02/11/2012
Cinq mois plus tard
La dépression – Vincent Van Gogh
Cette fois ci, cette histoire se passe dans la famille.
Cette histoire touche un oncle, la soixantaine, retraité.
Il a commencé à se sentir pas bien cela fait cinq mois. Le moral. Il n’avait plus goût à rien.
Puis les choses se dégradèrent très progressivement. Pas d’antidépresseur. Ah, si, j'oubliais, la prescription d'un anxiolytique, du XANAX*. Les mois passent, toujours pas d'antidépresseurs.
Les vacances arrivent, un remplaçant aussi. Il parle d’antidépresseur mais dit de voir avec le médecin traitant à son retour de vacances.
Le médecin rentre, et prescrit, enfin, un antidépresseur, pas forcément le meilleur, du DEROXAT* (c’est l’antidépresseur sérotoninergique qui a le plus d’effets secondaires).
Quelques jours passent et le patient ne peut plus pisser et développe un globe vésical ; l'adénome de la prostate n’a pas supporté le choc.
Le patient est hospitalisé, sondé, on arrête le DEROXAT*.
Puis le patient est transéaté à l'hôpital psychiatrique de Grandville, devant un état mélancolique manifeste.
Dans l’ordre, il faut l’opérer l'adénome de sa prostate, puis, enfin, lui traiter son état mélancolique.
Le patient a une résection de son adénome de la prostate par les voies naturelles.
On peut ainsi s’attaquer à son état mélancolique, après un mois de traitement correctement donné en milieu psychiatrique, le malade commence à émerger.
Il est triste à dire que ce patient ait attendu cinq mois avant d’être traité.
On ne peut pas dire que la Psychiatrie est le cheval de bataille des Médecins Généralistes. Il faut dire aussi, à sa décharge, que l'enseignement de la Psychiatrie est loin d'être à la hauteur, tant s'en faut.
Ainsi, un dépressif sur deux est correctement soigné, et un antidépresseur sur deux est prescrit à bon escient.
A partir d’un certain âge, la comorbidité est quasi systématique. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses.
23:17 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
30/10/2012
On purge bébé : Suite
Source : www.monveto.net/
Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.
Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.
A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »
Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.
Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !
09:11 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (25)
29/10/2012
Ne pas prendre ses médicaments est une façon de nier sa maladie
Une femme enceinte viens me consulter car elle s’est « chopé la crève ».
Elle mouche jaune et crache jaune.
En plus, elle est enceinte de huit mois, cela n’arrange pas les choses et peut limiter la prescription.
La toux la gène beaucoup, et vlan : « je pourrait pas avoir un sirop ? »
Je l’examine, y a d’la vie dans les poumons, ça siffle à tout va ; ça va, j’ai compris, elle fait une crise d’asthme.
"Vous n’avez jamais fait des crises d’asthme ?"
"Si, mais comme cela allait mieux, j’ai arrêté."
Je vous conseille de reprendre votre traitement avec le broncho dilatateur et le corticoïde inhalé, en continu, il n’y a pas de contre indication chez la femme enceinte, et je vais vous prescrire un antibiotique qui est compatible avec votre état de grossesse.
J’ai remarqué que dans l’asthme, les patient qui ont un asthme chronique ont tendance a négliger leur traitement, un peu comme si le fait de ne pas prendre le médicament faisait qu’il n’étaient plus malades du tout.
Une façon de nier la maladie.
17:41 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé | Lien permanent | Commentaires (11)
27/10/2012
L’automne est là, les marronniers aussi : A propos de l'heure d'hiver
Un marronnier, en terme journalistique est un évènement qui revient périodiquement, annuellement, le plus souvent.
Nous sommes, ici, en présence d’un gros marronnier bi annuel. Le changement d’heure, dans ce cas on et gâté, car il revient donc deux fois par an, comme les équinoxes et les solstices (d’hiver et d’été) On est gâté, car, il ya l’heure d’été et l’heure d’hiver*.
Le marronnier permet, aussi de meubler dans un journal, voire de délayer, pour remplir de l’espace, dans le journal, ou quand on est à cors d’articles beaucoup plus important, cela permet, ainsi, facilement de boucler le journal facilement
Voici un article que j’ai pondu il ya quelques temps : sur le changement d’heure, une vaste bêtise devant l’éternel. Merci Monsieur Benjamin Franklin (l’inventeur du Paratonnerre, et ambassadeur en Europe).
Voici mon article, voilà, je n’ai plus rien à faire, place au marronnier qui date du… 27/10/2007 (déjà !).
L'histoire de l'heure d'été/hiver
« Cette idée de l'heure d'été/hiver, date de 1784. Elle est de Benjamin Franklin et exposée de manière un peu fantaisiste sous forme de lettre envoyée par Franklin au Journal de Paris qui la publie le 26 avril 1784.
Il commence en décrivant la démonstration à laquelle il avait assisté la veille d'une nouvelle lampe à huile. Il relate la discussion qui s'en était suivie à propos du rapport huile consommée/lumière produite.
Le sujet en tête, il entre chez lui et s'endort vers 3-4 heures du matin. Un bruit le réveille vers 6 heures et il s'étonne d'une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord à ces fameuses lampes éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera encore de plus en plus tôt jusqu'à fin juin.
"Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles."
Et il poursuit : " En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, on en arrive au décompte suivant :
En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.
Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre." Euh... un tournoi de livre, c'est combien d'euros ?
Bref, Franklin conclut par "...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !"
Cependant, tout le monde n'est pas d'accord avec cette idée lumineuse. Une association contre l'heure d'été s'est formée et Eléonore Gabarain est présidente de l'Association française contre l'heure d'été double, elle a succédée a son créateur, le professeur Boris Sandler, professeur de pédiatrie qui avait noté des troubles chez ses petits patients lors du passage à l'heure d'été.
Un rapport du Sénat dit en conclusion : "Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps."
Pour la petite histoire, les parents de Benjamin Franklin tenaient un magasin d'artisan en bougies et savons, il n'y a qu'un pas pour penser que Benjamin Franklin nous fait économiser des bouts de chandelles. »
Dans le cas de l’heure d’été, c’est l’hiver qui frappe à notre porte (un beau marronnier, de… 1969). Un marron glacé, en cette période préhivernale.
07:33 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Culture, Histoire, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Mots, Musique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (13)
25/10/2012
Voilà comment une patiente tente de se faire rembourser une prescription
Un coup de fil intempestif :
Voila la suite d'un de mes précédants articles : « Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier » :
Une patiente la quarantaine est donc venue, à consulte, pour une prévention anti palustre en zone trois ; Une prescription donnée, par le Centre Santé-Voyage, est le DOXYPALU*. Elle a consulté plusieurs fois au Centre Santé-Voyage de mon CHU préféré de Grandville, et, à chaque fois, on lui a prescrit cette thérapeutique préventive contre le paludisme.
Elle va au Bénin pour une adoption.
Là, cette après midi, elle me téléphone, en pleine consultation, car le pharmacien lui aurait parlée de la DOXYCICLINE* qui, elle, est remboursée.
Je lui réponds que cela n’est pas possible car la prévention du Paludisme n’est pas prise en charge par la collectivité avec la Sécurité Sociale comme intermédiaire, et que si je faisais une ordonnance pour trois mois, avec de la DOXYCICLINE*, la sécu nous tomberait sur le râble (surtout moi).
Et de lui citer les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) qui précisent que seul le DOXYPALU* a l’AMM dans la prévention du Paludisme, donc je ne pouvais pas lui prescrire la DOXYCICLINE* dans cette indication là.
Les gens, tu leur donne ça, ils veulent plus, toujours plus.
Et M… !
Les deux sites du jour (pour les voyageurs) :
Santé-Voyage : http://www.astrium.com/
Minstère des affaires Etrangères - conseils aux voyageurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/
13:33 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Honte, La pensée du jour, Le site du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (12)
23/10/2012
Harcèlement au travail
Source : http://batinote.files.wordpress.com/
Je soigne, depuis plus d’un an, une immigrée d’origine Irlandaise.
Celle-ci, m’avais dit, à sa première consultation quand je lui adresser la note : « 23 €, c’est pas cher, en Irlande, c’est trois fois plus cher ».
Elle s’est très bien adaptée, et après avoir terminée ses études, elle a trouvée un CDD.
Elle vient me voir, car elle n’en peu plus.
C’est au travail que cela se passe. Elle fait le métier de commerciale dans une petite boite, une micro-entreprise de moins de 10 salariés, entreprise, plus ou moins familiale, qui monte des sites Internet clé en main.
Ces dernier temps, cela commençait à déparer. On lui demandait toujours plus, jusqu’au jour, ou n’en pouvant plus, après une attaque de panique, elle vint me voir.
Je l’arrêtais quinze jours.
Croyez-vous ce qui arriva : le lendemain, quand il eut l’arrêt de travail entre les mains, il m’appela. Moi de lui dire que j’étais tenu au serait professionnel et que je ne pouvais répondre au motif qu’il trouvait cet arrêt de travail abusif.
C'est la première fois, en trente ans d'activité libérale, je suis confrontéà un patron qui me téléphone.
Devant son agressivité, je lui dit, de façon un peu sèche s’il était médecin, et que s’il trouvait cet arrêt de travail abusif, il n’avait cas téléphoner à la Sécu.
Et zut, je vais avoir la sécu qui va me tomber sur le dos.
Et je conseillais, à la patiente, d’aller voir une structure médico-légale qui s’occupe des gens agressés. Cette structure se trouvant au CHU de Grandville.
09:23 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Informatique, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (9)
22/10/2012
Rupture de la chaîne du froid
Patient de 70 ans, viens me voir pour une confirmation, à la radio de la main, d'une Rhizarthrose du pouce droit (une arthrose de la base du ouce) et d’un écho doppler couleur des artères cervicales quasi normales, suite à l’exploration de sensations vertigineuses.
Il me sort, à la fin de la consultation, un vaccin antigrippal, je me lève prêt à officier, quand il me dit, vous pouvez vous assoir, docteur, j’ai mon frigo qui a rendu l’âme, pourriez-vous me faire une ordonnance pour un nouveau vaccin antigrippal, pour mon réfrigérateur tout neuf.
Vaccin chauffé, vaccin foutu*.
C’est ce que l’on appelle une rupture de la chaîne du froid.
* Caffé bouillu, caffé foutu : http://forum.wordreference.com/
16:19 Publié dans Anecdote, Citation, Cuisine, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (21)
19/10/2012
Cinq en un !
Leeloo (Milla Jovovich) : Le cinquième élément – Luc Besson
Je vais finir par croire que j'accumule ces temps-ci, ce type de consultation.
Ce matin à consulte, une jeune patiente est cachée par la porte de la salle d’attente qui donne sur le couloir ou l’on arrive à mon bureau.
La jeune fille s’assoie, comme je l’y invite. Elle vient pour un « bilan ».
« Un bilan ? »
« Oui pour la pilule et pour le fer. » (1)
« Oui, et puis j’aimerais que vous jetiez un œil à mes vaccins sur mon carnet de santé. » (2)
Puis vient la tirade : « Les vaccins sont-ils sans dangers ? »...
Moi, bon prince lui vantant, avec prudence, les avantages bien supérieurs aux inconvénients que procurent les vaccins. Pour en venir, à : "il faudrait vous faire un rappel, si vous êtes d'accord". (3)
« Et puis j’entends mal, je fais souvent répéter les gens… Vous pouvez me regarder les oreilles pour voir si je n’ai pas un bouchon ? » (4)
« Non, vous n’avez pas de bouchons. »
Alors là, la parole qui tue : « Vous pourriez me faire une lettre pour un ORL ? » (5)
Moi de lui expliquer que cela faisait beaucoup en une consultation, elle de me répondre que cela lui faisait dépenser moins.
5 en 1 : cinq actes en une consultation...
un record !
Booum, Badabooum, Booum, Big Badabooum !
15:24 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (14)
18/10/2012
Ce mois-ci, on purge les enfants
Toujours la même infirmière, l’héroïne redoutable de l’épisode : « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
En ouvrant la porte de la salle d’attente, elle m’attend avec ses deux enfants.
Moi dans ma tête de penser, (ça m’arrive à mes moments perdus), quelle cata va-t-il me tomber dessus, encore.
- Je vous amène le petit car il a une angine.
J’examine le gamin, m'umpf, ouais, bof.
- Je voudrais aussi que vous me prescriviez, pour les deux, de quoi à les purger.
Moi de répondre, avec prudence, on le fait de moins en moins, avec les mesures d’hygiène, la traçabilité et la congélation.
Que n'ais-je pas dit.
Eh bien moi je le fais, et puis je ne congèle jamais, et puis je cuisine, moi. Donnez moi du FLUVERMAL* et puis vous mettez tout sur la même ordonnance, mettez mois en suffisamment du FLUVERMAL* qu’il y en ait pour les deux (oui, comme cela tu ne paiera qu’une consultation au lieu de deux).
Décidemment elle est redoutable.
J’ai du mal à me remettre de ce type de consultation.
Cela arrive que certains patients dépassent les bornes, et là, c’est direct la porte.
Heureusement cela est encore exceptionnel.
Deviendrais-je plus patient ? Les rôles eont inversés, maintenant, c'est moi qui suis patient.
Car ils sont de plus en plus exigeants...
Les bougres.
A titre anecdotique : "On purge bébé" est un vaudeville de Georges Feydeau, représenté pour la première fois le 12 avril 1910 au Théâtre des Nouveautés. Il s'agit d'une pièce en un acte composé de 11 scènes. Source Wikipédia.
21:28 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, Histoire, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
15/10/2012
Une drôle de consultation qui tourne très rapidement en cauchemar
Cédit Photo : http://www.general-anaesthesia.com/images/ether.html
Ce soir à consulte, je suis déjà bien chamboulé, quand deux personnes âgées viennent me consulter.
De façon fort civile, je les fais s’assoir. Je leur demande que me vaut l’honneur de les voir. La plus jeune, 65 ans, je l’ai déjà vue, l’autre, 75 ans non (en fait, très rapidement, j’apprendrais qu’elles sont sœurs et... qu'elles vivent ensemble).
« Docteur, commence la plus jeune, je viens vous voir, car cette nuit, j’ai eue une crise de tachycardie. »
« Ah bon, et pourquoi ? »
Et, là, tout bascule.
« Docteur, certains habitants de la résidence où nous résidons, viennent pulvériser des odeurs, tantôt c’est de l’éther, tantôt c’est de l’alcool comme du punch. Cette nuit, j’ai craquée. »
J’aime la psychiatrie, mais ce type d’hallucination ce que l’on appelait, autrefois, une psychose hallucinatoire chronique (ou PHC), m’est totalement ingérable, surtout, qu’en plus, dans ce cas, il s’agit d’une folie à deux.
La plus jeune qui mène le délire me dis qu’elles ont été porter plainte deux fois à la police mais qu’on n’avait pas voulu recevoir leur plainte. Elle souhaiterait voir un cardiologue, pour sa tachycardie et avoir une prise de sang.
Certes dis-je, mais…vous… savez (et puis zut, tant pis, ça part) l’anxiété peut parfois avoir un retentissement sur le cerveau… Un… Psychiatre serait peut-être à même de vous aider pour cette anxiété.
Avec cela, la vérité est dite (ite missa est) Je ne les reverrai plus. De toutes les façons comment aurais-je pu les aider ?
21:35 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé | Lien permanent | Commentaires (25)
11/10/2012
On ne fait bien que ce que l’on fait souvent… Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…
Piqûre Intradermique
Cet article est la suite d'un article que j'avais écris, dans mon blog, il y a... quelques temps. comme quoi, le sujet est toujours d'actualité.
Je reçois à consulte, une jeune étudiante en Pharmacie, qui doit remplir des papiers pour ses derniers stages. Là, il s’agit, de stages Hospitaliers.
Allez, courage Sangsue, bouge toi le cul la ventouse.
D’abord, les vaccins, allez en avant, je pars à la chasse, elle est à jour, mais il faut tous les noter sur le papier.
La sempiternelle radio des poumons de face (des fois qu’elle serait tuberculeuse).
Et, aïe, un test tuberculinique. J’ai horreur de cela car, d’abord j’en fais très rarement et la technique est ch…te. Il faut prélever 0,10 ml, une dose sur les dix doses que contient le flacon, un peu de gaspillage ne fait pas de mal de temps en temps (ceci dit, ces flacons sont certainement fait pour des tests tuberculiniques « en batterie »).
J’envoie donc l’apprentie pharmacienne chercher une seringue à tuberculine, munie d’une ordonnance (en bonnet d’uniforme) à la pharmacie la plus proche, elle revient avec une seringue trop grande, en dépit de mon ordonnance. Je la renvoie à la case départ (la pharmacie) ; je pense que cela sera une bonne expérience pour son métier futur, bien lire une ordonnance.
Elle revient, enfin, avec l’instrument de torture : La bonne seringue. Je prélève les 0,1 ml de tuberculine, et là il faut faire attention, c’est en intradrmique qu’il faut piquer, pour cela il faut décoller la peau et faire une petite « boule ».
Allez, courage Sangsue bouge toi la ventouse.
Je pique sous la peau, avec appréhension, prudence et attention. Ouf, ça marche la « bule » appariait, lecture dans 72 h (trois jours).
Trois jours après, à la lecture, le test était positif, sa vaccination avait bien pris.
C’est dur de faire quelque chose que l’on fait rarement, il faut vraiment s’appliquer.
P.S. : Cet aphorisme : « On ne fait bien que ce que l’on souvent « , m’avait été sorti par un ponte d’hémato cancérologie mondialement connu, lors d’un stage hospitalier (d’ailleurs, depuis ce sont les centre anti cancéreux qui squattant, pratiquement, tout les traitement des cancers) ce qui oblige les patients à se déplacer, en ambulance,, souvent, de très loin).
Moi, humblement, je me permis de rajouter la suite de cet aphorisme : Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…
Cet aphorisme est surtout valable pour les juriste, et surtout, à mon avis, aux avocats, chacun ayant un domaine où il s’est spécialisé. Ils n’on pas le temps de s’investir ailleurs, sauf donner, éventuellement des conseils. Ceci-dits, de part leurs études, ils sont capable, comme nous les médecin, de savoir ou chercher l’info.
19:13 Publié dans Anecdote, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
06/10/2012
« Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
Pour continuer dans la même veine que mon post précédant, une petite histoire qui illuste encore, s'il en était besoin, la dégradation des relation Malades Médecins.
Une mère, et son garçon de 7 ans, entrent dans mon bureau. Elle me dit : « mon fils est faiblard depuis hier soir, il est pâle et ne mange pas ».
Je les fais assoir, et commence à interroger le gamin :
- « As-tu la nausée ou des vomissements ? »
- « Oui » me répondit la mère, il a vomit deux fois ce matin.
- « As-tu la diarrhée ? » non me répondis encore la mère.
- - « As-tu mal au ventre ? » oui me répondit toujours la mère.
Moi de répondre à la mère, c’est une gastro.
A brûle pourpoint, elle me lance :
- « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
- « Si, après que j’aurais été à la pêche aux infos, laissez moi le temps de vous interroger ».
Le diagnostic en médecine générale, se fait à 80 % à l’interrogatoire, 10 % à l’examen clinique et 10 % grâce aux examens para clinique (prise de sang, radios, échographie, scanner, IRM, Scintigraphie, Ostéodensitométrie et autres joyeusetés) ces petites plaisanteries finissent pas coûter la peau du cul, surtout quand c’est le patient qui fait pression sur le gégé (le généraliste) pour se faire investiguer les organes. Un coup le foie, un coup la rate, un coup le gésier…).
En Psychiatrie, le diagnostic se fait, en très grande partie, à l’interrogatoire, certes, il existe le DSM IV et des échelles d’évaluation, mais, on peut dire que le diagnostic, dans ce cas, est fait lors d’un interrogatoire rigoureux (presque policier).
Voilà pourquoi j’aime prendre, un peu, de mon temps pour interroger mes patients, qui deviennent, d'ailleurs, de plus en plus, impatients.
P.S. :
La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.
Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.
Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1980) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.
Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.
Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.
La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".
Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.
Pourquoi ?
05:59 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (9)
04/10/2012
PILOSURYL et régimes amaigrissants
Pilosuryl
Médicament réservé à l’adulte (Diable et pourquoi donc ?).
Posologie : 2 à 3 cuillères-mesure par prise, 2 fois par jour -
Composition du médicament PILOSURYL
En gros (normal pour un régime amaigrissant, vous comprendrez pourquoi)
De la Piloselle (en extrait fluide) et… de l’alcool. Le titre alcoolique est de 25 %. 25%, c’est une titration plus importante que deux apéritifs bien connus : le pineau ou le Lillet (15° à 18°).!
« Combien d'alcool contient un verre standard
Si on considère les verres habituellement servis dans les bars, on estime que pour toutes les boissons courantes chaque verre contient environ la même quantité d'alcool pur, soit de 10 a 13 grammes. On parle de verre standard, ou d'unité d'alcool (U.A.).
10 grammes d'alcool pur, c'est donc
• 25 cl de bière ou cidre à 6 degré
• 12,5 cl de vin ou champagne à 11 degré
• 2 cl de pastis ou digestif à 45 degré
• 3 cl de whisky à 40 degré
• 6 cl d'apéritif à 20 degré »
http://www.stop-alcool.ch/fr/informations-diverses-sur-la...
1 g d’alcool pour une cuillère mesure de 5ml, ce qui fait 3x2 cuillères mesures = 6g d’alcool par jour.
Ce qui fait moins qu’un verre de vin, mais quand même ! Quand on songe, ce médicament est toujours donné dans des régimes amaigrissants, l’alcool étant « calorique », les bras m’en tombent !
Drôle de façon pour maigrir !
Compte tenu de la présence d'alcool, ce médicament peut interagir avec ceux qui ont un effet antabuse (ESPÉRAL...). Un médicament que l’on donne plus ou moins aux malades ayant une addiction aux boissons alcoolisées. Diable diable.
Et, cerise sur le gâteau :
La piloselle est généralement associée à l'orthosiphon (ce nom m’a toujours fait marrer) dans les cures d'amincissement, quand il existe une « rétention d'eau ».
Une petite anecdote, juste une, la dernière, pour la route.
Pendant la dernière guerre il n’y avait pratiquement plus d’alcool. Une solution (c’est le cas de le dire), élégante, pour en boire un peu, c’était d’aller chez le pharmacien et d’acheter un sirop contre la toux, car, lui aussi, était riche en alcool.
Si le cœur vous en dit…
Piloselle et Orthosiphon.
Hip’s.
15:25 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
03/10/2012
Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier
Crédit Photo : www.evolute.fr/
Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.
Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.
Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.
Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »
La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.
Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».
« Mais vous êtes médecin ! »
« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »
« Je suis dans l’immobilier ».
"Vous avez fait des études en Droit ?"
"Oui"
« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »
Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.
Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.
« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »
« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».
Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.
Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.
On ne respecte plus le médecin.
Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.
Cela devient, de nos jour, une denrée rare.
P.S. :
La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.
Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.
Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.
Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.
Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.
La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".
Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.
Pourquoi ?
Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.
A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.
08:27 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (9)
26/09/2012
Et si c’était tout con ?
Lu sur Doctissimo : « Bon, il y a quelques semaines, j'ai eu rendez-vous au Gygy… ».
Pourquoi ce mot de Gygy (au nom et en place de Gynécologue) ?
J'essaye, le plus possible, de voir les choses "étranges" de façon pragmatique. Je sais, je suis un affreux rationnaliste. Je suis un peu comme Saint Thomas, j'aime bien toucher du doigt (comprenne qui pourra).
Je me pose la question de savoir, si, tout simplement, ce "Gygy" (je nai pas dit zizi), n’est pas une question de génération.
Chaque génération s’oppose à la précédente, pour marquer sa différence, par, entre autre, un langage spécifique plus ou moins codé. Tout cela pour se démarquer de la génération précédente (nous avons fait pareil, nous-mêmes).
Cela est fait dans le but, pour la génération montante, de devenir indépendant de la génération descendante.
Les gens de la « vielle « génération sont appelés, couramment, par ceux de la jeune : « vieux cons ».
Mais comme disait un humoriste, s’il y a des « vieux cons », il y a, aussi, des « jeunes cons ».
P.S. : Perso, je trouve que « Doctissimo » n’est pas si mal que cela, leurs forums ont une bonne tenue. C'est une source qui peut rassurer les femme en désir d'enfant, le futures mêres ou les mamans. Mais cela n’engage que moi.
« Si les jeunes se reconnaissent immédiatement en Elvis Presley, il n'en va pas de même pour leurs aînés qui, scandalisés devant les déhanchements de plus en plus suggestifs d'Elvis, cherchent à le faire interdire. En conséquence, certains de ses concerts sont purement et simplement annulés et ses disques brûlés en public ».
Source Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Elvis_Presley
Le site du Jour ICI.
19:53 Publié dans Anecdote, Culture, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
25/09/2012
Le pouvoir du savoir n’est rien comparé à celui de la séduction
Médecine Classique
Crédit Photo : http://t3.gstatic.com/
Comme je le fais, parfois, je reprends dans mon blog, un commentaire, parfois remanié, ce qui est le cas en l’espèce, commentaire que j’ai laissé sur un blog ami.
En l’occurrence, c’est le blog d’ompha : « l’Omphalos de Zeus » dans son article « Tout le monde a ses problèmes ! ».
Il y a deux types de médecins, c’est un peu comme le rat des villes et le rat des champs de la fable de La Fontaine.
Voilà ce que l’on peut dire de ces deux catégories de médecins : celui qui connaît la médecine et celui qui connaît le patient. Pour plagier une citation de Coluche*.
Le premier médecin, est une sorte de technicien, plutôt un ingénieur (dans l’administration, on parlerait de cadre A+). Ce type de médecin considère le corps humain comme une voiture, et cela marche, aussi pour la psychiatrie. Enfin, là, il y a une certaine spécificité, mais la comparaison tient, quand même, à peu près, la route. Dans le meilleur des cas, ce médecin offrira, en fin de consultation, une datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD "Docteur Ventouse Bobologue". Point de chichi, point de salamalecs, de l’efficacité avant tout. Le but étant de « réparer » la « machinerie » corporelle humain du patient.
Le second médecin connaît, lui, le… Patient. Il peut, ainsi, jouer avec lui, et travailler à la séduction.
Il peut exercer la « médecine traditionnelle », ou faire miroiter des Médecines magiques et extraordinaires, parallèles (personnellement, je les qualifie de médecines perpendiculaires)
La crédulité humaine est incommensurable.
De préférence, il fait, alors, revenir ses patients (pour consolider le traitement, bien sûr). Ce médecin, là, est, de préférence, un médecin en secteur II (s’il est médecin), il peut, aussi « exercer » une profession para médicale, voire, un diplôme plus ou moins reconnu. On frôle, parfois, l’exercice illégal de la médecine. Ou tout simplement, pour ses « compétences », là, il n’est pas remboursé du tout, il faut, au moins, alors, 80 € « la passe »** (pour supporter les gens. Dans ce cas, le mot patient a perdu tout don sens)… Veuillez excuser ma vulgarité.
*« Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge ! » - Coluche.
**Avida Dollar, est la contrepèterie sur Salvador Dali inventée, à son encontre, par André Breton (chef de file du mouvement surréaliste) concernant sa propension, dans la deuxième partie de sa vie à aimer l’argent.
Magicien
Crédit Photo : http://users.polytech.unice.fr/
18:46 Publié dans Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Magie, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Secte, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (26)
22/09/2012
Deux découverte due au hasard et à l’observation, l’ISONIAZIDE* et le VIAGRA*
Clinique Laennec (sanatorium)
La Découverte du premier antidépresseur, est le fait du hasard... Et de l’observation.
L'Iso-Nicotinyl-Hydrazide, INH, ou IZONIAZIDE* a été découvert en 1912.
Quarante ans plus tard, en 1952, on se rend compte de la puissante efficacité de ce médicament contre le bacille tuberculeux, on peut, désormais se battre efficacement contre ce fléau qu’était à l’époque la tuberculose.
La tuberculose est une maladie infectieuse due à une « Mycobactérie » appelée Mycobactérium Tuberculosis, ou bacille de Koch, du nom de son inventeur, l’inventeur allemand Robert Koch, d’où l’abréviation B K ; son génome a été séquencé en 1998. D’ailleurs, la Paléopathologie a démontré, grâce à la technique du PCR (Amplification aléatoire d'ADN polymorphe).que le BK avait muté des momies égyptiens de la dynastie de Toutânkhamon (c'est un exemple) à nos jours.
Dans les sanatoriums, la vie des tuberculeux change radicalement.
Fini les Thoracoplasties,encore appelée Piésithérapie pulmonaire, et les pneumothorax, thérapies très mutilantes, .
Mais la vie change non seulement du point de vue de la maladie tuberculeuse, ou l’efficacité du médicament est spectaculaire, mais...
Un effet secondaire du RIMIFON*, fut, très rapidement identifié. On s’aperçut que les patients sous RIMIFON*, avaient une modification au niveau psychiatrique, ils devenaient euphoriques, bavards, joyeux, communicatifs. Cerise sur le gâteau, les patients dépressifs sortaient miraculeusement de leur dépression. Par contre, les patients atteints de Psychose Maniaco Dépressive, si l’épisode dépressif guérissait, ils finissaient, tous, par grimper au rideau (phase maniaque assurée).
Une autre molécule, proche de l’IZONIAZIDE*, l’IPRONIAZIDE*(MARSILID*) fut moins efficace au niveau de la tuberculose, mais plus active sur la dépression. Le MARSILID* fut le chef de file de la première classe d’antidépresseurs : les IMAO.
Pour la petite histoire, l’anecdote suivante, illustre remarquablement l’aphorisme : « l’histoire est un éternel recommencement ».
En 1992, le SILDENAFIL était, étudié, au départ, comme molécule vasodilatatrice. On l’essaya donc dans les Pathologies Coronariennes, avec des résultats décevants. Par contre, on se rendit compte de sa grande efficacité dans les troubles de l’érection. La première classe des IPDE5 (Inhibiteurs de la Phosphodiestérase de type 5) était découverte : le chef de file étant commercialisé sous le nom de VIAGRA*. Pour la petite histoire, le SILDENAFIL est remboursé dans le traitement de l’HTAP (Hypertension artérielle pulmonaire).
C'est bizarre, cette bouteille de VIAGRA* était pleine il y a deux jours.
Références :
http://splouvier.pagesperso-orange.fr/PSYCHO.htm
21:53 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
21/09/2012
Erreur de formulation : Demande d’ALD refusée par le médecin Conseil
Préambule :
En préambule, il n’est pas inutile d’évoquer le livre de référence dont se servent les Psychiatres pour confirmer leurs diagnostic grâce à des critères d’inclusion, et ce, de façon atréorique.
Le DSM, depuis sa troisième version, a été critiqué, d’ailleurs, « les experts, rédigeant le DSM, serviraient le disease mongering, en recyclant et renommant d’anciennes maladies, en inventent des maladies douteuses qui serviraient aux laboratoires pharmaceutiques pour vendre leurs médicaments ».
Quoi qu’il en soit, il est vrai que ce manuel, au départ, a servi aux laboratoire Pharmaceutique pour connaître l’efficacité de leurs médicaments, en se basant sur un manuel décrivant de façon athéorique les différentes maladies Psychiatrique.
Ce manuel, bien fait, a rapidement gagné les psychiatres du monde entier, car il permet un diagnostic d’inclusion des maladies Psychiatriques, de façon précise et athéorique, grâce à des critères d’inclusion sélectifs. Il est aussi utilisé, par certains Médecin Généralistes, (10 % ?) dans sa forme Mini DSM.
Je suis, depuis déjà un certain nombre d’années, un patiente atteinte d’un Etat Dépressif Majeur, le manuel de classification des maladies psychiatrique dans sa quatrième version, le DSM-IV.
Outre son Etat Dépressif Majeur, elle présente une obésité sévère directement liée à sa pathologie Psychique ; ce qui a comme conséquence une lombalgie chronique. L’EDM et la lombalgie font qu’elle est en arrêt maladie depuis, déjà, « quelques temps ».
Ambule :
Cette patiente, à sa dernière consultation, me pose la question de savoir si l’on ne peut pas demander une ALD (Affection de Longue Durée) pour sa lombalgie chronique directement liée à son obésité et, pouvant relever, d’une opération de l’estomac.
Il faut vous dire, que cette patiente à décidée de se faire enlever 2/3 de son estomac pour maigrir, c’est la dernière technique, à ce jour, pour faire maigrir les obèses gravement atteints, et ce, pour éviter dess complications importantes. Cette opération s’appelle l’opération de Sleeve, où Sleeve Gastrectomy.
C’est la patiente qui a eue l’idée de se faire opérer pour maigrir, je ne suis, pas forcément pour l’utilisation de techniques chirurgicales définitives pour faire maigrir les patients Obèse, mais je n’y suis pas, fondamentalement, opposé, non plus, dans les formes sévères.
J’envoie donc le formulaire de demande d’ALD pour Obésité et Lombalgie Chronique nécessitant une Sleeve Gastectomie.
Je reçois une lettre de refus d’ALD, du Médecin Coseil concernant l'Obésité et la Lombalgie Chronique.
J’eus, alors l’idée, puisqu’elle bénéficiait d’une ALD pour Etat Dépressif Majeur, (EDM), de reconnaître mon erreur de formulation de la façon suivante. Reformuler la demande pour une EXTENSION d’ALD concernant son EDM pour son Obésité et sa Lombalgie Chronique ; l'Obésité étant due à son EDM, et la Lombalgie Chronique à son Obésité.
Postambule :
La lettre de demande de reformulation du MG au MC.
Docteur Sangsue
Médecine Générale
C.E.S. de Biologie et Médecine du Sport
D.U. de Gérontologie Clinique
D.U. de Psychologie Médicale
1, rue Sangsue
Grandville
jeudi 20 septembre 2012
Objet : Demande d’ALD
.
N° SS : 2 00 00 000 000 05
Patiente : GROSSE Berta
Cher confrère,
Je me permets de contester votre refus à ma demande d’ALD concernant ma patiente Madame GROSSE Bertha.
Il n’est pas impossible, cependant, que je me sois trompé dans la formulation de ma demande d’ALD.
En effet, l’obésité de Madame GROSSE Bertha, est directement liée à son Etat Dépressif Majeur.
Je pense, aussi, que sa lombalgie chronique est, aussi, directement liée à son obésité, donc à son Etat Dépressif Majeur.
En fait, je pense que j’ai commis une erreur de formulation dans ma demande, j’aurais dû faire une demande d’extension d’ALD.
En espérant répondre correctement à votre attente.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes sentiments confraternels les meilleurs.
Conclusion :
Il faut avouer son erreur pour caresser le Médecin Conseil, dans le sens du poil, afin d’obtenir l’accord de ma demande concernant son (ou sa, patient(e)).
06:41 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (20)
19/09/2012
Consultation Kalachnikov et Pectus Excavatum
Pectus Ecavatum
On voit, parfois dans notre métier, des choses qui peuvent paraître bizarre mais qui sont sans conséquence pathologique, et sont purement esthétique.
Hier soir, à consulte, un jeune homme de 25 ans :
- Docteur, je viens pour plusieurs choses. Moi de penser, aïe, c’est reparti, encore un tir groupé. J’ai trouvé, je vais appeler ce type de consultations, les consultations Kalachnikov.
- Depuis 3 jours, j’ai des nausées, des douleurs abdominales, j’ai pris un SMECTA, mais ça n’a rien fait. Moi, de lui répondre que c’est une gastro entérite.
- Puis, j’ai très mal au genou, depuis que j’ai été aux fêtes de Dax, j’étais « un peu » éméché, on a jeté la tente, et je me suis retrouvé le matin, le genou sur une plaque mécanique. Effectivement, quand on a bien bu, on sent beaucoup moins la douleur et on ne bouge plus dans son sommeil ce qui peut entrainer ce genre de choses.
- Enfin (ouf !), j’ai une épaule plus basse que l’autre.
Il enlève le bas, je l’examine, d’abord pour son ventre, il a des cordes coliques, des spasmes du colon, des douleurs à la palpation et des gargouillis, c’est bien une gastro. Bon, passons à son genou, je ne trouve pas grand-chose a me mettre sous la dent. Mais il a un grain de beauté sur le dos du pied droit. Un rapide tour de peau, ne montre qu’un autre grain de beauté.
Allez, courage, l’épaule. Il enlève le haut, tiens, il a un pectus excavatum*.
Tiens, c’est vrai qu’il a une épaule plus basse que l’autre (scoliose ?). J’examine sons dos, apparemment rien de nouveau sous le soleil.
Nous revenons côté bureau.
Allez, courage :
- Une lettre pour la Dermato, pour ce grain de beauté bizarre.
- Une lettre pour l’Orthopédiste (j’ai plus envie de m’em*der avec ce patient indélicat (des fois que ça tournerait au vinaigre) direction tout droit spécialiste.
- Une ordonnance pour une radio de la colonne vertébrale.
- Je lui explique que pour son Pectus Excavatum c’est purement esthétique.
Je m’apprête, à lui faire sa feuille de maladie (pour se faire rembourser sa enfin, ses consultations), car, cerise sur le gâteau, il n’a pas sa carte vitale…
Il me dit, soudain :
- Et le traitement pour ma gastro !
Voilà ce qu’il se passe lors des consultations Kalachnikov, on oublie, parfois l’essentiel.
Et tout cela (allez, ça y est, il reparle de sous) pour un tarif forfétaire de 23 €.
P.S. :
Le Pectus Excavatum est une malformation du sternum qui, au lieu d être plat, est enfoncé, on appelle cela, aussi le thorax en entonnoir. La fréquence est faible, entre 1/400 et 1/700 (entre 0,15 % et 0,25 % de la population).
Kalachnikov
Sans commentaire
06:32 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
18/09/2012
Urgence Pédiatrique : Le Pédiatre est surbooké
Vers la fin de la consultation, ce matin, en plein examen d’un patient, le téléphone sonne.
J’entends à l’autre bout du fil, un bébé qui crie, mais qui crie, enfin, il crie fort, très fort. Tant et si bien que j’entends, à peine la mère.
Elle me dit qu’elle a téléphonée à son pédiatre qui n’était pas là, mais sa collègue ne pouvait pas la recevoir. Cela m’a paru bizarre qu’un médecin ne reçoive pas un patient en urgence.
Moi, les BB de moins d’un an ce n’est pas mon fort, j’assure le tout venant (fièvre, rhino pharyngites, otites, gastro entérites) mais pas plus, il y a les pédiatres pour cela.
Chaque médecin généraliste a des spécialités qu’il aime plus que d’autre et, en général il a une spécialité qu’il préfère devant toutes les autres.
Cette maman qui était paniquée au téléphone débarque dans mon cabinet avec un petit garçon de 4 mois qui était d’un calme olympien.
Je dis à la mère que si cela recommençait, qu’elle m’appelle et j’appellerais, moi, la pédiatre, en shuntant la secrétaire.
Dans ce cas précis, la secrétaire a été un peu limite.
17:57 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)