paraître surprenante, la suite l’est aussi.

 

 

Ce patient consulte pour un bilan sanguin car il fume comme un pompier, et, en fin de consultation, il me parle de sa copine qui déprime, elle doit venir me voir en consultation, d’ailleurs il tint à signer sa feuille me choisissant comme médecin traitant. Que d’honneur, mon égo est flatté, que de confiance, lui, que connais à peine, sa copine, que je ne connais point.

A ma grande surprise sa copine consulte, effectivement sa copine déprime, mais grave. Un EDM avec idées suicidaire explicites (le scénario de l’accident de voiture).

Je commence à la prendre en charge.

Son copain reviens en consultation, il veut arrêter de fumer : il veut le CHAMPIX* qu’il a déjà pris (avec insuccès, puisqu’il a repris, après... le tabac).

Je continue la prise en charge avec sa copine, antidépresseur, arrêt de travail, la routine quoi.

Son copain consulte, car, de nouveau, il a repris l’Herbe à NICOT ; le torchon brûle avec sa copine, il ne supporte plus la situation.

A la consultation suivante IL me dit avoir une gêne thoracique, direction les urgences.

La consultation d’après, Il n’avait rien au cœur, mais, et surtout, IL me dit à la fin, que c’était fini avec sa copine, qu’il la quittait, « je pense qu’il valait mieux que vous le sachiez », me dit-il, sur le pas de la porte, pour clôturer la consultation.

Cette version fait suite à la version de la conjointe, ICI, comme il ya en cinéma le champ et le contre champ, il y a, ici, la version « copain », ou plutôt la version coquin.

 

Cela fut mené de main de maître, encore un adepte de machiavel.

20/04/2011

Un médecin, de Médecine Générale, peut-il soigner sa famille : deux exemples

Crédit Photo : http://wikini.ten.laval.tuxcafe.org/

 

Je suis trop cartésien, c’est mon coté psycho rigide.

Ce trait de caractère a des avantages et des inconvénients.

Les avantages sont multiples : une aptitude à analyser décortiquer les problèmes ceci pour lutter contre l’anxiété et le fait de pouvoir maîtriser les situations et les problèmes ; ceci est un trait essentiellement  positif.

Parmi les inconvénients, il y a une certaine froideur affective, apparente, avec, dans la jeunesse, une certaine « brusquerie » qui se gomme, un peu, avec l’âge.

Ce trait de caractère m’a, malheureusement, pour moi, permis de soigner, sans trop de problème, si ce n’est le stress que cela représente, des membres de ma famille, c’est quand « j’étais jeune ».

Premier exemple : une parente de 50 ans, je venais juste de m’installer, je ne sais pour qu’elle raison je lui fait passer une radio du bassin (certainement une douleur à la hanche) qui met en évidence une « insuffisance de couverture du toit du cotyle », je lui fit pratiquer une « coxométrie » qui confirma cette pathologie. L’insuffisance du toit du cotyle évoluer vers une coxarthrose (arthrose de la hanche), d’autant plus qu’elle se portait plutôt bien. Je lui conseillais de voir un chirurgien orthopédiste. Devant ma brusquerie, mais aussi des évènements familiaux imprévus, elle a fui… 20 ans plus tard elle se faisait opérer d’une prothèse totale de hanche bilatérale.

Deuxième exemple : Une parente proche de 90 ans, une force de la nature, psycho rigide elle aussi, que je soigne pour une Hypertension artérielle modérée, fait une hémoptysie. Je l’adresse en consultation de Médecine Interne ; on part sur une tuberculose mais, quelques mois plus tard, devant l’inefficacité du traitement, mais surtout devant l’apparition d’une tumeur du poumon, le diagnostic tombe : cancer du poumon, chez une patiente qui n’a jamais touchée une cigarette de sa vie. L’évolution fut horrible, elle m’appela, un jour car elle avait très mal au dos et ne pouvait se déplacer que très difficilement, elle avait aussi des fourmillements dans les deux jambes, a l’hospitalisation, qui fût à l’origine d’un conflit de famille avec son fils, les choses allèrent vite. Elle développa une paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs). Elle fut mise sous morphine, et quand je passais, elle voyait son mari à la fenêtre de la clinique, cela faisait longtemps qu’il était décédé, c’était un effet secondaire de la morphine qui touche très fréquemment les personnes âgées, le traitement un neuroleptique (HALDOL*), effectivement cela marcha. Puis elle rentra en maison de retraite, elle n’y resta pas longtemps, 15 jours, le temps de développer deux escarres sur les deux talons, une saloperie. En quinze jours c’était fini. Deux jours avant sa mort, elle me confia, toute heureuse : « Hier, j’ai mangé un flanc succulent ».

Dans ces deux cas le recul nécessaire à une bonne prise en chargez médicale était là, et en plus, je déléguais aux spécialistes. Mais…

Maintenant, l’âge aidant, je conseille, fortement, d’éviter ce genre de situation : soigner sa famille. Dans ce cas, on joue, quelque part, un peu, à l’apprenti sorcier.

19/04/2011

Bouc émissaire

Le bouc émissaire est sensé se faire endosser tout les problème d'une tribu.

Autrefois on prenait un bouc, on lui mettait sur le dos tout les problèmes de la sociétée tribale et on le perdait dans le désert.

C'est un peu ce qui m'est arrivé il y a qinze jours.

Je soignais, depuis deux ans, une patiente trés bien conservée de 82 ans, elle venait me consulter en vélo pour le suivi d'une hypetension légère.

Dernièrement, la mémoire se mit à flancher, je lui rédige donc une lettre et lui dis de prendre un rendez-vous dans un service de Gériatrie de la Grande Ville, rendez-vous à un mois.

sa fille m'appelle en me disant qu'il "fallait vite fairequelque chose".

Moi, de lui "répondre, c'est soit les urgences, soit d'attendre un mois, je préfererai la seconde solution".

Depuis, je ne l'ai plus revue.

J'ai reçu une lettre du service de Gériatie, une longue lettre, détaillé, confirmant un début de démence.

J'étais devenu le bouc émissaire, le responsable, pour la fille, de la maladie de sa mère.



Référence : Bouc émissaire

Changement de crèmerie



Je soigne depuis fort longtemps ce patient diabètique de 68 ans.

J'avais pour habitude d'adresser mes patient diabètiques à un Praticien Hospitalier (P.H.), il est maintenant devenu patron (P.U. – P.H.), il est chef d'un service hospitalier d'endorinologie et diabétologie.

Depuis qu'il a passé l'aggrégation et qu'il est devenu Patron, il a moins de temps et certains patients s'en plaigent, dont ce patient.

Mon malade me demanda donc de changer pour un autre endocrinologue qui consulte dans une clinique privée.

Avec l'âge, je suis devenu beaucoup plus souple, je lui fait donc un courrier pour qu'il change de crèmerie. Cela fait maintenant six mois.

Comme ce patient ne supportait pas trop bien le nouveau médicament que lui avait donné mon correspondant hositalier, le nouvel endocrinologue lui enleva.

Son dernier bilan biologique est fortement déséquilibré :

 - Glycémie à jeûn 1,80 g/l  (normale 1)
 - Hémoglobine Glyquée 6,80 % (traduit la glycémie sur 3 mois normale 6 %), et, cerise sur le gâteau
 - Triglycérides à... 16,80 g/l signant une Hypertriglycéridémie majeure la norme étant 1,60.

Résultat des courses, certes, le patient ne se plaignait plus des effets secondaires du nouveau médicament, mais, le prix à payer est un diabète totalement déséquilibré qui est la cause directe de son Hypertriglycéridémie. Ce patient risque, en plus, maintenant, en plus de son diabète, une pancréatite, à ce dosage là de trigycérides.

On dit, en informatique, que l'on ne change pas un système qui marche.

Cette petite histoire illustre bien qu'il n'est pas toujours judicieux de changer de crémerie.



Cette histoire vaut bien un fromage sans doute*








* "Le corbeau et le renard" (Jean de Lafontaine)

16/04/2011

Etat de Stress Post Traumatique

Crédit Photo : http://yahoo.bondyblog.fr/



Le début de cette histoire commence il y a quelques mois.

Tiens, un nouveau patient ! La quarantaine, l’air pas commode ; avec lui, on ne doit pas rigoler tous les jours. Mais bon, je ne suis pas là pour juger… D’ailleurs, je ne juge pas, je constate, tout simplement, que ce patient a des traits psychologiques « un peu » psycho rigides.

Donc, que puis-je pour lui ?

Il ne vient pas pour lui, mais pour sa copine qui fait un état dépressif, elle doit venir me voir. Aïe, il prépare, en quelque sorte, le terrain.

Tout ça s’annonce mal.

Contre toute attente, elle vient consulter. Oh, elle est réticente, très réticente, il faut la laisser venir, ne pas la brusquer. Un peu comme à la pêche, il faut appâter (malheureusement je ne suis pas pêcheur).

Elle fait un Etat Dépressif Majeur, grave, avec idées suicidaires, elle est divorcée avec deux filles, certes elle a son copain. Elle a de gros problèmes financiers, elle a goûtée aux cartes de crédit révolving à 17 % (avec une inflation à 3 %, une honte pour ces requins !).

Cerise sur le gâteau, son travail a déménagé à l’autre bout de la ville et a un bureau avec une fenêtre, ou plutôt une meurtrière fermée, condamnée, on ne peut pas l’ouvrir. Bref, elle ne supporte plus ses conditions de travail.

J'ai réussi à lui faire accepter un traitement antidépresseur, sans trop d’espoir. Bien évidemment je lui fais un arrêt de travail, dans l’état dans lequel elle est : un mois.

Je lui dis de revenir dans quinze jours pour surveiller le traitement et augmenter l’antidépresseur, pas dans une semaine, s’eu trop été.

A ma grande surprise, elle revient.

Entre temps, je revois son copain, il veut un bilan et veut arrêter de fumer.

Je monte les doses de l’antidépresseur à la dose maxi, il faut attendre 15 jours pour juger de l’efficacité. La consultation suivante devant un léger mieux au niveau de l’humeur consiste à rajouter un anxiolytique et un hypnotique et à parler d’une éventuelle consultation auprès d’un psychiatre.

Entre temps, son copain consulte, il a repris le tabac, car il quitte sa copine, il ne supporte plus sa maladie et ses problèmes d’argent, elle ne s’est toujours pas mise en surendettement. Bref, Monsieur s’en va en me laissant Madame.

Je me suis posé la question de savoir si il ne l'avait pas prémédité, déjà, depuis le tout début ! En tout cas, il rend un fier service à sa copine, peut-être attrapera-t-elle la perche qui lui est tendue ?

La dernière consultation fut étonnante : Elle avait été à court de médicaments, surtout l’antidépresseur. Soudain, le passé lui est revenu à la figure, des choses qu’elle avait oublié : Deux viols à 15 et 17 ans !

Elle eu du mal a me dire cela, elle commença, pour se lancer, qu’elle était une enfant de la DDASS. Que sa mère l’avait abandonnée mais qu’elle la voyait de temps en temps, alors qu’elle lui disait de ne pas venir la voir. La maison de sa mère était un poème de… saleté (et si sa mère déprimait ou était Bipolaire ?).

Son Etat Dépressif Majeur est la conséquence d’un Etat de Stress Post Traumatique (PTSD)*, disons que cela s’est concrétisé lors de son premier viol à 15 ans… Elle viens me consulter, elle a 45 ans !

30 ans ! Mieux vaut tard que jamais !

J'ai toujours pensé que, fréquement, faute de diagnostic précoce, encore, de nos jours, les PTSD sont de véritables bombes à retardement.

Au fait, qui a dis que l'on ne pouvait pas porter de diagnostic en Psychiatrie ?

Et en plus, de nos jours, un Etat de Stress Post Traumatique, ça se traite, certes, plus le diagnostic est précoce, meilleur c'est.

 

Nota : Pour qu'un PTSD se développe bien si un stress c'est bien, plusieurs c'est nettement mieux, c'est ma théorie des Matriochkas : les stress s'emboitent les uns dans les autre comme les poupées russes.

 

S'il ne fallait retenir que deux choses, ce sont Matriochkas et bombe à retardement.

 

 

*La maladie « Etat de Stress Post Traumatique » a été décrite, la première fois, après la construction du chemin de fer et les accidents qui suivirent (« Railway Syndrom »), puis fut décrit, par les Psychiatres Militaires, lord de la guerre de 14, la « névrose de guerre » qui fut réétudiée, par les Américains, lors de la guerre du Vietnam. Puis, on s’intéressa, enfin, aux accidents de la vie civile (les accidents de la vie, pour reprendre un terme des assurances) : accidents d’avion, de voiture, mort d’un proche (parents, enfants) et surtout ce sont les viols qui permirent d’individualiser les PTSD dus à la vie civile

 

15/04/2011

Passer la main habilement, tu saura

Savoir passer la main... Habilement



Patient de 35 ans chef câbleur.

Vous l’aviez perdu de vue il y a quelques temps, déjà.

Dans ses antécédents personnels, deux crises de Colique Néphrétique.

Il revient vous voir au décours de sa deuxième crise de Colique Néphrétique.

Vous envoyez ce patient à un Néphrologue pour voir si l’on ne peut trouver une cause à ses calculs rénaux récidivants.

Bingo, quelques mois plus tard, le Néphrologue vous écrit que ce patient a une Maladie de Cacchi et Ricci qui explique la récidive de ses crises.

La Maladie de Cacchi et Ricci, ou maladie des reins en éponge, est une maladie congénitale, c’est une maladie orpheline (rare). Dans cette maladie, il y a une dilatation congénitale des calices rénaux, l’urine y stagne et les calculs se forment.

Dans un premier temps, ce patient s’en tire avec un régime préventif.

Pour faire le diagnostic étiologique (trouver la cause) d’une maladie, le Médecin Généraliste, doit aussi savoir passer habilement la main au (bon) spécialiste.

10/04/2011

Avec le Placebo, je plairai



Ceci n'est qu'un petit clin d'oeil malicieux qui ne doit pas être pris au premier degré.


Une anecdote trouvéé sur Wikipédia.



Sir Joseph Olliffe, médecin de la cour de Napoléon III, prescrivait contre l'impuissance et la frigidité le mélange : « Aqua fontis (60 g) - Illa repetita (40 g) - Idem stillata (10 g) - Hydrogeni protoxyde (0,30 g) - Nil aliud (1,25 g) : 5 gouttes avant chaque repas. ».

Malgré de brillants résultats, il fut disgracié quand un latiniste eut éventé la mèche : sous les noms savants se cachaient toujours le même ingrédient :

   - Aqua fontis (eau de fontaine)
   - Illa repetita (la même répétée)
   - Idem stillata (la même distillée)
   - Hydrogeni protoxyde (H2O : formule chimique de l'eau)
   - Nil aliud (rien autre chose)

Bon Médecin tu es, gérer les personnalités difficiles tu saura

Pour gérer sette situation.

 

 

Ce livre peut aider à comprendre et à gérer.

 

 

Un grand merci au techniques comportementales !

09/04/2011

Le handicap mental est un double handicap



Dernièrement, au supermarché, non loin de mon cabinet, je faisais la queue à une caisse pour femme enceinte et handicapés, quand une femme, la quarantaine, me passe devant, en disant :"je peux passer ? je suis handicapée".

Elle avait le poids, les tremblements et l’akathisie des patients imprégnés d'antipsychotiques. Tour naturellement, je lui dis oui. Derrière, son compagnon, plutôt timide, était gêné de sa démarche, il faut dire qu’elle y avait été un peu en force, mais elle avait, pour elle, le courage de sa démarche.

Quand, à mon tour, je suis passé en caisse, l’hôtesse me fit un sourire entendu.

En fait, le handicapé fait peur, il gêne quelque part, mais, le handicappé mental, a, lui, un double handicap, c’est le cas de le dire, le handicap en lui-même et le fait que cet handicap soit mental.

Pourquoi le handicap mental est moins bien vu que le handicap physique, parce qu’il fait plus peur ?

C’est fou, non ?

06/04/2011

Illustration du rapport bénéfice/risque : Phénacétine versus Paracétamol (Acétaminophène)



Découverte en 1887, la Phénacétine est un antalgique antipyrétique, tout comme le Paracétamol, nous verrons pourquoi.

En 1983, soit il y a 29 ans, la Phénacétine a été retirée du marché car on a découvert qu'au dela d'une certaine dose cumulée, il y avait une néphropathie redoutable.

La Phénacétine peut aussi, chez l'homme déclencher des cancers, en particulier du rein et de la vessie.

Le paracétamol (Acétaminophène), qui est un métabolite de la phénacétine, possède des propriétés analgésiques et antipyrétiques similaires, mais est dénué de ses effets secondaires.

Pour ces raisons, le rapprort bénéfice /risque est trés défavorable à la Phénacétine, d'où son retrait et son remplacement par le Paracétamol.


Par contre, à forte dose, le Paracétamol a une toxicité hépatique.


On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et...

 

 

Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nac%C3%A9tine 

04/04/2011

GLIFANAN* (Glafénine) : La mort annoncée d’un médicament



Il y a de cela quelques années, existait un médicament antalgique miracle bien mieux supporté, enfin nous verrons que tout est relatif, bien mieux supporté que l’aspirine, le leader des antalgiques à l’époque.

Cependant, l’Aspirine, ne pouvait être utilisé par les Chirurgiens Dentistes, vu ses effets anti aggrégant plaquettaire et les risques de saignements concomitants. Ceux-ci, tout naturellement, l’utilisaient larga manu. Le laboratoire médical, le Laboratoire Roussel, maintenant racheté par Sanofi Synthélabo, décida donc de renforcer sa position sur les Médecins Généralistes.

Les Médecin Généralistes, à leur tour, l'utilisèrent larga manu, et arriva ce qui devait arriver.

Il y a quelques années, je faisais encore des visites de nuit (merci SOS Médecins), un appel à… 2 h du matin :

-Venez vite, mon mari est tout rouge !

Moi de rappliquer illico.

C’était un urticaire généralisé.

Je lui fais une injection de corticoïde et lui prescrit un antihistaminique.

Ce fut le début, avec le GLFANAN* d’une série d’accidents allergiques, plus ou moins graves, qui me fit revoir l’aspect allergique « peu fréquent »  dont les Visiteurs Médicaux omettaient de parler.

Très rapidement, je décidais de le rayer de la liste des médicaments que je prescrivait.

Bien m’en a pris, quelques mois plus tard (en tout cas, plus de 12 mois), il fut retiré du marché.

Comme quoi, l’histoire est un éternel recommencement.

Cette histoire se passe dans les année 1990, 20 ans déjà !


Un lien : http://www.senat.fr/

 

Pour la petite histoire, un médicament de la même classe thérapeutique, l'IDARAC (Floctafénine) est toujours, actuellement,  dans le VIDAL ; mais il n'est plus présenté par Sanofi-Avantis France.

31/03/2011

Une demande de papier, sans papier



Dans la région où je sévis, sévit aussi une association de lutte contre le cancer.

Ce matin, viens me voir, à la consultation une de mes fidèle patiente, la soixantaine, elle est fidèle car je la soigne depuis le début de mon installation, il y a… un certain temps.

Cette patiente me raconte que, lors du dépistage systématique du cancer du sein, on lui en a dépisté un.

Elle a vue sa Gynéco qui l’a envoyée au centre de cancérologie de la région.

Elle vient me voir, sans aucun dossier médical, pour remplir le papier de 100 % (Protocole ALD = Affection de Longue Durée).

Elle est, d’ailleurs, un peu gênée de consulter sans un seul document, mais, je la rassure et lui dis qu'elle n'y est pour rien, qu'elle pense à elle d'abord.

Etonnant, non ?

A votre place qu’auriez-vous ressenti ?

30/03/2011

Quand l'agression devient un bannal phénomène de société



Ce matin, à la consultation, je suis intrigué par un patient qui attend dans la salle d’attente : il a un gros cocard à l’œil gauche.

Viens son tour. Il me raconte qu’il a été agressé par une bande de jeunes de 15 à 17 ans, dont des filles, car il se plaignait du bruit qu’ils faisaient au bas l’escalier de la résidence ou habite ce patient.

La police, enfin arrivé, lui conseille de se rendre aux Urgences du Grand Hôpital de la Grande Ville.

Résultat des courses, une attente de trois heures (il a eu de la chance, s’eu put être plus), et pas de certificat de coups et blessures.

Je l’ai donc le lendemain, à mon cabinet libéral.

Les jeunes agresseurs n’y ont pas été de main morte.

Mon certificat médical ressemble à une liste à la Prévert un œil par ci, un coude par là, une tempe par ici, un coude par là, un pied par ci un orteil par là.

Moi, de lui donner le même conseil que la police : Ne pas intervenir, appeler la police et si elle ne se déplace pas, rappeler.

Ce qui a le plus marqué le patient, c’est que les filles l’ont sauvagement agressé ; O TEMPORA ! O MORES ! (autres temps autres mœurs).

27/03/2011

Soignants : Pratiques classiques et perpendiculaires




Une petite réflexion sur la pratique de soins, en réponse à un tag sur le Blog de kinia.

Il est parfois difficile de s'occuper des autres quand on est "soucieux".

Et comme les "gens", pardon, les patients, sont, rarement, reconnaissants on a parfois l'impression d'être, quelque part, un peu exploité.

Une seule condition de "survie" penser à soi d'abord et maintenir les patients à distance, avec ces deux conditions, cela devient gérable.

C'est comme cela qu'on lutte efficacement contre le redoutable "Syndrome de Mère Thérésa et de l'Abbé Pierre" qui, au bout d'un certain temps peu évoluer vers un "Burn Out" ; ceci est assez fréquent chez les soignants traditionnels mais beaucoup moins fréquents chez les soignants adeptes des médecines perpendiculaires, les médecine encore dénommées parallèles ou Médecines Douces, cela concerne les Médecins et les Kinés, rarement les Infirmières, en effet je ne vois pas une infirmière changer un pansement ou faire une injection "homéopathiquement" ou "acupuncturesquement".

Et je ne parle pas des dépassements, parfois conséquents, pratiqués par les soignants perpendiculaires, là, on ne peut parler d'honoraires doux.

Et si soigner était un métier, passionnant, certes, mais pas un dévouement ; on entre pas en Médecine, comme on entre dans les ordres.

24/03/2011

Panaris : petite chirurgie



Un patient vient consulter, car il a mal au bout de la dernière phalange (phalangette) de l'index de la main droite.

Un coup d’œil rapide porte le diagnostic : c’est un Panaris (appelé encore tourniole).

Tout les antibiotique du monde contre le staphylocoque doré n’y pourront rien, il faut inciser pour évacuer le panaris de son « pus louable ».

Un petit coup de bistouri libère le pus.

Un petit coup de Bétadine, et hop, le tour est joué.

Cela me rapelle un autre panaris que j'avais incisé il y a de cela un certain nombre d'années. Le pus sorti, cela se mit à saigner

Moi de dire au patient,

- "Comment cela se fait que cela saigne autant ?"

- J'ai oublié de vous dire, je suis sous anticoagulant."

Un bon pansement compressif, et tout rentra dans l'ordre, mais avec un tout petit frisson.

23/03/2011

Docteur, pourriez-vous me faire passer un bilan ?



Patiente la soixantaine divorcée deux enfants, étant la maitresse d’un homme marié depuis… longtemps, consulte car son chef (elle est fonctionnaire), à la suite d’un pot qu’i l avait bien arrosé (trois bons whisky) lui aurait dit qu’elle lui paraissait fatiguée.

Elle de se poser comme question de savoir pourquoi il avait dit cela, de savoir si, l’alcool ayant son effet désinhibiteur,  voulait lui faire entendre sa prochaine mutation en dehors du service, dans quelque lycée de banlieu, de préférence un lycée mal famé.

  - Docteur je veux un bilan, cela me rassurera.
  - Mais je ne vous en ai pas prescrit un il y a moins d’un an.
  - Moi, la dernière analyse que j’ai passée, c’était en 1998.
  - Dans mon logiciel médical, je vois une prescription pour un bilan biologique le 1° avril 2010, cela fait environ un an.
  - Je ne l’ai pas faite.
  - Bon d’accord, je vous prescris votre bilan biologique.

Le médecin propose, le malade dispose… tant qu’il n’indispose pas...