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11/05/2012

Docteur, j’oublie, assez souvent, certains de mes médicaments, l’Observance Thérapeutique



Homme 60 ans, Trouble d’Anxiété sociale, et pas cuit, pas mûr pour son âge, une sorte d'adolescent tardif, quoique, ces derniers temps, ça a l’air de changer un peu

La prise du bon vieux PROZAC*, l’a certes, bien amélioré, tant du point de vue anxieux, que duTrouble d’Anxiété Sociale

Ce patient à un taux de mauvais cholestérol (LDL Cholestérol) élevé. Il oublie, assez souvent, son médicament contre le cholestérol.

En effet, il y a deux prises une le matin (PROZAC*), l’autre, le soir, (TAHOR*).

On a démontré que « l’observance » dépend du nombre de prises médicamenteuses : Une ça va, deux ça commence à craindre, trois bonjour les dégâts.

Je dis à ce patient de grouper, le matin, PROZAC* et TAHOR*.

J’attends le résultat.

Les troubles de l’observance médicamenteuse s’observent, aussi, dans d’autres circonstances : les maladies chroniques (Hypertension Artérielle, Diabète…), en début de traitement, car il faut faire le deuil de sa maladie, le fait de prendre des médicaments rappelant, sans cesse, la maladie.

04/05/2012

Le malade sa femme et leur médecin

 

 

 

 

 

 

 

C’est un patient de 75 ans, que je suis depuis peu de temps. Il a dans ses antécédents un cancer de la prostate opéré puis radiothérapé.

 Ce patient avait travaillé dans le commercial à très bon niveau. C’est un patient redoutable : on ne lui la fait pas : il est franc jeux, c’est un personnage dur, droit, foncièrement honnête.

 Le fait le plus étonnant, c’est qu, pendant la guerred'Algérie, il avait reçus un coup de couteau dans un poumon, laissant, ainsi, une grade partie de son poumon. il a donc une insuffisance respiratoire restrictives par opposition aux insuffisances respiratoires obstructive comme dans la BPCO (Bronchite chronique) qui est l'appanage des fumeurs chronique depuis longtemps, un paquet jour pendant quarante ans de tabagisme.

 Dernièrement sa pneumologue lui fait passer une radio simple, de routine, qui montre une image suspecte de l’apex (sommet) du poumon non atteint.

 Il passe un scanner qui met en évidence un cancer du poumon ; c’était un gros fumeur.

 Il vient me voir quelques temps plus tard pour son ordonnance et me raconte que l’on a évoqué une opération, mais que vu le peu de poumon restant c’était limite. Effectivement il fut décidé de ne pas l’opérer mais de le radiothérapé.

 Quelques temps plus tard, sa femme arrive, elle me parle d’emblée de la mort, elle fait des cauchemars mais elle me dit aussi qu’elle prend conscience de sa propre mort.

 Au niveau de ce que je dis, je fais très attention en particulier en évoquant le mauvais pronostic.

 Ce type de pathologie, dans ce cas précis, sur une personnalité anxieuse s’appelle un Trouble de Stress Post Traumatique se traite avec un antidépresseur sérotoninergique type ZOLOFT* ou SEROPLEX* et aussi et surtout par une technique comportementale appelée Dédrifing.

Elle repart donc avec son traitement pour sa tension et son cholestérol, mais aussi de ZOLOFT.

 Elle doit revenir dans quinze jours, pour « parler » en fait, se faire débrifer.

 Toute la durée de la consultation j’étais sur des charbons ardents, certes elle parlait de la mort mais elle la rejetait, c’est un peu la période de déni décrite par Elisabeth Kübler-Ross.

 Ce n’est pas parce que l’on parle de la mort qu’on l’accepte. Elisabeth Kübler-Ross a décris plusieurs stades du deuil, de sa propre mort avec des chevauchements de ces périodes.

 Dans ce genre de situation il faut simplement aider à l’écoute le patient, la femme en l’occurrence, et ficher la paix au mari

 Cette patient a pris, dans ces circonstances, conscience de sa propre mort, elle a 70 ans et très bien « conservée ».

 Le plus étonnant dans cette ’histoire  c’est qu’exerçant depuis trente ans, j’ai vu  de tout comme maladie, des maladies graves curables aux saloperies.

 J’ai 59 ans déjà !), eh bien, je crains mon soixantième anniversaire…

 Ca commence à sentir le sapin.

02/05/2012

70 € toutes taxes comprises



Le Docteur Sangsue est bien embêté...

Il vient de perdre son Psychiatre.

Non, je vous rassure, il n'est pas mort, mais c'est tout comme.

J’avais dégotté la perle rare, le bon spécialiste, à pas cher, ancien interne de l’hôpital des fous de « Grandville ». II était Secteur I (tarif sécu : 40 € la demie heure) et était formé aux thérapies comportementales.

Et, en plus, il télétransmettait.

Dernièrement, je lui ai envoyé une jeune patiente, en fin de droits. Il lui annonce un tarif à 70 €.

Oups…Le prix d’un Ostéopathe.

Mis à part que l’on va chez l’Ostéo 1 à 2 fois, alors que chez le Psy, c’est, plutôt, tous les quinze jours, et le pire, c’est que c’est dans la durée.

Cela me laisse perplexe. En fait, je suis, excusez moi du peu, je suis bien emmerdé.


A ce propos il y a un aphorisme classique que j’adore, tant il est vrai :

"Les névrotiques construisent des châteaux en Espagne, les Psychotiques les habitent et les Psychiatres touchent les loyers."



Si cela continue comme cela, je vais garder un max Mes patients psy, après tout, je me suis formé à la Psychiatrie, en autodidacte, en lisant es abrégès, puis des précis de Psychiatrie, je n'ai as été jusqu'au traités (après tout, je ne suis pas psychiatre). Cependant, Je connais très bien les Troubles Anxieux et les Etats Dépressifs Majeurs. Il faut dire que, "de mon temps" l'enseignement de la Psychiatrie était particulièrent nul.

A mon humble avis, je pense que, actuellement, seulement 10% des Médecins Généralstes ont de bonnes connaissances en Psychiatrie.

Au fait, si vous voulez trouver un Psychiatre comportementaliste, allez sur le site de l'AFTCC :

http://www.aftcc.org/membres_carte.php?PHPSESSID=15527f0d...

 

Dans « Grandville » ils sont une dizaine, les comportementalistes.


27/04/2012

Une grippe qui n'en était pas une




C'était, il y a fort longtemps, je fus appelé, ce jour là, pour une femme, la quarantaine, qui avait de la température et des courbatures. En pleine période de grippe a quoi auriez-vous pensé ?

J'arrive sur « zone », devant sa maison.

Je l'examine : elle a de la fièvre, le pouls est rapide, des courbatures bref le tableau clinique d'une grippe banale et classique, je descend rédiger l'ordonnance quand, soudain, pas content de moi, mu je ne sais par quel instinct, je remonte et lui demande si, dans ses courbatures au dos, elle n'a pas mal plutôt d'un côté ? Si fait me répond-elle.

Bingo, c'était une Pyélonéphrite.

Cela changeait tout. Il fallait une prise de sang, une analyse d'urine, tout ca pour confirmer le diagnostic et, en attendant, un tacitement antibiotique probabiliste adapté.

Le bilan biologique confirma le diagnostic. Le traitement antibiotique s'allongea en durée pour trois semaines.

Pourquoi suis-je remonté ce jour là ?

Le Généraliste, c'est un peu ça, des connaissances (quoiqu'on en dise) et de l'instinct, du flair.

Cela ne veut pas dire qu'il faut soigner au pifomètre.

25/04/2012

Du mal à l’âme aux maux de tête



Je soigne, depuis bientôt six mois, une jeune patiente trentenaire.

Je la soigne, ce n’est pas, vraiment, extraordinaire, pour une dépression. Son petit copain l’a quitté récemment.

Certains vont contester : « quoi ! Des antidépresseurs pour s’être fait quitter par son petit copain, bientôt on médicalisera la moindre contrariété ».

D’abord, il s’agissait, là, d’un Etat Dépressif Majeur (avérée) au terme du DSM-IV.

Ensuite c’était la troisième fois coup sur coup, que cela lui arrivait, et, toujours pour le même motif, on lui disait qu’elle était « trop effacée ».

Et puis son dernier « petit ami » lui porte le coup de Jarnac : la touche finale.

En effet, il fut parlé mariage et elle fut venue, de Paris, pour le rejoindre à "Grandville" et, lui, quelques temps plus tard, de lui dire qu’elle est trop effacée et, là, ensuite, de la quitter.

Le fait que trois mec de suite la traita « d’effacée », me mis la puce à l’oreille : « Vous n’êtes pas timide ? – Si ».

De toutes les façons, vu son Trouble d’Anxiété Sociale, tôt ou tard, elle aurait déprimé.

Depuis six mois, les choses ont changées, sa dépression est guérie, sa timidité s’estompe, reste son estime de soi, qui n’a pas encore régressé : Il faut poursuivre le traitement médicamenteux, et rehausser son estime d'elle, elle se trouve trop enrobée, elle est bien en cher sans plus, mais un petit régime ne serait, peut-être, pas superflu.

Dans la vie, et plus particulièrement en Psychiatrie, il n'y a pas que les médicaments. En Psyhiatrie, s'y adjoignent une Psychothérapie, comportementale, actuellement, ça marche, c'est efficace et validé, mais cela dépent et de beaucoup, du thérapeute : son intelligence, son savoir faire, en particulié sa façon de "coacher", manager, bouger les patients.

J'ai une théorie bien à moi : on ne frappe jamais un malade à terre, par contre, quand il va mieux, on peux commencer à lui "taper" dessus. on peut commencer le travail de psychothérapie. En thérapie comportementale, pour les troubles phobiques, c'est l'exposition.

Après ces diversion thérapeutiques, revenons en à cette patiente.

Elle m’avoue alors avoir, souvent, des maux de tête : en fait des hémicrânies pouvant durer de 3 h à 3 jours, de vraies crises de migraines, et cela plus d’une fois tout les quinze jours, c’est, de facto, une maladie migraineuse.

Je lui donne, outre son traitement antidépresseur, un TRIPTAN, un médicament qui soigne la crise.

Je la revois 15 jours plus tard : ça a marché, mais les crises sont à la même fréquence, normal, elle n'a pas de traitement de fond de sa maladie igraineuse. Je lui rajoute ce traitement de fond : de l’AVLOCARDIL*, qui, ironie du sort, traite, aussi, les manifestations physiques du stress : cœur qui bat et tremblement des mains.

Affaire à suivre…

Voilà comment on passe du mal à l’âme aux maux de tête.

17/04/2012

Un enfant de trois ans qui a le bras rouge. Quelques considérations sur le métier de Médecin Généraliste d’une trentaine d’années de Médecine Praticienne



Pour ce qu'il en est de la Médecine générale, la dessinatrice et humoriste de BD, Claire Brétécher, a rendue célèbre la « Bobologie », à travers son personnage « Docteur Ventouse », « Spécialiste en Bobologie ». Bien plus tard, ce trait s’humour involontairement prémonitoire, se vérifia, puisque que l’Etat Français et le Conseil National de l’Ordre des médecins, reconnu, effectivement, le terme de « spécialiste en « médecine Générale » ce qui eut pour conséquence de passer le C de 22 € à 23 € soit une augmentation du C de 22 à 23 €, soit une augmentation de... 0,05 %. Je crois que les spécialiste, eu, n'ount pas eu d'aumentation, alors qu'ils ont  2 à 5 ans sde formation en plus, ils sont donc, euix de véritables Spécialistes, et je suis bien comptent d'avir à faira à eux plutô qu' au CHU, qui, parfois est mal coté par les revue "Le Point et le Nouvel  Obs".

Il est de notoriété publique, que quand on n’est bon à tout, on est bon à rien. Pic de La Mirandole -,était multimillionnaire, de par ses parents, ce qui lui permis de beaucoup de voyager, bien qu’à l’époque Easy Get n’existait pas.

En effet, Pic de la Mirandole, a été la dernière personne à pouvoir posséder le savoir toute de son «époque, c’était aux au quinzième siècle, son fantasme : publier 500 Thèses. Cela lui joua des tours avec le Conseil Mondial de l’Ordre Catholique, le Vatican. En effet, ses théories n’étaient pas du tout du goût du pape et de son conseil d’administration, il n’y a pas plus conservateur que ce type d’institution

Pic de la Mirandole, eut "quelques soucis", avec le Pape Innocent VIII. Tout comme Galilée, qui renonça à sa thèse « astronomique », lui aussi,avec un autre PDG de l'Eglise, dont je me souviens plus le nom.

Ces deux intellectuels, sous la pression de l’Église, renoncèrent à leurs découvertes (enfin, politiquement).

L’Église Apostolique et Romaine, à toujours été en retard avec les découvertes scientifiques de l’époque. Cela perdure, encore, actuellement : « Femme, la pilule, tu ne prendras point ».

En effet le Médecin Généraliste est censé tout savoir, tout connaître.

Personnellement, en tant que « Spécialiste en Médecine Générale », j’estime qu’un « bon » MG est capable de connaitre, enfin d'avoir suffisamment entendu parler de 80 % des maladies% de toutes les spécialisées du savoir Médical, qui lui permet suffisamment pour faire un diagnostic. A mon humble avis, un « bons » spécialiste ne doit vraisemblablement, connaitre que 20% des connaissances médicales globales, mais il connaît 99 % des pathologies de sa spécialité. Chacun son métier.


Chaque MG, à un domaine de prédilection pour une Spécialité Médicale. Personnellement, c’est la Psychiatrie (qui m'a été plus que trés mal enseignée, un véritable scandale !). Par contre, je suis le "roi" de la bobologie : Les angines, les Sinusite, les vaccins. A moi, Les Gastro-entérites, qui sont parfois, des appendicites, ou, bien, plus grave, des Grossesses Extra Utérine.

il vaut mieux ne pas passer à côté des "pathologies vraies" sans les voir, cela sent l’erreur médicale et le procès se pointe à grand pas !

Ce qui fait la grande difficulté pour un MG, c’est de trier le bon grain de l’ivraie. Savoir discerner la Bobologie des pathologies sérieuses, nécessitant, parfois, l’Hospitalisation, ou, l’envoi vers le « Bon » spécialiste. Par exemple une consultation.

Ppour ce qui est de l'aspect économique, une angine est « Facturée » , à la sécu, (sans la TVA), 23 € chez le MG et 100€ aux Urgences Hospitalières ; la différence est de taille !

Il faut voir comment sont méprisés les MG, par les « News » internes hospitaliers.

En effet, comme je le disais plus haut, le métier de MG, n’est pas si facile que cela, il faut toujours être aux aguets, pour ne pas laisser passer une « vraie pathologie, ce qui peux, parfois avoir des conséquences grave, voire dramatique.

Un exemple :

C’était, il y a « quelques années, la mère d’un enfant de quatre ans, fait appel à, moi, car son gamin a « un bras rouge ».

J’arrive au domicile et, en examinant l’enfant, je diagnostique, de suite, une Lymphangite, il faut aller vite. Je dirige, tout naturellement, ce petit enfant, aux Urgences du CHU de « Grandville ».

J’écris donc une lettre à l’Interne des Urgences.

En réponse, pas de réponse, pas une lettre du CHU.

Pour plaisanter C’était peut la mère qui avait mis de rouge à lèvre sur le bras de son enfant (c’est ce

que l’on appelle un Syndrome de Münchhausen par procuration).

Le MG aime bien être, entre autre, être confirmé, ou infirmé, dans son diagnostic,  pour da formation personnelle.

Ainsi va la vie, je fais de moins en moins de visites et n’écris, pratiquement plus, aux urgences du CHU.

Voila ce que l’on obtient en ne respectant les Médecins.

Eh bien, paradoxalement, cela me simplifie l’existence !

Par contre, j’aime mon métier, presque au dessus de tout, sauf, excepté, ma femme et mes enfants, ainsi que quelques amis d’enfance.

Au fait, quid des délais d'attente de Ophtalmos, Gynécos, Psychiatre, de 4mois à... 1 an !

Quid des déserts médicaux ?

Il ne faut pas oublier que la moyenne d'âge d'un MG est de... 50 ans !

Deux générations !

Quand on joue à l'apprenti sorcier (à ce propos, écoutez "l'apprenti sorcier" de Paul Dukas. La musique adoucis les moeurs, et fait oublier, un temps, les vrais problèmes).

 

Fantasia

 

Enfin, bientôt la retraite, je verrai certainement le délabrement, lent et inéluctable, de la médecine générale libérale avec l'apparition de la médecine à deux vitesse.

Un Pays à la médecine qu'il mérite, s'il veut le modèle Américain, il l'aura.

Vive les assurances privées, adieu la médecine "à papa".

Quand à l'Ostéopahtie payée entre 50 € et 100 €, non remboursées, ne fait elle pas partie, dans certainqs cas, de l'exercice illégal de la médecine, je veux, je le répète, parler des "Ostéos" non médecins.

Pour ce qui est de mon activité professionnelle :

 

Trente ans, déjà, Trente ans d'exercice professionnel,

 

Dieu que le temps passe vite !

 

Cela me rappelle l'Horloge.

 

Parole d'un poème de Charles Baudelaire,

interprété par Mylène Farmer.

12/04/2012

La Canne






Ce matin, en allant au travail,

je remarque un homme, entre cinquante et soixante ans,

Au comportement intriguant.

Il marche vivement, une canne à la main.

Marcher rapidement, une canne à la main,

C'est plutôt surprenant.

En m'approchant de lui,

Je remarque, surpris,

Qu’il s’agit…

D’une canne…

Blanche.

 

P.S. : Un non voyant qui marche plus vite qu'un voyant, c'est fort de café, non ?

Une patiente dépressive… Le couteau sous la gorge

Source : http://feteducouteau.typepad.fr/

 

J’ai, dans ma « patientèle », mot nouveaux depuis peu, soit disant plus respectueux que « clientèle », une jeune patiente qui se tape une dépression.

Elle travaille dans une grosse boite de téléphonie mobile comme "télé conseillère", métier épouvantable, s'il en est. Bien sûr, au bout de… trois ans, elle a craqué. C’est ce que l’on peut appeler développer un Etat Dépressif Majeur (avéré) sur un Trouble de Stress Post Traumatique.

Elle a même été hospitalisée en clinique psychiatrique, à tort, à mon humble avis, car elle avait des idées suicidaires. Il faut dire que les consultations de Psychiatre, en ville, étant à 4 mois, au moins les Ophtalmos prennent en urgence, peut-être certains « Psys » le font, et comme les Généralistes sont totalement, incompétents, en psychiatrie, du fait d’un cruel manque de formation Psychiatrique lors de leur cursus universitaire…

Or, donc, cette patiente viens car il lui manque un médicament, un neuroleptique , le TERCIAN*, pour une dépression, donner du TERCIAN*, plutôt qu’un anxiolytique type XANAX*, n’est-ce pas taper un peu fort, d’ailleurs elle a comme effet secondaire du TERCIAN*, un effet classique des neuroleptiques : un Syndrome Extra Parkinsonien, en l’occurrences des « tics dans l’œil », elle prend, pour cela, un correcteur, du PARKINANE LP*.

Quand on tape fort, on tape fort !

Elle vient, aussi, munie d’une feuille de Maladie Longue Durée, fournie gracieusement par le Médecin Conseil de la Sécurité Sociale.

Moi, de lui expliquer que l’on continue a taper fort et que, si l’on fait cela, elle sera marquée, et que quand elle voudra faire un prêt, au niveau des banques, elle sera taxée sur l’assurance.

Je ne lui remplis pas la susdite feuille.

Quelques temps pus tard, elle revient me coir car, la Sécu, lui a coupée les IJ (Indemnités Journalières) au motif qu’il n’y avait pas eu de déclaration d’ALD (Affection Longue Durée).

Me voila obligé, le couteau sous la gorge, de rédiger ce foutu papier d’ALD.

04/04/2012

Traitement Ostéopathique de la Maladie Migraineuse




Ce matin, à ma consultation, je reçois une jeune étudiante qui me dit avoir fait une crise de migraine importante. Elle me décrit très bien, en outre le fait que c’est une crise de migraine avec aura.

Cela fait trois jours qu’elle n’a pu aller à la fac.

Elle a vu un Ostéopathe (Kiné = Bac + 3) qui l’a gardé ½ h, lui a manipulé le cou, et l’a délestée de 50 €, non remboursé.

Je la vois donc après cet intermède magique.

La Migraine est une maladie, les maladies relèvent de la médcine, et la médecine, c'est un métier, ça s'apprend.

Je lui explique bien ce qu’est une crise de migraine et quand cela devient une Maladie Migraineuse. Qu’il ne faut pas confondre le traitement de la crise avec le traitement de fond.

Comme elle fait en moyenne 1 à 2 crises par semaine, il lui faut un traitement des crises et un traitement de fond.

Je lui prescris dons, en traitement de la crise, un Triptan, ALMOGRAN*, et comme traitement de fond, un Bétabloquant, AVLOCARDYL*.

Je l’ai gardée ½ h pour la bagatelle de 23.00€, elle perdra 1 euro sur ma consultation, non remboursé par la Sécu.

50 €, dans le budget d’une étudiante, ça compte non ? Peut-on parler de tact et mesure, ou tout simplement de commerce et… d’exercice illégal de la Médecine !

Je suis FURAX !

31/03/2012

Quelques notions basiques d'économie de la santé, en 2012


Source : http://3.bp.blogspot.com/

 

En France, en 2012 :

- 80 % des dépenses de santé sont faites par les Hôpitaux (ces Gros Hôpitaux, les CHU, sont, d'ailleurs, les plus gros employeurs de la région, si la santé coûte, elle fait travailler un grand nombre de personne, c'est, d'ailleurs, un des plus gros employrur de la région. Et, comme dans ce cas, on ne peut externaliser, et vu les charges sociales, il vaut mieux employer un Médecin à Diplôme étranger sous tarifé, d'ailleurs, faut-il encore trouver un Médecin, ou une infirmière, pour cela on ferme des lits, voire des services, en été). L'instauration des 35 h n'a rien arrangé à l'affaire, l'hôpitail, travaillant 24 h sur 24 h, a une dette pharaonique en RTT vis a vis de ses employés.

- 10 % des dépenses de santé sont effectuées, seulement, par la médecine libérale - Généralistes - Spécialistes - Dentistes et les Para Médicaux.

- 10 % des dépenses de santé relèvent, seulement, des médicaments.

Pour ce qui est de l'aspect démographique :

- La moyenne d'âge des Médecins Généraliste, en France se situe entre 50 et 55 ans, ce doit être, à peu de chose près le cas des Spécialistes (mais je n'en suis pas sûr). Donc dans dix ans, va y avoir, peut-être, du souci à se faire.

- En 2010, moins de 9 % des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre ont choisi de s’installer en libéral… Ce qui est loin d'arranger les choses.

http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/file...

- La profession se féminise, ce qui, en soi, n'est pas, forcément, une mauvaise chose, dans pas longtemps, un docteur sur deux sera une doctoresse. Ce qui est, plutôt, un bien pour la profession, car les femmes médecins ‘accepteront pas de vivre comme vivaient leurs ainés. Eh oui, si la société change, la profession de Médecin change aussi.

Au point de vue pratique :

- Les consultations chez le Rhumatologue sont à... 1 mois.
- Les consultations chez le Neurologue sont à... 2 mois.
- Les consultations chez le Gynécologue sont à... 4 mois.
- Les consultations chez le Psychiatre sont à... 4 mois
- Les consultations chez l'Ophtalmologiste sont à................ 1 an !

Pour ce qui est de ce que l’on appelle les « déserts médicaux », aux alentours de la « grande ville », où j’exerce, en banlieue, il suffit, simplement, de s’écarter de… 100 Kilomètres pour en trouver.

22/03/2012

De l’utilité du Médecin Généraliste et des Médecins Spécialistes

"Quelqu'un d'ubuntu désignant une personne sachant que ce qu'elle est, est intimement lié à ce que sont les autres". Wikipédia

 

Patient de64 ans professeur de lettres porteur d’une Hépatite C traité par Interferon Retard, il est suivi pour cela,  à l’hôpital, par un Gastro Entérologue.

Je lui fais passer un bilan sanguin qui révèle un début d’insuffisance rénale.

Je l’adresse don à un Néphrologue (Un Professeur au CHU).

Celui-ci, conseille au Gastro Ent Entérologue d’interrompre le traitement d’Interferon, vu le début d’in suffisance rénale.

Il vient me voir, incidemment pour des lésions cutanées au niveau des mains : Erythème et crevasses.

Ne sachant pas trop de quoi il pouvait s’agir, j’adresse le patient à un Dermatologue qui diagnostique une DERMATOMYOSITE ce qui pourrait expliquer l’insuffisance rénale.

Elle contacte donc son Gastro Entérologue pour lui faire art de son hypothèse et d’avoir, à l’hôpital une réunion pluridisciplinaire afin de savoir s’il est judicieux d’arrêter son traitement pour son hépatite C.

Tout comme le Spécialiste, le Généraliste, a, aussi, son rôle à jouer.

C’est ce qui s’appelle travailler main dans la main.


13/03/2012

Multipostage

 



Le multipostage (ou encore publication multiple, multipost ou multiposting) est le fait d'envoyer plusieurs messages identiques. Wikipédia.



Ce matin, une sympathique patiente que je connais, depuis déjà pas mal de temps. Je la suis pour un Etat Dépressif conjointement avec un Psychiatre Comportementaliste. Naturellement, elle a un traitement avec deux Psychotrope : PROZAC à 40 mg (le double de la dose « normale »), un antidépresseur et LAMICTAL, un régulateur de l’humeur a effet antidépresseur.

Elle a, aussi, un problème de surpoids, elle est obèse. A 54 ans, pour 1,75 m, elle pèse 120 Kg.

Ce matin, cette sympathique patiente me dis en entrant : « Ce matin, je vais vous faire travailler ».

En effet, elle me tend une feuille de papier avec une liste de médecins, il faut écrire une lettre à chaque correspondant.

Elle a pris la décision de ce faire opérer par Sleeve Gastrectomie, pour son obésité. C’est une opération importante qui consiste à enlever les 2/3 de l’estomac, dont une partie contenant des cellules sécrètant la ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, en agissant sur le cerveau.

Curieusement, depuis qu'elle a pris cette décision, sa dépression a nettement régressée.

Pour cela, le chirurgien qui va l’opérer, vu le type bien particulier, et la gravité, de l’intervention, suit un protocole rigoureux. Cette patiente doit consulter pas moins de six professionnels de santé.

Il s’agit :

 - Un Cardiologue, au libre choix du Médecin Traitant
 - Un Pneumologue, au libre choix du Médecin Traitant
 - Un Gastroentérologue, au libre choix du Médecin Traitant
 - Un Psychiatre, libre de choix, bon, ça, elle a déjà, une lettre en moins à rédiger
 - Un Psychologue imposé par le chirurgien.
 - Une Nutritionniste imposée par le chirurgien.

 Ce qui fait cinq lettres identiques à traiter.

Comment rédiger ces cinq lettres types (elles sont, fort heureusement, forcément, toutes identique) en utilisant au mieux l’informatique, enfin, plutôt, le traitement de texte.

Je rédige donc la lettre sur WORD (extension .docx).

Je fais un copié coller dans un document TEXTE (extension .txt).

Puis un nouveau copié coller dans un modèle de lettre de mon logiciel médical.

Il ne me reste plus qu’à imprimer les 5 lettres, et garder un exemplaire d’une lettre dans mon dossier médical.

Un bel exemple de Multipostage.

Si j’avais dû me taper les cinq lettres à la main…

L’informatique, on a beau pester dessus, ça a quand même du bon.

01/03/2012

Les dépassements des honoraires médicaux vus du côté du médecin honnête

Je me permets de reprendre une vidéo que j’ai trouvée sur le site de Zigmund : « Le rhinocéros regarde la lune ».

On entend tellement de choses sur les dépassements d’honoraires, qu’en voyant cette vidéo, Je me suis dis que je ne pouvais pas laisser passer cela, et essayer, à mon modeste niveau, de diffuser l’information, un peu comme la diffusion d'un virus informatique.

Cette vidéo est impartiale et reste purement descriptive des faits, elle adopte, à la fois un raisonnement juridique et un raisonnement scientifique, pour ne pas dire économique.

En 1971, Alain Peyrefitte, diplomate, homme politique, plusieurs fois ministre et écrivain Français, effectua, dans le cadre d’une mission parlementaire, un voyage en Chine. En 1973, il écrivis un livre prémonitoire  « quand la chine s’éveillera…Le monde tremblera ». Il écrit, 24 ans après, en 1997 : « La chine s’est éveillée ». Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Peyrefitte.

J’ai envie de dire, en parodie, que quand la population française s’éveillera, à propos de leurs médecins, il sera, peut-être, trop tard.

Il faut le dire : les « honoraires » médicaux sont des « deshonnoraires ».

Certes, nous avons de quoi à vivre, ne connaissons pas le chômage, il nous arrive, parfois, cependant, de tomber malade, une vraie maladie, une saloperie qui nous tiens éloigné « un certain temps » de notre stéthoscope, ce qui est plutôt fâcheux dans la tenue d’une clientèle libérale.

A ce propos, qui sait que le délai de carence, en cas d'arrêt maladie, (qui a été porté, pour le comun des mortels, récemment, de 3 à 4 jours) est, pour les médecins, de... TROIS MOIS !

Il faudrait que celui qui me lit, après avoir visionné cette vidéo, puisse me démontrer que les médecins « honnêtes » sont des nantis.

D’ailleurs, ces propos, peuvent, en grande partie, être exacts pour la majorité des professions para médicales.

Il est vrai que faire de l’Ostéopathie (je sais, l’exemple est peut-être mal choisi) entre 50 € à 100 € la séance, est une façon élégante de gagner son pain, surtout quand on n’est pas médecin (minimum 8 ans d’études), et comme ce n’est pas remboursé, sauf quelques séances par certaines mutuelles… Là, ce n’est plus du dépassement d’honoraire.

En Angleterre et en Allemagne, en équivalent euro, la consultation du généraliste est à… 60 €, 3 fois plus élevé (j’allais dire cher) qu’en France.

Pourquoi ?

Calez vous bien dans votre fauteuil, la séance va commencer (en espérant que ce ne soit pas la dernière séance si chère à Eddy Mitchell).



 

Et pourtant j'aime toujours autant mon métier, c'est un métier de détective (d'ailleurs Sir Arthur Conan Doyle, l'inventeur de Sherlock Holmes, le célèbre dédective, était Médecin, d'abord Généraliste puis Ophtalmologiste). Le métier de Médecin est un métier d'observation, de réflexion et d'investigation : chercher la panne et... comme le garagiste, si l'on trouve la panne, c'est de l'ordre du miracle (combien de voyages à Lourdes n'ais-je pas évité) ;-). C'est aussi, comme dans tous les métiers, un métier basé squr les connaissances, mais, là, les connaissances sont assez développées, d'où la durée des études.

Mais pour une pathologie "intéressante", combien de pathologie routinière. Il faut sans cesse être en éveil pour ne pas passer à côté d'une "vraie" pathologie (ne pas confondre Grippe et Pyélonéphrite, en période hivernale).

Outre l'aspect technique, c'est aussi un métier qui à trait à l'humain, mais quoi qu'on en pense les techniques de communication portent bien leur nom, ce sont, avant tout, des technique (qui ne sont pas enseignées aux généralistes, d'ailleurs).

Reste l'empathie...

Mais, si vous lisez bien les Blog médicaux, vous sentirez une certaine lassitude désabusée.

Il est vrai qu'avec l'expérience du métier, et surtout, de la vie, je ne me fais plus guère d'illusion sur l'espèce humaine.

Les gens bien se comptent sur les doigt de la main.

Allez, disons, 90 % de Salauds, 9 % de Gens Indifférents (au moins ils ne nuisent pas) et 1 % de Gens Exceptionnels, totalement désintéressés, à l'écoute des autres et prêt à les aider, le cas échéant. Ceci est, aussi, bien évidelmment, applicable au cops médical ; le Médecin, n'est, ni plus ni moins , qu'un homme. C'est pour cela qu'il y un Code de Déontologie, le Code Civil et le Code Pénal.

Les médecins pensent aux gens, les écoutent, les soignent.

Mais qui pense aux médecins ?

Qui les écoutent ?

 

Pour les personnes intéressées, un article, un peu ancien, de 2008, qui fait bien, de façon détaillée, le tour de la question :

http://urpsmla.org/IMG/pdf_Dep_d_hon___rapport_de_FC_avri...

22/02/2012

Capitaine abandonné : Un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique

Source : http://www.le-jardin-des-iris-du-barry.com/

 

Un patient me téléphone pour savoir quand il peut me voir, Cela tombe bien, je peux le voir rapidement, il a l’air un peu perdu au téléphone.


Je vois ce patient qui a entre quarante et cinquante ans.

Il me dit d’emblé, c’est grave, c’est les artères, je fume un paquet et demi par jour. J’ai mal aux deux jambes, j’ai l’impression qu’elles sont serrées comme avec une bande (de vieille peau ?), et que cela monte, progressivement, des chevilles au mollet et du mollet aux cuisses.

Je l’examine et je trouve un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique.

Il me dit avoir été sur Internet et avoir cru que c’était une artérite, surprenant, non ?

Il me raconte ensuite qu’il est sous SUBUTEX* (traitement de substitution pour l’héroïne) et qu’il a une hépatite C (des suites de ses piqures).

Comme il croyait à une pathologie artérielle, il avait pris 1 g d’ASPITRINE* par jour ( son raisonnement ne se tient pas trop mal)

Il n’est pas suivi par un Psychiatre.

Un Patient… abandonné par la société, qui va sur internet, donc qui a un certain niveau d’intelligence et de curiosité, certes, dépendant, (alcool tabac SUBUTEX*) qui développe un érysipèle historique, comme on n’en voit plus, d’ailleurs de nos jours, en médecine générale, c’est une maladie exceptionnelle (tout au moins là ou j’exerce).

Une HONTE. !

Laisser un patient intelligent et curieux ayant une pathologie psychiatrique grave mais pas désespérée.

Comme quoi, il faut frapper à la bonne porte pour se faire correctement soigner.

Malheureusement… Ce n’est pas son cas.

Il est classique, dans le milieu médical, de dire que les malades ayant des pathologies Psychiatriques « sérieuses » ont tendance à se faire moins suivre médicalement, et même par les Psychiatre, alors pour la médecine « tout venant »…. C'est ce que j'appelle la double peine, certains appellent ça une comorbidité et comme en pathologies "normales", il peut, déjà, y avoir des comorbidités, cela se voit aussi, bien évidemment, en pathologie "anormale" (Psy), là c'est plus que la quadruple peine, cela devient exponentiel.

Ce cas est parfaitement démonstratif.

Je lui ai posé une question : « Mais pourquoi n’êtes vous pas suivi par un psychiatre ? »

Et je le rassure sur sa pathologie, c’est un érysipèle, une cellulite, une infection qui se soigne très bien sous antibiotique.

Et je lui fais une lettre pour les urgences de l’hôpital de « la Grande Ville », car, là, le sujet me dépasse un peu, les deux jambes sont atteintes jusqu’en haut.

Quand au contexte social…

Pourvu, qu’un jour, il tombe entre les pattes d’un Psychiatre compétent.

Pauvre France !



 

Gold est un groupe de musique français essentiellement actif dans les années 1980, d'origine toulousaine.- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gold_%28groupe%29 - Tout comme le groupe Images.

21/02/2012

Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace : Suite

Avoir la tête sur les épaules


 

Pour lire la suite de cette histoire, mieux vaut avoir... la tête sur les épaules.


Pour faire suite a ma dernière intervention sur mon blog sur le très sujet : intéressant : Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace, pas plus tard qu’hier, je recevais une VM (Visiteuse Médicale) du laboratoire Méda. Ce laboratoire présente, outre la BETADINE*, que l'on connait bien,  deux médicaments très intéressants dans le traitement de la maladie asthmatique : Le VENTILASTIN* et l’ASMELOR*, le premier est un bronchodilatateur comme la VENTOLINE*, le deuxième, un corticoïde inhalé, c’est surtout le dispositif qui est très intéressant vu sa facilité d’utilisation (ce qui augmente l’efficacité et l’observance).

La VM me présente, aussi,  un médicament tombé en désuétude, le CORDIPATCH* (une trinitrine en patch, ce qui est abandonné, depuis pas mal de temps, dans le traitement de l’angine de poitrine).

Pour en revenir à mon article, dans la référence, http://www.med.univ-rennes1.fr/, que je cite à la fin, le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace, bien qu’aléatoire, est fondé sur :

- Le salbutamol en inhalation a fait l’objet de son efficacité dans cette indication.
Il a été démontré la supériorité du salbutamol sur le placébo.

 - D’autres molécules ayant, pour la plus part, un effet relaxant sur le muscle lisse digestif, pourraient également raccourcir la durée des crises : la clonidine, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine ou le diltiazem, et…

 - la trinitrine en applications locales ou en… patchs.

ces deux derniers modes d’administration ayant l’avantage de leur rapidité d’action.

Or, la VM me présente deux molécules dans le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace :

 - Le VENTILASTIN* (salbutamol)
 - Le CORDIPATCH* (patch de trinitrine)




Je ne vous dis pas la tête de la VM, quand je lui ai raconté ça !

 

P.S. : Pour la petite histoire, "ça me troue le cul" est une expression triviale qui signifie "cela m'étonne".

Source : Wiktionnaire : http://fr.wiktionary.org/wiki/trouer_le_cul 

18/02/2012

Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace

Toucher rectal





Je soigne un patient de 25 ans, au parler « des banlieues », avec un parler direct plutôt cru, mais il est très intelligent. Il est très vif, il rentre dans mon cabinet comme une fusée et, en plus, il est hypochondriaque.


Il est là, devant moi, pour un « rhume » banal, quand soudain, il me dit après quelques mots de mise en confiance et d’empathie : de temps en temps, j’ai des douleurs qui « me trouent le cul », surtout quand je suis avec une nana, d’ailleurs je ne peux pas prendre en levrette car ça ma « troue le cul », cela limite les positions, le plus souvent, elle est sur moi.


Cela me vrille, c’est épouvantable quand ça me « troue le cul ».


Je trouvais cette histoire assez cocasse, quand, soudain, vint à mon esprit, le nom d’une maladie : La Proctalgie Fugace.


C’est, trés shématiquement, une contraction brutale des muscles de l’anus ce qui crée une douleur fort désagréable, et qui survient par crises, chaque crise durant de cinq à quinze minutes.


Je lui fait donc une lettre à un proctologue, un médecin qui, comme il le dit si bien, « troue le cul ».

Il faut se méfier du patient qui noie le poisson avec une histoire cocasse.


C’est l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.


En médecine, on se doit d’être vigilant, et d’avoir… une bonne mémoire, car, une Proctalgie Fugace, ça cour pas les rues.




Référence : http://www.med.univ-rennes1.fr/

14/02/2012

Saint Valentin : Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)

Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)


"Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris." Source : Wikipédia


Actuellement 1/3 des couples s'entendent bien psychiquement et physiquement, 1/3 des couples cohabitent et/ou ont maitresse et amant (ce fut le cas de certains hommes politiques) et 1/3 des couples ont le courage de... divorcer ; et en plus... ça coûte cher de divorcer.

les sexologues disent que l'amour ne dure que 2 à 3 ans. Je ne suis pas tout à fait d'accord, tout est une question de communication dans le couple, et on ne peut aimer que quelqu'un qu'on admire.

En dépis de ces propos mitigés.

Bonne Saint Valentin

09/02/2012

Je ne suis, malheureusement pas, assistante sociale



Une patiente, que je ne connais, ni d’Eve ni d’Adam, viens me consulter, car cela fait six mois qu’elle a démissionné de son travail, elle est « Technicienne de surface », jolie dénomination pour dire, qu’elle lave les sols.

Elle déprime et, en plus est anxieuse. Elle a arrêtée son anti dépresseur depuis… quelques temps.

Elle a la CMU.

Elle me veut comme Médecin Traitant, nous signons donc le pacte du diable.

Je lui dis de reprendre son traitement et qu’il fallait qu’on se revoie. Cela tombe bien, me dit-elle, il va falloir remplir des papiers pour la MDPH (Maison départementale des Personnes Handicapées).

A la deuxième consultation, cela ne va pas mieux au niveau moral et anxiété. Elle me tend les formulaires de la MDPH, une liasse totalement incompréhensible, ou est le certificat médical ? Comme par hasard, elle me montre les deux pages à remplir. Je lui dis que, malheureusement, je ne pourrais pas remplir les autres pages, par manque de temps, et que la meilleure solution, si elle n’y arrive pas, c’est d’aller voir une assistante sociale.

Car je dois, aussi, dans le temps de la consultation, m’occuper de sa dépression qui dure depuis… plus de six ans ! Elle a été suivie par des généralistes et n’a jamais vue de Psychiatre.

J’augmente la posologie de son antidépresseur et de son anxiolytique et renouvelle son hypnotique. Bon l’antidépresseur, c’est bon, l’anxiolytique, en chronique, ça commence à craindre, quand à l’hypnotique en continu, là, ça craint vraiment.

Et je termine la consultation en lui donnant les coordonnées d’un Psychiatre.

Mais… Je me pose une question … est-elle malade ? Cela ne fait que deux fois que je la vois, et, lors de cette deuxième consultation qui a durée une demie heure, si, parfois, les items dépressif et les items anxieux (Trouble panique) semble évident, mais quand vous posez les critères du DSM IV-R à quelqu’un, il est facile et, parfois tentant de répondre oui.

Je ressors perplexe de cette consultation.

Une chose est sûre, elle ne veut plus travailler, mais il n’est pas impossible qu’elle ne puisse plus travailler, pour raison médicale.

Après tout, si je ne suis pas assistante sociale, je ne suis pas Psychiatre non plus. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car le généraliste est, un peu, tout cela, à la fois.

Mais, quelque part, quand on est bon à tout on est… bon à rien.

Oui, perplexe, c’est le mot.

08/02/2012

De l’intérêt de voir fréquemment un patient qui consulte pour dépression

Source : http://lebypassdadeline.centerblog.net/

 

 

Dernièrement, je vois arriver un patient dont le visage me disait vaguement quelque chose.

Qu’est-ce qui vous amène ?

J’étais venu il y a un mois et vous m’aviez donné du SEROPLEX pour Dépression, je n’en ai plus depuis trois jours.

Lui faire la morale, aucun intérêt, par contre lui donner le choix entre se revoir soit dans une semaine ou bien deux semaines, c’est plus judicieux, et ça marche, il choisit deux semaines. Au moins je le reverrai et d’une part il ne sera pas à court de médicament, et d’autre part, je pourrai faire la sacro sainte « psychothérapie de soutien ». Chez moi, ce n’est pas tellement du soutient, c’est plutôt dynamique. J’ai une règle, ne jamais frapper un malade à terre (en pleine « déprime »), j’attends qu’il se remette, qu’il aille nettement mieux, et là, on s’explique, c’est alors, un peut, l’utilisation de ce que j’appelle la théorie du Tape Croupe. Dans ce cas précis, quand le patient va mieux, en amenant progressivement les choses, presque toute vérité est bonne à dire, à condition que cela fasse progressivement et que cela soit utile pour faire avancer la situation, il faut que cela booste le patient, car, là, il peut le supporter.

Dans le cas dont je vous parlai, j’avais, bien sûr oublié, ce qu’il m’avait confié un mois plus tôt. Il me fait un bref rappel de la situation : perte de son boulot de commercial, depuis il distribue des prospectus dans les boites à lettres. Sa copine de cinq ans l’a plaquée il y a six mois, il n’arrive pas à l’oublier, mais un ex amie de lycée, qu’il a rencontré, lui a fait des avances, ils se sont revus, elle lui a dis qu’il fallait qu’il oublie son ex, ils ont mis leur rencontres en stand by, mais elle lui envoie deux à trois texto par jour, entre autre, elle s’inquiète pour sa santé.

Lors de l’entretien, me vint une question anodine : Etes-vous timide ? Oui. Si je comprends bien, chaque fois ce sont vos copines qui ont fait le premier pas. C’est exact. Et ça ne vous gêne pas dans votre vie professionnelle ? Du temps ou j’étais commercial, pas trop, mais je n’aimais pas être confronté à des gens que je ne connaissais pas (c’est la définition même du Trouble d’Anxiété Sociale).

Elle peut s’inquiéter, car un des critères mineur du DSM IV-R, est l’item suivant, c’est le dernier dans la liste : Aves vous des idées suicidaires. Je réitère cette question que je lui avais posée, déjà, il y a un mois, sa réponse, beaucoup moins, mais ça ne m’est pas totalement passé.

Ma réponse dans ce cas, ce serait dommage de faire cela, surtout que dans un à deux mois, avec l’antidépresseur, votre humeur sera revenue à la normale.

Le suicide, il y a une autre formulation : « le passage à l’acte suicidaire », me fait bien moins peur qu’avant, en cas d’évaluation importante de ce risque : une seule solution, les Urgences Psychiatrique, ce qui est exceptionnel dans l’exercice de la médecine générale. Les malades à risques sont les Malades Bipolaires non équilibrés avec leur traitement et les Malades Schizophrènes. Ces patients, hormis les Bipolaires ne sont pas vus par les généralistes (car suivis par le Secteur Psychiatrique).

Pour résumer ce patients a trois préoccupations : le travail, le deuil de son ex copine et maintenir une relation avec sa nouvelle petite amie.

Je lui explique qu’il n’est pas bon de traiter plusieurs sujets à la fois, surtout quand on est dépressif.

Donc, dans l’ordre, sa nouvelle copine, son travail, le reste se fera tout seul, assez rapidement quand le traitement fera vraiment son effet.

Je dis souvent, à mes patients Psys que les antidépresseurs sérotoninergiques, empêchent de « dépenser », dans le sens de penser à côté, c'est-à-dire que, ce type de médicaments, empêchent d’avoir, tout le temps, des pensées négatives qui tournent dans la tête.

En résumé, il est important pour tout malade Psy (Etat Dépressif ou trouble anxieux de revoir le patient dans un délai d’un à deux semaines, ces patients sont rétifs à revenir toutes les semaines, il faut lâcher du lest et transiger à deux semaines.

Le médecin propose la conduite thérapeutique, si le malade ne l’accepte que partiellement, cez n’est pas la peine de prescrire un traitement médicamenteux.

Après tout, nul ne peut obliger quelqu’un à se traiter.

Mais, quand il existe des thérapeutiques efficaces… C’est dommage.

04/02/2012

Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?



Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.

Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).

Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.

La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.

Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.

Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.

Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.

Maintenant, je ne le ferai plus.

Et ceci pour plusieurs raisons :

 - D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
 - D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
 - Et, en plus, si je fais une erreur médicale…

 

 

Une référence juridique : http://www.edimark.fr/