15/11/2008
Une dépression par procuration
Tout le monde connait le syndrome de Munchausen par procuration. C'est un peu ce que j'ai diagnostiqué, récemment, en consultation, en beaucoup moins grave et plus amusant (enfin pas tout à fait concernant la patiente).
Une femme la soixantaine viens me consulter, car sa fille divorce, or elle aimait bien son gendre et ne pouvait se faire à l'idée de ce divorce, il faut préciser que cette patiente, dans son jeune âge, avait vécu un divorce pénible, celui de sa mère (donc un divorce... par procuration), et ou son père l'avait abandonnée avec sa mère.
Cette patiente est tellement gentille quelle va même jusqu'à aller faire le ménage chez son gendre qui occupe l'appartement du couple en voie de dissolution.
Cette patient consulte car elle est fatiguée le matin, n'a plus goût aux choses et a des idées suicidaires (son scénario est au point : les médicaments).
Bref, comme elle dit, ça me rappelle quand j'avais fait ma dépression.
Cette patiente est en train de faire une dépression par procuration.
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02/11/2008
Peut-on soigner ses proches ?
Suite à l'article de Lawrence Passmore sur son Blog Grange Blanche détaillant une prise en charge « familiale » un peu aléatoire, je pense qu'il n'est pas totalement impossible, pour un Médecin Généraliste, de soigner ses proches et même le plus proche de ses proches, je veux dire... soi-même.
Autant, à mon humble avis, un Médecin Généraliste peut recourir à ce type de pratique pour le moins acrobatique, je pense que cela doit être plus difficile pour un Médecin Spécialiste. D'abord parce que le Médecin Généraliste connait « toute » la médecine, alors que le Médecin Spécialiste connaît surtout « toute » sa spécialité, il n'a cependant pas oublié... « toute » sa médecine, et qu'ensuite le Médecin Génélaliste a l'habitude, c'est son métier, de coordonner les soins et de faire, comme en œnologie, un assemblage des divers traitements et des mélanges, parfois détonants, des différentes molécules.
Si vous avez toujours envie de soigner un de vos proches, pour cela, il est absolument impératif de réunir un ensemble de plusieurs critères indispensables pour éviter de courir à la catastrophe :
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Avoir du recul vis à vis du proche soigné, au point de vue médical, il faut considérer le proche (y compris et surtout pour soi , si l'on montre la moindre velléité à vouloir se soigner) comme un malade et le corps proche comme de la chair du sang et de l'os, bref, il faut être... inhumain.
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Se faire payer avec feuille de sécurité sociale ou télé transmission (sauf pour soi-même), un malade « normal » paye en contrepartie de la prestation des actes médicaux, ainsi il ne se sent pas redevable.
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Garder une certaine discrétion vis à vis de l'entourage, je ne parlerai pas ici de secret médical, quoique, mais plutôt de respect du proche et surtout de prudence... vis à vis de... l'entourage.
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De ne surtout pas s'attendre à une quelconque reconnaissance, vis à vis de l'entourage, le proche étant, lui, le plus souvent, reconnaissant.
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Passer la main au spécialiste, comme on le ferait vis à vis d'un quelconque patient, avec, bien entendu, un courrier de « recommandation » : «Monsieur et cher confrère, je vous envoie ma tante qui aurait pu être mon oncle si... ».
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Si la maladie s'avère chronique, ouvrir un dossier médical tant papier qu'électronique, tout comme on le ferait pour un patient lambda.
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Si la situation dérape, savoir, dans ce cas, tout en assurant de façon responsable, la continuité des soins, adresser le proche à un autre confrère Médecin Généraliste, avec une copie du dossier médical et en gardant surtout toutes les pièces originales du dossier médical et cela en respectant le délai légal (trente ans pour un adulte et trente ans plus l'âge à la majorité pour un enfant). On n'est jamais assez prudent...
Cela m'arrive de me soigner, mais je recours au spécialiste dès que nécessaire (à chaque fois, avec moi, la sécurité sociale fait des économies).
J'ai soigné mes deux filles, mais pareillement, je les ai adressées, dans les délais, aux bons spécialistes, rassurez-vous, je n'allais pas opérer de l'appendicite une de mes filles sur la table de la cuisine.
J'ai accompagné « jusqu'à la fin » mon beau-père ainsi que la grand-mère de ma femme, mais c'était au début de ma carrière ; je sais que j'ai fait du bon boulot, mai je ne pense pas que je le referais maintenant, car c'est une pratique « un peu » stressante.
Si je me suis comporté comme cela, c'est que toutes les règles, je dis bien toutes les règle citées plus haut était respectées, TOUTES sans exception.
Maintenant, si l'envie vous en prend, bon courage !
La mouette, mascotte d'OpenOfice.
Texte rédigé grâce à OpenOffice 2.4.1*.
* Cette suite bureautique de qualité professionnelle comporte tous les outils nécessaires à la plupart des utilisateurs : traitement de texte, tableur, présentation, base de données.
La migration vers OpenOffice.org est totalement transparente puisque les documents créés avec la suite de Microsoft sont entièrement compatibles avec cette solution gratuite, même les fichiers les plus anciens. Lorsque cela est nécessaire, il est possible d'enregistrer vos documents dans un format Microsoft Office lisibles par vos collaborateurs qui n'auraient pas encore franchi le pas.
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28/10/2008
Zona
Zona thoracique Crédit Photo : Wikipédia
Un patient, militaire, gradé, retraité, dont la femme est institutrice, elle aussi retraitée, viens me voir à la consultation, me disant :
-Regardez ce que j’ai, qu’es ce que c’est ?
-Moi de répondre : mais, c’est un zona !
Il existe maintenant un traitement du zona et surtout préventif des, parfois, terribles douleurs post zostériennes (surtout après cinquante ans), c’est un antiviral. Le plus récent est le VLALCICLOVIR (ZELITREX*). C’est aussi un traitement très efficace du zona ophtalmique et de ses redoutables atteintes de la cornée.
Ce patient, ayant plus de cinquante ans, je lui prescris du ZELITREX*.
Je le revois quelques temps plus tard :
-Alors, comment ça va ce Zona ?
-Je suis guéri.
-Moi (flatté) : c’est beau la Médecine !
-Le patient de répondre : J’ai été voir un guérisseur.
-Vous avez pris votre traitement au moins ?
-Oui.
Qui de nous deux, le guérisseur ou moi, avons guéri ce patient ?
Pour plus de renseignements : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zona
un site surprenant que je ne saurait trop vous déconseiller surtout en cas de Zona ophtalmique :
http://www.guerisseur-magnetiseur.fr/zona.php
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14/10/2008
Informatique : mes débuts, mes joies, mes emmerdes*
« Patients, médecins, qu’est ce que les nouvelles technologies ont changé pour vous ? »
Cet article rentre dans le cadre du Troisième Carnaval des Blogs Médicaux.
La fée informatique a débarquée dans mon Cabinet Médical en 1998, avec Windows 9x (plus communément appelé Windows 98), lors de l'instauration de la télé-transmission.
Il faut dire, en l'espèce, que si la télé-transmission a marché, comparé au flop du dossier médical papier, c'est que le Patient, tout comme le Médecin Généraliste y trouvait son compte, je veux dire, par là, le remboursement du Patient et des CMU (Couverture Médicale Universelle) pour le Médecin, en quatre jours, par la télé-transmission, au lieu d'un mois pour le Patient et quatre mois concernant le Médecin, pour les feuilles de soins papier (FSP). On peut raisonnablement extrapoler que le Dossier Médical Personnalisé (DMP) risque, lui aussi, de faire flop...
Ce qu'a changé l'arrivée de l'informatique dans mon exercice professionnel ? Des tas de choses :
Cela me soulage des tâches répétitives pour ce qui est des ordonnances (renouvellements d'ordonnances). Le traitement de texte permet de faire un courrier propre avec insertion du traitement médical du patient dans la lettre au correspondant par... copier collé.
Un effet surprenant de l'informatisation est le fait que je ne commande plus d'ordonnance (sauf pour les ordonnances sécurisées), puisque je les fais moi même grâce au traitement de texte inclus dans mon Logiciel Médical Hello DOC.
Un autre effet surprenant de l'informatique concerne les erreurs, il serait logique de penser que l'informatique met à l'abri des erreurs, eh bien c'est faux !
Avant l'informatisation, je me souviens avoir confondu, une fois du SOLACY (souffre + Vitamine A) avec du SOLUCETYL (aspirine), je remercie le pharmacien de m'avoir appelé.
Cette erreur 404 n'est pas sans rappeller la campagne de communication des Lanboratoires Pfizer sur le Tahor* ICI.
Après l'informatisation l'erreur est maintenant de se tromper de ligne dans le choix de la médication, ce qui a pour conséquence de multiplier ou diviser par deux la posologie ou... de se tromper carrément de médicament.
L'arrivée de l'informatique, avec la peur de ce que cela pouvait représenter, m'a poussé à « m'initier » à la micro informatique :
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apprendre à manipuler la Bête qu'était Windows 98 et sa fabuleuse disquette de démarrage de 1,44 Mo qui utilisait une RAM-Disk de 2 Mo (utilisant la mémoire vive des barrettes de mémoire) où étaient décompressés les fichiers de démarrage.
-
Apprendre quelques notions de DOS pour, entre autre, intégrer le pilote du lecteur de CD Rom à la disquette de démarrage (sans pilote, pas de de démarrage !).
Du coup, Il était facile de dériver sur quelques notions de programmation en Qbasic et d'apprendre un peu d'HTML.
Il faut dire que mon intérêt pour la micro informatique est venu du fait que, ayant acheté mon premier ordinateur à Carrefour, (c'était un ACER, un ordinateur portable avec 2 Go de Disque Dur, 32 Mo de RAM que j'avais porté à 64 Mo, et un Pentium cadencé à 133 MHz), ayant eu quelques « petits soucis », l'appel à la hot line se transforma en... un conseil de formatage. La cata fut qu'il me fallut déployer une fabuleuse énergie pour que je finisse par comprendre comment réinstaller Windows 98. C'est depuis ce temps là que je suis devenu le roi du « formatage – réinstallation ».
C'est cet « incident » qui m'a rendu totalement autonome au niveau informatique.
Puis ce fut la découverte du logiciel libre avec le système d'exploitation Linux et ses nombreuses distributions aux noms exotiques (à l'époque Mandrake devenue Mandriva, Red Hat...), autrefois très difficiles à installer, maintenant Mandriva, Ubuntu, SUSE, Fedora...
Pour l'instant je ne suis pas, encore, tombé sous les sirènes du Mac, bien que parfois...
Une petite anecdote pour terminer cette partie informatique un peu technique. A l'époque, je me penchais sur le DOS, pour comprendre la notion de RAM-Disk. Il est possible de créer ainsi un disque virtuel pris sur la mémoire vive (mémoire RAM représentée par les barrettes de mémoires). Avec un esprit pervers je fixais délibérément un RAM-Disk supérieur à la quantité de mémoire vive (les barrettes de mémoire = la RAM) de l'ordinateur ; naturellement au redémarrage de celui-ci, j'ai eu droit a un message sibyllin du style « je n'ai plus de mémoire ».
L'informatique, c'est comme la médecine, quand on a saisi comment fonctionne un mécanisme, on peut utilement intervenir sur lui pour le réparer ou pour le... bloquer.
L'ouverture de mon blog après la lecture d'un article du Quotidien du Médecin sur Grange Blanche et Zeclarr, ne viendra que bien plus tard.
En à peu près dix ans d'aventure informatique, j'aurai donc connu, et utilisé, pour l'instant, à mon cabinet, trois systèmes d'exploitation : Windows 98, Windows XP et Windows Vista, qui tourne actuellement depuis 3 mois. En attendant le futur Windows Seven... pour 2010.
Sans compter quelques virus, uniquement chez moi en ADSL. Il faut dire qu'a mon cabinet je suis en RTC (bas débit), sans antivirus (comment pourrais-je le mettre à jour sans l'ADSL ?) et sans autre connexion Internet que celle servant à la télé-transmission.
Pour ce qui est des patients, certains me parlent de « choses » lues sur le Net, cela ne me gène pas, parfois, le débat est relancé intelligemment. Plus souvent, c'est moi qui conseille la lecture d'articles sur le Net, et je dois bien reconnaître que, assez souvent, à mon grand dam, je ne suis pas écouté...
Au début, je pensait que Monsieur l'Ordinateur allait me gêner dans l'intimité de la relation Médecin Malade. Dans la mesure ou l'écran de l'ordinateur est sur le côté, ce n'était pas trop gênant, et très rapidement j'ai trouvé mes repaires.
Très rapidement, aussi, les patients ont pris goût à la télé-transmission. Tant et si bien que quand je suis en panne informatique, ils me tendent quand même la carte vitale. Fait amusant, devant le nombre de cartes à leurs disposition, certains se trompent de carte, et me tendent... la carte bleue, un patient d'origine espagnole , mais naturalisé, me tendis même, un jour, sa carte d'identité.
En fin de compte, j'y songe maintenant, si je suis informatisé, je le dois à Roland Moréno le génial inventeur de la carte à puce, je l'appelle avec respect : la puce à Moreno.
Version 2.0
Hippocrate
Aprèrs l'intervention de Marion et la lecture de sa participation au carnaval dans son blog cris-et-chuchotements , son trés bon article m'amène, moi aussi, surtout pour le généraliste que je suis, à confirmer que pour le diagnostic médical pur, je travaille... à l'ancienne ; je ne dispose, comme outils, que d'un stétoscope, un appareil à tension, une lampe et un otoscope.
Je fais mon diagnostic de généraliste
- grâce à l'interrogatoire à 80%, pour les consultations psychiatriques c'est du 100%
- grâce à l'examen clinique à 10%
- grâce aux examens para-clinique à 10%
Il est donc exact que dans ce cas, l'informatique, bien que fascinante... n'intervient pas beaucoup.
Dommage.
* Mon titre est inspiré de la chanson de Charles Aznavour - Mes emmerdes.
14:46 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, humour, société, informatique
13/10/2008
Un vaccin contre la connerie !
C'est la saison, le vaccin antigrippal nouveau viens d'arriver.
Cette année, une nouveauté, on a changé d'imprimé ! Car les hommes qui nous gouvernent ont mijotés quelque chose de REVOLUTIONNAIRE.
Cette année, c'est les infirmières qui s'y colleront pour les vaccinations.
Résultat des courses, ce matin une patiente viens me voir, il faut renouveler son ordonnance pour sa trithérapie... antihypertensive, et tout naturellement, elle demande au « personnel de santé » que je suis, de lui faire sa vaccination. C'est mon premier vaccin de la saison. Mais elle vient avec le vaccin, car avec cette mesure à la noix, elle est passé directement par la case pharmacien. Celui-ci, ne pratiquant pas de vaccinations, lui a refilé une seringue que je n'aime pas, et, oh stupéfaction, en ouvrant la boite... je tords l'aiguille ! L'aiguille est en plus vraiment grande. Je la détors et me débrouille pour faire le moins mal possible à cette patiente.
Habituellement, cela va certainement vous surprendre, vacciner est un « plaisir » pour moi, là ça tiens du supplice. Le plaisir d'un vaccin bien fait me comble de satisfaction. De temps en temps un acte manuel cela change du travail intellectuel, cela permet une pause dans l'enchainement des consultations.
Tout cela pour un vaccin compris dans la consultation, ça ne coûte même pas un cent d'euro à la Sécu.
C'est vraiment du n'importe quoi !
20:08 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
04/10/2008
Secret médical... Même avec son conjoint !
Lu dans Le Concours Médical Tome 130 N° 12 page 631, une petite histoire qui prête à réfléchir.
Une Généraliste avait emporté à son domicile le dossier médical de l'une de ses patientes, suivie pour une exogénose (alcoolisme). En son absence, le mari de ce médecin a pris connaissance de ce dossier et a eu, à plusieurs reprises, des contacts téléphoniques avec cette patiente au cours desquels il a notamment informé cette dernière de la volonté de sa mère de la faire interner et lui a offert son aide pour qu'elle s'y oppose, ajoutant que si elle buvait un petit peu, ce n'était pas grave.
Devant ces faits, une plainte a été déposée devant le Conseil de l'Ordre des Médecins.
Celui ci a infligé, à ce médecin généraliste, la peine de l'interdiction temporaire d'exercer la médecine, avec sursis, pendant une durée d'un mois.
10:01 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
20/09/2008
Matriochkas
Cette histoire naturelle d'une maladie me fait songer aux matriochkas, ces poupées russes emboitées les unes dans les autres, Une pathologie succédant et s'ajoutant à une autre pour, à la fin, en bouquet final d'un long feu d'artifice, faire un cocktail détonnant.
Je suis, pratiquement depuis le début de mon installation, un patient, qui a, maintenant, la cinquantaine. Ce patient est marié et a un fils. Il a, comme bagage une maîtrise en mathématiques et, à cause de sa première pathologie, il rata de très peu sa titularisation comme professeur certifié.
Au début de son cursus pathologique, il n'était atteint que d'un Trouble Bipolaire type I. Le TERALITHE* (Lithium) le stabilisa de façon spectaculaire. Mais, un des effets secondaire de ce médicament, est, souvent, une soif gênante qu'il compensa, malheureusement, en buvant... du lait, d'où une prise de poids non négligeable.
Du fait de cette prise de poids, il se lésa un ménisque qui fut traité avec succès par une méniscectomie sous arthroscopie, et tout... rentra dans l'ordre.
Très rapidement apparut un autre effet secondaire, classique, mais rare, un psoriasis lithio induit. Ce psoriasis se généralisa à tout le corps, c'est un effet secondaire catastrophique. Il ne lui fut proposé que de se tartiner tout avec des pommades à base de corticoïdes et de vitamine D, ce qui est humainement irréalisable, tout ne rentra pas dans l'ordre cette fois.
une une hypothyroïdie sous la forme d'une thyroïdite lithio induite qui se compliqua, ce qui est classique, par un Etat Dépressif Majeur déclenché par son hypothyroïdie. L'hypothyroïdie traitée par opothérapie, (hormone thyroïdienne sous la forme de LEVOTHYROX*), et tout ...rentra dans l'ordre.
Sa prise de poids déstabilisa, probablement, une HTA (hypertension artérielle) que je traitait d'abord par MICARDIS* puis, devant la persistance de cette HTA, par MICARDIS PLUS* tout en surveillant la Lithiémie, car ces médicaments (ARA-II et Diurétiques), ont une fâcheuse tendance à augmenter la Lithièmie. Une fois de plus... tout rentra dans l'ordre.
Malheureusement, l'introduction du deuxième médicament, qui contient un diurétique, déclencha chez ce patient une crise de goutte, qui fut traitée, guérie. En prévention et pour faire baisser son acide urique, je lui prescrit du ZYLORIC* et tout... rentra dans l'ordre.
La peau est une barrière pour les infections, quand la barrière cutanée est lésée, le psoriasis de ce patient est important et généralisé, c'est une porte ouverte aux bactéries (streptocoques et staphylocoques). Ce patient développa donc un érésipèle de jambe qui fut traité, en hospitalisation, par antibiothérapie à forte dose (vu le poids). Tout rentra dans l'ordre, mais cet érésipèle récidiva plusieurs fois, ce qui amena à reconsidérer le traitement du Trouble Bipolaire par Lithium.
Il existe, maintenant, plusieurs médicaments normothymiques (qui régulent l'humeur) : le chef de file est le THERALITHE, il y a aussi des anticonvulsivants et apparentés (TEGRETOL, DEPAMIDE, DEPAKOTE, LAMICTAL) et un AP2G (antipsychotique de deuxième génération) le ZYPREXA). Le Psychiatre chimiothérapeute de ce patient, la main forcée par les infectiologues, fit un switch TERALITHE – DEPAKOTE. Il faut noter cependant que ce patient ne fut pas vu pas un dermatologue hospitalier car il aurait peut être pu bénéficier de l'Anti TNF alpha (à moins que je dise une grosse bétise), ce qui aurait pu éviter, si cela eut été possible, l'épisode suivant.
Dernier épisode, à ce jour, ce patient, très rapidement décompensa un état maniaque, qui, après un temps certain, avec les catastrophes sociales qu'entrainent un tel état, l'amena à être hospitalisé en « milieu spécialisé ».
Le Médecin a, parfois, l'impression de jouer, un peu, avec la nature, mais surtout avec les patients, aux apprentis sorciers.
Il faut noter cependant que ce patient en dépit de sa (ses) pathologie(s) est bien inséré socialement, il est marié, a un fils et travaille mais malheureusement pour lui à un niveau inférieur à ce qu'il aurait pu prétendre du fait de ses études.
09:46 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
11/09/2008
La dépression : une maladie mal connue maltraitée
La dépression - Extrait d'un tableau de Van Gogh
Lu dans Impact Médecine N° 249 11 au 17 septembre 2008
Site Internet : www.impactmedecine.fr
La dépression sous diagnostiquée
Un projet épidémiologique européen confirme ce que l’on savait déjà : la dépression est une maladie sous diagnostiquée et sous traitée, avec des différences notables d’un pays à l’autre. « Par rapport à la France, l’Allemagne est caractérisée par un taux record de déprimés qui s’ignorent », déplore Hans Jurgen Möller, chef du département de psychiatrie de l’université Ludwig Maximilians (Munich). Selon lui, la dépression peut adopter une grande variété de visages cliniques. Et un fort pourcentage de patients qui se plaignent essentiellement de symptômes somatiques chroniques comme mal de dos, céphalées, myalgies, troubles abdominaux… Sont en réalité d’authentiques déprimés.
Ce texte appelle plusieurs commentaires :
La maladie dépressive touche 10 % de la population française, comme les Troubles Anxieux. Le Trouble Bipolaire touche 1 à 4 % de la population française. Le sex ratio est de 1 pour les Troubles Bipolaires, alors que les dépressions réactionnelles touchent plus les femmes que les hommes.
Si la dépression, tout au moins en France, est sous diagnostiquée, elle est aussi sous traitée. En effet, seul un dépressif sur deux est correctement soigné.
Ce sous diagnostic et cette maltraitance peuvent s’expliquer par une très mauvaise formation du médecin généraliste au diagnostic et au traitement concernant la psychiatrie.
Quand aux diagnostics différentiels de la dépression, on peut citer, dans le désordre et de façon non exhaustive :
- Dépressions réactionnelles (le plus souvent suite à un Trouble Anxieux) par oppositions aux dépressions endogènes (Troubles Bipolaires).
- Trouble Bipolaire.
- Dépressions masquées (c’est là que l’on trouve les troubles somatiques).
- Dépressions pseudo démentielles.
- Syndrome de Cotard (syndrome de négation d’organe).
- Dépression du post partum.
- Dépression saisonnière
- Dépression secondaire à une hypothyroïdie.
- Dépressions iatrogènes (induites par les médicaments) par exemple : ALPHA METHYL DOPA (ALDOMET*), CLONIDINE (CATAPRESSAN *), INTERFERON, RETINOÏDES (ROACCUTANE*), SUSTIVA* (taitement antirétrviral), RIMONABANT (ACOMPLIA*).
22:32 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
10/09/2008
Une rhinite vasomotrice tenace et invalidante
Une patiente, la quarantaine, viens me voir à la consultation pour un motif banal, et, comme bien souvent, à la fin de la consultation, incidemment elle me dis le plus important.
Depuis plusieurs années, elle a le nez qui coule le matin peu après qu'elle se soit levée. Cela s'est aggravé progressivement d'une toux chronique et parfois d'éternuements en salves ; parfois la toux est si importante, en quinte, qu'elle en vomis un peu, son petit déjeuner. Pour quantifier la gène, elle en était arrivée à utiliser quatre à cinq mouchoirs en papier le matin, tant son nez coulait.
Comme l'évolution fut lente, et qu'elle était d'un naturel anxieux, elle avait mis cette symptomatologie sur le compte du stress, bref une pathologie « psychosomatique ».
Devant les signes évident d'une rhinite vasomotrice, je lui prescrit un corticoïde en pulvérisation nasale NASONEX et un antihistaminique XYZALL (on peut aussi utiliser le PRIMALAN car il a un léger effet atropinique qui assèche les sécrétions nasales, mais qui peut avoir quelques effets secondaires).
Je la revois un mois plus tard, dès le lendemain du traitement, elle ne toussait plus et progressivement tout était en train de rentrer dans l'ordre.
Moi de lui expliquer alors qu'on ne guérissait pas d'une rhinite vasomotrice, mais que cela se soignait très bien, la preuve, mais que c'était un traitement à vie. Une rente pour le médecin, certes, mais une rente bien méritée.
Quand une pathologie évolue lentement, même si cela pourrit la vie (je pense aussi à l'asthme), on s'y habitue et le diagnostic traine, ici plusieurs années.
Parfois le retard du diagnostic est de la responsabilité du médecin (inattention ou méconnaissance) mais parfois, aussi, c'est de la responsabilité du patient (accoutumance à la maladie).
En conclusion, ce cas là illustre bien l'adage petite cause (rhinite) grand effet (toux chronique).
Quand aux maladies psychosomatiques, elles ont, parfois, bon dos.
Nota Bene : Un diagnostic différentiel de la rhinite vasomotrice est le NARES (Non Allergic Rhinitis with Eosinophilic Syndrome).
http://www.rforl.com/PDF/Fr0508701.pdf
http://www.institut-nez.fr/rhinite/rhinite-vasomotrice-26...
http://www.esculape.com/fmc2/rhinitchronic.html
http://www.institut-nez.fr/rhinite/traitement-de-la-rhini...
http://www.esculape.com/fmc/nares.html
09:27 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
17/08/2008
Ancienne École de Médecine navale de Rochefort
C'est par la visite de l'Ancienne École de Médecine navale de Rochefort que j'ai débuté mes vacances. Pour ceux qui sont curieux de la médecine, c'est à visiter.
Ancienne école de médecine navale de Rochefort Crédit Photos Archives Personnelles
Au cours du XVIIe siècle, au moment même où se constitue en France une Marine permanente, se généralise la présence d'un chirurgien à bord des navires de guerre. Le chirurgien, profession manuelle, est alors fortement distinct du médecin, profession intellectuelle. Ce corps de métier regroupe souvent d'anciens barbiers qui savent manipuler quelques outils tranchants et dont les connaissances sont plus que sommaires. Or, cette Marine naissante est confrontée à de graves problèmes sanitaires : conditions de vie, mauvaise alimentation, maladies tropicales contagieuses génèrent une très forte mortalité au sein des équipages. Jusqu'au début du XIXe s., les marins meurent plus de maladie que des suites des combats. L'allongement de la durée des campagnes avec le déplacement des conflits de l'autre côté de l'Atlantique accroît les difficultés et fait apparaître une maladie qui devient le symbole de la morbidité navale : le scorbut.
Pour la Marine, préserver la vie des marins est une question stratégique majeure. Guérir, comprendre et transmettre devient une affaire d'État, nécessaire à l'existence même d'une flotte de guerre, tant le recrutement de marins compétents est un problème récurrent. En 1704, Jean-Cochon Dupuy, Docteur en Médecine de la faculté de Toulouse et médecin de l'hôpital militaire de La Rochelle, arrive à Rochefort en qualité de second médecin. Il devient premier médecin en 1712. Dès 1715, il expose la nécessité de créer un établissement d'instruction des chirurgiens de la Marine. L'école d'anatomie et de chirurgie navale est inaugurée en 1722. C'est la première au monde. Sur ce modèle, la marine ouvre deux autres établissements, à Toulon en 1725 et à Brest en 1731. Jean-Cochon Dupuy fait ¿uvre de pédagogue et d'organisateur. Il rédige des manuels d'anatomie et de chirurgie et met en place le fonctionnement quotidien de l'Ecole. Pour y être admis, il faut avoir 14 ans révolus, savoir écrire, raser et saigner et avoir les mains saines et sans difformité. Les fils de familles modestes peuvent ainsi y être reçus et l'École joue de ce point de vue un rôle social important. Les élèves visitent les malades de l'hôpital, assistent aux dissections, font des stages à l'apothicairerie et suivent des cours de médecine interne, de chirurgie et de botanique, indispensable à une époque où la pharmacopée est presque exclusivement issue des plantes. Le cursus est de 4 ans. Au sein de l'École, la progression se fait par concours, gage du sérieux des études. En mer, les chirurgiens formés par l'École doivent remplir la triple fonction de chirurgien, de médecin et de pharmacien, et le cursus se précise en ce sens. Surtout, l'École s'affirme dans son rôle de soin aux malades de l'hôpital, de formation et de recherche, trois fonctions qui évoquent les missions des Centres Hospitaliers Universitaires d'aujourd'hui.
Ecorché : Situs Inversus Crédit Photo : Archives Personnelles
Trousse d'urgence de l'officier de santé naval Crédit Photos Archives Personnelles
Hydrocéphalie Crédit Photo : Archives Personnelles
16:00 Publié dans Histoire de la Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, histoire
08/08/2008
S.A.S.
Non, cette histoire ne conte pas un épisode de la vie du célèbre agent secret de Gérard de Villiers, mais bien celle d'une de mes patiente, récalcitrante, de 80 ans.
Je la voit tous les deux mois, car elle tiens à son renouvellement. Elle est obèse, hypertendue et, dernièrement elle a présentée un oedème des membres inférieurs qui a révélé, par cardiologue interposé, un début d'insuffisance cardiaque gauche.
Elle viens me voir à mon cabinet accompagnée de sa fille.
Et là, de but en blanc elle me dis :
- Cela ne va pas.
- Ah, bon pourquoi ?
- C'est depuis qu'elle a fait une chute, me précise sa fille.
- Comment cela s'est-il passé ?
- Ben, je crois qu'elle s'est endormie.
- Es-ce qu'elle ronfle ?
- Oui, dis sa fille
- Fait-elle des pauses respiratoires ?
- Oui.
- Je pense qu'elle a un Syndrome d'Apnée du Sommeil. Il faudrait qu'elle aille voir un pneumologue pour faire une exploration du sommeil, une "polysomnographie du sommeil".
Me tournant vers la patient, moi de lui demander :
- Vous voulez aller consulter un pneumologue ?
- Non !
Et me voilà parti pour un plaidoyer d'un quart d'heure de dialogue de sourd, se terminant de la façon suivante :
Je suis content que vous soyez d'accord pour aller voir le pneumologue, faisant comprendre à sa fille qu'il ne fallait peut-être pas trop lui demander son avis et que l'on avait quelque chance qu'elle accepte.
Dans ce métier, ce n'est pas forcément le diagnostic qui est le plus difficile.
13:46 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, humour
07/08/2008
Internet Explorer 7 ne marche plus alors que Firefox fonctionne ! : L'explication
Petite explication de texte à propos de ma panne d'IE 7, voir mon article "Internet Explorer 7 ne marche plus alors que Firefox fonctionne !". Et cela expliquait aussi pourquoi je ne pouvais télécharger les mises à jour d'antivir.
l'explication est, somme toute asses simple, et d'une bétise râlante.
Je comprend pourquoi il fallait désactiver le server proxy (alors que je n'en avais jamais installé... quoique).
Je me sers de l'ordinateur de mon domicile comme ordinateur de test, je vous rassure j'ai un autre ordi de dépannage et je viens de faire l'acquisition d'un ordi portable (l'ordinateur de ma mie, bien qu'en Wi-Fi, étant hors de ma portée expérimentale). J'avais donc installé, sur l'ordi de mon domicile, mon logiciel Médical HelloDOC, VIDAL CD (Vidal Informatique) et... le logiciel qui sert à la télétransmission, le RSS (réseau santé social) le kit RSS 6.01, c'est ce dernier qui,sournoisement, sans me le dire, a installé un serveur proxy (lerss.fr) ; d'où plus d'IE 7 mais Firefox fonctionnel.
C'est béta non ?
Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre ce gag...
15:43 Publié dans Informatique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : informatique, internet, santé, malade, medecine
29/07/2008
Logiciel médical, rumeurs et Dossier Médical Personnel
Lettre reçue d'Imagine Editions entreprise qui développe mon logiciel Médical HelloDoc
Soulac, le 17 juillet 2008
Cher Docteur,
Comme vous le savez, le Dossier Médical Personnel (DMP) est en cours de déploiement dans la Région Aquitaine. Si vous souhaitez participer à cette expérimentation et y accéder par l'intermédiaire de votre logiciel HelloDOC, nous vous proposons de prendre contact avec nos équipes au 0820 xxx xxx ou par mail machin@truc.com et nous vous accompagnerons dans les modalités d'inscription.
...
Toutefois, nous avons été avertis par certains de vos confrères que des personnes mal intentionnées propageaient des rumeurs infondées sur la qualité de nos développements. Connaissant notre rigueur, nos capacité de développement et notre farouche indépendance vis à vis de tout groupe industriel, nous espérons que vous ne prêterez pas l'oreille à de telles pratiques et que vous nous renouvellerez votre confiance.
Soyez certain que HelloDOC continuera à tout mettre en oeuvre pour garder son indépendance et sa position de leader sur le marché français.
...
Cette lettre appelle plusieurs commentaires, commentaires qui n’engagent que moi :
1°) Le DMP n’est plus obligatoire, c’est tout dire, et tout est presque dit…
2°) Je n’ai jamais vraiment bien compris comment un tel dispositif pouvait fonctionner. En terme d'informatique on appelle çà une usine à gaz.
3°) Quand à la rumeur de l’incapacité pour HelloDOC de développer un logiciel DMPable, là je ne saisit pas tout.
4°) J’ai toujours fait confiance à HelloDOC.
5°) Disons, pour nous résumer que, pour moi, le DMP est superflu. Le reste est anecdotique.
19:08 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : médecine, malade, maladie, informatique, économie, santé, société
28/07/2008
Les risques de l'examen clinique
Attention, cette petite vidéo n'est peut-être pas d'un goût trés sûr.
13:32 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : humour, vidéo, médecine, santé, malade
24/07/2008
Lettre et le néant
Cher confrère,
votre patiente
Mme X
née le y
domiviliée à z
a été reçue dans notre service :
- en consultation le...
Nous vous remercions de votre confiance et restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
Nous vous prions de recevoir, cher confrère, nos sincères salutations.
C'est fou non ?
De deux choses l'une ou l'on écris et on raconte un peu ce qui s'est passé, ou l'on écris pas du tout.
Il n'y a qu'avec les Psychiatres que j'ai ce problème. Jamais je ne verrais ça venant d'un service hospitalier "conventionnel", j'allais dire normal.
19:07 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : médecine, malade, maladie
Le prix du générique
Lettre reçu de l'AFSSAPS
Substitution des médicaments antiépileptiques dans l'épilepsie.
Dans cette lettre :
Il nous est rappelé que les génériques sont aussi efficaces dans l'épilepsie que les princeps.
Il nous est révélé que le stress peut être cause de crise d'épilepsie
il nous est demandé de discuter avec la patient de l'eventualité d'une substitution et de lui demander si ça le stresserait.
Dans cette écentualité, en cas de nécessité, il nous est rappellé que l'on peut prescrire le princeps et marquer "non substituable" sur l'ordonnance.
Moi, j'ai plus simple, ne pas rendre substituable les médicaments antiépileptiques.
Cela aurait évité bien du stress.
petit calcul mathématique :
- sachant qu'un générique pemet une économie de 30 % du prix du princeps
- sachant que le médicament représente 10 % du budjet de la santé
- quel est le poids du générique dans le budget de la santé ?
30/100 x 10/100 = 0,03 % !
J'ai dû me tromper quelque part...
18:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, économie, société
17/07/2008
Vous avez certainement une tumeur cérébrale, je vous prescrit un scanner.
"Un scanner irradiera le crâne de la patiente , une IRM le magnétisera. Des tumeurs au cerveau transformeraient-elles des femmes respectables en vaches laitières."
Patrick de Funès - Médecin malgré moi.
"Vous avez certainement une tumeur cérébrale, je vous prescrit un scanner".
C'est en ces mots que s'exprima un patron d'un Centre Hospitalier Universitaire à une jeune femme qui plus tard deviendrait ma patiente.
Les troubles de cette patiente avaient débutés alors qu'elle entamait sa première année de médecine. Chaque matin elle avait des nausées. Elle alla voir son médecin traitant, qui devant ces nausées, lui prescrivit un anti-vomitif, le PRIMPERAN*. Il lui prescrivit souvent car les nausées réapparaissaient de façon constante.
Puis soudainement ses règles s'arrêtèrent et du lait coula de ses seins, elle avait, ce que l'on appelle dans notre jargon médical, un syndrome aménorrhée galactorhée. Naturellement on pensa, en premier lieu, à une grossesse, ce n'était pas ça.
Elle alla consulter le ponte hospitalier qui pensait à une tumeur, le scanner lui donna tort, il était normal, pas de prolactinome.
D'elle même la patiente arrêta le PRIMPERAN* et tout rentra dans l'ordre. Son année de médecine étant fichue, elle changea de branche pour son plus grand bonheur.
Ce n'est que dix ans plus tard, en venant me consulter, qu'elle appris le fin mot de l'histoire.
Le PRIMPERAN* est une molécule dérivée des neuroleptiques et les neuroleptiques ont, comme effet secondaire, la fâcheuse tendance de donner des syndromes aménorrhée galactorrhée.
Cette patiente avait donc présenté un effet secondaire du PRIMPERAN* qu'elle appris, dix ans plus tard, de la bouche d'un généraliste de quartier.
Étonnant, non.
13:36 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : médecine, malade, humour
10/07/2008
Mémoire Humaine versus mémoire informatique
La mémoire a court terme sert à enregistrer les informations dans la mémoire à long terme.
La mémoire différée ou mémoire à long terme stocke les souvenirs anciens.
Dans la maladie d'Alzheimer, c'est la mémoie à cout terme qui est touchée, le patient ne peut plus mémoriser, il ne lui reste que les souvemirs anciens, ceux de la mémoire à long terme.
En informatique on distinge aussi deux types de mémoire, la mémoire RAM (Random Acces Mémory) ou mémoire vive, c'est une mémoire volatile en ce sens qu'elle disparaît à la mise hors tension de l'ordinateur. C'est pour cela qu'en cas de coupure de courant, les données non enregistrées, sont irrémédiablement perdues (d'où l'intéret d'un onduleur).
Les donnée de la mémoire vive sont écrites dans le deuxième type de mémoire, la mémoire ROM (Read Only Memory) ou mémoire morte. Celle-ci se trouve stockée sur différents types de support : Les disque dur, les mémory stick, les cartes mémoire (SD cards... utilisées dans les appareils photos numérique), sans oublier les anciennes disquettes. Quand on éteintl'ordinateur, les données sont gardées. Les CD-ROMs (Compact Disc Read-Only Memory) dont aussi de la mémoire morte, avec ceci près que leur durée de vie est limitée soit quelques années. Pour stocker ses données, il vaut mieux utiliser un disque dur, un disque dur externe étant l'idéal.
On ne peut être qu'interpelé par la similitude de la mémoire humaine et celle de l'informatique.
22:07 Publié dans Informatique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : informatique, internet, médecine, santé, malade, détente, passion
Trou de mémoire
J'ai, dans ma clientèle, une patiente que j'apprécie vraiment, elle est gentille, simple et pleine d'humour. Elle est espagnole et est venue en France pour fuir son pays pendant la guerre d'Espagne. C'est grâce au Caudillo qu'elle s'est retouvée en France avec son mari.
Ce matin, je vais la voir pour sa visite mensuelle et comme d'habitude, je la taquine (entre nous c'est devenu un jeu) :
- Qui est le président de la république ?
- Française ? Me demande t-elle.
- Oui.
- Sarkozy.
Tiens, pour une fois c'est enregistré en mémoire semi vive.
Mais, elle, de me demander :
-mon mari, vous l'avez soigné (effectivement, je l'ai soigné, mais il est mort depuis longtemps).
- Oui.
- Vous vous souvenez de son prénom ?
Aïe, je l'avais mangé !
12:41 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : humour, malade, maladie, société
06/07/2008
La petite histoire du Mojito
Le mojito est un cocktail à base de rhum, de citron vert et de menthe, né à Cuba dans les années 1910.
Origine
Le règne de la mafia cubaine entre 1910 et 1920 a permis de raffiner le rhum. En 1946, « La Bodeguita del Medio » a popularisé le mojito, dont le nom est un amalgame de mojadito (mouillé) et de mojo (sauce culinaire cubaine voulant aussi dire « charme » en Afrique du sud). Nom bien trouvé pour une boisson qui se veut séduisante et tropicale. Peu de temps après, les Cubains le préparèrent partout et au milieu des années 20 le mojito était devenu la boisson nationale de Cuba.
Anecdote
Il a été rendu populaire par l'écrivain américain Ernest Hemingway, qui en était un grand consommateur.
[Ernest Hemingway était atteint d'un Trouble Bipolaire et dans ce type de maladie l'anxiété est présente, l'alcool peut être une solution pour calmer les angoisses, c'est ce que faisait Hemigway. Hemigway s'est suicidé, des suites de sa maladie, lors d'un épisode mélancolique. (l'alcool en chronique, en plus, est source de dépression). C'est grâce au Trouble Bipolaire d'Ernest Hemingway que le mojito fut démocratisé. - Note personnelle]
Dans tous les bars de Cuba le Mojito est préparé exclusivement avec de la Hierba Buena, c'est à dire de la menthe poivrée (Mentha x piperita).
Article remanié d'aprés Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mojito
11:46 Publié dans Gastronomie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : malade, maladie, médecine, gastronomie, histoire, littérature