21/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace : Suite
Avoir la tête sur les épaules
Pour lire la suite de cette histoire, mieux vaut avoir... la tête sur les épaules.
Pour faire suite a ma dernière intervention sur mon blog sur le très sujet : intéressant : Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace, pas plus tard qu’hier, je recevais une VM (Visiteuse Médicale) du laboratoire Méda. Ce laboratoire présente, outre la BETADINE*, que l'on connait bien, deux médicaments très intéressants dans le traitement de la maladie asthmatique : Le VENTILASTIN* et l’ASMELOR*, le premier est un bronchodilatateur comme la VENTOLINE*, le deuxième, un corticoïde inhalé, c’est surtout le dispositif qui est très intéressant vu sa facilité d’utilisation (ce qui augmente l’efficacité et l’observance).
La VM me présente, aussi, un médicament tombé en désuétude, le CORDIPATCH* (une trinitrine en patch, ce qui est abandonné, depuis pas mal de temps, dans le traitement de l’angine de poitrine).
Pour en revenir à mon article, dans la référence, http://www.med.univ-rennes1.fr/, que je cite à la fin, le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace, bien qu’aléatoire, est fondé sur :
- Le salbutamol en inhalation a fait l’objet de son efficacité dans cette indication.
Il a été démontré la supériorité du salbutamol sur le placébo.
- D’autres molécules ayant, pour la plus part, un effet relaxant sur le muscle lisse digestif, pourraient également raccourcir la durée des crises : la clonidine, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine ou le diltiazem, et…
- la trinitrine en applications locales ou en… patchs.
ces deux derniers modes d’administration ayant l’avantage de leur rapidité d’action.
Or, la VM me présente deux molécules dans le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace :
- Le VENTILASTIN* (salbutamol)
- Le CORDIPATCH* (patch de trinitrine)
Je ne vous dis pas la tête de la VM, quand je lui ai raconté ça !
P.S. : Pour la petite histoire, "ça me troue le cul" est une expression triviale qui signifie "cela m'étonne".
Source : Wiktionnaire : http://fr.wiktionary.org/wiki/trouer_le_cul
15:04 Publié dans Anecdote, Humour, Le mot du jour, Magie, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace
Toucher rectal
Je soigne un patient de 25 ans, au parler « des banlieues », avec un parler direct plutôt cru, mais il est très intelligent. Il est très vif, il rentre dans mon cabinet comme une fusée et, en plus, il est hypochondriaque.
Il est là, devant moi, pour un « rhume » banal, quand soudain, il me dit après quelques mots de mise en confiance et d’empathie : de temps en temps, j’ai des douleurs qui « me trouent le cul », surtout quand je suis avec une nana, d’ailleurs je ne peux pas prendre en levrette car ça ma « troue le cul », cela limite les positions, le plus souvent, elle est sur moi.
Cela me vrille, c’est épouvantable quand ça me « troue le cul ».
Je trouvais cette histoire assez cocasse, quand, soudain, vint à mon esprit, le nom d’une maladie : La Proctalgie Fugace.
C’est, trés shématiquement, une contraction brutale des muscles de l’anus ce qui crée une douleur fort désagréable, et qui survient par crises, chaque crise durant de cinq à quinze minutes.
Je lui fait donc une lettre à un proctologue, un médecin qui, comme il le dit si bien, « troue le cul ».
Il faut se méfier du patient qui noie le poisson avec une histoire cocasse.
C’est l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.
En médecine, on se doit d’être vigilant, et d’avoir… une bonne mémoire, car, une Proctalgie Fugace, ça cour pas les rues.
Référence : http://www.med.univ-rennes1.fr/
00:03 Publié dans Anecdote, Histoire, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
14/02/2012
Saint Valentin : Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)
Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)
"Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris." Source : Wikipédia
Actuellement 1/3 des couples s'entendent bien psychiquement et physiquement, 1/3 des couples cohabitent et/ou ont maitresse et amant (ce fut le cas de certains hommes politiques) et 1/3 des couples ont le courage de... divorcer ; et en plus... ça coûte cher de divorcer.
les sexologues disent que l'amour ne dure que 2 à 3 ans. Je ne suis pas tout à fait d'accord, tout est une question de communication dans le couple, et on ne peut aimer que quelqu'un qu'on admire.
En dépis de ces propos mitigés.
Bonne Saint Valentin
20:12 Publié dans Actualité, Culture, La pensée du jour, Médecine, Poesie, Rève, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/02/2012
Je ne suis, malheureusement pas, assistante sociale
Une patiente, que je ne connais, ni d’Eve ni d’Adam, viens me consulter, car cela fait six mois qu’elle a démissionné de son travail, elle est « Technicienne de surface », jolie dénomination pour dire, qu’elle lave les sols.
Elle déprime et, en plus est anxieuse. Elle a arrêtée son anti dépresseur depuis… quelques temps.
Elle a la CMU.
Elle me veut comme Médecin Traitant, nous signons donc le pacte du diable.
Je lui dis de reprendre son traitement et qu’il fallait qu’on se revoie. Cela tombe bien, me dit-elle, il va falloir remplir des papiers pour la MDPH (Maison départementale des Personnes Handicapées).
A la deuxième consultation, cela ne va pas mieux au niveau moral et anxiété. Elle me tend les formulaires de la MDPH, une liasse totalement incompréhensible, ou est le certificat médical ? Comme par hasard, elle me montre les deux pages à remplir. Je lui dis que, malheureusement, je ne pourrais pas remplir les autres pages, par manque de temps, et que la meilleure solution, si elle n’y arrive pas, c’est d’aller voir une assistante sociale.
Car je dois, aussi, dans le temps de la consultation, m’occuper de sa dépression qui dure depuis… plus de six ans ! Elle a été suivie par des généralistes et n’a jamais vue de Psychiatre.
J’augmente la posologie de son antidépresseur et de son anxiolytique et renouvelle son hypnotique. Bon l’antidépresseur, c’est bon, l’anxiolytique, en chronique, ça commence à craindre, quand à l’hypnotique en continu, là, ça craint vraiment.
Et je termine la consultation en lui donnant les coordonnées d’un Psychiatre.
Mais… Je me pose une question … est-elle malade ? Cela ne fait que deux fois que je la vois, et, lors de cette deuxième consultation qui a durée une demie heure, si, parfois, les items dépressif et les items anxieux (Trouble panique) semble évident, mais quand vous posez les critères du DSM IV-R à quelqu’un, il est facile et, parfois tentant de répondre oui.
Je ressors perplexe de cette consultation.
Une chose est sûre, elle ne veut plus travailler, mais il n’est pas impossible qu’elle ne puisse plus travailler, pour raison médicale.
Après tout, si je ne suis pas assistante sociale, je ne suis pas Psychiatre non plus. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car le généraliste est, un peu, tout cela, à la fois.
Mais, quelque part, quand on est bon à tout on est… bon à rien.
Oui, perplexe, c’est le mot.
19:28 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
08/02/2012
De l’intérêt de voir fréquemment un patient qui consulte pour dépression
Source : http://lebypassdadeline.centerblog.net/
Dernièrement, je vois arriver un patient dont le visage me disait vaguement quelque chose.
Qu’est-ce qui vous amène ?
J’étais venu il y a un mois et vous m’aviez donné du SEROPLEX pour Dépression, je n’en ai plus depuis trois jours.
Lui faire la morale, aucun intérêt, par contre lui donner le choix entre se revoir soit dans une semaine ou bien deux semaines, c’est plus judicieux, et ça marche, il choisit deux semaines. Au moins je le reverrai et d’une part il ne sera pas à court de médicament, et d’autre part, je pourrai faire la sacro sainte « psychothérapie de soutien ». Chez moi, ce n’est pas tellement du soutient, c’est plutôt dynamique. J’ai une règle, ne jamais frapper un malade à terre (en pleine « déprime »), j’attends qu’il se remette, qu’il aille nettement mieux, et là, on s’explique, c’est alors, un peut, l’utilisation de ce que j’appelle la théorie du Tape Croupe. Dans ce cas précis, quand le patient va mieux, en amenant progressivement les choses, presque toute vérité est bonne à dire, à condition que cela fasse progressivement et que cela soit utile pour faire avancer la situation, il faut que cela booste le patient, car, là, il peut le supporter.
Dans le cas dont je vous parlai, j’avais, bien sûr oublié, ce qu’il m’avait confié un mois plus tôt. Il me fait un bref rappel de la situation : perte de son boulot de commercial, depuis il distribue des prospectus dans les boites à lettres. Sa copine de cinq ans l’a plaquée il y a six mois, il n’arrive pas à l’oublier, mais un ex amie de lycée, qu’il a rencontré, lui a fait des avances, ils se sont revus, elle lui a dis qu’il fallait qu’il oublie son ex, ils ont mis leur rencontres en stand by, mais elle lui envoie deux à trois texto par jour, entre autre, elle s’inquiète pour sa santé.
Lors de l’entretien, me vint une question anodine : Etes-vous timide ? Oui. Si je comprends bien, chaque fois ce sont vos copines qui ont fait le premier pas. C’est exact. Et ça ne vous gêne pas dans votre vie professionnelle ? Du temps ou j’étais commercial, pas trop, mais je n’aimais pas être confronté à des gens que je ne connaissais pas (c’est la définition même du Trouble d’Anxiété Sociale).
Elle peut s’inquiéter, car un des critères mineur du DSM IV-R, est l’item suivant, c’est le dernier dans la liste : Aves vous des idées suicidaires. Je réitère cette question que je lui avais posée, déjà, il y a un mois, sa réponse, beaucoup moins, mais ça ne m’est pas totalement passé.
Ma réponse dans ce cas, ce serait dommage de faire cela, surtout que dans un à deux mois, avec l’antidépresseur, votre humeur sera revenue à la normale.
Le suicide, il y a une autre formulation : « le passage à l’acte suicidaire », me fait bien moins peur qu’avant, en cas d’évaluation importante de ce risque : une seule solution, les Urgences Psychiatrique, ce qui est exceptionnel dans l’exercice de la médecine générale. Les malades à risques sont les Malades Bipolaires non équilibrés avec leur traitement et les Malades Schizophrènes. Ces patients, hormis les Bipolaires ne sont pas vus par les généralistes (car suivis par le Secteur Psychiatrique).
Pour résumer ce patients a trois préoccupations : le travail, le deuil de son ex copine et maintenir une relation avec sa nouvelle petite amie.
Je lui explique qu’il n’est pas bon de traiter plusieurs sujets à la fois, surtout quand on est dépressif.
Donc, dans l’ordre, sa nouvelle copine, son travail, le reste se fera tout seul, assez rapidement quand le traitement fera vraiment son effet.
Je dis souvent, à mes patients Psys que les antidépresseurs sérotoninergiques, empêchent de « dépenser », dans le sens de penser à côté, c'est-à-dire que, ce type de médicaments, empêchent d’avoir, tout le temps, des pensées négatives qui tournent dans la tête.
En résumé, il est important pour tout malade Psy (Etat Dépressif ou trouble anxieux de revoir le patient dans un délai d’un à deux semaines, ces patients sont rétifs à revenir toutes les semaines, il faut lâcher du lest et transiger à deux semaines.
Le médecin propose la conduite thérapeutique, si le malade ne l’accepte que partiellement, cez n’est pas la peine de prescrire un traitement médicamenteux.
Après tout, nul ne peut obliger quelqu’un à se traiter.
Mais, quand il existe des thérapeutiques efficaces… C’est dommage.
17:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2012
Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?
Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.
Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).
Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.
La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.
Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.
Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.
Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.
Maintenant, je ne le ferai plus.
Et ceci pour plusieurs raisons :
- D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
- D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
- Et, en plus, si je fais une erreur médicale…
Une référence juridique : http://www.edimark.fr/
20:17 Publié dans Anecdote, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
03/02/2012
Un ingénieur ingénieux : De la comparaison, hasardeuse, entre un appareil électro ménager et le corps humain
Les appareils électro ménagers, c’est un peu comme le corps humain, ça nait, ça vit et ça meurt. A une différence près, c’est que le corps humain est construit toujours de la même façon depuis des millénaires avec une qualité, presque constante : Le hasard (l’ADN de Watson et Crick, et la nécessité (la théorie de l’évolution des espèces de Charles Darwin).
Certes, il y a, aussi, une évolution dans l’invention (don c l’évolution) des appareils électro ménagers, je n’en veux pour preuve l’invention du four à micro onde.
Mais, si la conception est la même, la qualité, elle, n’est pas au rendez-vous : Pour la qualité il faut y mettre le prix. Et, encore, la durée de vie des appareils électro ménagers n’est plus ce qu’elle était. Tout est calculé pour une durée de vie de dix ans en moyenne, quand une nouvelle technologie ne pousse pas le consommateur à renouveler son appareillage (le CD a tué le microsillon et la casette audio, le DVD la bonne vielle casette VHS).
Comme le corps humain, les pannes (on dit les maladies pour le corps humain) surviennent en début et en fin de vie. Seules les femmes consomment le réparateur médecin, entre 15 et 45 ans, en moyenne, pour les accouchements. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car, comme pour l’automobile ou les pannes arrivent à 50 000 kilomètre chiffre à vérifier, je ne suis pas garagiste), les pannes, pour l’espèce humaine, commencent, bien souvent, à apparaître vers la cinquantaine.
Bien souvent, les appareils &électro ménagés ont une conception, fonctionnelle, aléatoire qui, parfois laisse pantois ; alors que le corps humain est une pure merveille de technologie.
Ce matin, en revenant, à pied, chez moi, sur le trottoir, était déposé sur le sol, le cadavre d’un four, électrique, traditionnel. Or, délicate attention, l’ingénieur avait pensé à l’installateur, en installant deux creux bilatéraux permettant une prise facile.
Dans le mot ingénieur il y a, sous entendu, ingénieux ; combien d’ingénieurs sont loin de mériter ce terme.
Celui qui avait conçu ce four était un vrai… ingénieux.
00:39 Publié dans Anecdote, Ecologie, Economie, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2012
Quelques temps d’absence, avec, en plus… Une absence de Pilote
Après quelques temps d’absence je reviens, enfin, fréquenter mon blog.
Comme vous le savez (enfin ceux qui ont l’amabilité de bien vouloir me suivre), j’ai eu quelques « petits » soucis informatiques qui m’ont contraint à upgrader (changer le processeur, la carte mère et la mémoire) d'un ordinateur de chez moi que j’avais amené à mon cabinet, mon précédant ordinateur du cabinet étant définitivement HS.
Petite anecdote, les cartes mères de nouvelles génération n’ont plus de port parallèle sur lequel se branchait mon lecteur de carte Sésam Vitale, il n’y a plus, maintenant que des ports USB. En un mot c’est comme si mon lecteur ne rentrait plus dans la prise de mon ordi remasterisé.
Heureusement il existe un adaptateur port parallèle/port USB, c’est ce que j’avais déjà acquis en prévention.
Mais, en branchant le lecteur, celui-ci n’était pas reconnu par l’ordinateur, il m’a fallu deux heures pour comprendre qu’il fallait un pilote pour que le lecteur fonctionne. Effectivement, dans la boite de l’adaptateur, il y avait un CD-ROM que je n’avais pas vu. J’installe le pilote du CD-ROM, rien. Je vais télécharger une éventuelle mise à jour sur Internet, et, Bingo, ça marche !
En définitive, il m’aura fallut vingt jours pour que je retrouve, enfin, à peu près, mes repères.
Voilà ce qui explique mon absence, temporaire, des sites Internet, des autres blogs et de mon blog.
14:31 Publié dans Anecdote, Bricolage, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
18/01/2012
Dénoncé à la Sécurité Sociale : Suite
A la consultation ce matin, je vois, dans la salle d’attente, une jeune fille fluette accompagné d’un mec costaud.
Le motif de sa consultation : La prescription de sa première pilule. Elle a rendez-vous avec une Gynéco dans une semaine, mais elle ne peut attendre. Certes, je comprends bien, certes je n’ai plus tellement l’habitude de prescrire des pilules De Novo, mais, bon, j’arrive à en trouver une bonne faiblement dosée ; je lui ai donné le choix entre une pilule continue discontinue, elle a choisie une pilule continue, le bon choix à son âge ; je lui précise, que quand on ne connaît pas « bien » le partenaire l’utilisation du préservatif est plus que judicieux.
Les problèmes techniques étant réglés, je lui demande sa Carte Vitale : « Je ne l’ai pas ».
- « Bon , je vous ferais une feuille ; Et pour l’ordonnance, quel est votre nom ? »
- « Mademoiselle X ».
Moi de répondre illico : « Je suis vraiment désolé, mais je ne peux vous soigner, car votre père m’a dénoncé, concernant votre sœur, à la Sécurité Sociale, j’ai d’ailleurs rompu le Contrat de Médecin Traitant par lettre recommandé Accusé Réception. Comme vous le savez, je ne suis pas tenu de soigner un patient, sauf urgence, ce qui n’est pas le cas. Je ne vois plus pour vous que deux solutions, aller voir un confrère, où aller au dispensaire de Planification Familiale dont dispose la commune où j’exerce ».
Moralité ? Il n’y a pas de morale.
Ou bien l’information circule bien mal dans cette famille, ou bien je n’ose immaginer la suite…
Il faut d’abord se faire respecter, et, ensuite, et seulement ensuite, respecter les autres. Voilà, de nos jours, ce qu’il faut enseigner à nos enfants, dans cette société qui ne respecte plus rien.
13:51 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
02/01/2012
Bonne Année : Un réveillon de la Saint Sylvestre hors du commun
La veille du réveillon de la Saint Sylvestre, J’ai eu un deuil dans la famille.
Vendredi, mon Ordi de dix ans (que j’avais upgradé il y a cinq ans : changement de processeur, de carte mère et ajout de mémoire), a rendu l’âme, il a agonisé une demie journée.
Heureusement, chez moi, j’ai de la ressource, j’ai amené mon vieil Ordi préféré (j’y ai installé Windows 7 Starter, qui est aussi léger, comme Système d’exploitation, que Windows XP, c’est ce que l’on installe sur les eeePC : les ultras portables).
J’ai débranché mon Ordi morts, et après la toilette mortuaire, j’ai installé mon Ordi préféré, tous les fils et tout et tout, le lecteur de carte sur le port parallèle, le câble Ethernet respectivement sur les ports Ethernets de la Box et de la carte mère de Monsieur Ordi
D’abord configurer la connexion Internet, après quelques tâtonnements dans les lectures des codes de login et de mots de passe, un point positif, ça marche.
Reste à installer mon Logiciel Médical, dont je tairai le nom, car je suis en froid avec lui, actuellement.
Pas facile, il faut installer différents petits logiciels (Visual C++ 2005 et MFC 80, entre autre), avant de procéder à l’installation proprement dite de ce maudit Logiciel Médical.
Miracle, du premier coup, je peux faire la Mise A Jour (MAJ) du Logiciel. Ouf, je reporte le reste à lundi, jour de reprise, me jurant d’être à huit heure, à mon cabinet médical, pour peaufiner l’installation..
C’est ainsi que j’ai passé tout mon samedi après-midi.
Heureusement, j’avais préparé le foie gras, bien à l’avance, (il fût excellent, heureusement). Heureusement, aussi, j’ai une épouse adorable, qui a gérée la préparation du réveillon, concrètement, je l’ai très peu aidé dans cette tâche.
J’avoue avoir eu un moment de flottement au début des agapes, mais finalement, l’ambiance aidant, ce fut un réveillon particulièrement réussi.
P. S. : Il y a une suite, le lundi matin, j’ai passé deux heures au téléphone avec la Hot Line du Logiciel Médical et celle du Fournisseur d’Accès Internet pour la télétransmission.
Bonne Année 2012 et, surtout, Bonne Santé, à toutes et à tous qui lisent ces écrits avec indulgence, je les remercie de leur fidélité.
Bonne Année !
15:38 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
31/12/2011
Comorbidité et polythérapies
J’ai dans ma clientèle (certains pensent que dire patientèle fait mieux, de toutes façon, quelque part, les patients sont des clients, certes particuliers, car là, on touche à la santé, quoi que chez un garagiste, si celui-ci commet une erreur, ce n’est pas à la santé, mais à la vie à laquelle on touche).
J’ai, donc, dans ma clientèle, un patient d’une cinquantaine d’années qui les accumule (les maladies). Vers 23 ans (tout juste après de passer le CAPES de Mathématique, mais avant d’être titularisé) il développa un Trouble Bipolaire, après moultes péripéties, il fut enfin équilibré, entre autre avec du LITHIUM, et put, enfin, travailler normalement (naturellement pas à un poste auquel il eut pu prétendre vu ses diplômes.
Puis il fut couvert d’un Psoriasis Généralisé révélé par la prise de LITHIUM.
Puis apparut une thyroïdite : c’était le LITHIUM qui flinguait sa thyroïde ; Le traitement fut simple : rajouter du LEVOTHYROX (hormone thyroïdienne). Et un médicament de plus.
Puis il développa une Hypertension artérielle, car, depuis da prise de LITHIUM, il avait soif (effectivement le LITHIUM donne une sensation de soif), et comme il buvait du lait, il prit beaucoup de poids, d’où l’Hypertension Artérielle. Et un puis deux, puis trois médicaments, en plus, pour la tension.
Malheureusement son Psoriasis devenant préoccupant : il fit trois Erésipèles de jambe (c’est une infection cutanée à streptocoque ou à staphylocoque qui peut se développer quand la peau est lésée, c’est le cas du Psoriasis).
On arrêta donc le LITHIUM, le patient développa, dans la foulée, un Etat Dépressif Majeur très important : un Etat Mélancolique cogné.
Après… un an d’hospitalisation en clinique privée puis en Hôpital Psychiatrique, il ressortit, enfin, équilibré avec une trithérapie (trois médicaments) pour son trouble Bipolaire et il repris son travail.
Résumons :
- 3 médicaments pour le Trouble Bipolaire
- 1 médicament pour l’Insuffisance Thyroïdienne
- 3 médicaments pour la tension.
Cela ne fait guère, à 50 ans, que 7 médicaments.
En général, à 80 ans, on a trois pathologies, et comme il faut, en règle générale, trois médicaments par pathologie, on se retrouve facilement avec… neuf médicaments, parfois… plus.
Il est dit, classiquement, qu’après trois médicaments , les interactions médicamenteuses sont « très difficiles » à gérer.
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29/12/2011
Confraternité
Depuis la disparition du service militaire obligatoire, et vu la diminution, sensible, du nombre d’effectifs, l’armée n’étant plus qu’une armée de métier, le Service de Santé des Armées a dû reconvertir les Hôpitaux Militaires qui ont dus ouvrir leur soins au public, qui, avant n’étaient, exclusivement, réservés qu’aux seuls militaires.
Il se trouve qu’un de mes patients Diabétique (Diabète Type II pour les initiés, encore appelé, autrefois DNID, car il ne nécessite pas, tout au moins au début des piqûres d’Insuline. Tout cela par opposition au Diabète Type I qui lui, dès le début, nécessite l’Insuline, cela touche essentiellement les gens jeunes, alors que le Diabète Type II touche les gens de la maturité – à partir de 50 ans).
Il se trouve qu’un de mes patients atteint d’un Diabète Type II était suivi, de par mon initiative, par mon correspondant Diabétologue, un Professeur de Diabétologie du CHU.
Or, le patient ne le trouvait de moins en moins à l’écoute et les consultations de plus en plus rapides : cinq minutes montre en main me dit le patient impatient.
De son propre chef il me fit l’adresser dans un service de Médecine à l’Hôpital Militaire de la Grande Ville.
Et là, plus de nouvelles, plus de lettres, prescriptions faites sans confraternité.
Le plus fort fut quand, la Tension du patient ayant tendance à monter un peu, il changea, brutalement, le traitement antihypertenseur, je l’appris par le patient et l’ordonnance qu’il me tendit.
Disons que, intérieurement, je devins écarlate ; dans le privé les choses ne se passent pas ainsi, si un Médecin à un comportement de ce type, il est vite exclu du réseau des autres Médecins « fournisseurs » (les généralistes), on appelle cela la confraternité, disons que c’est tout simplement le respect de l’autre, c’est avoir une bonne éducation. D’autant plus que cela peut avoir des effets néfastes au niveau Médico-Légal ; le juriste ne travaille qu’avec l’écris (les paroles s’en vont lent, écrits restent), pas de courrier, pas de preuve en cas de « pépin » médical.
Je me « vengeais » de la façon suivante :
- Je fis faire au patient un bilan biologique complet avec Glycémie à Jeun et HbA1c, avec Microalbuminurie des 24 et demandais au Laboratoire d’Analyse Médicale d’envoyer un double au Médecin Général, Chef de Service, récalcitrant.
- J’adressais le patient à ma Cardiologue, il s’avère que sa TA s’est normalisée au bout de trois jours avec le nouveau traitement, or quand on instaure un traitement anti hypertenseur, il faut compter un mois avant d’avoir une efficacité. Et je demandais, à ma Cardiologue… d’envoyer un double de la lettre au Médecin Général, Chef de Service.
Ce n’est pas de la confraternité ça !
Et tout cela sur le dos du patient !
Il y a des moments, parfois, le métier d'exercer la médecine ne me satisfait pas, mais pas du tout !
00:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
23/12/2011
Sécurité Sociale, toi, mon meilleur ennemi
Cas numéro un :
Patiente de 60 ans, atteinte d’une maladie asthmatique (un Asthme Chronique). Cette année, à la différence des autres, elle ne reçoit pas le bon pour le vaccin anti grippal. Elle téléphone à la Sécu qui lui dit qu’il faut un imprimé à remplir par le Médecin Traitant.
Je passe un quart d’heure au téléphone, devant la patiente, pour commander les précieux imprimés. Incidemment, je demande pourquoi je n’ai pas reçu de courrier de la Sécu m’informant de la nouvelle procédure.
On me répond : Cette information a été divulguée par les DAM (Délégués de l’Assurance Maladie), vous ne les recevez pas ? Moi de répondre, non. Cela ne sert à rien, si ce n’est perdre son temps. Je dois, cependant, reconnaitre que sur ce coup là, ils ont marqué un point. Voudraient-ils m’obliger à recevoir Les DAM (qui peuvent être des messieurs).
Cas numéro deux :
Lettre de Dame Sécu : Refus de paiement d’un Acte en CMU.
Je téléphone, pour une fois, un numéro est indiqué.
On me répond que j’ai facturé deux actes le même jour. Effectivement c’est ce que je vois sur mon Ordi, mais, le hic, je me souviens que j’ai vu ce patient, effectivement, deux fois, le même jour, mais une fois le matin et une fois le soir, donc deux actes séparés. La Dame de la Sécu me dit qu’ils ont cru que je m’étais trompé et qu’ils croyaient que j’avais fait, dans un seul acte, dans la foulée, une double facturation. En effet, le lecteur et le logiciel ne permettent pas d’insérer l’heure dans la Feuille de Soin Electronique (FSE). Elle me donne comme soluce : envoyer une lettre de contestation.
Quinze jours plus tard, je reçois une lettre de la Sécu me disant que mon cas sera examiné, en commission, dans… TROIS MOIS !
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21/12/2011
Dénoncé à la Sécu
En trente ans de métier, cela ne m’était jamais arrivé !
J’ai été dénoncé, par un patient à la Sécurité Sociale.
Les Faits :
Une jeune fille de 13 ans accompagnée de sa mère vient me voir, car il y a 1 mois elle a été victime d’un traumatisme au niveau de la face externe d’un genou. Quinze jour plus tard, elle se re cogne au même endroit, ce qui ravive la douleur.
Elle consulte donc, pour la première fois.
Après un examen clinique, plutôt rassurant, je lui fais passe, par prudence, une échographie.
Elle vient seule à la deuxième consultation : l’échographie met en évidence une très légère atteinte du ligament externe du genou en question. Par prudence, je l’adresse à un Chirurgien Orthopédiste Infantile (pour enfant, pas débile).
Elle vient seule à la troisième consultation, me disant que son Infirmière Scolaire lui conseille le port d’une attelle. Elle précise que sa consultation avec le chirurgien est dans quinze jours (il y avait un désistement). Je lui réponds que l’on pourrait peut-être attendre d’avoir l’avis du chirurgien, après tout, ce n’est que dans quinze jours, et son premier traumatisme, lui, date… d’un mois. D’autre part, il n’est pas sûr que celui-ci en prescrive une et que, s’il le fait, et que je prescrive une attelle qui ne correspond pas, le chirurgien risque d’en prescrire une autre et que cela ferait des frais, inutiles, à la Sécurité Sociale (mon dieu, si j’avais su ! Vous allez voir ce que va me couter le fait de vouloir faire des économies à la sécu).
Le lendemain, à la fin de la consultation du matin, la mère me téléphone me disant, avec « vigueur » et « virulence » son mécontentement du fait de la non prescription de l’attelle concernant sa fille. Le coup de fil dura une demi-heure ! J’essayais sans succès d’éteindre le feu. A la fin, je lui dis que si la confiance n’était plus là, le mieux, c’était de changer de Médecin Traitant, d’ailleurs, moi de rajouter, que le la relation Médecin Malade était régi, juridiquement, par un contrat synallagmatique engageant les deux partis : le Médecin, « à soigner, en fonction des données acquises de la science », et au Malade à le payer pour son travail (autrefois, on appelait cela honorer, d’où le terme honoraires).
Elle furax, de rajouter : « je vais vous dénoncer à la Sécu ».
Moi, pour essayer, une fois de plus de calmer le jeu : Bon, puis que vous y tenez tant, si votre fille passe demain, à la consultation, je lui ferai son ordonnance pour son attelle.
Effectivement, le lendemain, à la fin de la consultation du matin, j’allais partir, la jeune fille se présente seule, je lui fis son ordonnance, et, comme elle est à la CMU, comme toute la famille, je facture, tout naturellement une consultation, car, d’abord, c’est une consultation, et qu’en plus, il y a eu prescription d’une ordonnance.
Trois semaines plus tard, je reçois de la Sécu, une lettre me disant que sur « signalement » téléphonique du père de la jeune patiente, il m’était demandé de me justifier sur trois consultations que j’avais facturé pour prescrire une attelle.
Moi, j’appelle ça une dénonciation.
Je rappelle qu’un patient à la CMU ne paie pas TOUS les Actes Médicaux, ayant la Sécurité sociale la mutuelle gratuite mutuelle gratuite payé par la société, je n’ai absolument rien contre ce système que je trouve parfaitement juste, il est normal que la société vienne en aide aux citoyens en difficultés, mais en l’occurrence, cela montre, à mon avis, la mentalité de ce patient qui, pour un motif plus que fallacieux, a bricolé un montagegrossier qui, jurudiqument, ne tient pas la route, tout celà pour se venger, se « taper un Médecin ».
Avant, il me semble que l’on respectait plus le Médecin.
Méfiance !
01:09 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
14/12/2011
J’ai des crampes quand je fais l’amour
Une patiente de 38 ans, viens me consulter pour un certificat de non contre-indication à la Gymnastique Volontaire.
Assez rapidement, lors du déroulement de la consultation, elle me pose la question si l’on peut faire quelque chose contre les crampes.
Moi de lui répondre que classiquement on donne du Magnésium ou des phlébotoniques, sans grand espoir, cependant.
Je lui demande où et quand surviennent ses crampes
Dans les cuisses et juste après l’amour, c’est, vraiment, très désagréable.
Certes, il est vrai, comme le dit notre cher Wikipédia, «Les crampes dites « essentielles » sont bénignes et plus fréquentes chez le sportif, la femme enceinte, après l'orgasme, et chez les personnes âgées. ».
Mais, en l’espèce, cette Femme n’est, visiblement, pas heureuse en Amour, la routine, me dit-elle.
Et avec votre mari, quel est votre comportement : de la complicité, de l’amitié.
Et l’Amour lui répondis-je ?
Euh…
Avant de me marier, j'ai connu d'autres hommes, avec certains, c'était le pied ; malheureusement, avec mon mari, c'est... fade, la routine.
Vous avez songé à prendre un amant ?
Oui, j’y ai songé mais ce n’est pas facile…
Et un sexologue, pour essayer de soigner votre couple ?
Il faut consulter à deux ?
Les pathologies de couple, par définition, impliquent le couple, donc les deux partenaires.
Je ne sais si mon mari le voudra.
Ceci est une autre version, originale, de tirer sa crampe.
Cela sent le roussi pour ce couple.
Il n’y a pas d’amitié en Amour.
22:28 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
10/12/2011
De retour parmi les vivants
Source : http://pierrotlezygo2.hautetfort.com/
J’ai été absent de mon blog pendant… un certain temps, pour, en gros, deux raisons, je passe sur les autres.
D’abord, je me suis chopé, qui sait où, depuis plus de quinze jours, une rhinite, banale, au début, un léger mouchage jaune, je me mis sous une céphalosporine de deuxième génération, de l’ORELOX* (que je prescris rarement, vu son efficacité légère). Bien évidemment, comme tout bon médecin et tout mauvais malade qui se respecte, je pris le traitement de façon un peu… aléatoire. Devant l’aggravation des symptômes, le début d’une bonne bronchite, je décidais, d’une part, de passer à un bon antibiotique, l’AUGMENTIN* et, d’autre part, cette fois ci, de respecter le traitement à la lettre. La bronchite s’aggrava, visiblement la bébête était résistante. Je me mis donc, cette fois, sous un antibiotique à très large spectre (je ne l’ai prescris que trois ou quatre fois en trente ans de carrière), la PYOSTACINE*, un antibiotique de cheval, que j’avalais à dose de cheval.
Cela commence tout juste à aller mieux.
Cela fait, quand même, un drôle d’effet, de soigner des patients bien moins malades que moi et, qu’en plus, je mets en arrêt de travail.
La seconde raison, fut un gros problème informatique à mon Cabinet Médical.
Voilà-t-il pas que mon Logiciel Médical, dont je tairais le nom, passa à la vitesse supérieure en sortant sa nouvelle version, jusque-là, rien de banal, mais, j’accumulais pannes sur pannes : d’abord une impossibilité de mise à jour, puis, ce qui est INADMISSIBLE en informatique, une impossibilité de sauvegarde, et, enfin, cerise sur le gâteau, un bug dans la télétransmission, impossibilité de faire certaines Feuille de Soins Electronique (FSE), ce qui rendait impossible certaines télétransmission.
A chaque fois les techniciens me dépannaient à moitié, me laissant, si j'ose dire, me démerder pour le reste. La raison invoquée, comme j’ai une connexion bas débit (RTC), il leur était impossible d’entrer dans mon Ordinateur pour réparer rapidement la panne, en gros, sans haut débit (ADSL), va te faire foutre !
Déjà que j’avais apprécié moyennement le fait que le passage à la nouvelle version de mon Logiciel Médical, m’obligeais à payer le VIDAL, désormais, pour des, soit disant, raisons d’interface ; 300 €, la bagatelle !
Là, c’était me forcer, une fois de plus, à passer à l’ADSL, ce qui va doubler l’abonnement à mon Fournisseur d’Accès Internet (FAI), la bagatelle d’une augmentation de 200 € par an.
Deux pannes concomitantes : panne du corps et multiples pannes Informatiques, cela faisait trop pour moi.
Mais, une lueur d’espoir, je pense avoir trouvé la solution pour résoudre mon problème Informatique, d’abord dissocier la Télétransmission du Logiciel Médical, et puis essayer de faire du bricolage informatique. Pourvu que ça marche, je croise les doigts.
Après ces turpitudes, je n’ai pas encore récupéré et je me traine lamentablement.
J’espère être remis pour les fêtes de Noël.
Et dire que je n’ai toujours pas fais mes foies gras !*
Petit clin d'oeil à kinia ;-)
Source : http://bric-a-brac.org/
14:14 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Humour, Informatique, Informatique Médicale, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (3)
23/11/2011
Tu vaccineras quand tu le pourras : un refus de vaccination – Petite histoire de la vaccination
Petite histoire de la consultation :
C’est une jeune patiente la trentaine qui consulte pour la mise à jour de ses vaccinations.
Je lui demande si elle a son carnet de santé.
Non.
Je lui réponds, qu’à son âge, il est indispensable d’avoir un vaccin tétravalent : Diphtérie Tétanos Coqueluche acellulaire Polio. Et de préciser que la coqueluche ce n’est pas tellement pour elle (quoi que si elle se chope une coqueluche elle toussera pendant trois mois) mais, surtout, c’est pour protéger les nourrissons de 0 à 4 mois qui, eux, termineront à l’hôpital, la coqueluche, chez un nourrisson, peut poser de gros problèmes.
Mais, me précisa t elle, je n’ai pas d’enfants !
Certes, mais vous êtes amenée à côtoyer des nourrissons de 0 à 4 mois, et si vous développez une coqueluche…
Elle me répond que, si ce n’est pas indispensable elle préfère s’en passer.
Je lui rappelle, aussi, si elle se souvient d’avoir eue deux injections du vaccin Rougeole Oreillon Rubéole.
E n effet, actuellement, il y a une campagne massive de rappel de vaccination ROR, car on sait, maintenant, qu’une seule injection ne protège pas suffisamment
Elle n’est pas chaude non plus.
Elle repartira donc avec un seul vaccin trivalent : DTPolio.
Source : http://drgamin.blogspot.com/2010/06/les-vaccins-1-tetanos...
La mode est au retour à la Nature, dans ce monde pollué à Donf, au Bio, au naturel, et à l’évitement de la médecine scientifique pour les médecines douces, les « médecines » parallèles, appelées, aussi, non conventionnelles (je les appelle, moi, les médecines perpendiculaires) la naturopathie, l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture), sans compter les techniques de manipulations (chiropraxie, ostéopathie), et la phytothérapie, et l’aromathérapie qui utilise les huiles essentielles.
Au moins, les vrais rebouteux savaient réduire une luxation de l’épaule ou de la mâchoire, eux.
Mais ce problème de refus de vaccination date même du début de l’invention de la vaccination par Jenner (en fait, la technique de variolisation a été inventé, en Chine, il y a fort longtemps. Plus récemment sont apparues les ligues anti vaccinales.
Bref, c’est désolant.
Petite histoire de la vaccination :
Le 14 mai 1796, Edward Jenner, chirurgien, inocule, la picotteà James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine (surnommée picotte, une sorte de variole atténuée) transmise par une vache nommée Blossom.
En fait, un agriculteur du Dorset, Benjamin Jesty, a réussi à induire une immunité artificielle chez sa femme et ses deux enfants avec la vaccine au cours d'une épidémie de variole en 1774, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner, une vingtaine d'années plus tard, que le procédé a été largement compris. En effet, il est généralement admis que Jenner n'était pas au courant du succès de Jesty et est arrivé, indépendamment, aux mêmes conclusions.
C’est pour cela que cette méthode s’appelle Vaccination qui vient du mot latin vacca qui signifie vache.
Mais bien avant existait une méthode vaccinale que la vaccination, beaucoup plus dangereuse, la variolisation. Cette technique remonte de la Chine ancienne. Elle consisterait à inoculer, par le nez, avec un petit tube en cuivre, à partir des vésicules, une variole chez des malades présentant une forme atténuée de la variole. La petite histoire dit que c’était, surtout, pour protéger le visage et le corps des cicatrices de la petite vérole, chez les travailleuses du sexe qui travaillaient dans des maisons spécialisées.
La pratique s'est progressivement propagée le long de la route de la soie.
La technique est importée en Occident au début du XVIIIe siècle, par Lady Mary Wortley Montagu, la femme de l'ambassadeur d'Angleterre en Turquie, qui la fait pratiquer sur ses propres enfants.
La variole a été totalement éradiquée en... 1980 !
Références :
Vaccination : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
Variolisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variolisation
Edward Jenner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner
16:53 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Ecologie, Histoire, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
20/11/2011
Psychologue Comportementaliste
Source : http://sylvainspeh.blogspot.com/2010/02/psycho-mieux-comp...
Dernièrement, je reçois, dans ma boite à lettre, un pli cacheté écrite à la main, encre bleue, écriture chaotique carrément inesthétique.
J’ouvre mon courrier, et vient le moment de découvrir cette étrange missive. Tout d’abord apparait une superbe carte postale représentant une mère à l’enfant style Manet (excusez moi je manque cruellement de culture en peinture).
Une lettre accompagne cette superbe carte postale : Tiens, me dis-je, une invitation à un vernissage pour essayer de me vendre un tableau.
Eh bien non, c’est un Psychologue Comportementaliste qui m’annonce la création de son cabinet libéral et dont le vaste domaine de compétence, s’étend des Thérapies Comportementales, aux Thérapies pour Adolescents, sans oublier les Thérapies de Couple.
Quelques temps plus tard, en pleine consultation, le téléphone sonne, c’est le Thérapeute en personne qui se présente oralement.
De façon courtoise, après l’avoir, consciencieusement écouté, je lui demande ses tarifs : entre 15 € et 50 €.
Non remboursés bien évidemment.
Je me permets de vous préciser qu’il existe, en nombre restreint, je l’avoue, des Psychiatres Comportementalistes, qui, eux, ont l’avantage de connaître la Psychiatrie et qui, eux, peuvent prescrire des médicaments. Il en existe certains Secteur I (remboursement intégral par la Sécu) et d’autre Secteur II (qui prennent des dépassements, avec un remboursement partiel).
Certes, les rendez-vous sont à au moins quatre mois, mais qu’es-ce que c’est quatre mois dans une vie.
03:30 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
16/11/2011
Réponse d'un Médecin mécréant à un Ostéopathe croyant pratiquant
Source : http://lapecnaude.unblog.fr/2010/07/12/de-profundis-la-me...
Je sais que par cet article, je ne vais pas me faire que des amis, mais après tout, un peu de tolérance et d'humour permettront peut être de limiter les dégâts.
Si je suis un mécréant, je crois sincèrement à l'utilité de mon travail, j'aime celui-ci profondément et je pense le faire honnêtementet et le plus consciencieusement qu'il m'est possible de le faire, bien sûr, n'importe qui n'est pas à l'abris d'une erreur, et moi le premier.
Dernièrement, suite à mon article "Le Pendule et la Boule de Cristal : Une nouvelle façon de porter un diagnostic médical", j'ai eu un commentaire d'un Ostéopathe, Pierre de Lasteyrie.
Je me permet, comme il m'arrive parfois de le faire, de vous publier ma réponse à ce commentaire.
Monsieur,
Je me Présente :
Docteur Sangsue
Médecine Générale
Docteur en Médecine – 7 ans - (Bac + 7) + une Thèse
DU de Médecine du Sport – 1 an - (Bac + 8)
DU de Gériatrie – 2 ans – (Bac + 10)
DU de Psychologie Médicale – 2 ans - (Bac + 12) + un mémoire.
Je vais essayer de répondre, point par point, à votre long commentaire dont je vous remercie.
1°) J’examine systématiquement tout mes patients. Pour les patients Psys, l’examen clinique à ceci de particulier c’est qu’il se déroule exclusivement par l’interrogatoire.
D’ailleurs, à ce propos, il faut que vous sachiez que, en Médecin Générale :
- 80% du diagnostic se fait à l’interrogatoire (il m’est, d’ailleurs, arrivé, plusieurs fois de faire des diagnostics par téléphone), c’était, d’ailleurs, le principe de Saint-Lys radio (fermé maintenant depuis l'avènement de la télémèdecine moderne) qui portait assistance aux marins en mer, elle était basée près de Toulouse, ce qui donna l'idée à un réanimateur qui gérait cette radio, le Professeur Louis Lareng la création du SAMU (idée originale qui consistait à déplacer l'hôpital prés du malade).
- 10% du diagnostic se fait à l’examen clinique.
- 10% du diagnostic se fait par les examens para-clinique (Biologie, Radio simple, mammographie, Echographie, écho doppler pulsé couleur, Scanner, IRM, Scintigraphie osseuse).
2°) La variole est une maladie infectieuse qui a été totalement éradiquée par une politique systématique de vaccination. Il m’est loisible de penser que l’homéopathie n’y est pour rien. Par conséquent, bien que le vaccin antigrippal injectable ne soit pas efficace à 100%, laisser moi penser que ce serait CRIMINEL de « vacciner avec l’homéopathie » un patient atteint d’une Insuffisance Cardiaque.
3°) Pour ne prendre le cas que du RIVOTRIL* (CLONAZEPAM - DCI), c’est un médicament majeur dans le traitement de la maladie épileptique :
• Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques, absences, crises myocloniques, atoniques, spasmes infantiles et syndrome de Lennox-Gastaut.
• Traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire
Source VIDAL
4°) Le Docteur Sangsue est Médecin Conventionné Secteur I et il télétransmet. Le tarif de la consultation, qu’elle varie de 5 mn à 30 mn (eh oui, vous avez bien lu, 30 mn, c’est le temps qu’il faut pour une consultation Psy), est de, après BAC + 12… 23 € et elle est entièrement remboursée par la Sécurité Sociale (enfin presque, car la Sécurité Sociale retient, maintenant, 1 € au patient). Dernièrement, une patiente Irlandaise, en France pour ses études, m’a dis que, dans son pays, la consultation du Généraliste est d’environ… 60 €.
5°) En France, en moyenne un Médecin Généraliste passe 10 à 15 mn lors de ses consultations avec ses patients, c’est les statistiques, c’est comme cela. On arrive donc à une moyenne plutôt haute à 6 actes par heure (entre 4 à 6 actes par heure, exactement).
Si vous d’autres statistiques, pourriez-vous me les communiquer.
Ah, j’oubliais : pendant mes études, j’ai fait des stages hospitaliers, en tant que stagiaire hospitalier, étudiant hospitalier puis stagiaire Interné. J’ai même eu l’honneur d’être en stage interné au SAMU crée depuis quelques temps, mais beaucoup moins professionnel que maintenant.
Pour être complet j’ai assuré, une fonction peu agréable, celle de Médecin d’Etat Civil, cela consistait à établir les constats de décès, au bout de six ans j’ai démissionné. Dans cet exercice, un peu particulier de la médecine, a fréquenter la mort, on relativise les choses. S’il y a de bonnes maladies, la plus part QUI GUERISSENT TOUTES SEULES, il a d’autre bonnes maladies, qui maintenant, sont curables et guérissables sans séquelles, mais il y a de mauvaises maladies, des maladies qui sont de véritables saloperies.
6°) Comme je le dis souvent : La Médecine, c’est un métier, ça s’apprend.
18:54 Publié dans Actualité, Anecdote, Art, La pensée du jour, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
14/11/2011
Une Consultation Médicale pas ordinaire : Une consultation Informatique
Je soigne depuis longtemps un jeune patient qui termine juste ses études d’histoire et dont je soigne, d’ailleurs, aussi, le père.
Ce jeune patient a été opéré d’un sténose aortique congénitale, car au bout de nombreuses années, il commençait a avoir une jet lésion ce qui commençait à sérieusement abimer sa crosse aortique.
Ce patient a donc bénéficié d’un remplacement valvulaire aortique avec une homogreffe de porc et un remplacement de la crosse aortique avec une prothèse en dacron (opération de Bentall).
Le motif de la consultation : Un certificat de non contre indication à la pratique du badminton, un sport, en résistance, particulièrement violent et sollicitant le cœur fortement, c’est le moins qu’on puisse dire.
Comme il est très bien suivi au cardiologique et a eu une épreuve d’effort très récemment, je lui délivre sans problème.
Il veut, aussi, une prescription de KARDEGIC* (de l’ASPIRINE*qui, à faible dosage, a une action anti agrégant plaquettaire).
La consultation, presque, terminée, je lui raconte mes déboires avec mon logiciel médical depuis le passage à la nouvelle version. Une version « musclée » (comme Microsoft, il faut maintenant activer le Logiciel sur Internet ou par téléphone).
Et, naturellement il y a des bugs.
Le premier, assez important, panne de mise à jour (pour la connexion Internet, je suis en Bas Débit, ce que l’on appelle la RTC).
Le deuxième, impensable en Informatique, je n’ai plus la possibilité de faire de… SAUVEGARDE, cela sent la perte de toutes mes données à plein nez, adieu mes dossiers patients !
Ce bug, c’est ce que m’a dis un technicien est connu et a été corrigé dans une mis à jour du Logiciel Médical, mais comme je n’ai plus accès à la mise à jour…
Le patient le dis alors, puis que vous avez l’ai de vous y connaître en Informatique, j’ai un problème avec ma connexion WiFi sur mon portable, moi de lui répondre, a mon avis vous avez deux solutions soit désinstaller puis réinstaller, ou, peut être mieux faire la MAJ du pilote de la carte WIFI, ou, si cela échoue, tout simplement acheter une clé USB WiFI.
Lui de me répondre, c’est vrai, je n’avais pas pensé à cette dernière solution.
13:58 Publié dans Anecdote, Bricolage, Humour, Informatique, Internet, Loisirs, Médecine, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)