22/08/2012
Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible

Paravent Japonais
Crédit Photo : www.art-memoires.com/
Préambule :
Dans les vrais blogs médicaux, je veux dire par là, des blogs qui, dans plus de 90% des « post » ne parlent QUE de Médecine (mon modeste blog est, hélas, plus diversifié (Hight-Tech, informatique, 18%, Economie, 24%, Loisirs, dont cuisine et vins, 12%, Science, 6%, Internationnal, 6%, et, seulement, 35% pour la Santé).
Il est de bon ton, dans ces vrais blogs médicaux de « poster », d’un ton idéaliste, sur la relation Médecin-Malade (remarquez, au passage, qu’il ya une nuance entre la relation Médecin-Malade et la relation Malade-Médecin), et du respect de la dignité du patient. En général le blog permet d'écrire un livre.
Je nuancerai ces propos, si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (François Rabelais), Bien sûr, le respect du patient, c’est très important et, évite, dans un certain nombre de cas des procès au médecin, cela n’empêche pas les procès pour faute médicale.
Pour moi, en tant que Professionnel de Santé, je demande la connaissance Médicale et une bonne pratique médicale, un Médecin est responsable de ses actes et doit assumer ses erreurs, comme monsieur tout le monde.
Tout ces propos bien pensants, m’ont déclenché, un horrible cauchemar.
« Ambule » :
Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible. J’ai rêvé que ma femme était enceinte, et elle atteignait la date fatidique de l'ccouchement. Jusque là, ce ne pourrait pas être un cauchemar, mais un rêve merveilleux.
J'amenais, alors, ma femme à la maternité du CHU. Je ne jurai que par le CHU, car toute ma formation avait eu lieu, là, au CHU.
Entre temps, depuis mes «études, les choses avaient bien changées. Dès qu’elle est arrivée, on l’a fait se déshabillée derrière un paravent japonais (délicate attention), puis on lui a fourni une longue blouse avec plein de boutons pression, comme cela sa pudeur était respectée, elle ne montrait pas ses fesses au personnel soignant, c’est vrai, c’est humiliant. Si vous ne le prenez pas au deuxième degré, arrêtez, mais ce serait dommage de rater la suite.
Car le cauchemar commença, quand l’interne décida de déclencher le travail, « par précaution ».
Ma femme, contre mon avis, avait décidé de « prendre la péridurale » pour « plus de confort ». Pourtant j’avais eu beau lui expliquer que tout acte médical est dangereux, en soi, elle n’en fis qu’à sa tête et ne m’écouta pas.
L’anesthésiste vint, et me jeta dehors.
La péridurale fut donc pratiquée, mais…
L’accouchement, commençant, au bout d’un certain temps, la sage femme n’arrivant pas à la faire pousser, car l’anesthésiste avait trop poussé la péridurale, et ma femme ne sentait plus rien.
La sage femme, pour la calmer, lui mit un casque sur les oreilles diffusant de la musique Zen, et… appela le chef de clinique qui arriva avec une autre interne et lui laissa poser les spatules pour un BB, une fille de… 3 Kg !!!
Résulta des courses, après cet accouchement musclé, ma femme se retrouvait avec un Incontinence Urinaire d’Effort, et un léger trouble du sphincter anal.
Malheureusement, les choses ne s’améliorèrent pas à la rééducation périnéale. La Kiné dit, d’ailleurs à ma femme, à cette occasion, qu’à Grandville, elle voyait beaucoup de patientes venant d’une Clinique Privée Bien connue pour sa « réputation, et… la maternité du CHU.
Je m’étais trompé de boutique, il fallait aller ailleurs dans le privé, mais bon dieu, pourquoi n’avalise pas acheté le numéro de la revue « Le Point » concernant la classification des cliniques et des Hôpitaux. Choix facile avec le nombre de bistouri et d’écarteurs de Faraboeuf, le choix était facile.
Pourtant, l’accueil, à la maternité, avait été parfait, paravent japonais ou chinois je ne me souviens plus, longue blouse avec plein de pressions pour préserver son intimité,
Mais…
Elle se retrouvait handicapée !
Je me réveillais en sursaut, plein de transpiration. Ma femme, réveillée par mon cris, me dis : « Mais que t’arrives-t-il ? ».
J'ai fait un cauchemar horrible !
"Postambule" :
Préserver la pudeur, c’est bien, bien soigner les gens, c’est mieux.
Avant d’être « humain », un bon médecin doit être un bon praticien, c'est-à-dire un bon technicien, et, surtout être responsable de ses actes.
Petit aparté, ce n’était qu’un cauchemar, horrible, certes, mais qu'un cauchemar, c'est à dire, virtuel.
Il se trouve que ma femme est juriste, si un cas pareil lui arrivait avec un confrère, je pense qu’elle le poursuivrai devant les juges.
Crédit Photo : http://ripostelaique.com/
23:08 Publié dans Anecdote, Bricolage, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (35)
17/08/2012
Petite histoire des Thérapies Cognitivo Comportementales (TCC) et de ses critiques infondées

Source : http://www.mieuxvivremavie.com/
Parfois, il m'arrive d'utiliser un commentaire pour en faire un article, c'est le cas ici.
Les Thérapies Cognitivo Comportementales (TCC), ont été inventées, au début, dans des buts purement pratiques. Les prémices de la technique de débriefing, très efficace et utilisée, maintenant, dans le traitement des Troubles de Stress Post Traumatiques, datent de la deuxième guerre mondiale. A cette époque, avant l’intervention des aviateurs anglais, avait lieu le briefing pour définir les objectifs, et, au retour, le débriefing pour énumérer les objectifs atteints et de parler des aviateurs atteints ou disparus en vol (une façon de débuter le deuil).
Les Théories des groupes, ont été inventées, à la même époque, lors de la deuxième guerre mondiale, pour étudier les comportements d’un équipage de bombardier dans le but de pouvoir créer des équipes sans qu’il y ait de conflit et pouvoir, ainsi, définir un leader.
Les Thérapies Comportementales et Cognitives ont été réellement mises au point dans les années 1950 - 1960.
En 1971, sort un film culte « Orange Mécanique » (« A Clockwork Orange ») de Stanley Kubrick d’après un livre d'Anthony Burgess, L'Orange mécanique (A Clockwork Orange), dans son édition originale britannique de 1962. Ce livre, et ce film, sont une critique des thérapies comportementales dans la mesure où il est montré «une « manipulation » Psychiatrique, utilisée, uniquement, à des fins politiques. En fait, ceci est impossible vu la masse de gens à "traiter", ce live et ce film montrent (c'est une pure fiction) de façon critique ces thérapies qui sont censées transformer un chef de bande violent, asocial et violeur en mouton. Cette fiction critique, cette utilisation de cette "manipulation uniquement à des fins politique, pour rassurer le citoyen vis à vis de la montée de la violence. La manipulation de masse s'appelle la propagande. Les techniques de propagandes allemandes (Joseph Goebbels), mais, aussi, alliées, ont été très efficaces durant la deuxième guerre mondiale.
Présentation d'Orange Mécanique
Orange Mécanique - Bande annonce
Freud était-il comportementaliste avant l'heure ?
Source : http://surrealisme.skynetblogs.be/tag/sigmund%20freud
16:05 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Secte, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
16/08/2012
La méthode à Laforgue

René Laforgue était un Psychanalyste Français connu pour avoir inventé le concept de Névrose d’Echec.
Dans le DSM-IV-TR et le CIM-10, on ne parle plus de névrose, il s’agirait, plutôt, de comportement répétitif. Cela pourrait s’approcher du concept de Psychogénéalogie (comportements répétitifs au fil des générations (concept qui est très critiqué, à l'heure actuelle).
Il se trouve que René Laforgue a été le Psychanalyste de Françoise Dolto, Psychanalyste d'enfants qui vulgarisa son savoir sur la chaine de radio France Inter, de 1976 à 1978, où elle répondait au courrier des auditeurs lors de l’émission « Lorsque l’enfant parait ». Françoise Dolto fut une amie de Lacan.
Actuellement, les théories de Françoise Dolto, sont trés critiquées, entre autre, par un Pédiatre influencé par la Psychanalyste mais qui y a renoncé, lui aussi, est, actuellement, médiatique : Aldo Naouri. En effet avec les méthodes permissive, la sociétée, la nouvelle génération a beaucoup changée 2012 - 1976 = 45 ans), et les théories de Dolto ne sont plus de mises, d'où le retour de balancier de Naouri, sur l'éducation des enfants (entre autre, le respect des parents).
La vérité d'hier, n'est pas forcément celle de demain.
Il se trouve que dans un livre, paru aux éditions du Seuil en 1989, livre d’entretien de Françoise Dolto avec deux journalistes : « Auto portrait d’une Psychanalyste », alors qu'elle était, déjà, très malade. Françoise Dolto raconte une séance, anecdotique, avec son Psychanalyste.
La mère de Françoise Dolto avait la fâcheuse habitude de crier contre elle, de préférence dans la cage d’escalier, où les voisins entendaient tout.
En confiant cela à Laforgue, celui-ci lui conseilla : « Criez plus fort qu’elle », et cette méthode fut redoutablement efficace.
Cela me fait songer aux méthodes de communications qu’utilisent, parfois, une autre méthode de communication qu’on leur a enseignée : baisser le ton pour être écouté. Etre traité comme cela a le don de foutre en pétard. Un peu d’authenticité que diable ; j’ai horreur que l’on ma manipule, s’il y en a un des deux qui doit manipuler, c’est bien moi.
Parfois, de façon honnête et respectueuse des patients, il faut savoir, un peu, manipuler les gens, en particulier avec l’injonction paradoxale* (autoriser les gens à ne pas se soigner est une bonne méthode pour une bonne prise en charge, par le patient, de sa maladie.
P.S. : Encore appelée double contrainte, notion proposée en 1956 dans le contexte de la présentation d'une théorie des causes de la schizophrénie sous l'impulsion de Gregory Bateson (à l’origine de l’école de Palo Alto).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Double_contrainte.
11:02 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Livre, Médecine, Mots, Santé, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (3)
12/08/2012
Une femme trop effacée

Je reçois depuis « quelques » temps, une jeune patiente de trente temps, Cadre A, travaillant dans une collectivité territoriale, pour un état dépressif sur une phobie sociale (terme scientifique pour appeler la timidité).Elle avait, aussi un manque d’estime de soi.
Elle avait déménagée de Paris pour habiter Grandville où séjournait Monsieur.
Quelques temps plus tard, Monsieur la quittait en lui disant qu’elle était trop effacée. C’est ce qui me fit porter illico le diagnostic de timidité.
Elle me confia, que c’était la troisième fois qu’un mec la quittée (pour à peu prés le même motif), mais elle n’était pas restée aussi longtemps que cette foi, mais à chaque fois, elle avait encaissé de plus en plus le choc, là, c’était le bon, pour une prise en charge. Un antidépresseur sérotoninergique, puis une fois qu’elle se mit à aller mieux (je ne « frappe » jamais un malade à terre) une prise en charge de sa timidité (les antidepresseurs facilitent ce travail, ainsi que l’exposition et la lecture de livres sur la phobie sociale, sans oublier Internet), ainsi qu’une prise en charge de son estime de soi.
L’état dépressif guéri, la prise de conscience de sa timidité et l’amélioration de l’exposition face à sa timidité (facilité par le traitement médicamenteux),tout ceci, avec une remontée de son estime de soi.
Curieusement, elle trouva un autre homme plus « normal » que les autre qui l’aide, pour sa timidité, en l’exposant aux situations phobogène, sans prendre sa place.
Bien sûr, le traitement fut arrêté (au bout de six mois), elle n’en avait plus besoin.
Il suffit, parfois, de peu de choses.
14:26 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
11/08/2012
Un homme de caractère
Source : http://imalbum.aufeminin.com/
Il m’est arrivé de soigner une personne âgée, d’origine italienne, et sa femme par l’intermédiaire de son fils.
Son fils était un entrepreneur qui montait des échafaudages, une force de la nature.
Son fils l’avait fait venir dans la banlieue de Grandville, où il résidait.
Le couple âgé résidait dans une RPA (Résidence pour Personnes Agées).
Le courant passait bien, si bien qu’il me faisait découvrir ses recherches culinaires. Un jour, il m’offrit un jus de je ne sais quoi, assez difficile à avaler, une horreur que je me forçais à avaler pour ne pas le froisser, il n’y a que l’intention qui compte.
Petit aparté, une fois, je lui fis faire une analyse d’urine des 24 h.
Lendemain quand je revins il me sortit fièrement… deux bouteilles pleines d’urine, j’y ai eu droit alors que c’était destiné au laboratoire.
Une fois à la retraite, le fils décida de partir dans une autre ville, il laissa son père.
Le père organisa tout seul, lui et sa femme, son rapatriement sanitaire pour revenir à son point de départ, c’était un homme de caractère.
Comme quoi, on ne peut compter que sur soi-même.
19:23 Publié dans Anecdote, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (9)
06/08/2012
J’ai été violé, pendant une semaine, par le meilleur ami de mon père

Ceci pourrait être le titre d'un article d'une revue à sensation, mais, malheureusement, c'est une histoire vécue.
Les viols d’enfants, pudiquement appelés agressions sexuelles, sont beaucoup plus fréquents que l’on se l’imagine.
Ce soir, à la consultation, j’ai vu un patient qui a été, il y a deux jours, quitté par sa copine avec qui il vivait depuis deux ans. La séparation fut plus que houleuse.
Elle le plaqua, son « beau père » s’en mêla, llei menaçant de lui casser la G***.
Il vint me voir, car il se sentait très mal, était angoissé, dormait très mal et envie de pleurer, ce qui est rare chez un homme, (l’explication viendra après). Avec réticence, je lui prescris un antidépresseur sérotoninergique, un anxiolytique et un hypnotique, bref la totale. Etais utile, l’avenir nous le dira.
Brusquement, suite à une intervention de ma part, il me lâcha : A onze ans, pendant dix jours, j’ai été violé pa le meilleur ami de mon père.
Cela équivaut à un Etat de Stress Post Traumatique, un trouble anxieux. Cela fragilise passablement la personne « agressée ».
La chose la plus utile que j’ai fais, à mon avis, c’est de l’arrêter jusqu’a mon retour de vacances, dans huit jours, (cette année j’ai pris des vacances fractionné es).
Je le dis et je le répète, les viols d’enfants, sont beaucoup plus fréquent qu’on se l’imagine. En général, c’est l’entourage, père, oncle, proche de la famille. Comment ne peut-on pas respecter les enfants, j’avoue manquer de connaissance sur ce sujet là. En tout cas, cela crée beaucoup de dégâts pour le sujets victime de ça.
23:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (7)
02/08/2012
Docteur, vous savez soigner les tuyaux ?

En arrivant à mon cabinet, cet après-midi, je croise une de mes patiente qui habite dans la résidence ou, malheureusement je saisis (il vaut mieux essayer de ne pas installer son cabinet médical dans une résidence et ce, à cause de la copropriété et de la C*** Humaine). Bref, cette patiente fort sympathique au demeurant (si, si, il y en a, rarement il est vrai), elle arrose les plantes, c’est une enseignante de maternelle à la retraite qui œuvre, utilement, pour la collectivité (et qui ne fait C*** personne, comme certains). Ma patiente m’interpelle en me posant cette question :
« Docteur, vous savez soigner les tuyaux ? »
Moi, de lui répondre : » bien que cela ne soit pas ma spécialité, je peux toujours voir. »
Le tuyau était tenu par un collier et le tuyau était descendu. Je remontrais le tuyau et resserrai à fond le collier, le tour était joué en même pas une minute.
Surprise de la patiente.
Comme quoi, avec un peu de réflexion…
La Médecine, c’est aussi logique qu’un tuyau mal fixé, c’est l’illustration que ma comparaison du corps humain avec un système mécanique (une automobile, ou un ordinateur, par exemple) tient la route.
Il faut trouver la panne (diagnostiquer la maladie, si la maladie est connue) puis traiter la panne (le traitement, s'il existe).
Et si la Médecine s’apparentait au « bricolage », au sens noble du terme, bien évidemment.
17:46 Publié dans Anecdote, Bricolage, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
01/08/2012
J’ai fais un rêve merveilleux

Le capteur de rêve empêche les mauvais rêves
Crédit Photo : www.culture-amerindiens.coml
Je demande un peu d’humour au second degré et un peu de tolérance pour les propos que je vais tenir. Je respecte infiniment les patients et je comprends très bien que, dans des moments difficiles, quand on est désespéré, l’on puisse croire aux miracles. Ce que je ne supporte pas, par contre, ce sont les gens malhonnêtes qui peuvent éventuellement profiter de la misère humaine. Pour mes propos, en contre partie, je demande que l’on tolère et respecte aussi mes idées.
J’ai fait un rêve merveilleux.
Je rêvais que j'entendais, aux informations, parler d'une ville miraculeuse, et j'imaginais tous ces malades sortant de l’église romane miraculeuse, guérissaient tous, je dis bien, tous, de leurs maladies pas graves, graves, voire mortelles.
Le médecin chargé d’établir les certificats de guérisons miraculeuses ne savait plus où donner de la tête (et du tampon).
Le réveil n’en fut que plus dur. Je racontais, à ma femme, mon rêve idyllique, dubitative elle me répondit : "tu n’a qu’a écouter les informations à la radio". Sitôt, dis, sitôt fait. Vous me croirez si vous voudrez, mais il n'y avait aucune information concernant la ville miraculeuse, même pas de son église romane sacrée.
En fait, le rève s'était transformé en cauchemar.
P. S. : Je tiens à rappeler, ici, la notion de Placebo et de Nocebo.
Un médicament Placebo et un médicament, sans principe actif qui « guérit » certaines maladie spontanément curables (à vaincre sans péril, on triomphe avec beaucoup de gloire). C’est pour cela que toutes les études sur les médicaments sont faites en double aveugle contre placebo.
Quand à l’effet Nocébo, on peut être dans le cas d’un médicament ayant un principe actif mais qui est mal toléré, soit avec un effet secondaire connu pour ce médicament, soit un autre effet secondaire sans aucun lien du tout avec la médication.
En définitive, tout cela est une affaire de croyance : ou on y croit, ou on n’y croit pas.
Ramona interprété par Saint Granier
Ramona - 1927
Chanson de L. Wolfe Gilbert traduite et adaptée en français par Saint-Granier, Jean Le Seyeux et Albert Willemetz. - Créée en 1927 par Saint-Granier.
Autres interprètes : Fred Gouin (la version la plus connue), Tino Rossi (en 1971 seulement), Jack Lantier, Mouloudji, Jean Raphaël, Patrick Bruel (2002).
15:29 Publié dans Art, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
31/07/2012
Le VIDAL nouveau est arrivé ! Ses nouvelles méthodes de vente aussi

VIDAL Expert, le vidal payant, 228 € TTC, pour 2013
Crédit Photo : http://zupimages.net
Avec la dernière réception, pour l’année du DVD du VIDAL Expert, version payante désormais pour les médecins, il était joint, à ce DVD, la facture.
Et là, stupéfaction, il était dit texto que la seule façon de payer était le prélèvement automatique. Ce qui est totalement illégal. Je n’en veux pour preuve la possibilité de payer par TIP, l’eau le gaz l’électricité…
La meilleure des preuves est la suivante.
Je prends mon téléphone et téléphone à VIDAL. Je tombe, au second coup, sur une commerciale qui, dans un premier temps, me dis que cela a changé et que maintenant c’est comme cela. Je lui réponds, "savez vous que c’est illégal, si vous voulez, je peux écrire à la DGCCRF (répression des fraudes) avec une photocopie de votre lettre".
Elle me répond, alors : si vous voulez payer par chèque, eh bien, envoyez un chèque.
Dont acte.
20:03 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2012
A quoi pense-tu ? A la mort d’Henri IV
Parfois je suis pensif, quand ma mie s’en rend compte et qu’elle me dit à quoi tu songes ? Il m’arrive, parfois, de lui répondre, à la mort d’Henri IV.
Le 14 mai 1610, à Paris, le Roi Henri IV, le bon roi Henri qui démocratisa la poule au pot, alors en déplacement officiel (il va rendre visite à so ministre Sully), se retrouva bloqué dans une rue étroite de Paris, la rue de la ferronnerie. Soudain jaillit un homme avec un couteau, François Ravaillac, un fanatique catholique, et avant que les gardes du corps ne puissent intervenir, il poignarde le roi, en plein cœur.
Tout de suite le SAMU est appelée, une diligence est affrétée et se dirige à tout allure sur les lieux de l'assassinat, il est bloqué bien avant d’arriver sur site. Les barbiers continuent à pieds, mais à leur arrivée, ils ne peuvent que constater la mort du Roi Henri IV.
De quoi est mort le Roi Henri IV ?
D’une tamponnade cardiaque.
Le couteau a percé l’oreillette droite, le sang s’est répandu dans le péricarde, ce qui a comprimé le muscle cardiaque et causé la mort du Roi Henri.
Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610.
Il y a longtemps que ma mie sait de quoi est mort Henri IV.
Moi, je l’ai appris dans un livre : ces malades qui, nous gouvernent du Dr Pierre Rentchnick et de Pierre Accoce en 1978.
Un livre passionnant qui explique parfois comment la maladie peut influer sur les grands de ce monde, en les affaiblissants, et avoir un impact sur la chose publique, sur l’histoire. Par exemple à la conférence de Yalta, des trois hommes politiques présents, deux étaient gravement atteints, Churchill d’Hypertension, outre sa Maladie Bipolaire. Franklin D. Roosevelt avait fait un AVC (Accident Vasculaire Cérébral), suite à un Hypertension artérielle. Le seul qui soit en bonne santé était Staline. On comprend le retentissement que cela a put avoir.
22:54 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Mots, Paris, Potins, Santé, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (2)
Les problèmes des Médicaments Génériques
Les médicaments sont découverts par l’industrie pharmaceutique parmi les créneaux les plus porteurs de maladies (HTA, Cholestérol, Diabète). Les médicaments sont affublés de deux noms : un nom commercial donné par le laboratoire, encore appelé princeps, et un nom DCI (Dénomination Commune Internationale).
Par exemple, DAFFALGAN 1g nom commercial et PARACETAMOL nom DCI. Le nom DCI est le nom du médicament générique (pas de chance le DAFALGAN n’est pas génériqué, même s’il existe du PARACETAMOL en vente en pharmacie).
Certains ont accusés les médicaments génériques d’une moins bonne efficacité, ce n’est pas tout à fait exact.
En fait, il y a deux problèmes pour les génériques :
- D’une part l’excipient (ce avec quoi est fait le comprimé, colorant, sulfites, ou la solution),
- D’autre part, et c’est la le point le plus important, c’est le fait que si la molécule est la même, le sel, lui, n’est pas forcément le même (un peu comme le chlorure de sodium, le sel de cuisine, et le chlorure de potassium, qui sale moins) d’où une variation d’efficacité entre les génériques et les princeps.
Cela a pour conséquences :
- L’excipient peut donner, lui, des réactions allergiques.
- La molécule générique, ou plutôt son sel, donne, lui, une diminution tolérée d’efficacité de 20%.
Se pose ensuite la question sur la forme et la couleur d’un comprimé, ce qui peut désarçonner une personne âgée. Il faut savoir qu’une règle en médecine dit : un homme jeune 3 signe 1 maladie, un homme âgé 3 signes, 3 maladies. Effectivement à 80 ans, il n’est pas rare d’être atteint de 3 pathologie, et comme il faut compter trois ligne par pathologie (une ligne sur l’ordonnance représente un médicament), une personne de 80 ans a des chances de se retrouver avec 3x3=9 médicament, on peut arrondir à 10. Le risque d’erreur de médicament est loin d’être nul.
On nous dit que le médicament générique fait faire des économies, certes, oui, mais combien ?
Le médicament représente 10 % des dépenses de santé, les médecins représentent eux aussi 10 % des dépenses de santé, il reste quand même 80 % restant. A qui revient cette part royale… Aux hôpitaux, aux CHU, qui sont, il ne faut pas l’oublier les plus gros employeurs d’une région. La santé coûte mais génère aussi. D’autre part, de par la nature de « l’objet traité », il n’y a pas de délocalisation possible.
Donc, le générique fait 30 % d’économie par rapport au princeps, mais il ne représente que… 10 % des dépenses de santé, alors que l’hôpital mange 80 % du budget santé.
21:57 Publié dans Actualité, Coup de gueule, Culture, Economie, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Politique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
Quand le corps humain tombe en panne : notions de morbidité

La morbidité est le taux de maladie pour une population définie.
On peut parler de maladie quand le corps humain tombe en panne, un peu comme quand une voiture tombe malade, on l’amène, alors, chez le garagiste, le médecin des autos.
Le corps humain tombe en panne aux deux extrémités de la vie, chez le nourrissons (malformations congénitales et maladies génétiques et chez le vieillard.
Chez les femmes, c’est un peu plus compliqué, car il y a une consommation médicale due aux grossesse et aux accouchements.
Cette situation de tomber en panne au début puis à la fin est tout à fait comparable à ma comparaison du corps humain avec une voiture, le corps humain a le cerveau en plus.
Pour en revenir aux pannes du début, ces pannes surviennent au tout début que ce soit pour le corps humain ou un appareil électro ménagé (vice caché), il est donc inutile de payer un supplément pour couvrir les pannes sur trois ans.
17:20 Publié dans La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (7)
Les Bilans de Santé de la Sécurité Sociale, Mythe et Réalité

Tous les cinq ans, en général, la Sécu propose un bilan de santé systématique.
Cela fait 31 ans que je sévis( déja !).
En 31 ans d’exercice professionnel de la Médecine Générale, je n’ai vu que deux anomalies dans ces bilans de santé :
- Le premier cas est une jeune patiente qui prenait la pilule et qui fumait 5 cigarettes par jours. Quelle est l’utilité de ce bilan ?
- Le deuxième cas est plus significatif, c’est une patiente de 40 ans, infirmière, en exercice, chez qui la sécu a découvert des Gamma GT élevées. Je fais un bilan de contrôle en demandant, en plus, la sérologies des Hépatites, et qui revient avec les Gamma GT toujours élevées, mais avec toutes les sérologies des hépatites négatives alors qu’elle avait «été vaccinée pour l’Hépatite B, de par son métier, ou elle est pas mal exposée, c’est fâcheux.
Deux dépistages significatifs, dont un douteux, cela fait bien peu comme résultat pour ces examens systématiques de la Sécu.
En fait, j’ai une théorie qui vaut ce qu’elle vaut, c’est l’aspect primordial de l’interrogatoire et de l’examen clinique en Médecine.
Un médecin généraliste diagnostique une maladie, quand un patient vient pour une symptomatologie qui évoque une pathologie.
Qui irait voir son garagiste alors que sa voiture roule bien ?
C’est exactement le cas pour la Médecine Générale, hormis le cas de la Tension Artérielle et le cholestérol, mais qui irait doser le cholestérol a un individu de 20 ans sans antécédents familiaux de dyslipidémie.
Voila donc un mythe qui tombe face à la réalité des choses.
N’y a-t-il pas des économies à faire plutôt qu’emm* les Médecins ?
11:40 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (7)
24/07/2012
Comment perdre une patiente

Au tout début de l’histoire, je reçois un bilan de santé de la CPAM pour une patiente que je ne connait pas.
En arrivant à mon cabinet, il y a bien 5 jours, je vois une nouvelle patiente, une infirmière qui me dit avoir passé un bilan de santé avec la CPAM et ils lui ont trouvé des Gamma GT élevées.
Vendredi dernier, Je lui signe le pacte du diable (le papier de médecin traitant), et lui fait refaire un bilan biologique avec Gamma GT, CDT, Transaminases.
Il faut un petit délai avant qu’un Laboratoire d’analyse médicale me transmette les résultats.
Samedi matin, elle appelle à mon domicile, je ne travaille pas le samedi, pour me demander si j’ai reçu les résultats, bien sûr, je ne les avais pas.
Le lundi matin, en arrivant à mon cabinet, j’ouvre le courrier, et trouve le résultat de ses analyses, effectivement, seules les Gamma GT sont élevées.
J’ouvre son dossier dans mon logiciel médical, zut, je n’ai pas noté son numéro de téléphone, cela m’arrive parfois, surtout s’il y a le souk dans la salle d’attente, parfois, il faut essayer de faire le moins longtemps possible (sans nuire au patient bien entendu, parfois, il faut savoir, il y a des patients très lents).
Je ne peux pas la rappeler.
Eh bien, elle ne m’a pas rappelé, elle a dû chercher fortune ailleurs.
Bon vent.
Après tout, je ne suis pas Superman.
15:29 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
23/07/2012
Un arrêt de travail qui n’en est pas un

Coup de téléphone d’une patiente que je vois épisodiquement depuis qu’elle a quittée son mec et qu’elle a quittée la banlieue de GRANDVILLE pour aller se loger en centre ville.
Coup de téléphone de cette patient me demandant un arrêt de travail car ils se sont trompés à l’hôpital ou elle a été hospitalisée pour Lumbago aigu.
Elle veut donc que je lui envoie par la poste un arrêt de travail, ce que je fais de mauvaise grâce.
Deux jours après, elle me téléphone à nouveau, car ce n’est pas un arrêt de travail qu’il lui faut, c’est un arrêt en accident du travail. Cela change tout, l'imprimé n'est pas du tout le même. Je lui dis de passer car ces feuilles sont assez difficiles à remplir vu le nombre importants de renseignements demandés.
C’est elle qui passe…
De mauvaise grâce.
17:35 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
Un pli surprenant
Ce matin, en ouvrant mon courrier, je suis tombé en arrêt devant un pli étrange venant de la M.S.A. (Mutualité Sociale Agricole).
« Madame, Monsieur,
Veuillez trouver sous ce pli la liste des patients qui vous ont déclaré médecin traitant, en date du 01/07/2012.
Veuillez recevoir Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Le directeur de la MSA »
Jusque là tout va bien…
Si ce n’est qu’il n’y a pas jointe la liste de ces patients.
P.S. : A ce propos, la lettre nétait pas signée ; même pas une signature imprimée. La pratique de la lettre non signée se fait de plus en plus de nos jours.
10:55 Publié dans Anecdote, Humour, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2012
Une consultation extra ordinaire

Hier, je vois entrer dans mon cabinet médical un patient, que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, Il avait un superbe plâtre à la cheville, et des cannes anglaises de très bel effet.
Il s'est assis et me dit : « Docteur j'ai très mal et psychologiquement ça ne pas bien du tout je suis traité pour un trouble hyperkinétique, il me faudrait du CONCERTA* », le CONCERTA* est un dérivé amphétaminique.
Moi de lui expliquer que je n’avait pas la possibilité de lui prescrire, car, il fallait, tous les ans fournir une ordonnance d’un pédopsychiatre, d’une part, et que, d’autre par,t il me semblait un peu âgé vis-à-vis de cette pathologie.
Il revient à la charge : et pour ma cheville, ils ne m’ont rien donné à l’hôpital. Vous ne pourriez pas me donner du SKENAN* (de la morphine).
Je lui répondis que comme je ne le connaissais pas, je ne pouvais pas non plus lui en donner, et que, d’autre part, il existait des médicaments de pallier II qui calmaient très bien ce type de douleur.
Voyant qu’il n’obtiendrait pas gain de cause, Il se lève brusquement, et sort par la salle d’attente.
La morale de cette histoire, est que comme je ne connais rien au trouble pathologique des drogués et, surtout que je ne suis pas accompagné et épaulé par une structure adéquate, je ne peux vraiment pas m’occuper de drogués.
D’autre part, la technique du disque rayé, m’a bien été utile, dire non gentiment mais de façon affirmative, au bout de cinq à six fois non, la personne comprend qu’elle ne pourra pas avoir gain de cause.
C’est la deuxième fois, en trente ans de carrière, que j’ai été exposé à ce type de situation.
14:21 Publié dans Anecdote, Médecine, Mots, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
09/07/2012
Une visite pas ordinaire : Monsieur le Médecin Conseil

Il y a du changement, une nouvelle convention médicale vient d’être signée par quelques syndicats médicaux.
Vu les circonstances de plus en plus déplorables de nos conditions de travail, je voulais savoir à quelle sauce nous allions être mangés.
Dans un premier temps, je reçus la visite d’un D.A.M. (Délégué à l’Assurance Maladie) ; puis d’un « Informaticien », et, maintenant, cerise sur le gâteau : Un Médecin Conseil de la Sécu. Tout cela en l’espace d’un mois !
Il me présenta mon profil de prescriptions.
Il me montra les objectifs à atteindre pour les médicaments contre le cholestérol, les médicaments contre le diabète, les médicaments antibiotiques (il me précisa que les antibiotique, ce n’est pas systématique).
Il me précisa, aussi, que si j’avais un ordinateur, et si je m’en servais pour télétransmettre, ainsi qu’ Espace Pro, mais aussi une affiche donnant… mes heurs de consultation, je gagnerai des bons points.
Cette visite, pour m’inciter à un bidule qu’ils on mit au point à la sécu, ils appellent cela, « l’espace pro ».
Leur truc n’est pas encore tout à fait au point et est trop chronophage pour un médecin libéral. Par contre, ce qui m’a désarçonné, c’est l’accès aux banques de données de la sécu, on y trouve les ordonnances et les médecins généralistes ou spécialistes consultés par le patient.
Vers la fin de la consultation, il me confia qu’avait exercé quatre ans en milieux rural, puis qu’il avait eu l’opportunité de passer le concours de Médecin Conseil.
Le sentant en confiance, je me permis de lui demander combien il gagnait en temps que Médecin Conseil. 2500 €, treizième moi compris me précisa-t-il.
Le soir même je vérifie sur le Net la rémunération d’un médecin conseil : la réponse tomba très rapidement… 7000 €, sans compter le treizième mois.
Il me confiirma, aussi, que l’âge moyen des médecins qu’il voyait avait bien entre 50 et 60 ans, l’heure de la retraite se précisait donc.
Il n’était pas conscient du fait que seulement 10 % des médecins thésés (les tout jeune médecins), s’installaient en libéral… Sans compter les déserts médicaux.
Alfred Sauvy m’a appris quelques notions de démographie.
Il ne faut pas oublier une chose essentielle…
Une génération, c’est vingt cinq ans.
Trouvé sur http://www.e-carabin.net/showthread.php?t=90811
P.S. "Le choc culturel vaut aussi pour les conditions de travail si on sort de la vie d'un jeune généraliste - mais c'est comparable aux autres médecins salariés : 35h au forfait (pas de pointeuse), conditions matérielles satisfaisantes, comité d'entreprise, 14 mois de salaire, environ 9 semaines de congés. Les médecins conseil, comme tous les agents de l'Assurance maladie, ne sont pas des fonctionnaires, tout le monde est sous convention privée et le licenciement est possible ainsi que les prudhommes. La grille de salaire va de 5000 euros brut mensuel (coef 700) à 6500 (coef 900) pour un médecin conseil de base (niveau A) (cf. site www.ucanss.fr). Environ 10% des médecins conseil évoluent vers des filières spécialisées ou managériales, où la rémunération est un peu supérieure (+15%). Il existe également des rémunérations complémentaires qui améliorent un peu l'ordinaire ("points" de compétence, d'ancienneté, prime pour certains cadres dirigeants, intéressement au résultat collectif)."
18:03 Publié dans Anecdote, Médecine, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
05/07/2012
Comorbidité* chez une patiente : Maladie Psychiatrique et, aussi, maladie neurologique

Cela fait bientôt six mois que je soigne cette jeune patiente de 32 ans, elle travaille dans une communauté territoriale ; je la soigne pour un État dépressif réactionnaire, elle vient juste d'être plaquée par son mec. Il est à noter que ces la troisième fois que cela lui arrive.
Je l’ai mise sous ZOLOFT*. Avec, aussi, un arrêt de travail de deux mois (2 fois 1 mois).
Assez rapidement, à partir du moment où le ZOLOFT* a montré son efficacité, elle s'est trouvée un nouveau mec.
Incidemment à la dernière consultation elle me révéla qu'elle avait souvent des maux de tête. La description de ces maux de tête ressemblait fort, sémiologiquement** parlant, à des crises de migraine.
En fin de consultation, je lui ai donné donc, à un traitement pour les crises (ALMOGRAN*). Et, en traitement de fond, de l’ALOCARDYL*.
A sa dernière consultation, elle me dit toute contente que ses migraines avaient disparues.
J’aime assez ce mélange de Psychiatrie et de Neurologie.
* Comorbidité : présence à la fois de plusieurs pathologies
* séméiologie : En médecine c'est la description des signes des maladies.
19:53 Publié dans Anecdote, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
04/07/2012
Une consultation non prévue

Timide : "Blanche Neige et les sept nains"
J’essaye de traiter, depuis assez longtemps, une patiente de 45 ans.
Le traitement se met en place lentement progressivement, mais somme toute efficacement ; par contre, il faut vraiment, pour une fois, que ce sois moi qui sois patient.
Lors de sa dernière consultation, elle n'arrive pas seule, elle est accompagnée d'une de ses filles, la cadette.
Elle amène sa fille pour un examen de « non contre indication » à la pratique de l’équitation. Comme elle ne présente pas de contre-indication, et que ses vaccins sont à jour, je rédige son certificat. Le plus surprenant fut que, pendant tout le temps de sa consultation, elle ne pipa mot. Elle n’ouvrit pas la bouche une seule fois.
Je passais donc à la mère, prolongation d'un travail ordonnance en 100 % : antidépresseurs anxiolytiques hypnotiques, et, en ordonnance simple, un antihypertenseur, un médicament pour le cholestérol et 160 mg d’aspirine.
Il a fallu que je négocie beaucoup pour en arriver à un tel traitement. Elle refuse toujours, cependant, de consulter un psychiatre. Elle présente un état dépressif majeur sur un trouble d'anxiété sociale (T.A.S.), ce que l'on appelle de façon vernaculaire la timidité.
Cependant, je trouvais le comportement de sa fille inquiétant. Je revenais donc sur son cas. J'appris ainsi qu'elle était timide de tout an. Les différents enseignants qui l’avaient eu comme élève avaient, régulièrement, signalés ce comportement à la maman.
Après un assez long moment, encore, de négociations, je rédigeais une lettre à un pédopsychiatre pour cette gamine... De douze ans.
Mieux vaut prévenir que guérir.
17:41 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé | Lien permanent | Commentaires (0)

