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09/12/2012

Pas de port

Ports Informatique d'une vieille carte mère

http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_informatique




Pour installer la nouvelle version de mon logiciel médical, celui-ci, le "machin", d'une part étant tellement lourd et, d'autre part, nécessitant, pour les mises à jour, une connexion ADSL, outre le fait de passer du bas débit (RTC) au haut débit (ADSL), vu la lourdeur du "machin, je fus obligé d'upgrader mon ordinateur en changeant, cela est classique, le processeur(CPU), la carte mère (Motherboard) et la mémoire vive (RAM).

Mais il y eut un binz.

Les nouvelle cartes mères n'ont, hormis deux ports PS2, (un pour la souris et un pour le clavier), les cartes mères n'ont plus que des ports USB. Or mon lecteur de carte vitale se branche sur un port série, les ports série ont des connecteurs séries qui possèdent , dans mon cas 9 broches (connecteurs DB9).

Mon lecteur, qui n'est plus dans sa prime jeunesse, se branche lui sur un port série.

Si je voulais le garder (vu le prix du bouzin), il ne me restait plus qu' faire l'emplette d'un adaptateur port série - port USB, outre cette adaptateur, pour le faire fonctionner, il est indispensable d'installer un petit logiciel (soft, abrégé de software, par opposition au hardware, le matos informatique) appelé du joli nom de pilote.

Depuis que j'ai cette installation, quand je branche un clé USB, cela fait sauter, assez souvent, le port du lecteur Sésam Vitale qui ne reconnait plus la carte vitale, ni la mienne non plus, par la même occasion.

Ce qui est comique, dans la situation c'est qu'il existe un autre logiciel pour le paramétrage du port du lecteur qui scanne tous les ports pour arriver...

A bon port.

Ce qui permet, en une minute, de se dépanner devant le patient.


Port de plaisance - http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_de_plaisance


07/12/2012

Vie et mort d'une amicale

Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/


 

Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.

Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.

Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.

Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.

En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.

Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.

Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.

Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.

Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.

Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.

Voila comment fonctionnait "le Machin*".

Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.

La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.

Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.

Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...

TROIS MOIS !

Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.

Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.

Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.

Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.

Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.

Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.

C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.

Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.




* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».

Source Wikipédia.

 

02/12/2012

Un bonbon aux effets redoutables



Amis poètes, bonjour.

Un patient de 40 ans que je suis depuis peu pour un état dépressif cogné, reviens me voir pour le suivi  de sa prescription et de l'évolution de sa maladie.

Il commence à émerger de son état dépressif.

Cependant, il se plaint d'une sécheresse de bouche importante, ce qui lui modifie le goût des aliments, en particulier, lui qui est amateur de vin, me confie que tous les vins qu'il déguste ont un goût très tanniques ce qui les rend indégustables. Mais cela le gène, aussi, passablement, dans sa vie quotidienne.

Je lui explique qu'il existe deux façons faciles à utiliser pour lutter contre la Xérostomie* : les bonbons sans sucre et le chewing-gum.

Quelques temps plus tard, il reviens à consulte. L'état dépressif s'est amendé de façon importante, mais, il me confie qu'il a la diarrhée.

Ce ne peux pas être l'antidépresseur sérotoninergique qui en est la cause, car il n'avait pas cet effet secondaire depuis le début de son traitement.

C'est bien la première fois que je rencontre un effet secondaire qui n'est pas lié à un médicament, mais causé par...

Un bonbon.

En effet, ce bonbon là contenait des polyols, qui utilisés en assez forte dose peuvent causer la...

Diarrhée.

Et voila pourquoi votre fille est muette**.

 

P.S. :

* Démosthène utilisait, lui, un caillou dans la bouche

** Sganarelle - Le Médecin malgré lui - Molière (Acte II, scène IV).

30/11/2012

Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade

Source : http://www.leblogfinance.com/




De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.

Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.

Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien  je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».

Long silence.

"Au revoir mon cher confrère".

Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:

Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.

Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.

Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.

Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.

De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

23/11/2012

La mère, le père, la fille, le médecin : une mauvaise prise médicamenteuse

Corticoïde inhalé (FLIXOTIDE 50*)

 



Une mère, infirmière, m’amène sa fille ainée, de 8 ans, pour une toux, sèche, chronique depuis une bonne semaine. Elle dort très mal, à cause de cette toux.

Je ne sais trop de qui se passe, mais cette année depuis le début de l’hiver cette nouvelle pathologie est monnaie courante tant chez les adultes que chez les enfants, avec une prédominance infantile, cependant.

Un virus, la pollution, ou les deux, je ne sais. Toujours est-il qu’il s’agit d’une hyper réactivité bronchique. Ce n’est pas de l’asthme, mais cela y ressemble furieusement. Le traitement est donc le même;

Plus ou moins broncho dilatateur + Corticoïde, les deux inhalés, avec, en starter, 8 jours de corticoïde par voie orale.

Je vois donc la fillette et lui prescrit un corticoïde inhalé en lui montrant la manip, je vérifie qu’elle le fait bien, ça va, ce n’est pas trop mal, elle le prend à peu près correctement, cela devrait aller.

Quelques jours plus tard, le père me la ramène, me disant que, après un début prometteur, la toux à repris. Re contrôle de la prise, mauvaise prise, a nouveau démonstration et contrôle de la prise.

Pour plus d’efficacité, je rajoute 8 jours de corticoïde par voie orale.

Comme quoi, avant de changer de traitement, il vaut mieux trouver si le médicament est pris correctement, surtout quand la forme galénique (la présentation du médicament) est atypique. Comme dans ce cas, là.

Mais, cela peut se voir pour des formes galéniques plus classiques, comme dans un de mes précédants articles.

 

"Je ne suis pas bien portant" (Ouvrard) - 1932. Un des comiques troupier les plus fameux.

16/11/2012

Une patiente frustrante et énigmatique




Hier soir à consulte, jeune femme de 22 ans, étudiante en droit de 4° année, consulte après que son mari étudiant ingénieur, m’ait téléphoné pour prendre rendez-vous. Marié à 22 ans, ça fait jeune, ceci n’est qu’une constatation.

Elle se plaint de cervicalgies (douleurs au cou), me parle de scoliose du cou ce qui est plutôt surprenant (la scoliose touche tout le rachis, toute la colonne vingt cinq balles).

Elle a eu, par le passé, de multiples traumatismes du coup : deux chutes de cheval, une chute à vélo, avec, en plus, un traumatisme crânien, pour lequel elle a été traitée, un temps, par antiépileptique. Sans oublier un frère hydrocéphale "normal" car ayant été opéré pour mise en place une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP), ce qui sauva son cerveau.

En définitive, cette patiente, a beaucoup décousu, par le passé, avec la gent médicale.

Et ce n’est pas fini, car elle de plaint, maintenant, de douleurs cervicales chroniques et tenaces. Ce qui, me dis-t-elle, la gène énormément dans la vie de tous les jours.

Accompagnée de son mari, celui-ci, de temps en temps lui caresse la main, comme pour la soutenir (certes il l’aime, ils sont jeune et fougueux). Mais cela semble, un peu, démesuré, on dirait qu'il la protège.

Le contact, est bizarre, assez froid, pas beaucoup de marge de manœuvre me concernant.

Elle a déjà passée des radios du cou, il y a 6 mois, mais elle ne me les pas amenées, bien sûr.

Je suis carrément exclu, quand elle me sort qu’elle a pris rendez-vous avec un rééducateur fonctionnel.

Après avoir tâté le terrain au niveau stress, elle me dit que tout baigne.

En piochant bien, comme elle est en 4°année de droit, se profile à l’horizon le difficile choix d’un entrée dans la vie active, et comme "il faut entrer dans la vie comme le vieillard en sort"…

Il semblerait "qu’il y ait baleinou", pour le coup.

"Bref, comme disait pépin", je ne la sens pas. Bien sûr il faut éliminer une pathologie somatique, mais cela sent fort le le psy et peu le somatique.

Et elle n’est pas près de consulter l’homme de l’art, le bon spécialiste.

En définitive, j’ai la désagréable sensation que c’est elle qui dirige la consultation et pas moi. Avec la maturité professionnelle, j'ai compris, que dans ces situations là, il vallait mieux se laisser conduire, dans la mesure du raisonnable, naturellement.

Je lui prescris, en attendant la consultation du sauveur temporaire, avant qu’il soit, lui aussi, mis en échec, un traitement anti-inflammatoire antalgique et décontracturant.

J'eu été ostéopathe, j'eu pu essayer de la manipuler, elle, si rigide, moi, simple allopathe, il me fallait mesurer la moindre de mes paroles.

A tout hasard, je lui indique le centre anti douleur du CHU de Grandville.

Une consultation tellement frustrante, comme il y en a rarement.

13/11/2012

Certitudes et Incertitudes

Ongles Punks


Ce soir à consulte, cela commence mal. Une patiente de 25 ans, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam (plutôt d’Eve d’ailleurs) me sort une sauce de salmigondis avec, soit disant une tension oscillante, elle a un appareil d’automesure dont elle use et abuse. Elle rajoute qu’en plus elle a très mal de tête. Je n’arrive pas a savoir si c’est Psy ou pas. L’éternelle question « êtes vous stressée reste avec une réponse très évasive, non, elle est étudiante en lettres et elle est Russe me dit elle (elle parle un Français impeccable et sans accent), et de rajouter, « je n’ais pas de partiels actuellement ». Cependant, elle a de faux ongles punks de sorcières longs, pointus et adornés de plage noires. Je botte en touche : celle là, je ne la sens pas, c’est certainement Psys (attaques de panique ?), mais ce n’est pas clair. Direction les urgences, pour éliminer une pathologie organique. Encore une fois où Monsieur l’Urgentiste va me passer un savon pour lui avoir adressé une merde et pas une belle pathologie bien organique, une vraie pathologie du corps.





Hygroma du genou


Pathologie suivante : patient la trentaine viens me voir pour une chute avec mal au genou. Il a chu sur son genou. A l’examen clinique, une tuméfaction au niveau de l’articulation du genou lésé. Un magnifique Hygroma du genou. C’est une vraie pathologie organique, ouf, cela repose l’esprit.



Dyshidrose

 

Suivant ! Un patient de 25 ans, viens me voir car, me dis-il, il a de l’eczéma. A l’examen des mains il présente de s sortes de petites vésicules « en forme de grains de sagou », au niveau du pied, c’est eczématisé : une dyshidrose. Direction la Dermato.

Dans ce foutu métier de Généraliste, assez souvent, on reconnaît une pathologie, parfois, assez souvent il peut s’agir, aussi d’une pathologie Psy, ce « qu’adorent » les Urgentistes.M ais cela arrive que l’on ne trouve pas. Par mesure de prudence, quand je ne sais pas, direction les Urgences.

Traiter d’Attaques de Paniques une pathologie organique (du corps) cela fait, « un peu », désordre.

 

Allez, un dernier, pour la route : Une photo qui illustre un sujet d'actualité :

Dépassement d'honoraires Crédit photo :  http://static.commentcamarche.net/

05/11/2012

La Méthode du Docteur Sangsue



On ne le dirait pas comme cela, mais le Docteur Sangsue est rancunier, il peut-être, même, très rancunier. Parler un peut de soi  à la troisième personne ne tue pas.

Quand quelqu’un m’a fait une crasse, une bonne crasse, une belle crasse, c’est fini ; Je me comporte avec civilité dans la majorité des cas, mais il peut même m'arriver d’être carrément impoli.

Il faut dire, que, des fois, des patients font des choses pas possibles, des choses qui frisent le manque de tact et de mesure, allant même, parfois, jusqu’à l’irrespect le plus total.

J’ai une façon très particulière de ranger mes dossiers médicaux : les trois rangées du bas, c’est les patients fidèles, ainsi, je suis mieux à portée pour attraper ces dossiers. Les trois rangées du haut, pour lesquelles je suis obligé de me lever sont réservées aux mauvais coucheurs. Les patients décédés sont dans mon « foutoir », ma réserve.

Le fait de faire passer un patient du bas vers le haut me provoque un calme qui me libère de l’adrénaline.

Je dois l’avouer, il m’est arriver d’"enterrer", dans mon foutoir, des patient "vivants", mais particulièrement inconvenants.

30/10/2012

On purge bébé : Suite

Source : www.monveto.net/


Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.

Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.

A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »

Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.

Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !

29/10/2012

Ne pas prendre ses médicaments est une façon de nier sa maladie




Une femme enceinte viens me consulter car elle s’est « chopé la crève ».

Elle mouche jaune et crache jaune.

En plus, elle est enceinte de huit mois, cela n’arrange pas les choses et peut limiter la prescription.

La toux la gène beaucoup, et vlan : «  je pourrait pas avoir un sirop ? »

Je l’examine, y a d’la vie dans les poumons, ça siffle à tout va ; ça va, j’ai compris, elle fait une crise d’asthme.

"Vous n’avez jamais fait des crises d’asthme ?"

"Si, mais comme cela allait mieux, j’ai arrêté."

Je vous conseille de reprendre votre traitement avec le broncho dilatateur et le corticoïde inhalé, en continu, il n’y a pas de contre indication chez la femme enceinte, et je vais vous prescrire un antibiotique qui est compatible avec votre état de grossesse.

J’ai remarqué que dans l’asthme, les patient qui ont un asthme chronique ont tendance a négliger leur traitement, un peu comme si le fait de ne pas prendre le médicament faisait qu’il n’étaient plus malades du tout.

Une façon de nier la maladie.

25/10/2012

Voilà comment une patiente tente de se faire rembourser une prescription




Un coup de fil intempestif :

Voila la suite d'un de mes précédants articles : « Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier » :


Une patiente la quarantaine est donc venue, à consulte, pour une prévention anti palustre en zone trois ; Une prescription donnée, par le Centre Santé-Voyage, est le DOXYPALU*. Elle a consulté plusieurs fois au Centre Santé-Voyage de mon CHU préféré de Grandville, et, à chaque fois, on lui a prescrit cette thérapeutique préventive contre le paludisme.

Elle va au Bénin pour une adoption.

Là, cette après midi, elle me téléphone, en pleine consultation, car le pharmacien lui aurait parlée de la DOXYCICLINE* qui, elle, est remboursée.

Je lui réponds que cela n’est pas possible car la prévention du Paludisme n’est pas prise en charge par la collectivité avec la Sécurité Sociale comme intermédiaire, et que si je faisais une ordonnance pour trois mois, avec de la DOXYCICLINE*, la sécu nous tomberait sur le râble (surtout moi).

Et de lui citer les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) qui précisent que seul le DOXYPALU* a l’AMM dans la prévention du Paludisme, donc je ne pouvais pas lui prescrire la DOXYCICLINE* dans cette indication là.

Les gens, tu leur donne ça, ils veulent plus, toujours plus.

Et M… !

 

Les deux sites du jour (pour les voyageurs) :

Santé-Voyage : http://www.astrium.com/

Minstère des affaires Etrangères - conseils aux voyageurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/

23/10/2012

Harcèlement au travail

Source : http://batinote.files.wordpress.com/


Je soigne, depuis plus d’un an, une immigrée d’origine Irlandaise.

Celle-ci, m’avais dit, à sa première consultation quand je lui adresser la note : « 23 €, c’est pas cher, en Irlande, c’est trois fois plus cher ».

Elle s’est très bien adaptée, et après avoir terminée ses études, elle a trouvée un CDD.

Elle vient me voir, car elle n’en peu plus.

C’est au travail que cela se passe. Elle fait le métier de commerciale dans une petite boite, une micro-entreprise de moins de 10 salariés, entreprise, plus ou moins familiale, qui monte des sites Internet clé en main.

Ces dernier temps, cela commençait à déparer. On lui demandait toujours plus, jusqu’au jour, ou n’en pouvant plus, après une attaque de panique, elle vint me voir.

Je l’arrêtais quinze jours.

Croyez-vous ce qui arriva : le lendemain, quand il eut l’arrêt de travail entre les mains, il m’appela. Moi de lui dire que j’étais tenu au serait professionnel et que je ne pouvais répondre au motif qu’il trouvait cet arrêt de travail abusif.

C'est la première fois, en trente ans d'activité libérale, je suis confrontéà un patron qui me téléphone.

Devant son agressivité, je lui dit, de façon un peu sèche s’il était médecin, et que s’il trouvait cet arrêt de travail abusif, il n’avait cas téléphoner à la Sécu.

Et zut, je vais avoir la sécu qui va me tomber sur le dos.

Et je conseillais, à la patiente, d’aller voir une structure médico-légale qui s’occupe des gens agressés. Cette structure se trouvant au CHU de Grandville.

22/10/2012

Rupture de la chaîne du froid




Patient de 70 ans, viens me voir pour une confirmation, à la radio de la main, d'une Rhizarthrose du pouce droit (une arthrose de la base du ouce) et d’un écho doppler couleur des artères cervicales quasi normales, suite à l’exploration de sensations vertigineuses.

Il me sort, à la fin de la consultation, un vaccin antigrippal, je me lève prêt à officier, quand il me dit, vous pouvez vous assoir, docteur, j’ai mon frigo qui a rendu l’âme, pourriez-vous me faire une ordonnance pour un nouveau vaccin antigrippal, pour mon réfrigérateur tout neuf.

Vaccin chauffé, vaccin foutu*.

C’est ce que l’on appelle une rupture de la chaîne du froid.



* Caffé bouillu, caffé foutu : http://forum.wordreference.com/

19/10/2012

Cinq en un !

Leeloo (Milla Jovovich) : Le cinquième élément – Luc Besson


 

Je vais finir par croire que j'accumule ces temps-ci, ce type de consultation.

Ce matin à consulte, une jeune patiente est cachée par la porte de la salle d’attente qui donne sur le couloir ou l’on arrive à mon bureau.

La jeune fille s’assoie, comme je l’y invite. Elle vient pour un « bilan ».

« Un bilan ? »

« Oui pour la pilule et pour le fer. » (1)

« Oui, et puis j’aimerais que vous jetiez un œil à mes vaccins sur mon carnet de santé. » (2)

Puis vient la tirade : « Les vaccins sont-ils sans dangers ? »...

Moi, bon prince lui vantant, avec prudence, les avantages bien supérieurs aux inconvénients que procurent les vaccins. Pour en venir, à : "il faudrait vous faire un rappel, si vous êtes d'accord". (3)

« Et puis j’entends mal, je fais souvent répéter les gens… Vous pouvez me regarder les oreilles pour voir si je n’ai pas un bouchon ? » (4)

« Non, vous n’avez pas de bouchons. »

Alors là, la parole qui tue : « Vous pourriez me faire une lettre pour un ORL ? » (5)

Moi de lui expliquer que cela faisait beaucoup en une consultation, elle de me répondre que cela lui faisait dépenser moins.

5 en 1 : cinq actes en une consultation...

 

un record !

 

           Booum, Badabooum, Booum, Big Badabooum !



18/10/2012

Ce mois-ci, on purge les enfants



Toujours la même infirmière, l’héroïne redoutable de l’épisode : « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »


En ouvrant la porte de la salle d’attente, elle m’attend avec ses deux enfants.

Moi dans ma tête de penser, (ça m’arrive à mes moments perdus), quelle cata va-t-il me tomber dessus, encore.

 - Je vous amène le petit car il a une angine.

J’examine le gamin, m'umpf, ouais, bof.

 - Je voudrais aussi que vous me prescriviez, pour les deux, de quoi à les purger.

Moi de répondre, avec prudence, on le fait de moins en moins, avec les mesures d’hygiène, la traçabilité et la congélation.

Que n'ais-je pas dit.

Eh bien moi je le fais, et puis je ne congèle jamais, et puis je cuisine, moi. Donnez moi du FLUVERMAL* et puis vous mettez tout sur la même ordonnance, mettez mois en suffisamment du FLUVERMAL* qu’il y en ait pour les deux (oui, comme cela tu ne paiera qu’une consultation au lieu de deux).

Décidemment elle est redoutable.

J’ai du mal à me remettre de ce type de consultation.

Cela arrive que certains patients dépassent les bornes, et là, c’est direct la porte.

Heureusement cela est encore exceptionnel.

Deviendrais-je plus patient ? Les rôles eont inversés, maintenant, c'est moi qui suis patient.

Car ils sont de plus en plus exigeants...

Les bougres.

 

A titre anecdotique : "On purge bébé" est un vaudeville de Georges Feydeau, représenté pour la première fois le 12 avril 1910 au Théâtre des Nouveautés. Il s'agit d'une pièce en un acte composé de 11 scènes. Source Wikipédia.

 

15/10/2012

Une drôle de consultation qui tourne très rapidement en cauchemar

Cédit Photo : http://www.general-anaesthesia.com/images/ether.html

 

Ce soir à consulte, je suis déjà bien chamboulé, quand deux personnes âgées viennent me consulter.

De façon fort civile, je les fais s’assoir. Je leur demande que me vaut l’honneur de les voir. La plus jeune, 65 ans, je l’ai déjà vue, l’autre, 75 ans non (en fait, très rapidement, j’apprendrais qu’elles sont sœurs et... qu'elles vivent ensemble).

« Docteur, commence la plus jeune, je viens vous voir, car cette nuit, j’ai eue une crise de tachycardie. »

« Ah bon, et pourquoi ? »

Et, là, tout bascule.

« Docteur, certains habitants de la résidence où nous résidons, viennent pulvériser des odeurs, tantôt c’est de l’éther, tantôt c’est de l’alcool comme du punch. Cette nuit, j’ai craquée. »

J’aime la psychiatrie, mais ce type d’hallucination ce que l’on appelait, autrefois, une psychose hallucinatoire chronique (ou PHC), m’est totalement ingérable, surtout, qu’en plus, dans ce cas, il s’agit d’une folie à deux.

La plus jeune qui mène le délire me dis qu’elles ont été porter plainte deux fois à la police mais qu’on n’avait pas voulu recevoir leur plainte. Elle souhaiterait voir un cardiologue, pour sa tachycardie et avoir une prise de sang.

Certes dis-je, mais…vous… savez (et puis zut, tant pis, ça part) l’anxiété peut parfois avoir un retentissement sur le cerveau… Un… Psychiatre serait peut-être à même de vous aider pour cette anxiété.

Avec cela, la vérité est dite (ite missa est) Je ne les reverrai plus. De toutes les façons comment aurais-je pu les aider ?

11/10/2012

On ne fait bien que ce que l’on fait souvent… Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…

Piqûre Intradermique



Cet article est la suite d'un article que j'avais écris, dans mon blog, il y a... quelques temps. comme quoi, le sujet est toujours d'actualité.

Je reçois à consulte, une jeune étudiante en Pharmacie, qui doit remplir des papiers pour ses derniers stages. Là, il s’agit, de stages Hospitaliers.

Allez, courage Sangsue, bouge toi le cul la ventouse.

D’abord, les vaccins, allez en avant, je pars à la chasse, elle est à jour, mais il faut tous les noter sur le papier.

La sempiternelle radio des poumons de face (des fois qu’elle serait tuberculeuse).

Et, aïe, un test tuberculinique. J’ai horreur de cela car, d’abord j’en fais très rarement et la technique est ch…te. Il faut prélever 0,10 ml, une dose sur les dix doses que contient le flacon, un peu de gaspillage ne fait pas de mal de temps en temps (ceci dit, ces flacons sont certainement fait pour des tests tuberculiniques « en batterie »).

J’envoie donc l’apprentie pharmacienne chercher une seringue à tuberculine, munie d’une ordonnance (en bonnet d’uniforme) à la pharmacie la plus proche, elle revient avec une seringue trop grande, en dépit de mon ordonnance. Je la renvoie à la case départ (la pharmacie) ; je pense que cela sera une bonne expérience pour son métier futur, bien lire une ordonnance.

Elle revient, enfin, avec l’instrument de torture : La bonne seringue. Je prélève les 0,1 ml de tuberculine, et là il faut faire attention, c’est en intradrmique qu’il faut piquer, pour cela il faut décoller la peau et faire une petite « boule ».

Allez, courage Sangsue bouge toi la ventouse.

Je pique sous la peau, avec appréhension, prudence et attention. Ouf, ça marche la « bule » appariait, lecture dans 72 h (trois jours).

Trois jours après, à la lecture, le test était positif, sa vaccination avait bien pris.

C’est dur de faire quelque chose que l’on fait rarement, il faut vraiment s’appliquer.

P.S. : Cet aphorisme : « On ne fait bien que ce que l’on souvent « , m’avait été sorti par un ponte d’hémato cancérologie mondialement connu, lors d’un stage hospitalier (d’ailleurs, depuis ce sont les centre anti cancéreux qui squattant, pratiquement, tout les traitement des cancers) ce qui oblige les patients à se déplacer, en ambulance,, souvent, de très loin).

Moi, humblement, je me permis de rajouter la suite de cet aphorisme : Ou alors, il faut y passet du temps (ce qui n’est pas rentable) – A chacun son métier…
Cet aphorisme est surtout valable pour les juriste, et surtout, à mon avis, aux avocats, chacun ayant un domaine où il s’est spécialisé. Ils n’on pas le temps de s’investir ailleurs, sauf donner, éventuellement des conseils. Ceci-dits, de part leurs études, ils sont capable, comme nous les médecin, de savoir ou chercher l’info.



06/10/2012

« Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »




Pour continuer dans la même veine que mon post précédant, une petite histoire qui illuste encore, s'il en était besoin, la dégradation des relation Malades Médecins.

Une mère, et son garçon de 7 ans, entrent dans mon bureau. Elle me dit : « mon fils est faiblard depuis hier soir, il est pâle et ne mange pas ».

Je les fais assoir, et commence à interroger le gamin :
 - « As-tu la nausée ou des vomissements ? »
 - « Oui » me répondit la mère, il a vomit deux fois ce matin.
 - « As-tu la diarrhée ? » non me répondis encore la mère.
 - - « As-tu mal au ventre ? » oui me répondit toujours la mère.

Moi de répondre à la mère, c’est une gastro.

A brûle pourpoint, elle me lance :

 - « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »

 - « Si, après que j’aurais été à la pêche aux infos, laissez moi le temps de vous interroger ».

Le diagnostic en médecine générale, se fait à 80 % à l’interrogatoire, 10 % à l’examen clinique et 10 % grâce aux examens para clinique (prise de sang, radios, échographie, scanner, IRM, Scintigraphie, Ostéodensitométrie et autres joyeusetés) ces petites plaisanteries finissent pas coûter la peau du cul, surtout quand c’est le patient qui fait pression sur le gégé (le généraliste) pour se faire investiguer les organes. Un coup le foie, un coup la rate, un coup le gésier…).

En Psychiatrie, le diagnostic se fait, en très grande partie, à l’interrogatoire, certes, il existe le DSM IV et des échelles d’évaluation, mais, on peut dire que le diagnostic, dans ce cas, est fait lors d’un interrogatoire rigoureux (presque policier).

Voilà pourquoi j’aime prendre, un peu, de mon temps pour interroger mes patients, qui deviennent, d'ailleurs, de plus en plus, impatients.


P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1980) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

04/10/2012

PILOSURYL et régimes amaigrissants




Pilosuryl



Médicament réservé à l’adulte (Diable et pourquoi donc ?).

Posologie : 2 à 3 cuillères-mesure par prise, 2 fois par jour -

Composition du médicament PILOSURYL

En gros (normal pour un régime amaigrissant, vous comprendrez pourquoi)

De la Piloselle (en extrait fluide) et… de l’alcool. Le titre alcoolique est de 25 %. 25%, c’est une titration plus importante que deux apéritifs bien connus : le pineau ou le Lillet (15° à 18°).!

« Combien d'alcool contient un verre standard
Si on considère les verres habituellement servis dans les bars, on estime que pour toutes les boissons courantes chaque verre contient environ la même quantité d'alcool pur, soit de 10 a 13 grammes. On parle de verre standard, ou d'unité d'alcool (U.A.).
10 grammes d'alcool pur, c'est donc
  • 25 cl de bière ou cidre à 6 degré
  • 12,5 cl de vin ou champagne à 11 degré
  • 2 cl de pastis ou digestif à 45 degré
  • 3 cl de whisky à 40 degré
  • 6 cl d'apéritif à 20 degré »

http://www.stop-alcool.ch/fr/informations-diverses-sur-la...

1 g d’alcool pour une cuillère mesure de 5ml, ce qui fait 3x2 cuillères mesures = 6g d’alcool par jour.

Ce qui fait moins qu’un verre de vin, mais quand même ! Quand on songe, ce médicament est toujours donné dans des régimes amaigrissants, l’alcool étant « calorique », les bras m’en tombent !

Drôle de façon pour maigrir !

Compte tenu de la présence d'alcool, ce médicament peut interagir avec ceux qui ont un effet antabuse (ESPÉRAL...). Un médicament que l’on donne plus ou moins aux malades ayant une addiction aux boissons alcoolisées. Diable diable.

Et, cerise sur le gâteau :

La piloselle est généralement associée à l'orthosiphon (ce nom m’a toujours fait marrer) dans les cures d'amincissement, quand il existe une « rétention d'eau ».

Une petite anecdote, juste une, la dernière, pour la route.

Pendant la dernière guerre il n’y avait pratiquement plus d’alcool. Une solution (c’est le cas de le dire), élégante, pour en boire un peu, c’était d’aller chez le pharmacien et d’acheter un sirop contre la toux, car, lui aussi, était riche en alcool.

Si le cœur vous en dit…

Piloselle et Orthosiphon.

Hip’s.




03/10/2012

Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier

Crédit Photo : www.evolute.fr/


Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.

Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.

Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.

Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »

La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.

Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».

« Mais vous êtes médecin ! »

« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »

« Je suis dans l’immobilier ».

"Vous avez fait des études en Droit ?"

"Oui"

« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »

Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.

Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.

« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »

« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».

Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.

Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.

On ne respecte plus le médecin.

Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.

Cela devient, de nos jour, une denrée rare.

 

P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.

A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.




Jacques Séguéla Rolex par Communiketing