09/12/2012
Pas de port
Ports Informatique d'une vieille carte mère
http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_informatique
Pour installer la nouvelle version de mon logiciel médical, celui-ci, le "machin", d'une part étant tellement lourd et, d'autre part, nécessitant, pour les mises à jour, une connexion ADSL, outre le fait de passer du bas débit (RTC) au haut débit (ADSL), vu la lourdeur du "machin, je fus obligé d'upgrader mon ordinateur en changeant, cela est classique, le processeur(CPU), la carte mère (Motherboard) et la mémoire vive (RAM).
Mais il y eut un binz.
Les nouvelle cartes mères n'ont, hormis deux ports PS2, (un pour la souris et un pour le clavier), les cartes mères n'ont plus que des ports USB. Or mon lecteur de carte vitale se branche sur un port série, les ports série ont des connecteurs séries qui possèdent , dans mon cas 9 broches (connecteurs DB9).
Mon lecteur, qui n'est plus dans sa prime jeunesse, se branche lui sur un port série.
Si je voulais le garder (vu le prix du bouzin), il ne me restait plus qu' faire l'emplette d'un adaptateur port série - port USB, outre cette adaptateur, pour le faire fonctionner, il est indispensable d'installer un petit logiciel (soft, abrégé de software, par opposition au hardware, le matos informatique) appelé du joli nom de pilote.
Depuis que j'ai cette installation, quand je branche un clé USB, cela fait sauter, assez souvent, le port du lecteur Sésam Vitale qui ne reconnait plus la carte vitale, ni la mienne non plus, par la même occasion.
Ce qui est comique, dans la situation c'est qu'il existe un autre logiciel pour le paramétrage du port du lecteur qui scanne tous les ports pour arriver...
A bon port.
Ce qui permet, en une minute, de se dépanner devant le patient.
Port de plaisance - http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_de_plaisance
06:00 Publié dans Anecdote, Bricolage, Humour, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
07/12/2012
Vie et mort d'une amicale
Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/
Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.
Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.
Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.
Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.
En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.
Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.
Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.
Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.
Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.
Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.
Voila comment fonctionnait "le Machin*".
Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.
La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.
Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.
Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...
TROIS MOIS !
Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.
Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.
Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.
Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.
Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.
Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.
C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.
Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.
* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».
Source Wikipédia.
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02/12/2012
Un bonbon aux effets redoutables
Amis poètes, bonjour.
Un patient de 40 ans que je suis depuis peu pour un état dépressif cogné, reviens me voir pour le suivi de sa prescription et de l'évolution de sa maladie.
Il commence à émerger de son état dépressif.
Cependant, il se plaint d'une sécheresse de bouche importante, ce qui lui modifie le goût des aliments, en particulier, lui qui est amateur de vin, me confie que tous les vins qu'il déguste ont un goût très tanniques ce qui les rend indégustables. Mais cela le gène, aussi, passablement, dans sa vie quotidienne.
Je lui explique qu'il existe deux façons faciles à utiliser pour lutter contre la Xérostomie* : les bonbons sans sucre et le chewing-gum.
Quelques temps plus tard, il reviens à consulte. L'état dépressif s'est amendé de façon importante, mais, il me confie qu'il a la diarrhée.
Ce ne peux pas être l'antidépresseur sérotoninergique qui en est la cause, car il n'avait pas cet effet secondaire depuis le début de son traitement.
C'est bien la première fois que je rencontre un effet secondaire qui n'est pas lié à un médicament, mais causé par...
Un bonbon.
En effet, ce bonbon là contenait des polyols, qui utilisés en assez forte dose peuvent causer la...
Diarrhée.
Et voila pourquoi votre fille est muette**.
P.S. :
* Démosthène utilisait, lui, un caillou dans la bouche
** Sganarelle - Le Médecin malgré lui - Molière (Acte II, scène IV).
10:50 Publié dans Anecdote, Humour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Poesie, Santé, Shopping, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (11)
30/11/2012
Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade
Source : http://www.leblogfinance.com/
De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.
Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.
Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.
Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».
Long silence.
"Au revoir mon cher confrère".
Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:
Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.
Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.
Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.
Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.
De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.
10:50 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (23)
23/11/2012
La mère, le père, la fille, le médecin : une mauvaise prise médicamenteuse
Corticoïde inhalé (FLIXOTIDE 50*)
Une mère, infirmière, m’amène sa fille ainée, de 8 ans, pour une toux, sèche, chronique depuis une bonne semaine. Elle dort très mal, à cause de cette toux.
Je ne sais trop de qui se passe, mais cette année depuis le début de l’hiver cette nouvelle pathologie est monnaie courante tant chez les adultes que chez les enfants, avec une prédominance infantile, cependant.
Un virus, la pollution, ou les deux, je ne sais. Toujours est-il qu’il s’agit d’une hyper réactivité bronchique. Ce n’est pas de l’asthme, mais cela y ressemble furieusement. Le traitement est donc le même;
Plus ou moins broncho dilatateur + Corticoïde, les deux inhalés, avec, en starter, 8 jours de corticoïde par voie orale.
Je vois donc la fillette et lui prescrit un corticoïde inhalé en lui montrant la manip, je vérifie qu’elle le fait bien, ça va, ce n’est pas trop mal, elle le prend à peu près correctement, cela devrait aller.
Quelques jours plus tard, le père me la ramène, me disant que, après un début prometteur, la toux à repris. Re contrôle de la prise, mauvaise prise, a nouveau démonstration et contrôle de la prise.
Pour plus d’efficacité, je rajoute 8 jours de corticoïde par voie orale.
Comme quoi, avant de changer de traitement, il vaut mieux trouver si le médicament est pris correctement, surtout quand la forme galénique (la présentation du médicament) est atypique. Comme dans ce cas, là.
Mais, cela peut se voir pour des formes galéniques plus classiques, comme dans un de mes précédants articles.
"Je ne suis pas bien portant" (Ouvrard) - 1932. Un des comiques troupier les plus fameux.
11:23 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2012
La question du jour : Ecolo ou pas écolo ?
J’ai une fâcheuse tendance à associer un bon comportement social avec un bon comportement écologique.
Un exemple. Ce matin,
« Je m'baladais sur l'avenue
Le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
À n'importe qui
N'importe qui ce fut toi
Je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t'apprivoiser. »
Aux Champs Elysée (Joe Dassin)
Ce fut Toi, une mini cooper 4x4, comme on sait si bien les faire, de nos jour.
Non, je n’affabule pas : une mini cooper 4x4, un signe ostentatoire de richesse et de… culot
En effet, la conductrice (qui dit mini cooper, dit femme), mais un homme eu pu faire tout aussi bien (ou mal, à vous de juger) dans un autre véhicule (un gros 4x4, évidement).
Madame remonte la rue, en sens interdit, obligeant une autre voiture à s'arrêter.
Vous le croirez si vous voulez, Madame rentre, sans aucun complexe, ni merci, dans le jardin de sa maison.
C’est manifestement un comportement anti social.
Peut-on le qualifier, aussi, de comportement anti écologique ?
« L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. »
Wikipédia - http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie
Alors, on en revient à la question du jour : un comportement anti social est-il anti écologiste ?
A vous de jouer.
Question subsidiaire : La ville sest-elle une biocénose* ?
LE CONCEPT "BIOTOPE CITY"
LA VILLE COMME NATURE. Réflexions sur un avenir urbain
Elisabeth Wertmann : Biotope City - was heisst das ?
Helga Fassbinder: Le concept Biotope-City – la ville comme nature - est un concept englobant, plus étendu que les concepts de la ville durable (au sens de développement durable) et de la ville verte.
Source : http://www.biotope-city.net/article/le-concept-biotope-ci...
* En écologie, une biocénose (ou biocœnose) est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini (le biotope).
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bioc%C3%A9nose
Cette vidéo peut peut-être fair avancer le Schmiblick.
09:48 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Ecologie, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Mots, Musique, Politique, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (35)
16/11/2012
Une patiente frustrante et énigmatique
Hier soir à consulte, jeune femme de 22 ans, étudiante en droit de 4° année, consulte après que son mari étudiant ingénieur, m’ait téléphoné pour prendre rendez-vous. Marié à 22 ans, ça fait jeune, ceci n’est qu’une constatation.
Elle se plaint de cervicalgies (douleurs au cou), me parle de scoliose du cou ce qui est plutôt surprenant (la scoliose touche tout le rachis, toute la colonne vingt cinq balles).
Elle a eu, par le passé, de multiples traumatismes du coup : deux chutes de cheval, une chute à vélo, avec, en plus, un traumatisme crânien, pour lequel elle a été traitée, un temps, par antiépileptique. Sans oublier un frère hydrocéphale "normal" car ayant été opéré pour mise en place une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP), ce qui sauva son cerveau.
En définitive, cette patiente, a beaucoup décousu, par le passé, avec la gent médicale.
Et ce n’est pas fini, car elle de plaint, maintenant, de douleurs cervicales chroniques et tenaces. Ce qui, me dis-t-elle, la gène énormément dans la vie de tous les jours.
Accompagnée de son mari, celui-ci, de temps en temps lui caresse la main, comme pour la soutenir (certes il l’aime, ils sont jeune et fougueux). Mais cela semble, un peu, démesuré, on dirait qu'il la protège.
Le contact, est bizarre, assez froid, pas beaucoup de marge de manœuvre me concernant.
Elle a déjà passée des radios du cou, il y a 6 mois, mais elle ne me les pas amenées, bien sûr.
Je suis carrément exclu, quand elle me sort qu’elle a pris rendez-vous avec un rééducateur fonctionnel.
Après avoir tâté le terrain au niveau stress, elle me dit que tout baigne.
En piochant bien, comme elle est en 4°année de droit, se profile à l’horizon le difficile choix d’un entrée dans la vie active, et comme "il faut entrer dans la vie comme le vieillard en sort"…
Il semblerait "qu’il y ait baleinou", pour le coup.
"Bref, comme disait pépin", je ne la sens pas. Bien sûr il faut éliminer une pathologie somatique, mais cela sent fort le le psy et peu le somatique.
Et elle n’est pas près de consulter l’homme de l’art, le bon spécialiste.
En définitive, j’ai la désagréable sensation que c’est elle qui dirige la consultation et pas moi. Avec la maturité professionnelle, j'ai compris, que dans ces situations là, il vallait mieux se laisser conduire, dans la mesure du raisonnable, naturellement.
Je lui prescris, en attendant la consultation du sauveur temporaire, avant qu’il soit, lui aussi, mis en échec, un traitement anti-inflammatoire antalgique et décontracturant.
J'eu été ostéopathe, j'eu pu essayer de la manipuler, elle, si rigide, moi, simple allopathe, il me fallait mesurer la moindre de mes paroles.
A tout hasard, je lui indique le centre anti douleur du CHU de Grandville.
Une consultation tellement frustrante, comme il y en a rarement.
13:31 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (16)
13/11/2012
Certitudes et Incertitudes
Ongles Punks
Ce soir à consulte, cela commence mal. Une patiente de 25 ans, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam (plutôt d’Eve d’ailleurs) me sort une sauce de salmigondis avec, soit disant une tension oscillante, elle a un appareil d’automesure dont elle use et abuse. Elle rajoute qu’en plus elle a très mal de tête. Je n’arrive pas a savoir si c’est Psy ou pas. L’éternelle question « êtes vous stressée reste avec une réponse très évasive, non, elle est étudiante en lettres et elle est Russe me dit elle (elle parle un Français impeccable et sans accent), et de rajouter, « je n’ais pas de partiels actuellement ». Cependant, elle a de faux ongles punks de sorcières longs, pointus et adornés de plage noires. Je botte en touche : celle là, je ne la sens pas, c’est certainement Psys (attaques de panique ?), mais ce n’est pas clair. Direction les urgences, pour éliminer une pathologie organique. Encore une fois où Monsieur l’Urgentiste va me passer un savon pour lui avoir adressé une merde et pas une belle pathologie bien organique, une vraie pathologie du corps.
Hygroma du genou
Pathologie suivante : patient la trentaine viens me voir pour une chute avec mal au genou. Il a chu sur son genou. A l’examen clinique, une tuméfaction au niveau de l’articulation du genou lésé. Un magnifique Hygroma du genou. C’est une vraie pathologie organique, ouf, cela repose l’esprit.
Dyshidrose
Suivant ! Un patient de 25 ans, viens me voir car, me dis-il, il a de l’eczéma. A l’examen des mains il présente de s sortes de petites vésicules « en forme de grains de sagou », au niveau du pied, c’est eczématisé : une dyshidrose. Direction la Dermato.
Dans ce foutu métier de Généraliste, assez souvent, on reconnaît une pathologie, parfois, assez souvent il peut s’agir, aussi d’une pathologie Psy, ce « qu’adorent » les Urgentistes.M ais cela arrive que l’on ne trouve pas. Par mesure de prudence, quand je ne sais pas, direction les Urgences.
Traiter d’Attaques de Paniques une pathologie organique (du corps) cela fait, « un peu », désordre.
Allez, un dernier, pour la route : Une photo qui illustre un sujet d'actualité :
Dépassement d'honoraires Crédit photo : http://static.commentcamarche.net/
04:35 Publié dans Actualité, Anecdote, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
02/11/2012
Cinq mois plus tard
La dépression – Vincent Van Gogh
Cette fois ci, cette histoire se passe dans la famille.
Cette histoire touche un oncle, la soixantaine, retraité.
Il a commencé à se sentir pas bien cela fait cinq mois. Le moral. Il n’avait plus goût à rien.
Puis les choses se dégradèrent très progressivement. Pas d’antidépresseur. Ah, si, j'oubliais, la prescription d'un anxiolytique, du XANAX*. Les mois passent, toujours pas d'antidépresseurs.
Les vacances arrivent, un remplaçant aussi. Il parle d’antidépresseur mais dit de voir avec le médecin traitant à son retour de vacances.
Le médecin rentre, et prescrit, enfin, un antidépresseur, pas forcément le meilleur, du DEROXAT* (c’est l’antidépresseur sérotoninergique qui a le plus d’effets secondaires).
Quelques jours passent et le patient ne peut plus pisser et développe un globe vésical ; l'adénome de la prostate n’a pas supporté le choc.
Le patient est hospitalisé, sondé, on arrête le DEROXAT*.
Puis le patient est transéaté à l'hôpital psychiatrique de Grandville, devant un état mélancolique manifeste.
Dans l’ordre, il faut l’opérer l'adénome de sa prostate, puis, enfin, lui traiter son état mélancolique.
Le patient a une résection de son adénome de la prostate par les voies naturelles.
On peut ainsi s’attaquer à son état mélancolique, après un mois de traitement correctement donné en milieu psychiatrique, le malade commence à émerger.
Il est triste à dire que ce patient ait attendu cinq mois avant d’être traité.
On ne peut pas dire que la Psychiatrie est le cheval de bataille des Médecins Généralistes. Il faut dire aussi, à sa décharge, que l'enseignement de la Psychiatrie est loin d'être à la hauteur, tant s'en faut.
Ainsi, un dépressif sur deux est correctement soigné, et un antidépresseur sur deux est prescrit à bon escient.
A partir d’un certain âge, la comorbidité est quasi systématique. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses.
23:17 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
30/10/2012
On purge bébé : Suite
Source : www.monveto.net/
Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.
Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.
A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »
Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.
Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !
09:11 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (25)
29/10/2012
Ne pas prendre ses médicaments est une façon de nier sa maladie
Une femme enceinte viens me consulter car elle s’est « chopé la crève ».
Elle mouche jaune et crache jaune.
En plus, elle est enceinte de huit mois, cela n’arrange pas les choses et peut limiter la prescription.
La toux la gène beaucoup, et vlan : « je pourrait pas avoir un sirop ? »
Je l’examine, y a d’la vie dans les poumons, ça siffle à tout va ; ça va, j’ai compris, elle fait une crise d’asthme.
"Vous n’avez jamais fait des crises d’asthme ?"
"Si, mais comme cela allait mieux, j’ai arrêté."
Je vous conseille de reprendre votre traitement avec le broncho dilatateur et le corticoïde inhalé, en continu, il n’y a pas de contre indication chez la femme enceinte, et je vais vous prescrire un antibiotique qui est compatible avec votre état de grossesse.
J’ai remarqué que dans l’asthme, les patient qui ont un asthme chronique ont tendance a négliger leur traitement, un peu comme si le fait de ne pas prendre le médicament faisait qu’il n’étaient plus malades du tout.
Une façon de nier la maladie.
17:41 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé | Lien permanent | Commentaires (11)
27/10/2012
L’automne est là, les marronniers aussi : A propos de l'heure d'hiver
Un marronnier, en terme journalistique est un évènement qui revient périodiquement, annuellement, le plus souvent.
Nous sommes, ici, en présence d’un gros marronnier bi annuel. Le changement d’heure, dans ce cas on et gâté, car il revient donc deux fois par an, comme les équinoxes et les solstices (d’hiver et d’été) On est gâté, car, il ya l’heure d’été et l’heure d’hiver*.
Le marronnier permet, aussi de meubler dans un journal, voire de délayer, pour remplir de l’espace, dans le journal, ou quand on est à cors d’articles beaucoup plus important, cela permet, ainsi, facilement de boucler le journal facilement
Voici un article que j’ai pondu il ya quelques temps : sur le changement d’heure, une vaste bêtise devant l’éternel. Merci Monsieur Benjamin Franklin (l’inventeur du Paratonnerre, et ambassadeur en Europe).
Voici mon article, voilà, je n’ai plus rien à faire, place au marronnier qui date du… 27/10/2007 (déjà !).
L'histoire de l'heure d'été/hiver
« Cette idée de l'heure d'été/hiver, date de 1784. Elle est de Benjamin Franklin et exposée de manière un peu fantaisiste sous forme de lettre envoyée par Franklin au Journal de Paris qui la publie le 26 avril 1784.
Il commence en décrivant la démonstration à laquelle il avait assisté la veille d'une nouvelle lampe à huile. Il relate la discussion qui s'en était suivie à propos du rapport huile consommée/lumière produite.
Le sujet en tête, il entre chez lui et s'endort vers 3-4 heures du matin. Un bruit le réveille vers 6 heures et il s'étonne d'une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord à ces fameuses lampes éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera encore de plus en plus tôt jusqu'à fin juin.
"Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles."
Et il poursuit : " En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, on en arrive au décompte suivant :
En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.
Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre." Euh... un tournoi de livre, c'est combien d'euros ?
Bref, Franklin conclut par "...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !"
Cependant, tout le monde n'est pas d'accord avec cette idée lumineuse. Une association contre l'heure d'été s'est formée et Eléonore Gabarain est présidente de l'Association française contre l'heure d'été double, elle a succédée a son créateur, le professeur Boris Sandler, professeur de pédiatrie qui avait noté des troubles chez ses petits patients lors du passage à l'heure d'été.
Un rapport du Sénat dit en conclusion : "Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps."
Pour la petite histoire, les parents de Benjamin Franklin tenaient un magasin d'artisan en bougies et savons, il n'y a qu'un pas pour penser que Benjamin Franklin nous fait économiser des bouts de chandelles. »
Dans le cas de l’heure d’été, c’est l’hiver qui frappe à notre porte (un beau marronnier, de… 1969). Un marron glacé, en cette période préhivernale.
07:33 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Culture, Histoire, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Mots, Musique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (13)
25/10/2012
Voilà comment une patiente tente de se faire rembourser une prescription
Un coup de fil intempestif :
Voila la suite d'un de mes précédants articles : « Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier » :
Une patiente la quarantaine est donc venue, à consulte, pour une prévention anti palustre en zone trois ; Une prescription donnée, par le Centre Santé-Voyage, est le DOXYPALU*. Elle a consulté plusieurs fois au Centre Santé-Voyage de mon CHU préféré de Grandville, et, à chaque fois, on lui a prescrit cette thérapeutique préventive contre le paludisme.
Elle va au Bénin pour une adoption.
Là, cette après midi, elle me téléphone, en pleine consultation, car le pharmacien lui aurait parlée de la DOXYCICLINE* qui, elle, est remboursée.
Je lui réponds que cela n’est pas possible car la prévention du Paludisme n’est pas prise en charge par la collectivité avec la Sécurité Sociale comme intermédiaire, et que si je faisais une ordonnance pour trois mois, avec de la DOXYCICLINE*, la sécu nous tomberait sur le râble (surtout moi).
Et de lui citer les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) qui précisent que seul le DOXYPALU* a l’AMM dans la prévention du Paludisme, donc je ne pouvais pas lui prescrire la DOXYCICLINE* dans cette indication là.
Les gens, tu leur donne ça, ils veulent plus, toujours plus.
Et M… !
Les deux sites du jour (pour les voyageurs) :
Santé-Voyage : http://www.astrium.com/
Minstère des affaires Etrangères - conseils aux voyageurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/
13:33 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Honte, La pensée du jour, Le site du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (12)
23/10/2012
Harcèlement au travail
Source : http://batinote.files.wordpress.com/
Je soigne, depuis plus d’un an, une immigrée d’origine Irlandaise.
Celle-ci, m’avais dit, à sa première consultation quand je lui adresser la note : « 23 €, c’est pas cher, en Irlande, c’est trois fois plus cher ».
Elle s’est très bien adaptée, et après avoir terminée ses études, elle a trouvée un CDD.
Elle vient me voir, car elle n’en peu plus.
C’est au travail que cela se passe. Elle fait le métier de commerciale dans une petite boite, une micro-entreprise de moins de 10 salariés, entreprise, plus ou moins familiale, qui monte des sites Internet clé en main.
Ces dernier temps, cela commençait à déparer. On lui demandait toujours plus, jusqu’au jour, ou n’en pouvant plus, après une attaque de panique, elle vint me voir.
Je l’arrêtais quinze jours.
Croyez-vous ce qui arriva : le lendemain, quand il eut l’arrêt de travail entre les mains, il m’appela. Moi de lui dire que j’étais tenu au serait professionnel et que je ne pouvais répondre au motif qu’il trouvait cet arrêt de travail abusif.
C'est la première fois, en trente ans d'activité libérale, je suis confrontéà un patron qui me téléphone.
Devant son agressivité, je lui dit, de façon un peu sèche s’il était médecin, et que s’il trouvait cet arrêt de travail abusif, il n’avait cas téléphoner à la Sécu.
Et zut, je vais avoir la sécu qui va me tomber sur le dos.
Et je conseillais, à la patiente, d’aller voir une structure médico-légale qui s’occupe des gens agressés. Cette structure se trouvant au CHU de Grandville.
09:23 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Informatique, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (9)
22/10/2012
Rupture de la chaîne du froid
Patient de 70 ans, viens me voir pour une confirmation, à la radio de la main, d'une Rhizarthrose du pouce droit (une arthrose de la base du ouce) et d’un écho doppler couleur des artères cervicales quasi normales, suite à l’exploration de sensations vertigineuses.
Il me sort, à la fin de la consultation, un vaccin antigrippal, je me lève prêt à officier, quand il me dit, vous pouvez vous assoir, docteur, j’ai mon frigo qui a rendu l’âme, pourriez-vous me faire une ordonnance pour un nouveau vaccin antigrippal, pour mon réfrigérateur tout neuf.
Vaccin chauffé, vaccin foutu*.
C’est ce que l’on appelle une rupture de la chaîne du froid.
* Caffé bouillu, caffé foutu : http://forum.wordreference.com/
16:19 Publié dans Anecdote, Citation, Cuisine, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (21)
19/10/2012
Cinq en un !
Leeloo (Milla Jovovich) : Le cinquième élément – Luc Besson
Je vais finir par croire que j'accumule ces temps-ci, ce type de consultation.
Ce matin à consulte, une jeune patiente est cachée par la porte de la salle d’attente qui donne sur le couloir ou l’on arrive à mon bureau.
La jeune fille s’assoie, comme je l’y invite. Elle vient pour un « bilan ».
« Un bilan ? »
« Oui pour la pilule et pour le fer. » (1)
« Oui, et puis j’aimerais que vous jetiez un œil à mes vaccins sur mon carnet de santé. » (2)
Puis vient la tirade : « Les vaccins sont-ils sans dangers ? »...
Moi, bon prince lui vantant, avec prudence, les avantages bien supérieurs aux inconvénients que procurent les vaccins. Pour en venir, à : "il faudrait vous faire un rappel, si vous êtes d'accord". (3)
« Et puis j’entends mal, je fais souvent répéter les gens… Vous pouvez me regarder les oreilles pour voir si je n’ai pas un bouchon ? » (4)
« Non, vous n’avez pas de bouchons. »
Alors là, la parole qui tue : « Vous pourriez me faire une lettre pour un ORL ? » (5)
Moi de lui expliquer que cela faisait beaucoup en une consultation, elle de me répondre que cela lui faisait dépenser moins.
5 en 1 : cinq actes en une consultation...
un record !
Booum, Badabooum, Booum, Big Badabooum !
15:24 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (14)
18/10/2012
Ce mois-ci, on purge les enfants
Toujours la même infirmière, l’héroïne redoutable de l’épisode : « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
En ouvrant la porte de la salle d’attente, elle m’attend avec ses deux enfants.
Moi dans ma tête de penser, (ça m’arrive à mes moments perdus), quelle cata va-t-il me tomber dessus, encore.
- Je vous amène le petit car il a une angine.
J’examine le gamin, m'umpf, ouais, bof.
- Je voudrais aussi que vous me prescriviez, pour les deux, de quoi à les purger.
Moi de répondre, avec prudence, on le fait de moins en moins, avec les mesures d’hygiène, la traçabilité et la congélation.
Que n'ais-je pas dit.
Eh bien moi je le fais, et puis je ne congèle jamais, et puis je cuisine, moi. Donnez moi du FLUVERMAL* et puis vous mettez tout sur la même ordonnance, mettez mois en suffisamment du FLUVERMAL* qu’il y en ait pour les deux (oui, comme cela tu ne paiera qu’une consultation au lieu de deux).
Décidemment elle est redoutable.
J’ai du mal à me remettre de ce type de consultation.
Cela arrive que certains patients dépassent les bornes, et là, c’est direct la porte.
Heureusement cela est encore exceptionnel.
Deviendrais-je plus patient ? Les rôles eont inversés, maintenant, c'est moi qui suis patient.
Car ils sont de plus en plus exigeants...
Les bougres.
A titre anecdotique : "On purge bébé" est un vaudeville de Georges Feydeau, représenté pour la première fois le 12 avril 1910 au Théâtre des Nouveautés. Il s'agit d'une pièce en un acte composé de 11 scènes. Source Wikipédia.
21:28 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, Histoire, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
15/10/2012
Une drôle de consultation qui tourne très rapidement en cauchemar
Cédit Photo : http://www.general-anaesthesia.com/images/ether.html
Ce soir à consulte, je suis déjà bien chamboulé, quand deux personnes âgées viennent me consulter.
De façon fort civile, je les fais s’assoir. Je leur demande que me vaut l’honneur de les voir. La plus jeune, 65 ans, je l’ai déjà vue, l’autre, 75 ans non (en fait, très rapidement, j’apprendrais qu’elles sont sœurs et... qu'elles vivent ensemble).
« Docteur, commence la plus jeune, je viens vous voir, car cette nuit, j’ai eue une crise de tachycardie. »
« Ah bon, et pourquoi ? »
Et, là, tout bascule.
« Docteur, certains habitants de la résidence où nous résidons, viennent pulvériser des odeurs, tantôt c’est de l’éther, tantôt c’est de l’alcool comme du punch. Cette nuit, j’ai craquée. »
J’aime la psychiatrie, mais ce type d’hallucination ce que l’on appelait, autrefois, une psychose hallucinatoire chronique (ou PHC), m’est totalement ingérable, surtout, qu’en plus, dans ce cas, il s’agit d’une folie à deux.
La plus jeune qui mène le délire me dis qu’elles ont été porter plainte deux fois à la police mais qu’on n’avait pas voulu recevoir leur plainte. Elle souhaiterait voir un cardiologue, pour sa tachycardie et avoir une prise de sang.
Certes dis-je, mais…vous… savez (et puis zut, tant pis, ça part) l’anxiété peut parfois avoir un retentissement sur le cerveau… Un… Psychiatre serait peut-être à même de vous aider pour cette anxiété.
Avec cela, la vérité est dite (ite missa est) Je ne les reverrai plus. De toutes les façons comment aurais-je pu les aider ?
21:35 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé | Lien permanent | Commentaires (25)
11/10/2012
On ne fait bien que ce que l’on fait souvent… Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…
Piqûre Intradermique
Cet article est la suite d'un article que j'avais écris, dans mon blog, il y a... quelques temps. comme quoi, le sujet est toujours d'actualité.
Je reçois à consulte, une jeune étudiante en Pharmacie, qui doit remplir des papiers pour ses derniers stages. Là, il s’agit, de stages Hospitaliers.
Allez, courage Sangsue, bouge toi le cul la ventouse.
D’abord, les vaccins, allez en avant, je pars à la chasse, elle est à jour, mais il faut tous les noter sur le papier.
La sempiternelle radio des poumons de face (des fois qu’elle serait tuberculeuse).
Et, aïe, un test tuberculinique. J’ai horreur de cela car, d’abord j’en fais très rarement et la technique est ch…te. Il faut prélever 0,10 ml, une dose sur les dix doses que contient le flacon, un peu de gaspillage ne fait pas de mal de temps en temps (ceci dit, ces flacons sont certainement fait pour des tests tuberculiniques « en batterie »).
J’envoie donc l’apprentie pharmacienne chercher une seringue à tuberculine, munie d’une ordonnance (en bonnet d’uniforme) à la pharmacie la plus proche, elle revient avec une seringue trop grande, en dépit de mon ordonnance. Je la renvoie à la case départ (la pharmacie) ; je pense que cela sera une bonne expérience pour son métier futur, bien lire une ordonnance.
Elle revient, enfin, avec l’instrument de torture : La bonne seringue. Je prélève les 0,1 ml de tuberculine, et là il faut faire attention, c’est en intradrmique qu’il faut piquer, pour cela il faut décoller la peau et faire une petite « boule ».
Allez, courage Sangsue bouge toi la ventouse.
Je pique sous la peau, avec appréhension, prudence et attention. Ouf, ça marche la « bule » appariait, lecture dans 72 h (trois jours).
Trois jours après, à la lecture, le test était positif, sa vaccination avait bien pris.
C’est dur de faire quelque chose que l’on fait rarement, il faut vraiment s’appliquer.
P.S. : Cet aphorisme : « On ne fait bien que ce que l’on souvent « , m’avait été sorti par un ponte d’hémato cancérologie mondialement connu, lors d’un stage hospitalier (d’ailleurs, depuis ce sont les centre anti cancéreux qui squattant, pratiquement, tout les traitement des cancers) ce qui oblige les patients à se déplacer, en ambulance,, souvent, de très loin).
Moi, humblement, je me permis de rajouter la suite de cet aphorisme : Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…
Cet aphorisme est surtout valable pour les juriste, et surtout, à mon avis, aux avocats, chacun ayant un domaine où il s’est spécialisé. Ils n’on pas le temps de s’investir ailleurs, sauf donner, éventuellement des conseils. Ceci-dits, de part leurs études, ils sont capable, comme nous les médecin, de savoir ou chercher l’info.
19:13 Publié dans Anecdote, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
06/10/2012
« Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
Pour continuer dans la même veine que mon post précédant, une petite histoire qui illuste encore, s'il en était besoin, la dégradation des relation Malades Médecins.
Une mère, et son garçon de 7 ans, entrent dans mon bureau. Elle me dit : « mon fils est faiblard depuis hier soir, il est pâle et ne mange pas ».
Je les fais assoir, et commence à interroger le gamin :
- « As-tu la nausée ou des vomissements ? »
- « Oui » me répondit la mère, il a vomit deux fois ce matin.
- « As-tu la diarrhée ? » non me répondis encore la mère.
- - « As-tu mal au ventre ? » oui me répondit toujours la mère.
Moi de répondre à la mère, c’est une gastro.
A brûle pourpoint, elle me lance :
- « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
- « Si, après que j’aurais été à la pêche aux infos, laissez moi le temps de vous interroger ».
Le diagnostic en médecine générale, se fait à 80 % à l’interrogatoire, 10 % à l’examen clinique et 10 % grâce aux examens para clinique (prise de sang, radios, échographie, scanner, IRM, Scintigraphie, Ostéodensitométrie et autres joyeusetés) ces petites plaisanteries finissent pas coûter la peau du cul, surtout quand c’est le patient qui fait pression sur le gégé (le généraliste) pour se faire investiguer les organes. Un coup le foie, un coup la rate, un coup le gésier…).
En Psychiatrie, le diagnostic se fait, en très grande partie, à l’interrogatoire, certes, il existe le DSM IV et des échelles d’évaluation, mais, on peut dire que le diagnostic, dans ce cas, est fait lors d’un interrogatoire rigoureux (presque policier).
Voilà pourquoi j’aime prendre, un peu, de mon temps pour interroger mes patients, qui deviennent, d'ailleurs, de plus en plus, impatients.
P.S. :
La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.
Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.
Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1980) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.
Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.
Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.
La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".
Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.
Pourquoi ?
05:59 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (9)