25/01/2015
Le Fakir et le Neurochirurgien
Je me souviendrai toujours, une des première fois où je débarquai à l'hôpital, en tant que stagiaire hospitalier.
Ce fut dans un service de Neurochirurgie, la chirurgie la plus réputée, à l'époque, avant d'être détrônée par la chirurgie cardiaque.
Un consultation marquante fut celle d'une patiente atteinte d'un Trouble Obsessionnel Compulsif, T.O.C., elle se lavait les mains plus de... trente fois par jour, et en souffrait beaucoup.
Était programmé, pour le lendemain, une Lobotomie, c'est un acte chirurgical qui consiste à détruitre une partie de la substance blanche du lobe frontal. Cette pratique est, maintenant, abandonnée.
J'ai eu ce triste privilège d'assister à une des dernières Lobotomies.
La Lobotomie fut Immortalisé par le film de Miloš Forman, sorti en 1975, « Vol au dessus d’un nid de coucou ».
Un jour, je croisait le Neurochirurgien, qui avait pratiqué la Lobotomie. Il me demanda tout de go : " Alors, tu l'a vu le Fakir ?".
Moi, interloqué, sur le coup, de ne pas comprendre.
Mais, j'appris plus tard, qu'était attaché, dans ce service de Neurochirurgie, une consultation de la douleur où existait des consultation d'Acupuncture.
Personnellement, je ne crois pas aux vertues de l'Acupuncture, mais...
Des deux, qui était le moins nocif ?
23:27 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (30)
20/01/2015
Deux ans après
Crédit Photo : http://www.mon-maitre-scapin.com/
J'ai, dans ma clientèle, un patient sourd et muet, cela va de pair, quand on est sourd, on est muet car on a pas le retour du son.
Ce patient est marié... avec une patiente atteinte d'un Syndrome d'Usher (maladie génétique orpheline), c'est à dire qu'elle est sourde, bien sur muette, mais, en plus... aveugle. Au départ, elle était sourde et muette, puis, de part sa maladie, elle est devenue aveugle par la suite. Bref, une horreur.
Ils se rencontrèrent dans une Institution pour Sourds et Muets, où, bien évidemment, eurent lieu beaucoup de mariages.
N'oublions pas que c'est l'Abbé de L'Épée, qui fut le précurseur de l'enseignement dispensé aux sourds et muets. il fut le précurseur, aussi, du Langage des Signes Française (LSF). On lui doit donc la création de ce type d'institutions.
Ils eurent un garçon tout à fait normal qui est très bien insérée dans la vie.
Inutile de dire, qu'avec eux, les consultations sont loin d'être simple.
Pour communiquer le plus souvent, en parlant lentement et articulant devant le patient mais aussi en écoutant bien, car il arrive, quand même, à se faire, à peu près, comprendre, cela peut suffire. Mais, souvent il faut bien en arriver à la feuille papier. J'ai bien essayer Word, une fois, cela a très bien fonctionné mais il fallait tourner l'écran, pas pratique, j'ai abandonné pour en revenir à cette bonne vieille feuille papier.
Lui, pour communiquer avec elle, il lui écris dans la main.
Puis assez rapidement, on se fait à ce type, bien particulier, de consultation.
Une fois, il m'amena sa femme en me disant qu'elle était très fatiguée. Perplexe, je lui fit faire, comme en Médecine Vétérinaire, un Bilan Sanguin qui révéla une anémie du feu de dieu. Elle avait quarante huit ans et était en périménopause, elle avait certainement des règles plus qu'abondantes, ce qui pouvait largement expliquer cette anémie cause de l'asthénie (fatigue). Direction la Gynéco. Qu'elle chance pour celle-ci, le diagnostic lui était apporté sur un plateau. Mais j'imagine, quand même, sa tronche quand elle les vit débarquer dans son cabinet. Pour une fois, là, le Médecin Généraliste prenait toute son importance.
Il se trouva que ce patient développa une hypercholestérolémie qui fut cadrée. Il développa ensuite une Hypertension Artérielle bien équilibrée par la médication. Jusque là tout allait comme sur des roulettes, consultation tous les trois mois, puis... plus rien.
Je pensai qu'ils avaient changé de Médecin Traitant.
Quand, deux ans plus tard je les vis revenir à la consultation. Il se trimbalait, depuis deux ans, avec 17/9 de tension, un peu beaucoup quand même !
Comme il me le dit : "Une fois, j'ai oublié un mois et...
Comme tout allait bien, depuis, j'ai tout arrêté".
Pourquoi est-il revenu, mystère.
23:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Musique, Potins, Santé, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (1)
16/01/2015
Une histoire mignonnette
En ces temps plus que morose, une petite histoire pour se remonter le moral.
Une mère de 45 ans se dirige, dans le salon, vers sa fille de six ans plongée dans son dessin animée et lui demande en lui présentant un livre : "Que voit-tu comme chiffres" sa gamine de répondre "trois - zéro".
Elle vient juste de lui donner le temps de cuisson (30 minutes) pour le repas du soir, car elle est presbyte, et sa fille, en CP ne connait que les chiffres et les lettres.
Elle a su, intelligemment, se servir des connaissances de sa fille, limitées encore pour son âge, mais suffisantes.
07:24 Publié dans Anecdote, Humour, Médecine, Mots, Poesie, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
12/01/2015
Une consultation kalachnikov qui a bien failli se terminer en "tiers payant"
Je sais, c'est encore un peu tôt, mais la vie continue et et le bandeau noir "Je suis Charlie" a disparu des différentes chaines de télé.
Cette histoire vient en réponse au coup de gueule d'alain dans le dernier commentaire de mon article : Énorme drame collectif contre petit drame individuel.
Certes, cette histoire est certainement trop précoce et bassement matérielle au vue des évènements dramatiques qui se sont déroulés concernant l'attentat contre le journal Charlie Hebdo*.
Mais, je le répète, la vie continue, comme l'a dis une de mes lectrices.
Pas plus tard qu’aujourd’hui,
Consultation du soir (espoir... vite déçu) jeune patiente de 23 ans en alternance. Il y a de plus en plus en plus de jeunes qui sont en alternance. cela m'interpelle.
Elle vient me voir pour trois pathologies, c'est ce que j'appelle les consultations kalachnikov, c'est tristement d'actualité (dans cet article, on voit une démo de ce redoutable engin de mort)
Car la kalachnikov, arme de guerre rustique et redoutable, peut tirer au coup par coup, mais, surtout, bien évidemment, tire en rafale.en rafale.
Tout comme, dans ce cas, le patient, ou la patiente en l'occurrence. alain appelle cela les consultations alouettes.
- Une sérologie HIV car elle compte arrêter le préservatif avec son pote.
- une prescription de pilule qu'elle avait arrêtée avec le port du préservatif. Sachant que le préservatif à un taux d'échec de 10% alors que celui de la pilule est de 0,8 %. Si le préservatif protège du SIDA, il ne protège pas de la... connerie.
- Une "boule" au niveau de l'oreille (tragus, on peut faire de magnifiques piercing à cet endroit là), qui s'avère être, en fait, un kyste sébacé. Et hop, même consult, lettre Dermato.
Et de trois.
Mais ce n'est pas fini !
Quand je lui annonce la "douloureuse", elle me réponds "mais il faut payer ?". En effet, avant, elle était étudiante et allait dans un centre de santé gratos faisant le "tiers payant".
Et en plus, elle n'avait que la carte bleue alors que mon lecteur de carte verte ne la prend pas...
Bref, l'enfer, quoi. Et moi de voir... rouge.
Heureusement, elle alla retirer du liquide a un distributeur, pour régler ma modeste "facture" de 32 €.
19:43 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, Informatique Médicale, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
09/01/2015
Énorme drame collectif contre petit drame individuel
Cette histoire est arrivée exactement le jour du dramatique attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo.
Je vais me permettre de vous vous narrer ce qui est arrivé à une patiente que je ne connaissais pas et que j’ai vue ce jour pour la première fois.
Je vois, à la consultation du matin, une patiente d’une trentaine d’année avec un tableau de « Bronchite », mais avec des petits crachats collants et une toux chronique sèche constante, y compris la nuit depuis quelques jours avec une difficulté à respirer (dyspnée).
Devant ce tableau évident de crises d’asthmes, la « plus belle » depuis mon installation, je lui demande si elle en en a fait d’autres. Elle me répond par l’affirmative et ce plusieurs fois avec des traitements anciens qui, à l’époque étaient totalement inefficaces sauf quand la VENTOLINE* est apparue pour le traitement de la crise d’Asthme, mais seulement la crise, pas le traitement réel, le traitement de fond, pas celui de la maladie.
Drame individuel, pourquoi ?
Cette patiente est au chômage et n’a pas de mutuelle, elle est en fin de droit et en attente de CMU, courageuse et dynamique, elle préfèrerait impérativement trouver un travail avant.
Drame individuel pourquoi ?
Car les médicaments ne sont remboursés qu’à 60%, et les corticoïdes inhalés sont des médicaments assez chers et, sans mutuelle, elle sera obligée de débourser 30% de sa poche. Cela va grever sérieusement son budget qui est déjà plutôt mince comparé à celui du Ministre de la Santé.
Devant cette situation, je lui fais le tiers payant.
Acte gratuit.
10:21 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
07/01/2015
Les effets pervers du tiers payant généralisé sur les Médecins
En 2017, si je ne me trompe pas, nos gouvernants veuillent une généralisation du tiers payant généralisé pour tous les patient, jus que là réservé aux seule CMU (Couverture Médicale Universelle).
Or, il faut savoir, qu'interviendra, alors, outre la Couverture Médicale Obligatoire, une Part Complémentaire assurée par une... centaine de mutuelles. Cela deviendra difficile à gérer sans l'évolution du logiciel médical pour gérer la possibilité de reconnaitre ces... cent mutuelles, et au Médecin Généraliste à perdre du temps à rentrer les données de la mutuelle du patient.
Madame la Ministresse de la Santé, Madame Marisol Touraine, a dit, lors du' une intervention que la mise en place de la carte vitale n'avait pas posé problème aux Médecins Généralistes et, surtout... ne leur avait rien couté.
C'est faux !
Cela leur a couté :
- Un ordinateur
- Un abonnement ADSL
- Un lecteur de carte vitale
- Un logiciel Médical
- Et, depuis peu, le Vidal sur CD-ROM payant.
Ouf !
Gratuit, tout ça ?
tout les ans avec constante augmentation, sauf, le lecteur de carte qu'il faut changer cependant quand il tombe en panne et upgrader l'ordinateur ou changer le système d'exploitation (Windows).
Gratuit tout cela, Madame la Ministresse ?
A mon avis, cela aura des effets pervers :
Outre le temps perdu a entrer dans l'ordinateur les différentes coordonnées de la mutuelle du patient
- Sur les Médecins voulant s'installer en Médecine Générale. Déjà qu'il n'y a que 10 % de Médecins ayant leur Thèse qui "vissent" leur plaque en Médecine Générale, les nouveaux risquent, pour le coup, d'y réfléchir à deux fois.
- Sur les Médecin partant à la retraite ou pas loin de la retraite. Ceux-ci ne seront pas tentés de faire du "rab" et de par tir à la retraire dès qu'ils arrivent à leur temps ou à prendre, tout simplement, un départ anticipé.
Cela est valable aussi pour les Médecins Spécialistes.
Déjà que l'on commence à manquer de médecin...
18:19 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Musique, Politique, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
14/12/2014
Une Névralgie Cervico Brachiale Hyper anxiogène : Attention à l'Ostéopathie, Il n'y a pas d'acte sans risque potentiellement dangereux.
Crédit Photo : http://www.oilempire.us/euro.html
Il y a très peu de temps, je reçois une lettre fort détaillée d'une ostéopathe concernant un de mes patients.
Une longue lettre.
Une très longue lettre format A4 recto verso et manuscrite.
A la fin de ce pensum, elle se présente, sa lettre n'était donc pas totalement désintéressée. Elle présente, ses titres, son activité professionnelle, et annonce la couleur, la douloureuse, la note comme on dit au restaurant. Je veux dire le tarif :
Madame X Ostéopathe D. O. = 55 € sans télé transmission ni remboursement sauf quelques premières séances par quelques mutuelles. Bou diou* !
Ce patient a consulté, directement, comme cela se fait de plus en plus, maintenant, un Ostéopathe en première intention.
A la lecture de cette longue lettre elle décrit ses différentes techniques : manipulations, entre autre, mais, surtout, un état descriptif intéressant me faisant penser d'emblée, moi Médecin, à une Névralgie Cervico Brachiale.
Quelques temps plus tard, le patient reviens me voir très inquiet, car les fourmillements dans son bras se sont atténués, mais n'ont pas disparus. A l'examen clinique, il s'agit bien d'une Névralgie Cervico Brachiale en train de régresser spontanément. En effet, ce patient de soixante trois ans avait fait du bricolage et que je l'avais soigné, pour le même type de pathologie, il y a environ cinq ans (à l'époque l'Ostéopathie n'était pas à son apogée) et, à l'arrêt du bricolage sa pathologie était en train de guérir spontanément. Pour accélérer le processus et traiter la douleur, j'ai horreur que mes patients souffrent inutilement, mais aussi, pour accélérer la guérison, je lui donnai un anti inflammatoire, du paracétamol et surtout... du repos.
Tout cela, pour le Généraliste : Diagnostic médical, possibilité de prescrire des médicaments, de faire des examens complémentaires (radio, scanner, IRM) et d'envoyer à un spécialiste, un Rhumatologue, en l'occurrence, tout cela pour... 23 €. Bou diou*!
Il faut noter, cependant, que manipuler un cou peut être dangereux. Je suis absolument conscient cela est enseigné de façon très détaillé lors de leurs études et qu'un bon ostéopathe prendra toute ses précautions, mais un risque existe cependant.
En effet si, si, chez un patient, on fait une manipulation cervicale alors qu'il a une dissection d'une artère carotide, il peut se retrouver, tout simplement... hémiplégique. Lisez l'article suivant : "Dissections artérielles et manipulations cervicales".
Je ne pense pas que les rhumatologues font des manipulations vertébrales, et ont plutôt recours au scanner et surtout à l'IRM pour voir si une infiltration ou une intervention chirurgicale pourrait être bénéfique à ce type de patients.
Je sais bien que ce film est caricatural.
*Interjection (provençal, occitan) : exclamation, pour "bon dieu".
13:08 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Mots, Potins, Santé, Science, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)
03/12/2014
Je vous annonce la mort d'un Blog
Crédit Photo : http://www.1-referencement.com/
C’est toujours dur d’annoncer la mort d’un Blog.
En effet, comme dans la vie, les Blogs évoluent dans le temps, ils naissent vivent, meurent et tombent dans l'oubli.
Crédit Photo : https://blutriskell.wordpress.com/tag/morte/
Un Blog nait, tout petit nourrisson, tout fragile, grandit, atteint sa maturité, puis, au fil des temps, l’auteur, commence à s’user, le Blog vieillit et baisse dans les "sondages". Ce qui décourage encore plus son auteur qui cesse sa publication.
Le Blog est mort.
En effet, le temps s'écoule. Le tic tac de l'horloge est impitoyable.
D'après un poème de Charles Baudelaire
Dans un de mes articles : "Bigard et le Docteur Sangsue", Je citais un des un des premier Blog Médical majeur, "Grange Blanche le blog d'un cardiologue" qui eu l'immense mérite de recenser tous les Blogs Médicaux d'une part et d'avoir l'idée géniale de créer le "Carnaval des Blog Médicaux" : Une joute d'articles entre les différents Blogs Médicaux qui voulaient bien y participer, nous étions un peu moins d’une dizaine, et ce à trois sessions, au moment du carnaval, bien évidemment, c’est là que l’on peut se libérer de tous les jougs qui nous entravent.
Le Docteur Sangsue, naturellement participa à ces trois épisodes.
Ces épisodes eurent lieu sur son blog hébergé par Hautetfort, puis il créa un nouveau Blog sous le nom "Grange Blanche" sur son propre site.
Au départ, les blogs s'émerveillaient de tout ! J''avais même écris un article sur "Les marronniers et l'heure d'été" reprenant un de mes articles : "L'histoire de l'heure d'été/hiver", le principe même du marronnier, en terme journalistique : un article qui revient tous les ans et qui permet de boucler les trous du journal.
Mon Blog a été crée le 7 juillet 2007, sept ans déjà ! Avec, comme titre "Première" est resté aussi diversifié qu'avant, il est resté fidèle au cahier des charge du début des "Blogs Médicaux". Certes mon blog a mûri. Mais Il faut dire, qu'avec les Réseaux Sociaux les Blogs ont perdus de l'intérêt, voire, commencent à être dépassés. Pourtant dans un Blog le lecteur prend du plaisir à lire et l'"écrivain", bien grand mot s'il en est, à écrire. Un autre aspect méconnu, l'"écrivain" essaye d'écrire de mieux en mieux pour capter l'intérêt du lecteur, et pour cela, cela peut paraitre paradoxal, apprend véritablement à écrire de mieux en mieux, enfin, tout au moins,essaye, en tout cas il y prend un infini plaisir.
Personnellement je me force à faire des articles courts qui sont beaucoup plus captivant, car lassant moins l'attention.
Au tout début, dans les "Blogs Médicaux", il n'y avait pas que de la Médecine.
Puis apparurent les Blogs Médicaux que j'appelle "Intégristes" ne parlant que de Médecine et surtout de la relation Médecin Malade et du respect du patient, perdant parfois toute notion avec la réalité : Le Médecin existe aussi et doit savoir se faire respecter, certes avec tact et mesure.
Un Blog sortait du lot, celui de Borée, mais devant la dégradation du statut de Généraliste, de sa qualité de vie et de sa charge de travail, il dévissa sa plaque et son Blog mourut de lui même. Il raconte cela très bien dans un de ses deniers article en date du 18 mars 2013 : "Fin de partie".
Puis "Grange Blanche" évolua, surtout, vers des articles cardiologiques très pointus que les articles "grand "public" originaux et divertissants de l'ancien temps.
Mon Blog est resté fidèle à ses origines, il est resté très diversifié, dès son départ le 7 juillet... 2007 ! Sous le titre : Première. Il avait pour objectif d'alterner, Médecine, recettes de cuisine, œnologie, et articles divers, de préférences humoristiques parfois coup de gueule, parfois "scientifiques" et j'en passe… Tout ceci faisant, vraiment plutôt, un blog atypique médical, mais recensé par Teads LABS, ICI, , dans la rubrique : Top Blogs.
Au départ, j’annonçais la couleur : "Blog atypique expérimental".
Bien sûr mon Blog a évolué, moins d'émerveillement, avec plus de "réflexion, mais autant de verve, car dans ma tête j'ai quinze ans).
La maturité d'un Blog est due à la maturité du "Blogmestre".
Malheureusement, Le " Blog d’un Cardiologue", après sept ans de publications régulières vient de mettre fin à son aventure.
Son auteur, sous le pseudonyme de "Lawrence Passemore" de son vrai nom, Jean-Marie Vailloud, vient de clôturer son Blog.
C'est la vie.
khaled - c'est la vie
Je m’aperçoit en cliquant sur le lien que son blog existe toujours, Son auteur a changé d'avis.
Il en est de même pour le blog de Borée, Borée vient à nouveau de publier .
La morale est qu’il faut toujours actualises ses liens.
19:43 Publié dans Anecdote, Blog, Culture, Histoire, Humour, Internet, Le site du jour, Loisirs, Médecine, Mots, Musique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (23)
01/12/2014
La chasse aux champignons
Amanite tue-Mouches (Amanita muscaria) ou Fausse oronge
Crédit Photo : http://www.pratique.fr/amanite-tue-mouches.html
Pour la petite histoire, l'amanite tue-mouche est toxique et hallucinogène. Évitez sa consommation impérativement.
C'est aussi le joli champignon que l'on peut admirer dans les dessins animés de Walt Disney.
Autrefois, de septembre à décembre, se déroulait la sempiternelle chasse aux champignons.
Cela faisait plusieurs années que, pour différentes raisons, je n’avais pas mis les pieds dans la forêt ce que je pratiquais régulièrement avec ma mère, ma première femme et mes deux premières filles.
Dans le pays Médocain, nous faisions, alors, la cueillette de champignons locaux : les catalans (Lactacrium Deliciocus), les cèpes de pins et les bidaou ou pignasse (Trichlorum équestre) dont j’appris, bien plus tard, que sa consommation excessive pouvait être toxique.
Bien sûr, sous les pins, aucun ceps de Bordeaux, il faut des chênes pour cela.
Pour cette cueillette aux champignons, il était nécessaire de prendre des sentiers un peu loin en forêt pour les ramasser.
A l'époque, beaucoup d’initiés le faisait.
Le Week-end dernier avec ma seconde femme et ma petite fille de six ans, je me baladais le long d’une piste cyclable près des maisons, et qu’est que je vis sur les côtés, ces trois types de champignons, de mon passé, non ramassés, et tout cela dans un endroit très fréquenté.
Décidément, avec le développement de l'écologie théorique, tout se perd.
Certes, ces champignons ne valent pas, gustativement parlant, le cèpe de Bordeaux, mais, ils sont, cependant, fort bons à consommer. Certes, le bidaou n’est plus en odeur de sainteté je pense qu’il est fort possible de le déguster avec modération. Personnellement j’en ai mangé, même quand j’étais petit, et je n’en suis pas mort.
Je me jurait bien, la prochaine fois, de revenir avec une poche, pour aller à la cueillette aux champignons et de me régaler.
Surtout, ne mangez pas ces champignons dangereux et maudits, même si la mélodie est géniale !
19:03 Publié dans Anecdote, Cuisine, Culture, Ecologie, Gastronomie, Le mot du jour, Mots, Musique, Potins, Santé, Science, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)
28/11/2014
Gardez la monnaie
C'est bien la première fois qu’en trente ans de métier pareille chose m’est arrivée.
Car à cela, je ne m'y attentai point.
Il faut bien dire que vu la dégradation de la considération du statut du Médecin Généraliste et de toutes les Professions Intellectuelles, en général, au profit des professions liées au pognon, cela semblait un peu logique.
Or donc, pour employer une expression typiquement française, après une consultation banale, classique, mais bien menée, et chez un jeune "client" de bonne facture ; là, volontairement, je n'emploie pas le mot patient, le jeune "client", au moment de régler la "note", ce mot ne méritant pas le mot vulgaire d' "honoraire", ce jeune "client", à cours de menue monnaie pour faire l'appoint, me dit d'un ton très assuré :
- "Gardez la monnaie".
09:32 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)
22/11/2014
Une communication de l'au-delà impossible
Dans ma clientèle une patiente avec qui j'avais des relations privilégiées et que j'avais envoyée à un Psychiatre pour des problèmes phobiques et d'autres problèmes psys associés, ce qui est très fréquent dans ce cas, me demande un certificat d'Arrêt de Travail. Jusque là rien que de très banal, si ce n'est que c'est pour une cure Thermale, ceci à son importance et vous comprendrez pourquoi.
Dans son cas, la prescription d'un Arrêt de Travail est tout à fait légale, ceci en fonction des revenus, ce qui est son cas.
Mais, là où cela se complique, c'est qu'elle me demande, comme quelques patients "un peu" exigeants, un certificat post daté.
Moi de lui expliquer que si, moi, Docteur Sangsue, en sortant de mon cabinet, j'ai un accident et me tue, je serait dans l'incapacité matérielle de signer un tel certificat.
Je continue en lui disant que moi, Docteur Sangsue, étant un grand pécheur devant l’Éternel, j'irai tout droit en enfer et vu mon peu d'importance il ne fallait pas compter que ce soit le Diable en personne qui s'occuperait de moi, mais ses Diablotins.
Cependant, le résultant serait le même, je n'aurais pas le bras assez long pour signer un tel certificat.
N'ayant pas le sens de l'humour elle me harcela au téléphone.
Je ne cédais point.
Elle trouva le moyen de se faire faire son Arrêt de Travail par le Médecin Curiste, ce qui est pour le moins limite.
Moralité : Il faut savoir maintenir une très grande distance avec ses patients.
10:03 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (12)
10/11/2014
SPEDRA*, un médicament dans les troubles de l'érection, deux fois moins cher que les autres
De nos jours, les hommes ont cette chance inespérée de pouvoir remédier aux Insuffisances Érectiles, principalement les érections molles survenant avec le temps et l'usure de l'âge.
En fait ce type de pathologie est lié, surtout, au surpoids qui entraine état pré diabétique ou diabète cholestérol ou hypertension avec les traitements qui, eux, peuvent avoir, directement sur l'érection, un effet délétère, on appelle cela un effet iatrogène.
Très récemment, un laboratoire a sorti un nouveau médicament de la même classe thérapeutique que celui des autre médicaments (les inhibiteurs de la PDE-5) dans le traitement de l'insuffisance érectile, le SPEDRA*.
Argument de la visiteuse : Deux fois moins cher que le plus connu, le CIALIS*.
Oui, certes, comme la visiteuse le précise, il agit en 1/2 h, parfois 1/4 h ! mais la visiteuse se trahis sur le prix, car poussée sur ses derniers retranchement par mes questions précises et insistantes, elle avoue, enfin, que si le SPEDRA 100* est deux fois moins cher que le CIALIS 20*, il faut du SPEDRA 200* pour avoir l'équivalence avec le CIALIS 20* qui est utilisé par tous les patients atteints de ce type de pathologie.
Donc, pour être aussi efficace sur l'érection, il faut donner deux SPEDRA 100* ou un SPEDRA 200* soit... le même prix que le CIALIS 20*
Il faut toujours décripiter les messages cachés des visiteuses médicales.
09:32 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Pub, Santé, Shopping, Société, Sport, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (30)
03/11/2014
Bigard et le Docteur Sangsue
Pourquoi ce titre ?
Que vient faire le modeste Docteur Sangsue avec ce Montre sacré qu'est Bigard ?
Même si on l''aime ou on ne l'aime pas, Bigard, c'est indéniable, est un génie, c'est une bête de scène.
En son temps, du temps bouillonnant et fertile du début des Blogs apparut une branche particulière, une spécialité : Les "Blogs Médicaux".
Le chef de file incontesté fut Grange Blanche, connu, aussi très, rapidement, sous le nom de Lawrence Passmore, En référence au roman de l'écrivain britannique David Lodge publié en 1995 dont le héro s'appelle Lawrence Passmore. Son blog s'appelle maintenant "Grange Blanche, le blog d'un cardiologue".
Le deuxième larron s'appelait ZECLAR. Son nom faisait allusion à un antibiotique, de la classe des macrolides, le ZECLAR*. Depuis, il a disparu de la circulation. c'était un Urgentiste qui a été en Antarctique pendant six mois en tant que médecin d'un groupe de chercheurs. Son blog, alors, était vivant et les photos parlantes "le poids des mots le choc des photos", allusion à une Pub de Paris Match.
Ils eurent une idée de génie, au moment du carnaval, de créer : "Le carnaval des Blogs Médicaux".
Cela consistait, pour tout les blogs médicaux en la rédaction d'un article qui était publié sur le Blog de Grange Blanche : un honneur et une consécration.
Bien sur, le Docteur Sangsue avait, dès le début crée son blog médical et, tout naturellement, participa à cette "joute" exaltante.
Or donc, lors d'un carnaval, il en eu trois, je ne sais plus lequel l'"incident" se produisit.
Je publiais l'article suivant : "Mes expérimentations Médicamenteuses".
Dans cet article, je racontais, entre autre, les effets secondaires redoutables d'un antibiotique, une fluoroquinolone, qui venait de sortir, le ZAGAM* (SPARFLOXACINE), celui-ci pouvant provoquer des brulures au second degrés tout cela pour la prescription d'une simple bronchite.
Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand je vis qu'un des candidat avait eu le culot de montrer un sketch de Bigard, fort bien fait d'ailleurs reprenant mon idée (de génie, il faut croire).
l'auteur du scénar de base était votre serviteur, le Docteur Sangsue. L'erreur utilisé par le médecin auteur de ce plagia fut de prendre une vieille fluoroquinolone : le CIFLOX*. Cela était il dû à une certaine reconnaissance du plagia qui ne lui permettait pas de "plagier totalement".
On appelle cela en droit : "Vol de propriété intellectuelle"(art. L. 122-4 du CPI) Le CPI est le Code de la Propriété Intellectuelle.
Références :
- Légifrance.
- Stéphane Bouilland : (explication).
Depuis, il y a prescription, pour moi, et puis peut-être, c'est, une excellente occasion de faire remonter mon blog dans les sondages.
20:03 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Honte, Humour, Internet, Jeux, La pensée du jour, Le site du jour, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Pub, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
15/10/2014
La langue Française est toute en nuances
Tout dernièrement, reviens à la consultation un patient que je ne vois plus depuis déjà pas mal de temps, logique, il m’a prévenu, à cette époque là, qu’il allait déménager car il divorçait.
Il vient avec son fils de douze ans.
Jusque là, me dirais vous rien que de très banal. Oui, mais…
Ce charmant garçon de douze ans est venu seul, oui, seul, c’est très rare voire exceptionnel, à cet âge là, et traduit, déjà une maturité exceptionnelle. La mère doit s’en occuper très bien pour aboutir à une si remarquable éducation.
Il consulte pour un certificat de « non contre-indication au sport ». Je lui demande s'il a le carnet de santé, naturellement, il ne l’a pas. C’est fort regrettable, lui retoquais-je, ta mère ne te l’a pas donné, cela m’étonne beaucoup d’elle. Cela me gêne beaucoup, car je crois qu’à ton âge il y a un rappel de vaccination.
Je vous l’amène ce soir ou demain. Je lui fais confiance, ce cher petit est si bien élevé que je lui délivre icelui certificat.
Aujourd’hui, rien, demain non plus, il ne revient pas. Pourtant, avec une si bonne éducation…
J'en reviens au tout début, son père m'amène donc son fils pour une pathologie dermatologique. Je lui annonce que je ne peux plus être le médecin traitant au motif que son fils ne soit pas revenu avec son carnet de santé.
Le père furieux me dis ces paroles étonnante « Vous êtres un enculé ». Pardonnez ce langage trivial.
Une analyse littéraire de ces propos peut-être intéressante. Le vous est respectueux, il aurait pu dire tu, le mot enculé étant, en quelque sorte, en opposition avec le vous. Mais cela traduit un certain âge chez ce patient, un jeune m’aurait dit certainement : « Tu es un enculé ».
La langue Française est pleine de nuances, c’est ce qui fait son charme et sa beauté.
09:56 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Politique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
14/10/2014
Fliqué par Dame Sécu
J’ai, dans ma clientèle, une patiente en phase terminale de maladie d’Alzheimer.
Un jour, je reçois de Dame Sécu, une lettre m’annonçant que j’avais effectué, le même jour, deux visites, donc une en double facturation et ce… il y a six mois. Dame Sécu me réclamant pour cela le remboursement d’un indu pour une de cette visite en surfacturation. Elle me réclamait de me justifier sous soixante jours sinon elle me prélèverait directement le prix de la surfacturation, soit la somme énorme de… 33 € !
Révolté, j’envoyais, dès la réception de ce courrier, un mail incendiaire dans lequel je vidais ma colère sur ce courrier et ce que je n’avais vécu une telle démarche en trente ans de carrière et que, ce jour là, j’avais dû faire deux visites sans noter les heures sur la feuille de soin pour le remboursement.
Réponse de dame sécu me disant qu’elle étudiait mon dossier.
Ma mie, qui est juriste, me rassura me disant que je perdais mon temps avec ce mail incendiaire, et qu’un juriste ne voit que la finalité : se faire rembourser la somme.
Pour cela, elle me conseilla, tout simplement, de joindre aux pièces réclamées, une déclaration sur l’honneur comme quoi j’avais fait deux visites ce jour là.
Eh bien, vous me croirez si vous voulez, dans la semaine, je reçus un mail comme quoi le problème était réglé et qu’ils abandonnaient cette demande de surfacturation.
Comme quoi, juristes et médecins son complémentaires.
N. B. : Cette Patiente "bénéficie" d'un traitement par Héparine à Bas Pois Moléculaire qui doit revenir à environ 1000 € par mois. Je voulais l'enlever, mais comme je n'ai eu aucune directive en ce sens du service de Gériatrie, par "principe de précaution", je ne l'ai pas enlevé.
Bingo ! Je ne regrette pas.
09:55 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2014
L’éjaculation Rétrograde ou le pouvoir de vente des Laboratoires Médicaux
Sujet délicat pour ces messieurs.
Dans l'Adénome de la Prostate qui touche 50% des hommes de plus de 60 ans, il existe des médicaments qui ont pour but de permettre de retrouver une miction (faire pipi) pratiquement normale.
Ces médicaments s'appellent les alpha bloquants.
Ils peuvent avoir un effet secondaire rare, une Hypotension Orthostatique.
C'est pour éviter cela que les laboratoires, à la pointe du progrès, mais aussi un peu poussés par la générication, ont sorti des médicaments ayant une affinité plus grande aux récepteurs alpha du col vésical. Le dernier en date, l'UROREC* et SILODYYX (car il existe un comarketing) SILODOSINE DCI.
Mais ces médicaments ont un effet secondaire redoutable, l’éjaculation Rétrograde, et lla SILODOSINE dans 30% des cas. Le patient qui en est atteint n'a plus d'éjaculation. L'éjaculation, au lieu de sortir, se fait dans la vessie, c'est l’éjaculation rétrograde.
Celle-ci est très mal vécue par le patient est, aussi, parfois, par sa partenaire.
Il faut, alors, dans ce cas savoir revenir a la première molécule qui est sortie il y a quelque temps de cela et qui est génériquée maintenant, et donc plus présentée par les Labos, le XATRAL* ou ALFUZOSIME DCI qui ne présente cet effet secondaire que dans moins de... 1% des cas.
Comme quoi le progrès n'est pas toujours une bonne chose.
Quand à la pression des Laboratoires Pharmaceutiques...
14:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/10/2014
Divorce chez le Docteur Sangsue
Voilà, depuis quelque temps, déjà, il y avait de l’eau dans le gaz dans notre relation.
Depuis dix ans, il fallait bien que cela arrive un jour.
Une séparation devenait inévitable.
Il fallait que je prenne le taureau par les cornes et lui annoncer, car elle se fermait les yeux, de peur d’affronter la dure réalité en face.
Je pris mon courage à deux mains.
Courage, Docteur Sangsue, ne l’annonce pas brutalement, surtout ne dis pas : « Entre nous, c’est fini ».
Vas-y tout en finesse. Parle du bon vieux temps, de l’usure du temps. Que tu ne regrette rien. Que si c’était à refaire, tu le referais...
Non, non, rassurez-vous, tout va bien avec ma mie. Bien sûr, il y a des moments de « frictions ». Elle a si mauvais caractère, elle est, si chiante, parfois ! Mais c’est un amour… le reste du temps.
C’est d’une patiente dont je vous parle. J’ai décidé de me… séparer d’elle. Expression tellement plus humaine que de dire : « Celle là, je la vire ! ».
Elle devenait de plus en plus chiante.
16:46 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Histoire, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
04/10/2014
Le crachat et la fenêtre
"Jeune fille debout à la fenêtre" - Salvador Dali
Pourquoi ce titre, et surtout, cette association saugrenue.
La maison, en face de chez moi, est occupée par une personne âgée de 70 ans, cette personne devait avoir 10 ans dans les années 50, vous comprendrez, plus tard, pourquoi.
D'abord, dans un premier temps, je fus intrigué par le fait que, tous les matin, été mais, surtout, comme hiver, elle laissait, un long moment, ses fenêtres ouvertes.
Puis, il me revint en tête que, dans les années 50, la Tuberculose était un véritable fléau. Une maladie redoutable qui tuait très souvent, au point que l'on avait crée des Sanatoriums qui passaient pour traiter les malades atteints de cette pathologie, mais surtout, qui avait comme but, inavoué, d'isoler ces pestiférés, pour éviter la contamination de la population saine. Exactement, maintenant, comme pour le SIDA, où, certains, voulaient la création de "Sidatoriums", avec là, la vérité carrément dites.
A l'époque existait une théorie hygiéniste qui préconisait une vie saine, et qui conseillait aux gens, il faut bien quelque chose, même de l'ordre de l’irrationnel, pour conjurer le mauvais sort, d'ouvrir ses fenêtres, régulièrement, tous les jours.
[C'est, d'ailleurs, de l'hygiènisme qu'apparût, dans les années 50, le naturisme et le CHM-Montalivet, le Centre Hélio Marin de Montalivet en Gironde.
ce qui a été repris aux Etats Unis, dans les année 60 à Esalen, où sont nées, avec des séminaires, les thérapies nouvelles "New Age", dont des thérapies corporelles, en particulier, le massage californien.]
Pour en revenir aux fenêtres ouvertes, il est vrai que, maintenant, avec les isolations qui calfeutrent les maisons modernes , là, pour des raisons rationnelle, il était conseillé de le faire, au tout début de ce style de constructions, pour ventiler les maisons. On a fait des progrès depuis, entre autre, VMC, et cela n'est plus nécessaire.
Cette patiente était donc restée, vu son âge, dans ces préceptes là.
Dans les années 50, une loi avait été promulgué, à juste titre, cette fois, de cracher dans les lieux public. C'était, là, une mesure d'hygiène, scientifique et particulièrement sensée.
Cette loi existe toujours, mais n'est plus du tout mise en application par la jeune génération.
Ce qui est intéressant, dans cette l'histoire, et me facilite beaucoup la vie, dans mon exercice professionnel, c'est que, maintenant, les filles crachent autant que les garçons (elles fûmes aussi, hélas, maintenant, très tôt, comme les garçons).
Avant, il était très mal vu qu'une femme crache, comme il était très mal vu, à cette époque, qu'une femme fume dans la rue, seules pouvaient le faire les dames aux bouches peintes, les... prostituées.
Voila l'explication du comportement de cette femme et le lien entre la fenêtre et le crachat.
Ce post a été fait en deux jets :
En gras le premier jet du post.
[Entre crochets, le rajout du second jet].
Bien évidemment, la vidéo fait partie du premier jet.
[Source a voir impérativement pour les curieux. Attention, il y a un lien vers d'autres vidéos : http://lesmainsdubonheur.fr/video/video-histoire-du-natur...
09:56 Publié dans Anecdote, Art, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (25)
03/10/2014
Le Radiologue l'Ostéopathe et la confraternité
Crédit Photo : http://bypass59.skyrock.com/2308698079-Le-radiologue.html
Dernièrement, j'ai été amené à voir, un patient d'une trentaine d'année, père de deux enfants victime d'une agression dans une boite de nuit.
Il a été sauvagement agressé par quelqu'un qui lui a serré fortement le cou. Depuis trois semaines il souffrait de douleurs résiduelles assez importante dans la région concernée qui s'atténuaient lentement. A l'examen clinique, serrer, moyennement le cou. Rien.
Pour le rassurer, je lui fit passer une radio de l'os Hyoïde.
Mal m'en à pris, n'ayant, naturellement rien vu, le radiologue, pesant à un "truc" de l'ordre du Psycho somatique, au lieu de se contenter de son rôle descriptif, et de me le renvoyer, en toute confraternité, conseilla au patient d'aller chez un... Ostéopathe.
En voyant le patient qui m'amena la radio, et en lisant la conclusion du compte rendu du radiologue, je tirais un tête, je vous dis pas.
Car il avait, entre temps un Ostéopathe, qui, me dit-il, n'avais lui, aussi, jamais vu ça et qui tomba des nues.
En effet, ce sont les patients qui vont d'eux même consulter l'Ostéopathe, et non un médecin qui envoie à l'Ostéopathe.
Inutile de vous dire que ce radiologue fut, illico, rayé de la liste de mes correspondants.
Décidément, la confraternité se perd de nos jours.
06:18 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (6)
01/10/2014
Lâcheté humaine
Source : http://cercledesconnaissances.blogspot.fr/2011/01/la-bibl...
Vous savez tous qu'une grève des professions libérales a eu lieu hier.
Il faut que vous sachiez, qu'au bon vieux temps, les médecins se réunissaient, "achetés" par les laboratoires pharmaceutiques, en soirées de Formations Médicale Continue (FMC), autour d'un spécialiste qui dispensait son savoir. Ces soirées se terminaient autour d'un repas de brasserie. Cela permettait de se rencontrer entre confrères et d'échanger, entre autre, la façon dont le ministère de la santé nous traitait.
Depuis la loi "anti cadeaux" plus rien, plus de réunion de confrères. Une Amicale des Médecins dans la banlieue de Grandville où j’exerce mes talents, fondit les plombs. Plus grave, elle avait instaurée un système d'aide financière en ces d'arrêt de maladie d'un confrère, car, il faut que vous sachiez qu'un médecin libéral ne touche ses indemnités journalières qu'à partir de... TROIS mois de cessation d'activité. Cette "Tontine" étant entièrement financée par les confrères de l'Amicale, les labos n'intervenant que pour les soirées.
Il faut diviser pour mieux régner.
Un confrère dont j'étais de venu ami, à l'époque de ces réunions, me téléphona, chez moi, pour savoir si je faisait grève.
Voila un coup de fil honnête et responsable.
Je lui répondis que, en quelque sorte, je ferait une demie grève. Ce que j'omis de lui dire, c'est que, comme je fait partie des rares médecins qui font des consultations Psy, ce jour là, j'avais deux rendez vous psys fixés de longue date. Je n'aime pas trop parler de ce genre de consultations, la psychiatrie ayant un enseignement nul lors du cursus des étudiants en médecine, et la psy, ayant, de ce fait, mauvaise réputation. Je me suis donc formé à cette spécialité dans les livres et validais cela en passant un "pompeux" diplôme universitaire de psychologie médicale. En effet, en début de carrière je me rendis compte, très rapidement, que 20 % de ma clientèle échappait à mon savoir médical, et que je ne savais pas traiter ce type de souffrance, c'était ces fameux malades psy.
Lors de cette grève, deux jours avant le biologiste, en personne qui dirige une des filiales d'un laboratoire d'analyse médicale, dont je tairait le nom, mais ayant des filiales dans plusieurs communes de Grandville, ce qui lui permettait permettant d'avoir une "certaine" sécurité financière, me téléphona, sous un prétexte fallacieux. en pleine consultation. Je le remerciais pour les "précieuses" informations qu'il me donnait pour une patiente qui avait une banale pyélonéphrite. En fait, il voulait savoir si je faisait grève.
Le jour de la grève, le matin, en pleine d'une de ces consultation psy, coup de fil d'un individu demandant un rendez vous ce jour, je lui répondis que je ne pouvait pas faisant demie grève. J'avais l'autre consultation psy cette près midi, j'ai du mal à dire non et il m'a eu. Je lui dit de passer rapidement, il me remercia chaleureusement, trop peut être.
A l'heure dite personne, bien sûr, c'était pour me piéger, lâchement. La patiente psy arrive, et je quitte mon cabinet, avec, cependant, une consultation plus longue que prévu. Je plie alors boutique.
Je ne suis ni croyant ni pratiquant, cependant, j'ai "bénéficié" d'une "bonne" éducation religieuse, avant de passer dans l'enseignement républicain où je terminai ma scolarité. Cette éducation religieuse m'appris le respect de l'autre, un peu trop, peut être.
Pour moi, la bible est le premier code civil, celle-ci régissant les règles de vie en société.
La lâcheté humaine est incommensurable.
Encore un qui respecte l'humain.
04:20 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Honte, La pensée du jour, Médecine, Politique, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (3)