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03/10/2012

Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier

Crédit Photo : www.evolute.fr/


Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.

Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.

Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.

Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »

La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.

Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».

« Mais vous êtes médecin ! »

« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »

« Je suis dans l’immobilier ».

"Vous avez fait des études en Droit ?"

"Oui"

« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »

Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.

Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.

« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »

« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».

Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.

Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.

On ne respecte plus le médecin.

Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.

Cela devient, de nos jour, une denrée rare.

 

P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.

A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.




Jacques Séguéla Rolex par Communiketing

26/09/2012

Et si c’était tout con ?

 


Lu sur Doctissimo : « Bon, il y a quelques semaines, j'ai eu rendez-vous au Gygy… ».


Pourquoi ce mot de Gygy (au nom et en place de Gynécologue) ?

J'essaye, le plus possible, de voir les choses "étranges" de façon pragmatique. Je sais, je suis un affreux rationnaliste. Je suis un peu comme Saint Thomas, j'aime bien toucher du doigt (comprenne qui pourra).

Je me pose la question de savoir, si, tout simplement, ce "Gygy" (je nai pas dit zizi), n’est pas une question de génération.


 

Chaque génération s’oppose à la précédente, pour marquer sa différence, par, entre autre, un langage spécifique plus ou moins codé. Tout cela pour se démarquer de la génération précédente (nous avons fait pareil, nous-mêmes).

Cela est fait dans le but, pour la génération montante, de devenir indépendant de la génération descendante.

Les gens de la « vielle « génération sont appelés, couramment, par ceux de la jeune : « vieux cons ».

Mais comme disait un humoriste, s’il y a des « vieux cons », il y a, aussi, des « jeunes cons ».


P.S. : Perso, je trouve que « Doctissimo » n’est pas si mal que cela, leurs forums ont une bonne tenue. C'est une source qui peut rassurer les femme en désir d'enfant, le futures mêres ou les mamans. Mais cela n’engage que moi.





« Si les jeunes se reconnaissent immédiatement en Elvis Presley, il n'en va pas de même pour leurs aînés qui, scandalisés devant les déhanchements de plus en plus suggestifs d'Elvis, cherchent à le faire interdire. En conséquence, certains de ses concerts sont purement et simplement annulés et ses disques brûlés en public ».

Source Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Elvis_Presley

 

Le site du Jour ICI.

 

25/09/2012

Le pouvoir du savoir n’est rien comparé à celui de la séduction

Médecine Classique

Crédit Photo : http://t3.gstatic.com/


Comme je le fais, parfois, je reprends dans mon blog, un commentaire, parfois remanié, ce qui est le cas en l’espèce, commentaire que j’ai laissé sur un blog ami.

En l’occurrence, c’est le blog d’ompha : « l’Omphalos de Zeus » dans son article « Tout le monde a ses problèmes ! ».

Il y a deux types de médecins, c’est un peu comme le rat des villes et le rat des champs de la fable de La Fontaine.

Voilà ce que l’on peut dire de ces deux catégories de médecins : celui qui connaît la médecine et celui qui connaît le patient. Pour plagier une citation de Coluche*.

Le premier médecin, est une sorte de technicien, plutôt un ingénieur (dans l’administration, on parlerait de cadre A+). Ce type de médecin considère le corps humain comme une voiture, et cela marche, aussi pour la psychiatrie. Enfin, là, il y a une certaine spécificité, mais la comparaison tient, quand même, à peu près, la route. Dans le meilleur des cas, ce médecin offrira, en fin de consultation, une datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD "Docteur Ventouse Bobologue". Point de chichi, point de salamalecs, de l’efficacité avant tout. Le but étant de « réparer » la « machinerie » corporelle humain du patient.

Le second médecin connaît, lui, le… Patient. Il peut, ainsi, jouer avec lui, et travailler à la séduction.

Il peut exercer la « médecine traditionnelle », ou faire miroiter des Médecines magiques et extraordinaires, parallèles (personnellement, je les qualifie de médecines perpendiculaires)

La crédulité humaine est incommensurable.

De préférence, il fait, alors, revenir ses patients (pour consolider le traitement, bien sûr). Ce médecin, là, est, de préférence, un médecin en secteur II (s’il est médecin), il peut, aussi « exercer » une profession para médicale, voire, un diplôme plus ou moins reconnu. On frôle, parfois, l’exercice illégal de la médecine. Ou tout simplement, pour ses « compétences », là, il n’est pas remboursé du tout, il faut, au moins, alors, 80 € « la passe »** (pour supporter les gens. Dans ce cas, le mot patient a perdu tout don sens)… Veuillez excuser ma vulgarité.



*« Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge !  » - Coluche.

**Avida Dollar, est la contrepèterie sur Salvador Dali inventée, à son encontre, par André Breton (chef de file du mouvement surréaliste) concernant sa propension, dans la deuxième partie de sa vie à aimer l’argent.




Magicien

Crédit Photo : http://users.polytech.unice.fr/


22/09/2012

Deux découverte due au hasard et à l’observation, l’ISONIAZIDE* et le VIAGRA*

Clinique Laennec (sanatorium)


La Découverte du premier antidépresseur, est le fait du hasard... Et de l’observation.

L'Iso-Nicotinyl-Hydrazide, INH, ou IZONIAZIDE* a été découvert en 1912.

Quarante ans plus tard, en 1952, on se rend compte de la puissante efficacité de ce médicament contre le bacille tuberculeux, on peut, désormais se battre efficacement contre ce fléau qu’était à l’époque la tuberculose.

La tuberculose est une maladie infectieuse due à une « Mycobactérie » appelée Mycobactérium Tuberculosis, ou bacille de Koch, du nom de son inventeur, l’inventeur allemand Robert Koch, d’où l’abréviation B K ; son génome a été séquencé en 1998. D’ailleurs, la Paléopathologie a démontré, grâce à la technique du PCR (Amplification aléatoire d'ADN polymorphe).que le BK avait muté des momies égyptiens de la dynastie de Toutânkhamon (c'est un exemple) à nos jours.

Dans les sanatoriums, la vie des tuberculeux change radicalement.

Fini les Thoracoplasties,encore appelée Piésithérapie pulmonaire, et les pneumothorax, thérapies très mutilantes, .

Mais la vie change non seulement du point de vue de la maladie tuberculeuse, ou l’efficacité du médicament est spectaculaire, mais...

Un effet secondaire du RIMIFON*, fut, très rapidement identifié. On s’aperçut que les patients sous RIMIFON*, avaient une modification au niveau psychiatrique, ils devenaient euphoriques, bavards, joyeux, communicatifs. Cerise sur le gâteau, les patients dépressifs sortaient miraculeusement de leur dépression. Par contre, les patients atteints de Psychose Maniaco Dépressive, si l’épisode dépressif guérissait, ils finissaient, tous, par grimper au rideau (phase maniaque assurée).

Une autre molécule, proche de l’IZONIAZIDE*, l’IPRONIAZIDE*(MARSILID*) fut moins efficace au niveau de la tuberculose, mais plus active sur la dépression. Le MARSILID* fut le chef de file de la première classe d’antidépresseurs : les IMAO.

Pour la petite histoire, l’anecdote suivante, illustre remarquablement l’aphorisme : « l’histoire est un éternel recommencement ».

En 1992, le SILDENAFIL était, étudié, au départ, comme molécule vasodilatatrice. On l’essaya donc dans les Pathologies Coronariennes, avec des résultats décevants. Par contre, on se rendit compte de sa grande efficacité dans les troubles de l’érection. La première classe des IPDE5 (Inhibiteurs de la Phosphodiestérase de type 5) était découverte : le chef de file étant commercialisé sous le nom de VIAGRA*. Pour la petite histoire, le SILDENAFIL est remboursé dans le traitement de l’HTAP (Hypertension artérielle pulmonaire).



C'est bizarre, cette bouteille de VIAGRA* était pleine il y a deux jours.

 

Références :

http://splouvier.pagesperso-orange.fr/PSYCHO.htm

http://www.chateaubriant.org/22-Histoire-de-la-tuberculose

http://france.euroclinix.net/historique-viagra.html

21/09/2012

Erreur de formulation : Demande d’ALD refusée par le médecin Conseil





Préambule :

En préambule, il n’est pas inutile d’évoquer le livre de référence dont se servent les Psychiatres pour confirmer leurs diagnostic grâce à des critères d’inclusion, et ce, de façon atréorique.

Le DSM, depuis sa troisième version, a été critiqué, d’ailleurs, « les experts, rédigeant le DSM, serviraient le disease mongering, en recyclant et renommant d’anciennes maladies, en inventent des maladies douteuses qui serviraient aux laboratoires pharmaceutiques pour vendre leurs médicaments ».

Quoi qu’il en soit, il est vrai que ce manuel, au départ, a servi aux laboratoire Pharmaceutique pour connaître l’efficacité de leurs médicaments, en se basant sur un manuel décrivant de façon athéorique les différentes maladies Psychiatrique.

Ce manuel, bien fait, a rapidement gagné les psychiatres du monde entier, car il permet un diagnostic d’inclusion des maladies Psychiatriques, de façon précise et athéorique, grâce à des critères d’inclusion sélectifs. Il est aussi utilisé, par certains Médecin Généralistes, (10 % ?) dans sa forme Mini DSM.

Je suis, depuis déjà un certain nombre d’années, un patiente atteinte d’un Etat Dépressif Majeur, le manuel de classification des maladies psychiatrique dans sa quatrième version, le DSM-IV.

Outre son Etat Dépressif Majeur, elle présente une obésité sévère directement liée à sa pathologie Psychique ; ce qui a comme conséquence une lombalgie chronique. L’EDM et la lombalgie font qu’elle est en arrêt maladie depuis, déjà, « quelques temps ».

Ambule :

Cette patiente, à sa dernière consultation, me pose la question de savoir si l’on ne peut pas demander une ALD (Affection de Longue Durée) pour sa lombalgie chronique directement liée à son obésité et, pouvant relever, d’une opération de l’estomac.

Il faut vous dire, que cette patiente à décidée de se faire enlever 2/3 de son estomac pour maigrir, c’est la dernière technique, à ce jour, pour faire maigrir les obèses gravement atteints, et ce, pour éviter dess complications importantes. Cette opération s’appelle l’opération de Sleeve, où Sleeve Gastrectomy.

C’est la patiente qui a eue l’idée de se faire opérer pour maigrir, je ne suis, pas forcément pour l’utilisation de techniques chirurgicales définitives pour faire maigrir les patients Obèse, mais je n’y suis pas, fondamentalement, opposé, non plus, dans les formes sévères.

J’envoie donc le formulaire de demande d’ALD pour Obésité et Lombalgie Chronique nécessitant une Sleeve Gastectomie.

Je reçois une lettre de refus d’ALD, du Médecin Coseil concernant l'Obésité et la Lombalgie Chronique.

J’eus, alors l’idée, puisqu’elle bénéficiait d’une ALD pour Etat Dépressif Majeur, (EDM), de reconnaître mon erreur de formulation de la façon suivante. Reformuler la demande pour une EXTENSION d’ALD concernant son EDM pour son Obésité et sa Lombalgie Chronique ; l'Obésité étant due à son EDM, et la Lombalgie Chronique à son Obésité.

Postambule :

La lettre de demande de reformulation du MG au MC.




Docteur Sangsue

Médecine Générale

C.E.S. de Biologie et Médecine du Sport
D.U. de Gérontologie Clinique
D.U. de Psychologie Médicale

1, rue Sangsue
Grandville



jeudi 20 septembre 2012



Objet : Demande d’ALD
.
N° SS : 2 00 00 000 000 05

Patiente : GROSSE Berta 





Cher confrère,


Je me permets de contester votre refus à ma demande d’ALD concernant ma patiente Madame GROSSE Bertha.

Il n’est pas impossible, cependant, que je me sois trompé dans la formulation de ma demande d’ALD.

En effet, l’obésité de Madame GROSSE Bertha, est directement liée à son Etat Dépressif Majeur.

Je pense, aussi, que sa lombalgie chronique est, aussi, directement liée à son obésité, donc à son Etat Dépressif Majeur.

En fait, je pense que j’ai commis une erreur de formulation dans ma demande, j’aurais dû faire une demande d’extension d’ALD.

En espérant répondre correctement à votre attente.


Je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes sentiments confraternels les meilleurs.



Conclusion :

Il faut avouer son erreur pour caresser le Médecin Conseil, dans le sens du poil, afin d’obtenir l’accord de ma demande concernant son (ou sa, patient(e)).

19/09/2012

Consultation Kalachnikov et Pectus Excavatum

Pectus Ecavatum

 


On voit, parfois dans notre métier, des choses qui peuvent paraître bizarre mais qui sont sans conséquence pathologique, et sont purement esthétique.

Hier soir, à consulte, un jeune homme de 25 ans :

 - Docteur, je viens pour plusieurs choses. Moi de penser, aïe, c’est reparti, encore un tir groupé. J’ai trouvé, je vais appeler ce type de consultations, les consultations Kalachnikov.

 - Depuis  3 jours, j’ai des nausées, des douleurs abdominales, j’ai pris un SMECTA, mais ça n’a rien fait. Moi, de lui répondre que c’est une gastro entérite.
 - Puis, j’ai très mal au genou, depuis que j’ai été aux fêtes de Dax, j’étais « un peu » éméché, on a jeté la tente, et je me suis retrouvé le matin, le genou sur une plaque mécanique. Effectivement, quand on a bien bu, on sent beaucoup moins la douleur et on ne bouge plus dans son sommeil ce qui peut entrainer ce genre de choses.
 - Enfin (ouf !), j’ai une épaule plus basse que l’autre.

Il enlève le bas, je l’examine, d’abord pour son ventre, il a des cordes coliques, des spasmes du colon, des douleurs à la palpation et des gargouillis, c’est bien une gastro. Bon, passons à son genou, je ne trouve pas grand-chose a me mettre sous la dent. Mais il a un grain de beauté sur le dos du pied droit. Un rapide tour de peau, ne montre qu’un autre grain de beauté.

Allez, courage, l’épaule. Il enlève le haut, tiens, il a un pectus excavatum*.

Tiens, c’est vrai qu’il a une épaule plus basse que l’autre (scoliose ?). J’examine sons dos, apparemment rien de nouveau sous le soleil.

Nous revenons côté bureau.

Allez, courage :

 - Une lettre pour la Dermato, pour ce grain de beauté bizarre.
 - Une lettre pour l’Orthopédiste (j’ai plus envie de m’em*der avec ce patient indélicat (des fois que ça tournerait au vinaigre) direction tout droit spécialiste.
 - Une ordonnance pour une radio de la colonne vertébrale.
 - Je lui explique que pour son Pectus Excavatum c’est purement esthétique.

Je m’apprête, à lui faire sa feuille de maladie (pour se faire rembourser sa enfin, ses consultations), car, cerise sur le gâteau, il n’a pas sa carte vitale…

Il me dit, soudain :

 - Et le traitement pour ma gastro !

Voilà ce qu’il se passe  lors des consultations Kalachnikov, on oublie, parfois l’essentiel.

Et tout cela (allez, ça y est, il reparle de sous) pour un tarif forfétaire de 23 €.


P.S. :
Le Pectus Excavatum est une malformation du sternum qui, au lieu d être plat, est enfoncé, on appelle cela, aussi le thorax en entonnoir. La fréquence est faible, entre 1/400 et 1/700 (entre 0,15 % et 0,25 % de la population).



                                        Kalachnikov

 

Sans commentaire

 

18/09/2012

Urgence Pédiatrique : Le Pédiatre est surbooké





Vers la fin de la consultation, ce matin, en plein examen d’un patient, le téléphone sonne.

J’entends à l’autre bout du fil, un bébé qui crie, mais qui crie, enfin, il crie fort, très fort. Tant et si bien que j’entends, à peine la mère.

Elle me dit qu’elle a téléphonée à son pédiatre qui n’était pas là, mais sa collègue ne pouvait pas la recevoir. Cela m’a paru bizarre qu’un médecin ne reçoive pas un patient en urgence.

Moi, les BB de moins d’un an ce n’est pas mon fort, j’assure le tout venant (fièvre, rhino pharyngites, otites, gastro entérites) mais pas plus, il y a les pédiatres pour cela.

Chaque médecin généraliste a des spécialités qu’il aime plus que d’autre et, en général il a une spécialité qu’il préfère devant toutes les autres.

Cette maman qui était paniquée au téléphone débarque dans mon cabinet avec un petit garçon de 4 mois qui était d’un calme olympien.

Je dis à la mère que si cela recommençait, qu’elle m’appelle et j’appellerais, moi, la pédiatre, en shuntant la secrétaire.

Dans ce cas précis, la secrétaire a été un peu limite.

Une vidéo tragi-comique : Eternuement en salves

En visionnant cette vidéo, vous serez confronté à un phénomène surprenant, ne riez pas, c’est une maladie extrèmement pénible à vivre au quotidien.



Cette jeune lycéenne, est prise d’un éternuement, en salves, impressionnant.

Qu’elles sont les causes d’un tel phénomène. Ce phénomène d’hyperréactivité nasale est dû à une Rhinite Chronique.

Quelles peuvent en être les causes ?

  - Les Rhinites allergiques :

30 à 50 % des cas, il en existe deux types : les allergies aux pollens (elles ne durent que trois mois, la durée de la saison pollinique), et les allergies aux acariens et aux poussières de maison (elles durent toute l’année, surtout quand on passe l’aspirateur).

 - Les Rhinites Vasomotrices :

Prédominance féminine et apparaît plutôt après l'âge de 20 ans. Nez bouché associé à un écoulement nasal antérieur, un mouchage postérieur et une sensation de pesanteur faciale.

 - Les Rhinites Non Allergique A Eosinophiles :

Encore appelée, en abrégé, NARES (Non Allergic Rhinitis with Eosinophilic Syndrome). Elle constituerait une forme de début de la Polypose Nasosinusienne.

 - Les Polyposes Nasosinusiennes :

Se manifestent par une obstruction nasale et une perte de l'odorat.


Référence :

http://www.esculape.com/fmc2/rhinitchronic.html
http://www.institut-nez.fr/rhinite/rhinite-chronique-27.h...

17/09/2012

De l’utilisation judicieuse d’Internet dans l’exercice de la Médecine Générale




Ce soir, à Consulte, j’ai eu une étudiante en Pharmacie, en fin de cursus, qui doit effectuer des stages à l’Hôpital.

Il y avait une grande feuille à remplir avec plein de dates, à compléter, pour les vaccins. Il fallait une sérologie de l’hépatite B, une radio des poumons et un test tuberculinique à faire. Ouf !

Elle me montre, donc, son carnet de santé. J’avais oublié que, régulièrement, le nom des vaccins changent. Je me retrouve donc avec des noms qui me disent vaguement quelque chose et puis, d’autres, non.

Une idée me traverse l’esprit, et si j'alais surfer, un peu, sur le Net.

Bingo, ça marche !

Je retrouve tous les noms et ce que sont ces vaccins (oubliés).

A ce propos, ne mettez pas n'importe quoi sur le Net (en particulier les réseaux sociaux), méfiez vous de la mémoire du Net, il est, la plus part du temps, difficile d'en sortir...

Merci la Toile, merci Le World Wide Web, Merci Internet*.


*http://fr.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web

 

16/09/2012

Le cri du cœur

Crédit Photo : http://www.lepoint.fr/


Je soigne, depuis trés peu de temps, une femme infirmière, mariée et mère de deux filles.

A la dernière consultation, elle m’amène sa fille ainée pour un prurit de cuir chevelu avec des croûtes.

Moi, ne sachant à quoi cela pouvait correspondre, je l’adresse, illico, au dermato. Le lendemain, elle me téléphone, en me disant qu’elle n’a rendez-vous à la dermato dans une semaine et que sa fille ne pourrait tenir jusque là. Je lui dis de venir.

Elle arrive seule, je lui demande sa carte Vitale, et alors, le cri du cœur :
 
 - « Vous n’allez pas me faire payer au moins ?»
 - Moi, grand seigneur : « Non, c’est uniquement pour accéder au dossier informatique ».

La première fois que l’on s’est vu, c’était pour elle et la consultation avait dérapée sur sa fille de 8 ans, (qui avait maintenant ses démangeaisons) qui mettait, sérieusement, en échec ses parents, la vie familiale en était quelque peu bousculée. Cette première consultation avait durée une demie heure, car, en plus, outre de la soigner, elle, je l’aie gardée, une demie heure pour lui donner, gratuitement, les coordonnées d’un Pédopsychiatre… Tout cela pour 23 €.

Je pense qu’elle aurait pu avoir la décence de s’abstenir de tels propos, surtout venant d’une infirmière, un professionnel de santé.

D’autant plus qu’elle est remboursée par la sécu et sa mutuelle, car je suis en Secteur I.

C’est vrai, j’oubliais, elle perd la somme énorme d’un euro, soit une perten sèche, de 4,35 % du prix de la consultation, ce qui, il faut bien le dire, est hors de prix !

Dans ce cas tout y est : l’argent, le non respect du médecin, et la non reconnaissance du travail gratuit.

Vous demandez pourquoi, seulement, 10 % des jeunes médecins thésés s'installent il en libéral ?

 

Voius n'avez pas un début de piste ?



15/09/2012

Le pouls de la vérole



Il vous arrive, parfois de voir des gens se serrer la main et le coude, à la fois.

Pourquoi ?

Vieille réminiscence du passé, où…

Le futur beau père, en serrant la main du futur gendre, serrerait le coude d’icelui, à la recherche d’un ganglion signant l’atteinte par la vérole (la syphilis).

D’où l’expression de pouls de la vérole.

Les temps n’ont guère changés maintenant, on s'échange ses sérologies HIV.

14/09/2012

Mot de passe oublié !





Je me connecte, chez moi, cela m'arrive, trés rarement il est vrai, de travailler chez moi, je me connecte donc, sur amelie.fr, le site de notre meilleur ennemi, Dame Sécu.

J’entre mon numéro ADELI (Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux et leur sert de numéro de référence, un peu comme le tatouage des animaux), puis…

Vient le moment de taper le mot de passe. Et zut, je l’ai oublié !

J’ai une petite panoplie de mots de passe, j’en essaye un, à tout hasard.

Echec !

Je clique sur « j’ai oublié mon mot de passe », apparaît la question qui permet de recréer un mot de passe du type : « qu’elle est la date de naissance de votre chien Médor ? »

Je reçois, aussitôt par mail, un mot de passe transitoire, le temps que j’en recrée un autre.

Je tapote un truc parmi mon petit panel de mots de passe, échec. En lisant le message d’erreur, je comprends qu’outre, au minimum un chiffre était indispensable, il fallait mette des » MAJUSCULES » et des « minuscules ».

Je tape donc un mot farfelu qui, de rage, me vient, brutalement, à l’esprit, celui d’une nation amérindienne, Cheyenne. Ce qui donne, en mot de passe : « ChEyEnNe001 ».

Eh bien ça a marché !

Ma femme, qui était derrière moi, et qui suivait, d’un œil amusé, ma bataille contre la Sécu, interloquée, n’a pu s’empêcher de rire.

J’aurais fait, au moins, un heureux aujourd’hui.

Dix ans plus tard

Clepsydre

 

Préanbule :

Petite explication préliminaire. Le médecin, pour élaborer un traitement, doit, d’abord faire un diagnostic. Pour cela, il part à la chasse avec l’interrogatoire et les examens complémentaires (prise de sang, radio, échographie, scanner, IRM…), tout cela pour recueillir les signes de la maladie qui lui permettra de faire le diagnostic.

Un médecin raisonne donc comme cela, en trois étapes : Signes, Diagnostic, Traitement.

Signes :

Ce patient viens me voir, car il a eu un accident bête, comme une grande majorité des accidents, il a mis, par inadvertance, la roue avant de son scooter dans le rail du tramway.

Naturellement, il a chuté.

Il a été, par les pompiers, aux urgences, hospitalisé.

A la radio, une côte cassée a été trouvée.

Il vient me voir pour, son travail, être arrêté.

Je lui donne un antalgique pallier II et un myorelaxant qui, d’ailleurs n’est plus remboursé.

Il me demande, alors de rajouter du LYSANXIA 10 (1,1,1) !

Pourquoi ?

Parce que je suis anxieux.

Depuis quand le prenez-vous ?

Depuis quatre ans.

Mais pourquoi ?
J’ai découvert, avec mon cousin, le corps de mon frère qui s’était suicidé, il s’était pendu.

Vous n’avais pas eu d’autres traumatismes ?

Si, mon père est décédé, quand j’avais dix ans, des suites de l’amiante, il travaillait dans la construction des grands bateaux.

Cela fait combien de temps que vous n’êtes pas bien ?

Quinze ans.

Et le LYSANXIA* Marche il marche bien ?

Non, pas vraiment.

Il y aurait peut être un autre abord au niveau des médicaments, voulez vous qu’on en parle quand on se reverra ?

Oui.

Bon, je vous fais votre prolongation d’arrêt de travail ainsi que votre ordonnance, et on verra ça plus tard.

Oui.


Diagnostic :

Trouble de Stress Post Traumatique, non diagnostiqué depuis… Dix ans !

Traitement :

IRSS + Traitement des comorbidités (Trouble Panique avec Agoraphobie et Trouble d’anxiété Sociale).

Postambule :

Dix ans pour faire un diagnostic, c’est un peu long.

Mieux vaut tard que jamais, après tout, il n’a que 40 ans…

13/09/2012

Brève de comptoir

Crédit Photo : http://gallymathias.free.fr/

 

Certaines consultations prennent, parfois, des tournures surprenantes, voire inattendues, ce qui, parfois, ne manque pas de sel.

Une patiente, la cinquantaine, « trouble anxio-dépressif » avec, sous jacent, un abus d’alcool (whisky tout venant - glaçon), trois verres pleins, utilisé à des fins anxiolytique.

Au milieu de la consultation :

 - Pourquoi vous-êtes-vous mariée avec votre mari ?

 - Pour quitter mes parents.

 - Pourquoi avez-vous divorcée ?

 - Parce qu’il se travestissait et allait voir des hommes.

 - Et vous ne faisiez rien ?

 - Oh, je ne perdais pas mon temps moi non plus, je le trompais aussi.



P.S. :

a ce propos, dans les "troubles anxio dépressifs" 'J'ai, souvent, remarqué que les gens, porteurs de ces troubles Psys chroniques, manipulent si bien l’humour noir et la dérision.


12/09/2012

Mushu

Peluche Mushu Dragon Rouge Du Film Mulan Disneyland


Mulan est le 54eme long-métrage d'animation et le 36eme « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1998.


Ma fille ainée, est revenue, un jour, alors qu'elle était adolescente, avec une sorte de doudou que je ne connaissais pas : Mushu.

Mushu avait une particularité… Particulière : il parlait, si vous lui donniez un bon coup… Sur les fesses.

Il disait alors, avec un accent inimitable :

"I’m Mushu, I’M the best. The best of de world, it’s me, Mushu. The best, it’s me, Mushu."

Cela peut paraître banal mais cela illustre bien ce que m’avais appris un Professeur de Psychiatrie lors de mon D.U. de Psychologie Médicale. A propos de la timidité, il disait qu’il fallait tenir, à ses enfants, de tels propos, pour leur donner une bonne estime d’eux même.

Les propos de ce prof, n’étaient pas exprimés tout à fait de la même façon. Il disait qu’il fallait dire à ses enfants, "qu’ils étaient les plus beaux les plus forts, les plus intelligents et… les plus poilus!"

C'est une bonne façon d'éviter que ses enfant soufrent plus tard de "Trouble d'Anxiété Sociale", ce que l'on appelle en terme vernaculaire, la timidité.


L’argent ne fait pas le bonheur

Crédit Photo : http://www.mediaetudiant.fr/


Encore un sujet qui fâche, l’argent !

Je vais certainement me faire incendier, mais tant pis, je m’en fiche, je me lance.

Sachant qu’un Médecin Conseil, de la Sécurité Sociale, gagne, net, 6500 € par mois, et a, en plus, le 13° mois.

Sachant qu’un Médecin Généraliste, a 50 % de frais (il ne lui reste, au bout du compte que la moitié de ce qu’il gagne), et sachant que la consultation est à 23 €.

Combien d’acte par jour doit faire le MG pour avoir le même revenu que le MC ?

Revenu global net du MC :
6500 x13/12 = 7042 €

Le MG doit gagner :
7042 x 2 = 14084 €

Soit un nombre d’actes par jour :
14084/23 = 612 actes par mois soit 612/20 = 31 actes par jour.
Soit environ 30 actes par jour.

Sachant qu’un MG « fait » en moyenne 3 patients à l’heure, le Praticien Généraliste devra travailler 30/3=10 x 5=50, soit 50 h par semaine. Le médecin conseil fera, lui, ses 35 h et jonglera avec ses RTT.

Le dévouement, c’est bien, mais la qualité de vie, c’est mieux.

Ecoutez bien ce que dit ce confrère sur les horaires de travail et la qualité de vie :


Pénurie de Médecins Généralistes par cyberdocteur

Pourquoi n’y a-t-il plus que 10 % des jeunes médecins diplômés qui s’installent en libéral ? On se le demande.

Le dévouement, se perd-t-il ?, ou est-ce le rapport qualité/prix qui fait que la médecine générale libérale n’est plus attractive du tout pour les jeunes médecins ?

Les temps changent...

Il est normal que les médecins changent et s’adaptent, eux aussi.

S’adapter ou mourir (Charles Darwin – De l’origine des espèces).



Dinosaures : Diplodocus hallorum

 

L'argent ne fait pas le bonheur - Les Parisiennes

 

Ah ! J'oubliais, juste un point de détail, un simple deuil, la mort bannale d'un confrère à lire sur "Au moment de partir, lettre à un ami"

Trouvé sur "Le rhinocéroce regarde la lune".

 

09/09/2012

Notion d’Urgence en Médecine Générale et confraternité

Crédit Photo : http://www.noalys.com


 

A l’Hôpital, en général, la conception du Médecin Généraliste, se résume en une phrase :

«Médecin Généraliste Praticien, celui qui fait tout, mais ne sait rien».

C’est ce que pensent ces grands Messieurs de l’Hôpital. C’est pour cela, que dans 90 % 95 % des cas, seulementt pour les Urgences, pratiquement, j’adresse mes patients à des confrères dans le privé.

Et encore, cela n’a pas empêché, récemment, de me faire copieusement eng**, cette année, par deux « Urgentistes ». Depuis le début de ma carrière, déjà bien avancée, c’est bien la première fois que cela m'arrive Certes, après examen du patient, dans leur milieu sécurisé, ils avaient jugés que ce n’était pas des Urgences, et Ils ont perdu de leur « précieux temps » à me le faire savoir par téléphone. Un à même eu le culot de me téléphoner chez moi !

Aucun savoir vivre.

Moi, dans mon humble cabinet médical, bousculé par mes patients, qui parfois, me demandent quatre ou cinq choses à la fois, ce qui a le don de me mettre la tête en vrac, et perturbe, passablement, ma consultation. Je n’ai aucune possibilité, moi, de faire des examens complémentaire, où faire appel à un sénior, ce qui pourrait me rassurer.

Quand je ne sais pas, et que le patient m’inquiète, j’avoue ouvrir le parapluie, ce que ces Messieurs (je ne dis pas confrère) n’apprécient pas, quand il arrive de me tromper. En aparté, cela peut arriver qu’ils se trompent, eux, aussi, rarement certes, quoiqu'on ne sait, certainement, pas tout, mais cela leur arrive.

 Après tout : « Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere ».

Ce type de comportement ne m’est jamais arrivé dans le privé, étonnant non ? Et pour cause, car, dans ce cas, la sanction est immédiate, je change de crèmerie.

le premier, celui qui m'a téléphoné chez moi, m'a pris de court, je n'ai pas eu l'esprit de répartie.

Le second, d'un ton "légèrement" plus élevé que le sien, s'est entendu dire qu'il n'avait pas intérêt à s'installer en libéral, car, avec ce type de comportement, en libéral, il mettrait, rapidement, la clé sous la porte, c'est ballot, non ?

Cela rentre dans le cadre de la confraternité.

07/09/2012

Amygdales et dépression

Angine Erythémato Pultacée


Quel est le rapport avec les amygdales et la dépression ?

Aucun me direz-vous.

C’est qu’il ne s’agit pas des mêmes amygdales.

Ces amygdales là, sont situées dans le cerveau et touchent l’hippocampe,

pas ce petit poisson, cet hippocampe là, est situé, lui aussi, dans le cerveau et jouxte l’amygdale.





 

Vous allez voir l’intérêt de ce petit préambule.

Je soigne, ou plutôt, j’essaye de soigner, depuis plus d’un an, une patiente (fille de l'assistance publique), la cinquantaine, mère de deux filles, pour un Etat Dépressif Majeur (EDM) cogné.

Elle nie sa maladie. Le ZOLOFT*, puis l’EFFEXOR*, n’ont guère amélioré l’EDM, j'ai réussi à ce qu'elle voie le Psy, elle l'a vue deux fois, la deuxième fois, il lui a dis qu'il serait prê à la soigner quand elle le voudra (texto).


Le cri - Edvard Munch

 

Elle me dit qu’elle n’est pas dépressive, que cela a toujours été comme cela, et que c’est son état normal. C’est pour cela qu’elle souffre mais pas d’une dépression, son état, c’est de souffrir, comme Jésus portant sa croix, ou Atlas portant le monde sur son dos.



 

Avec l’imagerie fonctionnelle on a mis en évidence une variation de volume de certaines zones du cerveau, l’hippocampe et les amygdales dans les Etats Dépressifs Majeurs durables. Le plus intéressant, c’est qu’avec un traitement anti dépresseur efficace, le volume de ces deux structures du cerveau reviennent à la normale. C’est ce que l’on appelle la plasticité neuronale.

C'est pour cela qu'autrefois il y avait les Psychiatres, plutôts Psychanalystes, qui ne prescrivaient pas de médicaments et les Neuro Psychiatres qui, eux, suivaient un double cursus de Neurologie et de Psychatrie, ceux-cis prescrivaient des médicaments. Il était de notoriété publique que c'était, sauf à de rares exceptions près, le Neuro Psychiatres qui étaient les meilleurs Psychiatres.

Pour essayer de la convaincre, je lui dis que, pour moi, le cerveau est un organe comme les autres, comme, par exemple, le cœur, le foie, la rate et le gésier. Le cerveau, est un organe à part entière avec sa propre anatomie, sa propre physiologie et … ses propres pathologies, ainsi que ses traitements spécifiques.


Je lui dis, aussi, que, dans le cerveau, il y a une petite structure qui s’appelle l’amygdale, et que l’amygdale change de volume lors de longues dépressions et, avec un traitement adapté, (médicaments ou ECT*), à la guérison, l’amygdale reprend son volume normal.

Devant son intérêt manifeste, j’avais marqué un coup, je vais sur Google avec mon Ordi et tape : amygdale-dépression

Devant son regard ébahis, je lui note sur un papier : amygdale-dépression, et lui dit de lire les référence sur le Net.

Et qu'es-ce qu'on dit ?

Merci Monsieur l'ordinateur !


Dorothée Allo Monsieur l'ordinateur by chipies

 


Post Scriptum :

Autant le début de la vidéo suivante est pertinente et très pédagogique, autant la fin est à modérer énormément. Dans un Etat Dépressif Majeur (EDM), outre le traitement médicamenteux, s’y rajoute souvent, une thérapie comportementale (pour traiter les pathologies Psys associèes, la, ou, surtout, les "comorbidité(s)"), et, , bien sûr,si c’est possible, modifier le mode de vie du patient ; lui faire remettre sa vie en cause, une fois l’ EDM guéri, tant dans sa vie professionnelle, qu’éventuellement, dans sa vie familiale, ou ses fréquentations (amis, en particulier) sans oublier son environnement de vie, sinon, le patient pratiquement, à coup sûr, rechutera, sauf si ce patient a, à vie, un traitement, par antidépresseur. En effet, il est admis que pour :

 - Un premier état dépressif le traitement anti dépresseur est de 6 mois minimum.
 - Un deuxième EDM, le traitement est de 2 ans.
 - Un troisième EDM, le traitement est… à vie.

Autrement, outre la fin, cette vidéo est purement géniale.

Il faut signaler, aussi, que de dans de rares cas (quand il n'y a pas de comorbidité),  ces dépressions là, peuvent guérir, spontanément, en plusieurs mois.




Références :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_%28cerveau%29
*http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroconvulsivoth%C3%...

05/09/2012

Peut-on soigner la médecine ?



Quand je parle de la Médecine, il est bien évident que c'est de la Médecine Française dont je parle.

Notions basiques de démographie Médicale


     1°) Le vieillissement de la population médicale
Le vieillissement de la population médicale s’accroît inexorablement depuis ces vingt dernières années, tout comme l’âge moyen d’affiliation des médecins libéraux qui ne cesse d’augmenter.

La pyramide des âges des médecins libéraux cotisants vient corroborer le vieillissement global de la population médicale. En effet, on constate que sur un effectif de 86 487 médecins hommes, l’âge moyen est de 53,97 ans et que parmi ceux-ci, 29 % ont 60 ans et plus. Les 39 827 femmes sont également touchées par le vieillissement de leur effectif avec un âge moyen de 49,74 ans. Plus de 34 % d’entre elles ont plus de 55 ans.
http://www.carmf.fr/doc/publications/infocarmf/58-2010/st...

     2°) Les jeunes médecins ne s’installent plus…

Le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM) est inquiet. L’exercice libéral semble vraiment ne plus attirer les jeunes médecins ! En 2009, selon les chiffres publiés aujourd’hui dans l’Atlas de la démographie médicale française 2010, moins d’un nouvel inscrit à l’Ordre sur dix s’est installé en ville. Quant au statut de remplaçant, il paraît de plus en plus plébiscité.
http://www.destinationsante.com/Les-jeunes-medecins-ne-s-...


Pour « faire » un Médecin Généraliste, il faut minimum huit ans

car il vaut mieux faire des remplacements, pour apprendre le vrai métier de Généraliste, sur le terrain, c'est-à-dire la Pratique Médicale.


Quel intérêt pour un Médecin Généraliste de s’installer en Libéral ?

Alors que des métiers salariés s’offrent à lui. Médecin Conseil de la Sécu, Médecin du Travail (actuellement on manque cruellement de Médecin du Travail).

Ces médecines salariées, offrent la sécurité de l’emploi, et une sureté pour ce qui concerne les « aléas » de la vie.

Il faut signaler que le délai de carence pour un arrêt maladie est, maintenanr, de quatre jours, sauf conventions collectives, pour un salarié et… TROIS mois pour un Médecin.

D’autant plus qu’il faut souscrire une assurance si on veut être couvert vis-à-vis des accidents du travail.

C'est toujours le cordonnier qui es le plus mal chaussé.


La tarification de la consultation :

Pour 23 €, de nos jours, t’es plus rien !

Ah, si tu fais de l’Ostéopathie à 80 € la séance, là, on te respecte.


Quand une profession n’est plus attractive, il est normal que les rats ne rentrent plus dans le navire

Avant, les premiers reçus à l’Internat en Médecine, choisissaient la Chirurgie. Quel intérêt a travailler dur pour gagner peu.

La triste histoire des dépassements d'honoraire

La PTH (prothèse totale de hanche) n’a pas vu son prix revalorisé depuis… 30 ans ! Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des dépassements d’honoraires, c’est la faute, tout simplement aux différents Ministres de la Santé, pas aux Médecin. Il ne faut pas se tromper de cible, « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ». Cette vidéo, c'est Le rhinocéros regarde la lune qui me l'a fait découvir, c'est stupéfiant !



Les meilleurs de l’Internat choisissent, maintenant, la Radiologie, la Cardiologie, la Gastro Entérologie, car ils font beaucoup d’actes techniques. Actuellement, ce qui « paye » c’est l’acte technique, l’acte intellectuel ne vaut plus rien de nos jours. Les spécialistes qui sont en bas de l’échelle sont les Psychiatres et les Pédiatres.


On a la médecine que l’on mérite :


 - Si on rémunère correctement les Médecins et si ceux-ci ont une bonne qualité de vie, on aura des bons Médecins.
 - Si on rémunère mal les médecins avec une mauvaise qualité de vie, on n’aura pas de Médecins ou, éventuellement, de la médecine au rabais.

 

Actuellement circule, sur internet, un article, qui commence a être signé par pas mal de médecins, il s'intitule Médecine Générale 2.0. Cet article essaye de trouver des solution pour essayer de soigner la Médecine.


Ah, j'oubliais, ne parlez pas de la situation de la médecine et des Médecins à vos patients, car vous êtes... des nantis.

J’ai pris les médicaments de ma mère !

Crédit Photo : http://aucoeurdutravail.org/


 Une patiente que je soigne déjà depuis pas mal de temps, viens à consulte, ce matin, et me dis, tout de go :

« Ce matin je me suis trompé de médicaments, j’ai pris ceux de ma mère, depuis j’ai mal de tête ».

Sa mère vit chez elle car elle a une démence d’Alzheimer et le placement en maison de retraite coûte trop  cher.

Elle me tend trois morceaux de boites de médicaments sur lesquels sont écris les noms.

 - SPASFON*, ça cela ne craint pas, c’est un antispasmodique intestinal
 - MONO-TILDIEM 200, là ça commence à craindre un peu plus, c’est, entre autre un anti hypertenseur qui peux donner… des maux de tête
 - LISINOPRIL, là, ça craint. Ce médicament, est, aussi, un anti hypertenseur. Deux antis hypertenseurs chez une patiente normo tendue, Whahou, ça décoiffe !

Je lui demande si elle a des vertiges ou des sensations vertigineuses, non me répondit-elle.

Ouf !

Je lui prend, alors, la tension, habituellement elle a 13/8,là, je lui trouve 10/6. Bon, c’était spectaculaire mais pas catastrophique.

C’est elle qui a eu le mot de la fin : « c’est efficace ces médicaments ».