03/06/2013
Les rues de Grandville ne sont pas sûres
Les rues de Grandville, ou plutôt ses trottoirs, ne sont pas sûrs du tout.
Monsieur Du Chien, s’en allait, ce matin, à la quête de son pain,
En sortant de la boulangerie, du haut de ses quatre vingt ans, Monsieur Du Chien chuta sur une crotte de chien.
Les clients du boulangers le relevèrent, appelèrent les pompiers qui l’amenèrent aux Urgences du CHU de Grandville. Il y fut diagnostiqué une fracture du col du fémur.
Heureusement, grâce aux progrés de la ghirurgie, monsieur Du Chien pouvait encore se déplacer correctement, mais il lui restait, cependant, une légère boiterie. Il portera celle-ci jusqu’à la fin de sa vie.
Les rues de Grand ville ne sont plus sûres.
09:33 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Ecologie, Médecine, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (11)
23/05/2013
L'enfant et la mort
Une fillette de neuf ans est amenée à la consultation par son père et sa mère.
Le motif de la consultation est simple : douleurs abdominales.
La question à poser, il y a t il des nausées : oui. Cela craint.
Pourtant, à l'examen, rien de" particulier, en dépit de l'âge qui aurait pu coïncider*, ce n'est pas une appendicite.
Eternelle question que je pause, il y a t il possibilité d'anxiété ?
C'est alors que les parents me disent que, peut être, il pourrait s'agir de la mort de sa grand mère qui puise être en cause.
En effet cette jeune patiente souhaite aller à l'enterrement de sa grand mère dont elle était très proche, et ce, "pour la voir une dernière fois".
Les parents sont réticent.
Je laisse, un peu, mûrir la situation. Puis au bout d'un petit moment d'hésitation, il décident de l'amener à l'enterrement de sa grand mère.
Je précise aux parent, qu'il est bien entendu que si les douleurs abdominales ne passent pas, direction les urgence de ma clinique préférée.
* En fonction de l'âge et du sexe, les douleurs abdominale ont une probabilité plus importante de survenir. Quelques exemples :
- Nourrisson : invagination intestinale (garçons et filles)).
- Entre 7 à 12 ans : Appendicite (garçons et filles).
- Filles vers 20 ans : kyste de l'ovaire.
- Vers 50 ans, prédominance femmes : cholécystite.
13:45 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé | Lien permanent | Commentaires (16)
09/05/2013
Médecine divinatoire
Une patiente de soixante ans viens me voir car elle a déménagée pour s‘installer, prés de mon cabinet, a porté de deux stéthoscope.
Il suffisait de lire son ordonnance pour savoir, sans l‘interroger, les pathologies pour lesquelles elle consultait :
- DEPAKOTE*+MIANSERINE*+XANAX 0,50*=Trouble Bipolaire
- AIROMIR+QVAR*=Maladie Asthmatique
- VESICARE*=Impériosité mictionnelle ou Incontinence Urinaire d’effort
Il fallait donc traiter ses pathologies par ordre d’importance :
Dans l ‘immédiat, elle se plaignait de crises d’anxiété, depuis que son Médecin Traitant avait baissé les dose de XANAX* prescrites par le Psychiatre. Je remontais les doses de XANAX comme avant.
Impérativement, il fallait se préoccuper de ses fuites urinaires, cela est à prévoir à la prochaine consultationavec un Médecin Rééducateur de la Vessie, sinon la consultation aurait durée trop longtemps et cela ne permet pas un bon travail.
Pour la Maladie Asthmatique, il n’y avait pas urgence, son Asthme était bien équilibré, et elle ne voyait son Pneumologue qu’une fois par an. Une lettre à prévoir plus tard.
La Médecine à parfois des aspects divinatoire, un peut comme les voyants, mais de façon beaucoup plus rationnelle.
21:00 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Magie, Potins, Santé | Lien permanent | Commentaires (7)
21/04/2013
J’ai un problème d’hygiène
Un patient la trentaine viens me voir, d’abord, car il a des problèmes entre la cuisse droite et le testicule homologue, visiblement, il s’agit d’un Erythrasma, en effet, monsieur porte à droite, puis, il se plaint d’une douleur du sillon inter fessier, et ce depuis longtemps, depuis l'âge de vingt ans plus précisément. A l’examen, excusez moi du peux, le patient à quatre patte, je ne sais pas pourquoi, mais ça "sent" le kyste pilonidal à plein nez.
Le kyste pilonidal est une affection congénitale qui touche les étudiants qui restent assis longtemps et les militaires qui font du tape cul dans leurs véhicules aux amortissements sommaires, il s’agit de résidus embryonnaires comme des cheveux, par exemple, qui s’enflamme et donne une douleur importante du sillon inter fessier.
La solution : l’opération par un proctologue.
Enfin, ce cher monsieur, me demande, en raisons de ses problèmes d’hygiène, si l’on ne pourrait pas le faire bénéficier d’une… circoncision. Moi de tomber des nues, une circoncision à son âge sans ni motif religieux ni motif médical, c’est bien la première fois que cela m’arrive en trente ans de métier, il a fallu que ça tombe sur moi.
Et moi de faire une lettre pour la dermato de son choix et pour l’urologue pour mettre à nu son zizi.
Pour le kyste pilonidal, on verra plus tard.
Cerise sur le gâteau je le voyais de plus en plus pressé au fil de la consultation, sauf pour le zizi, moi qui ne penser qu'à l'aider: J’ai rendez-vous avec ma femme, je vous enverrai le chèque plus tard par la poste, j’ai oublié mon chéquier.
ET BOUM BADABOUM !
09:12 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Potins, Santé | Lien permanent | Commentaires (1)
23/03/2013
Une Angine Urgente
Coup de fil, en pleine consultation, une magnifique prostatite.
Pour le coup, une vraie urgence qui n'aira pas aux Urgeces à l'hôpital, je sait encore soigner cela.
- Docteur, venez vite, ma fille a une angine?
- Je ne pourrai venir qu'après la fin de ma consultation, vous n'avez qu' à appeler SOS Médecins.
- Mais je croyais que c'était pour les urgences.
- Vous confondais, madame, avec le SAMU. Voulez vous que je vous donne leur numéro de téléphone ?
- Non, je regarderai sur Internet.
Au revoir madame (ou plutôt adieu).
Véridique.
Nous, les généralistes, sommes tombés bien bas.
Pourtant la majorité de Médecins généraliste ont, environ, 60 ans d'années d'âge ( un très bon Wisky). Bientôt la quille Bordel !
Et, cerise sur le gâteau, seulement 10 % de jeunes médecins, justes thésés, s'installent en libéral (la majorité préfèrent s'installer en salariés : Médecins du travail, médecin dans une maison de retraite médecin conseil à la Sécu...).
Heureusement qu'il y a les Médecins étrangers qui vont venir colmater le gouffre.
La Médecine étant, fâcheusement, indélocalisable.
No comment.
08:06 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Internet, La pensée du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (17)
13/03/2013
Le Professeur Chercheur
Source : http://carlierisabelle.files.wordpress.com/
Je soigne depuis de nombreuses années un patient qui est devenu Professeur Chercheur.
Au début je l'ai vu pour un gros testicule, qui fit tilt dans mon petit cerveau ceci fut confirmé, à l'échographie, un cancer du testicule, un bon cancer. Il eut droit à une orchidectomie après prélèvement de son liquide séminal, en vue d'une future paternité, d'une pose de prothèse avisée esthétique et d'une chimiothérapie par Cisplatine qui lui provoqua un polynévrite des membres inférieur qui régressa, mais cette chimiothérapie, le Cisplatine, lui lécha définitivement les deux oreilles lui laissant une baisse de l'acuité auditive irréversible, ce qui le gêne passablement dans son métier.
Ce patient, fort sympathique, au demeurant, quoi qu'un peu rigide sur les bords, catholique pratiquant, adepte des groupes de prière, essaya bien de me convertir, moi, affreux mécréant.
Il donna à sa femme un enfant, puis deux, puis trois, je ne sus jamais si cela fut fait par les voies naturelles ou surnaturelle, grâce à Dieu Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint (IAC).
Il viens me voir, pour des envies de pisser fréquentes avec des brûlures à la miction. Comme il n'y a pas, sauf exception, de cystite aigue chez l'homme, tout comme des pyélonéphrites, et ce pour des raisons anatomiques (l'urètre de la femme est beaucoup plus petit que celui de l'homme).
Cela sentait la prostatite à plein nez. Je luis prescrit, dans l'ordre : une analyse d'urine avec recherche d'un germe, un analyse de sang avec VS, CRP et PSA (débrouillez vouz avec les termes techniques wikipédia est là pour ça), une prescription antibiotique probabiliste (en fonction de la probabilité de la présence du germe susceptible d'en être la cause.
Deux jour plus tard, de retour de Paris, il me dit que certainement mon diagnostic était bon il me lu les résultat des bilans VS, CRP et PSA au taquet, le germe était sensible à l'antibiotique, mais... Il ne l'avais pas pris.
Pourquoi, je cherche toujours.
Ah, si, je sais, c'est ma faute ! J'ai dû mal expliqué, à cet homme trop intelligent.
Pourtant, je n'ai jamais eu ce type de problèmes avec les autre patients.
Alors...
21:42 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (2)
09/03/2013
La femme au Baby blues
Source : http://www.monbebe.com/
Il y a un viel aphorisme médical qui dit :
"Chez un patient jeune : trois signes, une pathologie ; chez un patient âgé, trois signe, trois pathologies".
Une jeune patiente fait exception à la règle :
Je suis, depuis environ un mois, suite à sa deuxième grossesse, une patiente adressée par sa gynéco, pour Baby blues, en fait, une jeune patiente de 25 ans qui présente un Etat Dépressif Majeur. Avec un anti dépresseur et une modification de son mode de vie, cela se calme assez rapidement. Ce qui montre bien l'intérêt pour une "psychothérapie".
Puis l'état défensif traité, plutôt en rémission (il faudra;, encore 6 mois d'anti dépresseur). En fait il s'agit d'un burn-out, un déménagement pour mutation du mari, l'accouchement et la recherche d'un emploi, vinrent à bout d'icelle.
Elle me dit quelle a souvent des mal de tête, en fait, il s'agit d'une vrai maladie migraineuse, je lui donne un traitement pour les cris et un traitement pour diminuer le nombre de crise (traitement de fond).
A la consultation suivante, le miracle les crises sont très bien cadrées en 1/2 h, plus rien.
A la consultation suivante, les crises se son bien espacées, mais elle me dit avoir un truc qui la gêne à la main, au niveau du pouce, elle me montre une magnifique dyshidrose.
L'intérêt du métier de généraliste, c'est de passer de la Psychiatrie à la Neurologie, puis de la Neurologie à la Dermatologie.
19:32 Publié dans Anecdote, Citation, Médecine, Mots, Potins, Santé | Lien permanent | Commentaires (9)
05/03/2013
M.D.P.H.
Elle est à la CMU, lui est en fin de droit.
Elle adresse son mari pour que je sois son médecin traitant, la connaissant, je n'était pas très chaud pour l'accepter comme patient.
Il avait mal au dos, le rhumato a trouvé un tassement vertébral (séquelle d'un accident du travail et une ostéoporose;
Le pneumologue un emphysème (il clope à mort des cigarettes roulées, c'est moins cher, là, je le comprend).
Son avant dernière consultation fut calamiteuse, la salle d'attente était pleine j'entendais la sonnette et lui était là pour quatre motifs différent et, on aborda enfin un papier à remplir celui de la MDPH (pour être reconnu comme handicapé, et grappiller quelques sous au frais de la société.
Comme j'avais la tête au carré, je remplis mal le dossier. Bien sur elle téléphona agressive, me disant qu'elle avait récupéré un dossier et qu'elle passerait quand il y aura moins de monde.
Pendant la rédaction du dossier, elle me dit tout de go, surtout remplissez le bien en notre faveur.
Suis-je encore leur médecin traitant, franchement, j'aimerai bien que non.
20:09 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (32)
27/02/2013
Monsieur et Madame demi-dose
J’ai depuis quelque mois un couple de patients, un couple que j’appelle Monsieur et Madame demi-dose. C’est Madame qui porte la culotte. Depuis deux à trois mois, Madame demi-dose a diminuée par deux les doses de son copain, Monsieur Demi-dose pour deux médicaments (d’où le surnom demi-dose).
DEPAKOTE* et EFFEXOR*, deux médicaments pour traiter une rechute dépressive. Monsieur, à la chance (enfin, presque) de tomber sur une maitresse femme qui le manage comme un bébé ; d’ailleurs, elle lui dit toujours : « hein mon bébé ».
Dernièrement, madame demi-dose a décidée de diminuer les doses de ces deux médicaments, brutalement, par deux ; une seule prise le matin en lieu et place d’une dose matin et soir.
Trois possibilités s’offrent au couple demi -dose :
- La première : me quitter, ma fois, me concernant, ce ne serait pas si mal que cela
- La deuxième : me dire que le couple demi-dose est revenu à l’ancienne posologie et ne pas le faire
- La troisième : me dire que le couple demi dose est revenu à l’ancienne posologie et le faire, mais le doute risque de subsister.
Ah ! ces médecins qui ne font pas confiance en leurs patients.
11:48 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (27)
21/02/2013
Le mathématicien, la tablette et le médecin
Il n'y a pas si longtemps de cela je reçois un coup de téléphone, en anglais, d'un patient souhaitant une consultation, de préférence avec un médecin parlant anglais. Avec "my English Baragoin", je lui répondis que, s'il ne trouvait pas mieux ailleurs, cela pourrait se faire.
Il vint me voir avec une superbe tablette, c'est pour la traduction, pas facile quand même, mon anglais parlé est limité, très limité, je comprends à peu près, mais pour ce qui est de m'exprimer, c'est "rather limited", je suis bien meilleur pour lire l'anglais, informatique oblige.
C'était un chercheur en mathématique d'origine étrangère venu travailler, en France, dans un labo de la Fac de science de Grandville.
Grâce à sa tablette il arriva à me dire que disons, au niveau de la bagatelle, il avait tendance à partir plutôt vite, surtout si la nana était plutôt canon.
Il voulait une pommade anesthésiante, pensant qu'avec cette méthode artisanale, il pourrait retarder le machin.
J’eus beau lui expliquer que les ISRS avaient une action intéressante dans cette indication (notamment en citant l'exemple de la DAPOXETINE).
Il ne voulut rien savoir, et repartit avec sa pommade EMLA*, pour anesthésier le bidule.
Le patient à toujours raison, enfin, dans une certaine mesure, quand même.
Cette petite anecdote me fait songer à une autre, qui m'était arrivée il y a bien longtemps, à la brillante époque ou il n'y avait, comme antidépresseur avec une très bonne efficacité mais une tolérance moyenne, l'ANAFRANIL*. Un patient sortait de sa dépression avec 100 mg d'ANAFRANIL* (dose correcte efficace) , ce patient me dis, en rapport avec les effets secondaires : "si ça continue, je vais pouvoir jouer dans des films X".
04:46 Publié dans Anecdote, Bricolage, Histoire de la Médecine, Histoire de l'informatique, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (29)
19/02/2013
Une patiente à la vie tourmentée
Je suis soumis à une saison migratrice. Je vois de nouveaux patients en fonction des mutation des patients militaire. La petite famille est bien obligée de suivre. Parfois ce n'est p as facile, pour le conjoint de trouver un travail.
Les mutations ont lieu tous les deux à trois ans. Je vois, donc, au gré de ces mutations, de nouveaux patients.
Mon cabinet médical est situé juste en face d'une grande résidence très agréable et a visage humain réservée aux militaire. Heureusement pour eux, Ils sont très bien logés. Il faut bien avoir quelques avantages dans ce métier un peu particulier.
Une patiente de 40 ans, dont le mari est militaire, atterrit donc dans ma salle d'attente (son mari est parachutiste, enfin, l'était, l'âge passant...). Elle se plaint d'oppression thoracique et de douleurs abdominales. A l'examen, une grande balafre adorne le flanc gauche : "j'ai été opéré d'un cancer du rein, il y a quatre ans".
Déjà, ça, c'est pas commun.
L'examen clinique est strictement normal. Son histoire d'oppression et de douleur me fait plutôt penser à quelque chose de l'ordre du Psy, je sais, oui, encore...
A la question sur d'éventuels soucis : "oui, je suis en formation pour être Aide Soignante" et puis il faut prendre ses repères. En outre, je bois pas mal, du punch (mon mari est antillais).
Me référant à son cancer du rein, je lui demande si elle n'a pas eu d'autres stress dans sa vie.
J'ai eu une adolescence troublée, cela n'allait pas avec ma mère. Je me suis scarifiée, je sniflait de "l'eau écarlate". Et puis cerise sur le gâteau elle lâcha le morceau : J'ai été violée à l'âge de 17 ans.
J'ai rarement vu un patient avec une vie aussi mouvementée. Comme elle le dit elle même, si je mourrais maintenant, je pourrais dire que j'ai eu une vie bien remplie.
A un interrogatoire plus poussé elle me confie qu'elle est fatiguée et qu'elle n'a goût à rien. Cela se précise. Elle décompense un Trouble de Stress Post Traumatique en Etat Dépressif Majeur, et elle traite tout cela avec des rasades de punch, sans modération.
J'oubliais, son couple est un couple recomposé. Elle a eu un enfant avec chaque homme important de sa vie, les deux sont des gens de couleur.
Son violeur était un...
Blanc.
19:39 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (6)
13/02/2013
Sodas, Hypertriglicéridémie et Pancréatite
Dans un pays lointain, une femme a eu de gros problèmes de santé* (elle en est morte), car elle buvait, depuis plusieurs années, un soda très sucrés (20 morceaux de sucre par litre).
Cela me rappelle une histoire de chasse, qui m'a été rapportée:
Il y a quelques années, une biologiste d'une Clinique bien connue à Grandville, a fait le tour de la clinique avec un tube a essai, en demandant au personnel spectateurs, ce que cela pouvait bien être.
Toutes les personnes répondaient immédiatement... du lait.
Eh bien non répondait-elle, c'est du sang !
mais avec.. plus de 10 g de Triglycérides !
A ce taux là on risque une pancréatite aigue**.
La couleur du sang n'était pas rouge mais blanche grâce à l'effet Tyndall***, dû a la dispersion de la lumière incidente sur les molécules de Triglycérides en excès.
Le patient était un maçon, qui travaillait en plein été (en plein cagnard comme on dit par chez nous). Naturellement, dans un cas comme cela, il faut s'hydrater. Pour s'hydrater, ce patient avait consommé, dans la journée,... cinq bouteilles d'un litre et demi de soda, soit sept litre et demi, un peu la quantité d'eau que boivent les coureurs du tour de France en une étape (minimum 10 litres).
L'excès en tout est un défaut (proverbe de Jean Hardouin, Sentences et proverbes - 1683).
*Référence 1 - http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-
**Référence 2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Pancr%C3%A9atite_aigu%C3%AB
**Référence 2 - http://www.em-consulte.com/article/197149/hypertriglyceridemiec-le-risque-de-pancreatite-aig
***Référence 3 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Tyndall
*http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-
11:13 Publié dans Anecdote, Cuisine, Gastronomie, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (36)
12/02/2013
Médecines douces et Chirurgie dure
Voila la Médecine comme je la conçois.
Source : http://www.humour.fr/media/images/14300/14266/14266.jpg
Une patiente reviens d’une station de ski réputée, dont je tairai le nom, car il lui avait été diagnostiqué une cholécystite, que confirmait l’écho, avec des calculs dans la vésicule mais, surtout, une paroi de la vésicule épaissie, en général, ça craint.
Le médecin de la station lui donne un traitement antibiotique, avec un antalgique associé, pour qu’elle puisse terminer son séjour à la neige.
La douleur augmenta progressivement, si bien que quand je la vis au cabinet, celle-ci était devenue dans l’ordre du difficilement tolérable.
Je la dirigeais illico vers ma clinique préférée dans le mou (chirurgie viscérale par opposition au dur, chirurgie orthopédique).
Lors de son arrivée aux urgences, elle fut, de suite, adressé à un chirurgien, qui à la cœlioscopie, non seulement vit la cholécystite, mais découvrit, aussi, une péritonite.
Des erreurs, j’en ai fait, moi aussi.
Mais, je trouve que cette histoire peut illustrer, éventuellement, le conflit entre les pendants des médecines dites « douces » avec les pendants des médecines « dures ».
Quand il n’y a pas de pathologie, ça marche très bien ! Les médecines douces jouent sur l’effet placébo.
Mais, comme dans ce cas, les médecines douces ne peuvent rien y faire, et sont, même, parfois dangereuses, en faisant perdre du temps au patient.
En terme juridique cette perte de temps est qualifié par le terme de « perte de chance ».
16:35 Publié dans Anecdote, Bricolage, Coup de gueule, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (7)
10/02/2013
Les médicaments génériques : quelques vérités
Ce texte est plus que très largement inspiré, c'est un condensé des deux articles de Wikipédia aux requêtes sur Google avec une requète sur les deux mots clé : Génériques et Bioéquivalence.
On peut dire que cet article est un article générique ;-).
Médicaments génériques :
Un médicament générique est un médicament identique ou une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance). Ces médicaments génériques sont produits après expiration du brevet.
Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament générique ne nécessite qu'un test de bioéquivalence. Schématiquement l'efficacité thérapeutique qui doit être comprise dans une fourchette de 80 % - 125 % par rapport à celle du médicament original. Un générique peut avoir une biodisponibilité absorption) de moins 20 % à plus 25 % par rapport au médicament princeps. Cela veut aussi dire qu'entre deux génériques de marques différentes la biodisponibilité peut varier de 54 %.
La part de marché des médicaments génériques est de plus en plus importante car encouragées par les politiques de réduction des coûts de santé. Les médicaments génériques coûtent, en effet ,en moyenne, de 20 à 30 % moins cher que les spécialités de marque (les princeps).
Aux États-Unis, les génériques représentent, en 2010, plus de 60 % des parts de marché.
En France, les médicaments génériques sont en progression modérée, ne représentant que 25,2 % du marché en 2005 contre 13,7 % en 1999. Ce taux est faible en comparaison à d'autres pays.
Bioéquivalence :
Deux principes actifs sont dits bioéquivalents lorsque, administrés à la même concentration, ils engendrent les mêmes effets thérapeutiques.
Il semble que la substitution princeps/générique soit un facteur de diminution de l'efficacité médicamenteuse, particulièrement pour l'acide valproïque et la lamotrigine (deux médicaments utilisés, en Neurologie, dans l'Epilepsie et en Psychiatrie dans le traitement des Troubles Bipolaires). Dans le cas de la lamotrigine, on dénombre entre 20 et 40 notifications d'événements graves, dans le traitement de la maladie épileptique pour 100 000 patients-années sur la même période pour le produit de marque, contre 191,1 pour le générique.
Pour être bioéquivalent, on doit retrouver dans l'organisme qui reçoit le médicament générique une quantité de substance active similaire à celle retrouvée avec le médicament de marque, avec un intervalle d'acceptation de 80 à 125 %.
Fabrication des médicaments génériques :
Nombres de sociétés ont délocalisés la fabrication des médicaments génériques dans les pays émergents (Chine, Inde, Pays de l'Est).
Le cas des personnes âgées :
Les excipients n'ont pas les mêmesla présentation présentation, la forme et la couleur (c'est ce que l'on appelle la forme galénique). Ceci pourrait engendrer des erreurs bien que les pharmacien écrivent le nom princeps sur la boite du générique.
Références :
Génériques : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament_g%C3%A9n%C3%...
Bioéquivalence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9quivalence
10:06 Publié dans Actualité, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Médecine, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (9)
07/02/2013
A propos des compléments alimentaires
Une patiente la cinquantaine, pimpante, assidue des « cures de rajeunissements » et que je connais, déjà, depuis pas mal de temps pour un Etat Dépressif Majeur, suite, entre autre au divorce de son fils unique (elle-même a connue les joies du divorce, et surtout ce que ça coûte).
Cette patiente vient pour un bilan qui était programmé, mais, aussi, pour contrôler l’efficacité de son traitement antidépresseur, car elle a déjà fait plusieurs rechute, on en est là a un traitement de longue durée.
Bien évidemment, dans ce bilan je demande le dosage de la « TSH de 3° génération » qui permet d’avoir une idée sur la fonction thyroïdienne, or, on sait qu’une hypothyroïdie peut entrainer un état dépressif.
Bingo, elle revient avec un taux révélant une hypothyroïdie.
Je l’adresse, illico, dans le service d’endocrinologie de l’hôpital de Grandville.
Je fus très surpris de la réponse, je tombais des nues, comme quoi les patients ne disent pas tout à leur médecin.
En fait, l’explication était toute simple, pour maigrir, elle avait pris, comme « complément alimentaire », des gélules d’algues et ceci tout les jours, et ce, pendant « plusieurs » mois. Les algues sont riches en iode. Elle s’était donc saturé, en iode, sa thyroïde, d’où son hypothyroïdie.
Quelques réflexions farfelues que m’inspire cette « histoire de chasse » :
1°) Comme quoi, même les compléments alimentaires peuvent avoir des effets secondaires.
2°) Ou comment se rendre malade quand on est en bonne santé.
3°) La cinquantaine est un cap difficile à franchir, tant pour les hommes que pour les femmes.
4°) La patte de lapin, c’est quand même moins dangereux.
21:35 Publié dans Anecdote, Gastronomie, Humour, La pensée du jour, Médecine, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (22)
05/02/2013
Confraternité
Il n’y a rien de plus irritant pour un Médecin Généraliste que le non respect de la confraternité.
Un exemple :
J’ai l’habitude d’adresser mes patients diabétique à l’Hôpital de Grandville dans le service de diabétologie et d'endocrinologie. Car en ville vous envoyez le patient et vous ne le revoyez plus (bonjour la confraternité).
Mais là n’est pas le propos.
J’adressais au Patron du service, et plus le temps passait moins il passait de temps en consultation, si bien que deux de mes patients allèrent- voir dans une clinique, car ils ne supportaient plus cette situation.
Eh bien, je n’ai pas été déçu !
Je n’ai reçu aucun courrier je renouvelle, certes les ordonnances, mais je n’ai pas de justificatif, cela peut, éventuellement poser problème au niveau médico-légal s’il ya un « «accident ».
Depuis, j’ai changé mon fusil d’épaule, j’envoie toujours à l’hôpital, mais à un P.H. (Praticien Hospitalier) qui prend plus de temps et, en plus, j’ai mon courrier, ainsi…
Tout le monde est content.
17:46 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (12)
02/02/2013
Le vaccin faillit être fait à l’arrache
¼ heure avant la fin de la consultation, un patient débarque au cabinet, j’allais m’appétais à partir, c’était une soirée calme, j’avais terminé dans ma tête. D’ailleurs, ce soir là, cela tombait bien, car je devais aller faire des courses au Super Market.
Donc, je m’appétais à partir, quand, Ding Dong, ou plutôt Buzzz : la sonnette.
Le patient arrive : « C’est pour un vaccin ».
Habituellement, dans ce cas, quand le patient arrive en début de consultation, je fais l’ordonnance et le patient reviens se faire vacciner, bien sûr je ne facture qu’une consultation ; bien que, le choix du vaccin ou de la date soit, parfois, un véritable casse tête digne d’une vrai consultation, mais, bon, cela fait partie du mauvais fonctionnement du métier.
« Parfois, l’ordonnance de l’aiguille est plus compliqué que la piqûre elle-même. » (Aphorisme Chinois millénaire concernant la cul puncture). Traduction : « Parfois, l’ordonnance du vaccin est plus compliqué que le vaccin lui-même. »
Le patient avait dans la tête qu’un quart d’heure avant la fin de la consultation, je pourrais attendre qu’il revienne dans ½ heure pour lui faire son vaccin à l'arrache. Eh bien non, ma « gentillesse » a, parfois, ses limites.
Moi de lui dire, vous reviendrais lundi.
- Je ne peux pas je termine tard le travail.
- Vous n’avais pas un autre jour ?
- Si mercredi matin.
- Eh bien, c’est parfait, à mercredi.
Ouf, je me suis sorti de cette situation avec un non affirmatif comme on dit en comportementalisme*.
Et… je pourrais manger avec ma mie, ce soir, le frigo… était vide !
*http://sites.rapidus.net/gdubucj/lectures/resume_28.htm
La pensée du jour : "penser d'abord à soi tout en tenant comte des autres. "
16:17 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (10)
01/02/2013
Une drôle de consultation
On sonne.
Je fais un drôle de métier.
En effet, j’ai ce privilège de faire un métier, ou l’on sonne et j’arrive comme un maître d’hôtel, ou plutôt comme un larbin.
La suite penche plutôt comme la seconde formulation.
On sonne, je vais vers la salle d’attente, c’était, le soir, en toute fin de consultation, je me préparait juste à partir.
Une femme avec son fils de 17 ans entre téléphone portable vissé à l’oreille et me dis, je suis à vous dans 5 minutes, prenez mon fils dans le bureau en attendant.
La consultation concernait le gamin. Samedi dernier, ils avaient appelé SOS Médecin, car il avait mal de gorge, mais surtout mal à l’oreille droite. Et voilà que je te mette un antibio pour la gorge, un corticoïde pout la gorge et l’oreille et, cerise sur le gâteau, un antibio local pour cette malheureuse oreille.
Je lui pose plusieurs questions qui sont un peu évasives, parfois totalement contradictoires.
Au bout de cinq minutes, la mère rentre dan le bureau, sans frapper. Cela tombait bien, cela faisait une minutes que j’avais fini mon « interrogatoire » peu fructueux, je meublais, heureusement peu de temps, la conversation.
Je passais donc à l’examen clinique, rien à la gorge, par contre, de l’oreille ne suintait une sorte de liquide verdâtre, ou l’examen otoscopique était totalement impossible a pratiquer.
La soluce, direction la case ORL.
La politesse, de nos jours, je vous le dis ma bonne dame, la politesse, de nos jours, se perd de façon inquiétante.
Il y a, aussi, des coups de pieds au cul qui se perdent… !
12:36 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (45)
29/01/2013
Diane 35*, la chasseresse et les prescriptions en dehors des indications thérapeutiques (hors AMM)
Diane 35* est responsable de 4 décès en 25 ans (embolies pulmonaires).
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/diane-35-...
Diane 35* a une particularité intéressante c’est que son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), cela est en début de la notice VIDAL sous la rubrique INDICATIONS, est assez restrictive.
INDICATIONS :
« Traitement de l’acné chez la femme : l’efficacité est modérée et ne s’observe qu’après plusieurs mois de traitement »
Il existe des traitements beaucoup plus efficaces dans l’acné mais pour l’acné très importante le traitement est beaucoup plus à risque (contre indication formelle : grossesse), surveillance du cholestérol et du bilan hépatique.
Quand on prescrit un médicament hors AMM on joue un peu aux apprentis sorciers surtout s’il peut y avoir un risque vital même aussi faible soit-il. C’est la notion bénéfice risque.
Un article de la MACSF (Mutuelle d’Assurance du Corps Sanitaire Français) qui assure les médecins vis-à-vis de la responsabilité professionnelle, intitulé :
Prescription médicale hors AMM : ce qui change en 2012
Cet article résume sous quelles conditions un médicament peut être prescrit hors AMM :
Une prescription hors AMM est autorisée si :
• Il n'existe pas d'alternative médicamenteuse bénéficiant d'une AMM.
Il existe toutefois une recommandation temporaire d'utilisation ou, dans la négative, le prescripteur peut justifier que :
- le traitement est reconnu comme efficace et non dangereux par la communauté et la littérature scientifiques,
- son indication est « indispensable » au regard de l'état du patient, de sa demande et des connaissances scientifiques du moment.
• Le prescripteur informe le patient
• L'ordonnance fait l'objet d'une mention spécifique
• La prescription est inscrite et motivée dans le dossier médical du patient
http://www.macsf.fr/vous-informer/prescription-medicale-h...
Pour les gens curieux un article de Wiki : « Liste de médicaments retirés du marché français ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_m%C3%A9dicaments_retir%C3%A9s_du_march%C3%A9_fran%C3%A7ais
Ceci étant, il y a parfois des effets secondaires de certains médicaments qui les écartent des indications pour lesquelles ils ont été inventés, par exemple :
En 1960 il a été remarqué qu’un médicament antituberculeux, le RIMIFON* (ISONIAZIDE) guérissait les tuberculeux atteints de dépression, le premier anti dépresseur était né (-une nouvelle classe thérapeutique aussi : les IMAO).
Plus récemment, on découvrit qu’un médicament antihypertenseur (de moyenne efficacité) le PROPECIA* (FINASTERIDE) faisait pousser les poils nouvelle AMM Alopécie Androgéno Générique (efficace dans 30 des cas).
Encore plus récemment, un médicament antihypertenseur avec de très mauvais résultat clinique, avait un effet secondaire très intéressant chez les messieurs… au niveau de… l’érection, une nouvelle classe thérapeutique était née : les inhibiteurs de PDE5. Ce médicament célèbre est le VIAGRA* (SILDENAFIL).
Comme quoi, des fois, il faut savoir utiliser les effets secondaires des médicaments
Cerise sur le gâteau un médicament a fait beaucoup parler de lui, la Thalidomide, est de nouveau utilisée en médecine, notamment le Myélome Multiple. La forme Lévogyre protège contre les nausées et inhibe la production de TNFa (ce qui a pour conséquence son efficacité dans le traitement de certaines tumeurs ou syndrome inflammatoire).
http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Cytokine2.php
17:52 Publié dans Actualité, Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (34)
27/01/2013
Les "joies" et les risques du diagnostic par téléphone
Le téléphone sonne... Un samedi matin.
- Est-ce vous travaillez le samedi ?
- Il y a bien longtemps que je ne travaille plus le samedi matin, que vous arrives-t-il ?
- C'est ma copine, elle est clouée au lit avec 39,5 de température et des courbatures.
- En pleine épidémie de grippe ,cela semble évident : elle a la grippe. Mais...
- C'est certainement la grippe. Donnez lui du DAFALGAN 1000 mg 4 fois par jour (1 cp toutes les 6 h) et qu'elle boive beaucoup, en particulier des boissons pétillantes qui sont riches en bicarbonates*, quand à l'alimentation, quelque chose de léger (yaourts, compote de pomme).
Mais, surtout, si cela ne va pas mieux...
Appelez S.O.S. Médecins...
(En effet, je pense dans ma tête (en général, je pense avec ma tête, ce qui ne m'empêche pas, parfois de penser comme un pied) ; des fois que ce serait autre chose... Une Pyélonéphrite par exemple.
Je me méfie toujours de "consultations" par téléphone" même les renseignements par téléphone, j'ne n'aime pas trop, déjà que je peux faire des conneries en consultation de visu, le tient à portée de vue, moi, bien au chaud dans mon cabinet, dans mon élément, avec touts mes instruments et médicaments de démonstration (en particulier, les différents dispositifs, pour le traitement de la maladie asthmatique).
Elle vient me voir. Ouf, elle n'est pas morte !, Elle vient me voir, car comme j'ai expliqué à son copain, elle présente un V grippal (avec, seulement 38,5 de température, c'est pour cela qu'elle est venue à mon cabinet), dû a une belle superbe infection pulmonaire (un bronchite).
Je lui prescrit donc, un antibiotique basique (CLAMOXYL*, pardon AMOXICILLINE, sinon la Sécu va me tomber dessus à bras raccourci).
- vous m'avez bien soigné, alors je viens vous voir.
- Je lui donne, son traitement et un arrêt de travail bien mérité et, surtout justifié.
Signer le papier de Médecin Traitant je surnomme ce papier le "Pacte du Diable".
C'est alors qu'elle me dit que la grippe lui a déclenché un mal de tête, mais qu'il lui arrive, aussi qu'elle est sujette, très souvent d'avoir made tête mal de tête.
- Comment se caractérise la douleur lors d'une crise Touche t elle la moitié du crane (douleur en hémi cranie) ?
- Oui.
- Qu'elle la durée, de 7 à 77 ans (zut, là c'est Tintin !) de 7 à 72 h (3 jours)?
- Oui.
- Toujours du même côté ?
- Non.
Avez vous, lors des douleurs des douleurs avec ou sans aura ( scotomes scintillants visions colorées) avant l'apparition de la douleur?
- votre mère a t'elle ce type de douleur ?
- Oui.
Ce sont vraiment de crises de migraine.
- Et a quelle fréquence avez vous ces crises ?
- Environ deux fois par... semaine. Ah, j'oubliais, mon ancien Médecin Généraliste, avant que je déménage, m'avait donné ça (un médicament du laboratoire PFIZER, du RELPAX*), je lui dis que c'est exactement cette classe médicamenteuse qu'il faut donner. Mais comme je lui explique, "Chaque Médecin a ces dadas, moi, j'aime bien l'ALMOGRAN* qui a, un peu, moins de risque d'interactions médicamenteuses.
Mais cela est le traitement de la cris migraineuse, mais il y a, aussi le traitement de fond qui a pour but d'espacer les crises, voir de les faire disparaître totalement. Pour cela, je vais vous donner de l'AVLOCARDYL* (pardon le générique, le propranolol).
La maladie migraineuse, tout comme l'Asthme sont des maladies sous diagnostiquées et, par conséquences, sous traitées.
Trois maladies diagnostiquées (et traitées) pour 23,00 €.
J'ai ouï dire, qu'en Allemagne, tout conseil par téléphone est honoré.
* les eaux pétillantes sont des eaux minérales (qui contiennent des minéraux ce qui leur donnent du goût) par rapport aux eaux cristallines (inodores incolores et insipides, sans minéraux) que l'on peut mettre dans les batteries des voiture et donner aux nourrissons). D'ailleurs, ces deux types d'eaux sont rangées dans deux rayons différents dans les rayons des supermarchés.
09:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)