13/03/2012
Multipostage
Le multipostage (ou encore publication multiple, multipost ou multiposting) est le fait d'envoyer plusieurs messages identiques. Wikipédia.
Ce matin, une sympathique patiente que je connais, depuis déjà pas mal de temps. Je la suis pour un Etat Dépressif conjointement avec un Psychiatre Comportementaliste. Naturellement, elle a un traitement avec deux Psychotrope : PROZAC à 40 mg (le double de la dose « normale »), un antidépresseur et LAMICTAL, un régulateur de l’humeur a effet antidépresseur.
Elle a, aussi, un problème de surpoids, elle est obèse. A 54 ans, pour 1,75 m, elle pèse 120 Kg.
Ce matin, cette sympathique patiente me dis en entrant : « Ce matin, je vais vous faire travailler ».
En effet, elle me tend une feuille de papier avec une liste de médecins, il faut écrire une lettre à chaque correspondant.
Elle a pris la décision de ce faire opérer par Sleeve Gastrectomie, pour son obésité. C’est une opération importante qui consiste à enlever les 2/3 de l’estomac, dont une partie contenant des cellules sécrètant la ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, en agissant sur le cerveau.
Curieusement, depuis qu'elle a pris cette décision, sa dépression a nettement régressée.
Pour cela, le chirurgien qui va l’opérer, vu le type bien particulier, et la gravité, de l’intervention, suit un protocole rigoureux. Cette patiente doit consulter pas moins de six professionnels de santé.
Il s’agit :
- Un Cardiologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Pneumologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Gastroentérologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Psychiatre, libre de choix, bon, ça, elle a déjà, une lettre en moins à rédiger
- Un Psychologue imposé par le chirurgien.
- Une Nutritionniste imposée par le chirurgien.
Ce qui fait cinq lettres identiques à traiter.
Comment rédiger ces cinq lettres types (elles sont, fort heureusement, forcément, toutes identique) en utilisant au mieux l’informatique, enfin, plutôt, le traitement de texte.
Je rédige donc la lettre sur WORD (extension .docx).
Je fais un copié coller dans un document TEXTE (extension .txt).
Puis un nouveau copié coller dans un modèle de lettre de mon logiciel médical.
Il ne me reste plus qu’à imprimer les 5 lettres, et garder un exemplaire d’une lettre dans mon dossier médical.
Un bel exemple de Multipostage.
Si j’avais dû me taper les cinq lettres à la main…
L’informatique, on a beau pester dessus, ça a quand même du bon.
17:17 Publié dans Anecdote, Comfort, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
01/03/2012
Les dépassements des honoraires médicaux vus du côté du médecin honnête
Je me permets de reprendre une vidéo que j’ai trouvée sur le site de Zigmund : « Le rhinocéros regarde la lune ».
On entend tellement de choses sur les dépassements d’honoraires, qu’en voyant cette vidéo, Je me suis dis que je ne pouvais pas laisser passer cela, et essayer, à mon modeste niveau, de diffuser l’information, un peu comme la diffusion d'un virus informatique.
Cette vidéo est impartiale et reste purement descriptive des faits, elle adopte, à la fois un raisonnement juridique et un raisonnement scientifique, pour ne pas dire économique.
En 1971, Alain Peyrefitte, diplomate, homme politique, plusieurs fois ministre et écrivain Français, effectua, dans le cadre d’une mission parlementaire, un voyage en Chine. En 1973, il écrivis un livre prémonitoire « quand la chine s’éveillera…Le monde tremblera ». Il écrit, 24 ans après, en 1997 : « La chine s’est éveillée ». Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Peyrefitte.
J’ai envie de dire, en parodie, que quand la population française s’éveillera, à propos de leurs médecins, il sera, peut-être, trop tard.
Il faut le dire : les « honoraires » médicaux sont des « deshonnoraires ».
Certes, nous avons de quoi à vivre, ne connaissons pas le chômage, il nous arrive, parfois, cependant, de tomber malade, une vraie maladie, une saloperie qui nous tiens éloigné « un certain temps » de notre stéthoscope, ce qui est plutôt fâcheux dans la tenue d’une clientèle libérale.
A ce propos, qui sait que le délai de carence, en cas d'arrêt maladie, (qui a été porté, pour le comun des mortels, récemment, de 3 à 4 jours) est, pour les médecins, de... TROIS MOIS !
Il faudrait que celui qui me lit, après avoir visionné cette vidéo, puisse me démontrer que les médecins « honnêtes » sont des nantis.
D’ailleurs, ces propos, peuvent, en grande partie, être exacts pour la majorité des professions para médicales.
Il est vrai que faire de l’Ostéopathie (je sais, l’exemple est peut-être mal choisi) entre 50 € à 100 € la séance, est une façon élégante de gagner son pain, surtout quand on n’est pas médecin (minimum 8 ans d’études), et comme ce n’est pas remboursé, sauf quelques séances par certaines mutuelles… Là, ce n’est plus du dépassement d’honoraire.
En Angleterre et en Allemagne, en équivalent euro, la consultation du généraliste est à… 60 €, 3 fois plus élevé (j’allais dire cher) qu’en France.
Pourquoi ?
Calez vous bien dans votre fauteuil, la séance va commencer (en espérant que ce ne soit pas la dernière séance si chère à Eddy Mitchell).
Et pourtant j'aime toujours autant mon métier, c'est un métier de détective (d'ailleurs Sir Arthur Conan Doyle, l'inventeur de Sherlock Holmes, le célèbre dédective, était Médecin, d'abord Généraliste puis Ophtalmologiste). Le métier de Médecin est un métier d'observation, de réflexion et d'investigation : chercher la panne et... comme le garagiste, si l'on trouve la panne, c'est de l'ordre du miracle (combien de voyages à Lourdes n'ais-je pas évité) ;-). C'est aussi, comme dans tous les métiers, un métier basé squr les connaissances, mais, là, les connaissances sont assez développées, d'où la durée des études.
Mais pour une pathologie "intéressante", combien de pathologie routinière. Il faut sans cesse être en éveil pour ne pas passer à côté d'une "vraie" pathologie (ne pas confondre Grippe et Pyélonéphrite, en période hivernale).
Outre l'aspect technique, c'est aussi un métier qui à trait à l'humain, mais quoi qu'on en pense les techniques de communication portent bien leur nom, ce sont, avant tout, des technique (qui ne sont pas enseignées aux généralistes, d'ailleurs).
Reste l'empathie...
Mais, si vous lisez bien les Blog médicaux, vous sentirez une certaine lassitude désabusée.
Il est vrai qu'avec l'expérience du métier, et surtout, de la vie, je ne me fais plus guère d'illusion sur l'espèce humaine.
Les gens bien se comptent sur les doigt de la main.
Allez, disons, 90 % de Salauds, 9 % de Gens Indifférents (au moins ils ne nuisent pas) et 1 % de Gens Exceptionnels, totalement désintéressés, à l'écoute des autres et prêt à les aider, le cas échéant. Ceci est, aussi, bien évidelmment, applicable au cops médical ; le Médecin, n'est, ni plus ni moins , qu'un homme. C'est pour cela qu'il y un Code de Déontologie, le Code Civil et le Code Pénal.
Les médecins pensent aux gens, les écoutent, les soignent.
Mais qui pense aux médecins ?
Qui les écoutent ?
Pour les personnes intéressées, un article, un peu ancien, de 2008, qui fait bien, de façon détaillée, le tour de la question :
http://urpsmla.org/IMG/pdf_Dep_d_hon___rapport_de_FC_avri...
00:51 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Economie, Honte, Internet, Le mot du jour, Livre, Magie, Médecine, Mots, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (10)
22/02/2012
Capitaine abandonné : Un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique
Source : http://www.le-jardin-des-iris-du-barry.com/
Un patient me téléphone pour savoir quand il peut me voir, Cela tombe bien, je peux le voir rapidement, il a l’air un peu perdu au téléphone.
Je vois ce patient qui a entre quarante et cinquante ans.
Il me dit d’emblé, c’est grave, c’est les artères, je fume un paquet et demi par jour. J’ai mal aux deux jambes, j’ai l’impression qu’elles sont serrées comme avec une bande (de vieille peau ?), et que cela monte, progressivement, des chevilles au mollet et du mollet aux cuisses.
Je l’examine et je trouve un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique.
Il me dit avoir été sur Internet et avoir cru que c’était une artérite, surprenant, non ?
Il me raconte ensuite qu’il est sous SUBUTEX* (traitement de substitution pour l’héroïne) et qu’il a une hépatite C (des suites de ses piqures).
Comme il croyait à une pathologie artérielle, il avait pris 1 g d’ASPITRINE* par jour ( son raisonnement ne se tient pas trop mal)
Il n’est pas suivi par un Psychiatre.
Un Patient… abandonné par la société, qui va sur internet, donc qui a un certain niveau d’intelligence et de curiosité, certes, dépendant, (alcool tabac SUBUTEX*) qui développe un érysipèle historique, comme on n’en voit plus, d’ailleurs de nos jours, en médecine générale, c’est une maladie exceptionnelle (tout au moins là ou j’exerce).
Une HONTE. !
Laisser un patient intelligent et curieux ayant une pathologie psychiatrique grave mais pas désespérée.
Comme quoi, il faut frapper à la bonne porte pour se faire correctement soigner.
Malheureusement… Ce n’est pas son cas.
Il est classique, dans le milieu médical, de dire que les malades ayant des pathologies Psychiatriques « sérieuses » ont tendance à se faire moins suivre médicalement, et même par les Psychiatre, alors pour la médecine « tout venant »…. C'est ce que j'appelle la double peine, certains appellent ça une comorbidité et comme en pathologies "normales", il peut, déjà, y avoir des comorbidités, cela se voit aussi, bien évidemment, en pathologie "anormale" (Psy), là c'est plus que la quadruple peine, cela devient exponentiel.
Ce cas est parfaitement démonstratif.
Je lui ai posé une question : « Mais pourquoi n’êtes vous pas suivi par un psychiatre ? »
Et je le rassure sur sa pathologie, c’est un érysipèle, une cellulite, une infection qui se soigne très bien sous antibiotique.
Et je lui fais une lettre pour les urgences de l’hôpital de « la Grande Ville », car, là, le sujet me dépasse un peu, les deux jambes sont atteintes jusqu’en haut.
Quand au contexte social…
Pourvu, qu’un jour, il tombe entre les pattes d’un Psychiatre compétent.
Pauvre France !
Gold est un groupe de musique français essentiellement actif dans les années 1980, d'origine toulousaine.- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gold_%28groupe%29 - Tout comme le groupe Images.
22:57 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Internet, La pensée du jour, Médecine, Mots, Photographie, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
21/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace : Suite
Avoir la tête sur les épaules
Pour lire la suite de cette histoire, mieux vaut avoir... la tête sur les épaules.
Pour faire suite a ma dernière intervention sur mon blog sur le très sujet : intéressant : Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace, pas plus tard qu’hier, je recevais une VM (Visiteuse Médicale) du laboratoire Méda. Ce laboratoire présente, outre la BETADINE*, que l'on connait bien, deux médicaments très intéressants dans le traitement de la maladie asthmatique : Le VENTILASTIN* et l’ASMELOR*, le premier est un bronchodilatateur comme la VENTOLINE*, le deuxième, un corticoïde inhalé, c’est surtout le dispositif qui est très intéressant vu sa facilité d’utilisation (ce qui augmente l’efficacité et l’observance).
La VM me présente, aussi, un médicament tombé en désuétude, le CORDIPATCH* (une trinitrine en patch, ce qui est abandonné, depuis pas mal de temps, dans le traitement de l’angine de poitrine).
Pour en revenir à mon article, dans la référence, http://www.med.univ-rennes1.fr/, que je cite à la fin, le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace, bien qu’aléatoire, est fondé sur :
- Le salbutamol en inhalation a fait l’objet de son efficacité dans cette indication.
Il a été démontré la supériorité du salbutamol sur le placébo.
- D’autres molécules ayant, pour la plus part, un effet relaxant sur le muscle lisse digestif, pourraient également raccourcir la durée des crises : la clonidine, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine ou le diltiazem, et…
- la trinitrine en applications locales ou en… patchs.
ces deux derniers modes d’administration ayant l’avantage de leur rapidité d’action.
Or, la VM me présente deux molécules dans le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace :
- Le VENTILASTIN* (salbutamol)
- Le CORDIPATCH* (patch de trinitrine)
Je ne vous dis pas la tête de la VM, quand je lui ai raconté ça !
P.S. : Pour la petite histoire, "ça me troue le cul" est une expression triviale qui signifie "cela m'étonne".
Source : Wiktionnaire : http://fr.wiktionary.org/wiki/trouer_le_cul
15:04 Publié dans Anecdote, Humour, Le mot du jour, Magie, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace
Toucher rectal
Je soigne un patient de 25 ans, au parler « des banlieues », avec un parler direct plutôt cru, mais il est très intelligent. Il est très vif, il rentre dans mon cabinet comme une fusée et, en plus, il est hypochondriaque.
Il est là, devant moi, pour un « rhume » banal, quand soudain, il me dit après quelques mots de mise en confiance et d’empathie : de temps en temps, j’ai des douleurs qui « me trouent le cul », surtout quand je suis avec une nana, d’ailleurs je ne peux pas prendre en levrette car ça ma « troue le cul », cela limite les positions, le plus souvent, elle est sur moi.
Cela me vrille, c’est épouvantable quand ça me « troue le cul ».
Je trouvais cette histoire assez cocasse, quand, soudain, vint à mon esprit, le nom d’une maladie : La Proctalgie Fugace.
C’est, trés shématiquement, une contraction brutale des muscles de l’anus ce qui crée une douleur fort désagréable, et qui survient par crises, chaque crise durant de cinq à quinze minutes.
Je lui fait donc une lettre à un proctologue, un médecin qui, comme il le dit si bien, « troue le cul ».
Il faut se méfier du patient qui noie le poisson avec une histoire cocasse.
C’est l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.
En médecine, on se doit d’être vigilant, et d’avoir… une bonne mémoire, car, une Proctalgie Fugace, ça cour pas les rues.
Référence : http://www.med.univ-rennes1.fr/
00:03 Publié dans Anecdote, Histoire, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
14/02/2012
Saint Valentin : Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)
Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)
"Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris." Source : Wikipédia
Actuellement 1/3 des couples s'entendent bien psychiquement et physiquement, 1/3 des couples cohabitent et/ou ont maitresse et amant (ce fut le cas de certains hommes politiques) et 1/3 des couples ont le courage de... divorcer ; et en plus... ça coûte cher de divorcer.
les sexologues disent que l'amour ne dure que 2 à 3 ans. Je ne suis pas tout à fait d'accord, tout est une question de communication dans le couple, et on ne peut aimer que quelqu'un qu'on admire.
En dépis de ces propos mitigés.
Bonne Saint Valentin
20:12 Publié dans Actualité, Culture, La pensée du jour, Médecine, Poesie, Rève, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/02/2012
Je ne suis, malheureusement pas, assistante sociale
Une patiente, que je ne connais, ni d’Eve ni d’Adam, viens me consulter, car cela fait six mois qu’elle a démissionné de son travail, elle est « Technicienne de surface », jolie dénomination pour dire, qu’elle lave les sols.
Elle déprime et, en plus est anxieuse. Elle a arrêtée son anti dépresseur depuis… quelques temps.
Elle a la CMU.
Elle me veut comme Médecin Traitant, nous signons donc le pacte du diable.
Je lui dis de reprendre son traitement et qu’il fallait qu’on se revoie. Cela tombe bien, me dit-elle, il va falloir remplir des papiers pour la MDPH (Maison départementale des Personnes Handicapées).
A la deuxième consultation, cela ne va pas mieux au niveau moral et anxiété. Elle me tend les formulaires de la MDPH, une liasse totalement incompréhensible, ou est le certificat médical ? Comme par hasard, elle me montre les deux pages à remplir. Je lui dis que, malheureusement, je ne pourrais pas remplir les autres pages, par manque de temps, et que la meilleure solution, si elle n’y arrive pas, c’est d’aller voir une assistante sociale.
Car je dois, aussi, dans le temps de la consultation, m’occuper de sa dépression qui dure depuis… plus de six ans ! Elle a été suivie par des généralistes et n’a jamais vue de Psychiatre.
J’augmente la posologie de son antidépresseur et de son anxiolytique et renouvelle son hypnotique. Bon l’antidépresseur, c’est bon, l’anxiolytique, en chronique, ça commence à craindre, quand à l’hypnotique en continu, là, ça craint vraiment.
Et je termine la consultation en lui donnant les coordonnées d’un Psychiatre.
Mais… Je me pose une question … est-elle malade ? Cela ne fait que deux fois que je la vois, et, lors de cette deuxième consultation qui a durée une demie heure, si, parfois, les items dépressif et les items anxieux (Trouble panique) semble évident, mais quand vous posez les critères du DSM IV-R à quelqu’un, il est facile et, parfois tentant de répondre oui.
Je ressors perplexe de cette consultation.
Une chose est sûre, elle ne veut plus travailler, mais il n’est pas impossible qu’elle ne puisse plus travailler, pour raison médicale.
Après tout, si je ne suis pas assistante sociale, je ne suis pas Psychiatre non plus. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car le généraliste est, un peu, tout cela, à la fois.
Mais, quelque part, quand on est bon à tout on est… bon à rien.
Oui, perplexe, c’est le mot.
19:28 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
08/02/2012
De l’intérêt de voir fréquemment un patient qui consulte pour dépression
Source : http://lebypassdadeline.centerblog.net/
Dernièrement, je vois arriver un patient dont le visage me disait vaguement quelque chose.
Qu’est-ce qui vous amène ?
J’étais venu il y a un mois et vous m’aviez donné du SEROPLEX pour Dépression, je n’en ai plus depuis trois jours.
Lui faire la morale, aucun intérêt, par contre lui donner le choix entre se revoir soit dans une semaine ou bien deux semaines, c’est plus judicieux, et ça marche, il choisit deux semaines. Au moins je le reverrai et d’une part il ne sera pas à court de médicament, et d’autre part, je pourrai faire la sacro sainte « psychothérapie de soutien ». Chez moi, ce n’est pas tellement du soutient, c’est plutôt dynamique. J’ai une règle, ne jamais frapper un malade à terre (en pleine « déprime »), j’attends qu’il se remette, qu’il aille nettement mieux, et là, on s’explique, c’est alors, un peut, l’utilisation de ce que j’appelle la théorie du Tape Croupe. Dans ce cas précis, quand le patient va mieux, en amenant progressivement les choses, presque toute vérité est bonne à dire, à condition que cela fasse progressivement et que cela soit utile pour faire avancer la situation, il faut que cela booste le patient, car, là, il peut le supporter.
Dans le cas dont je vous parlai, j’avais, bien sûr oublié, ce qu’il m’avait confié un mois plus tôt. Il me fait un bref rappel de la situation : perte de son boulot de commercial, depuis il distribue des prospectus dans les boites à lettres. Sa copine de cinq ans l’a plaquée il y a six mois, il n’arrive pas à l’oublier, mais un ex amie de lycée, qu’il a rencontré, lui a fait des avances, ils se sont revus, elle lui a dis qu’il fallait qu’il oublie son ex, ils ont mis leur rencontres en stand by, mais elle lui envoie deux à trois texto par jour, entre autre, elle s’inquiète pour sa santé.
Lors de l’entretien, me vint une question anodine : Etes-vous timide ? Oui. Si je comprends bien, chaque fois ce sont vos copines qui ont fait le premier pas. C’est exact. Et ça ne vous gêne pas dans votre vie professionnelle ? Du temps ou j’étais commercial, pas trop, mais je n’aimais pas être confronté à des gens que je ne connaissais pas (c’est la définition même du Trouble d’Anxiété Sociale).
Elle peut s’inquiéter, car un des critères mineur du DSM IV-R, est l’item suivant, c’est le dernier dans la liste : Aves vous des idées suicidaires. Je réitère cette question que je lui avais posée, déjà, il y a un mois, sa réponse, beaucoup moins, mais ça ne m’est pas totalement passé.
Ma réponse dans ce cas, ce serait dommage de faire cela, surtout que dans un à deux mois, avec l’antidépresseur, votre humeur sera revenue à la normale.
Le suicide, il y a une autre formulation : « le passage à l’acte suicidaire », me fait bien moins peur qu’avant, en cas d’évaluation importante de ce risque : une seule solution, les Urgences Psychiatrique, ce qui est exceptionnel dans l’exercice de la médecine générale. Les malades à risques sont les Malades Bipolaires non équilibrés avec leur traitement et les Malades Schizophrènes. Ces patients, hormis les Bipolaires ne sont pas vus par les généralistes (car suivis par le Secteur Psychiatrique).
Pour résumer ce patients a trois préoccupations : le travail, le deuil de son ex copine et maintenir une relation avec sa nouvelle petite amie.
Je lui explique qu’il n’est pas bon de traiter plusieurs sujets à la fois, surtout quand on est dépressif.
Donc, dans l’ordre, sa nouvelle copine, son travail, le reste se fera tout seul, assez rapidement quand le traitement fera vraiment son effet.
Je dis souvent, à mes patients Psys que les antidépresseurs sérotoninergiques, empêchent de « dépenser », dans le sens de penser à côté, c'est-à-dire que, ce type de médicaments, empêchent d’avoir, tout le temps, des pensées négatives qui tournent dans la tête.
En résumé, il est important pour tout malade Psy (Etat Dépressif ou trouble anxieux de revoir le patient dans un délai d’un à deux semaines, ces patients sont rétifs à revenir toutes les semaines, il faut lâcher du lest et transiger à deux semaines.
Le médecin propose la conduite thérapeutique, si le malade ne l’accepte que partiellement, cez n’est pas la peine de prescrire un traitement médicamenteux.
Après tout, nul ne peut obliger quelqu’un à se traiter.
Mais, quand il existe des thérapeutiques efficaces… C’est dommage.
17:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2012
Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?
Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.
Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).
Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.
La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.
Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.
Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.
Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.
Maintenant, je ne le ferai plus.
Et ceci pour plusieurs raisons :
- D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
- D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
- Et, en plus, si je fais une erreur médicale…
Une référence juridique : http://www.edimark.fr/
20:17 Publié dans Anecdote, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
03/02/2012
Un ingénieur ingénieux : De la comparaison, hasardeuse, entre un appareil électro ménager et le corps humain
Les appareils électro ménagers, c’est un peu comme le corps humain, ça nait, ça vit et ça meurt. A une différence près, c’est que le corps humain est construit toujours de la même façon depuis des millénaires avec une qualité, presque constante : Le hasard (l’ADN de Watson et Crick, et la nécessité (la théorie de l’évolution des espèces de Charles Darwin).
Certes, il y a, aussi, une évolution dans l’invention (don c l’évolution) des appareils électro ménagers, je n’en veux pour preuve l’invention du four à micro onde.
Mais, si la conception est la même, la qualité, elle, n’est pas au rendez-vous : Pour la qualité il faut y mettre le prix. Et, encore, la durée de vie des appareils électro ménagers n’est plus ce qu’elle était. Tout est calculé pour une durée de vie de dix ans en moyenne, quand une nouvelle technologie ne pousse pas le consommateur à renouveler son appareillage (le CD a tué le microsillon et la casette audio, le DVD la bonne vielle casette VHS).
Comme le corps humain, les pannes (on dit les maladies pour le corps humain) surviennent en début et en fin de vie. Seules les femmes consomment le réparateur médecin, entre 15 et 45 ans, en moyenne, pour les accouchements. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car, comme pour l’automobile ou les pannes arrivent à 50 000 kilomètre chiffre à vérifier, je ne suis pas garagiste), les pannes, pour l’espèce humaine, commencent, bien souvent, à apparaître vers la cinquantaine.
Bien souvent, les appareils &électro ménagés ont une conception, fonctionnelle, aléatoire qui, parfois laisse pantois ; alors que le corps humain est une pure merveille de technologie.
Ce matin, en revenant, à pied, chez moi, sur le trottoir, était déposé sur le sol, le cadavre d’un four, électrique, traditionnel. Or, délicate attention, l’ingénieur avait pensé à l’installateur, en installant deux creux bilatéraux permettant une prise facile.
Dans le mot ingénieur il y a, sous entendu, ingénieux ; combien d’ingénieurs sont loin de mériter ce terme.
Celui qui avait conçu ce four était un vrai… ingénieux.
00:39 Publié dans Anecdote, Ecologie, Economie, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2012
Quelques temps d’absence, avec, en plus… Une absence de Pilote
Après quelques temps d’absence je reviens, enfin, fréquenter mon blog.
Comme vous le savez (enfin ceux qui ont l’amabilité de bien vouloir me suivre), j’ai eu quelques « petits » soucis informatiques qui m’ont contraint à upgrader (changer le processeur, la carte mère et la mémoire) d'un ordinateur de chez moi que j’avais amené à mon cabinet, mon précédant ordinateur du cabinet étant définitivement HS.
Petite anecdote, les cartes mères de nouvelles génération n’ont plus de port parallèle sur lequel se branchait mon lecteur de carte Sésam Vitale, il n’y a plus, maintenant que des ports USB. En un mot c’est comme si mon lecteur ne rentrait plus dans la prise de mon ordi remasterisé.
Heureusement il existe un adaptateur port parallèle/port USB, c’est ce que j’avais déjà acquis en prévention.
Mais, en branchant le lecteur, celui-ci n’était pas reconnu par l’ordinateur, il m’a fallu deux heures pour comprendre qu’il fallait un pilote pour que le lecteur fonctionne. Effectivement, dans la boite de l’adaptateur, il y avait un CD-ROM que je n’avais pas vu. J’installe le pilote du CD-ROM, rien. Je vais télécharger une éventuelle mise à jour sur Internet, et, Bingo, ça marche !
En définitive, il m’aura fallut vingt jours pour que je retrouve, enfin, à peu près, mes repères.
Voilà ce qui explique mon absence, temporaire, des sites Internet, des autres blogs et de mon blog.
14:31 Publié dans Anecdote, Bricolage, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
24/01/2012
Marché noir
J’ai bien peur que ceux qui lisent cet article, me taxent d’affreux raciste nationaliste ; j’aimerai avoir l’esprit de Desproges, ou les rimes de Brassens, pour pouvoir, éventuellement, répondre à ces gens « bien pensant ».
J’ai, dans ma clientèle, un patient blanc, pardon, un homme sans couleur, qui, célibataire, à cinquante ans, s’amouracha d’une jeune femme noire (pardon de couleur), grande et costaude, de vingt cinq ans, déjà mère de deux enfants d’une huitaine d’années.
Lors d’une réunion de famille, avec son frère et sa femme, elle lâcha un « on va vous manger » qui resta incompris.
Elle s’était soit disant mariée, avec un blanc dont elle s’était séparée (ses enfants, elle les avait eue en Afrique).
Vint le jour du mariage… En Afrique, à l’Ambassade de France (pourquoi ? Y aurait-il une raison juridique cachée) ?
Madame fit venir ses enfants en France ; cela tomait bien, car, Monsieur n’ayant pas d’enfant, et ne pouvant pas en avoir, avait enfin la possibilité de fonder une vraie famille.
D’abord, il reconnu les enfants de la mère et apporta, d’ailleurs, à ceux-ci la stabilité nécessaire au bon développement et à l’éducation enfantine ; Madame, n’ayant visiblement pas la fibre maternelle.
Puis, petit à petit, la situation du couple se dégrada. Madame buvait beaucoup de champagne, avec ses copines, puis elle dû boire avec un copain, car, résultat des courses, elle cocua son mari, une fois, deux fois et puis chez lui, où il vint, même, séjourner, à domicile, c’est quand même plus pratique.
Il faut dire qu’il arrivait à Madame de… battre Monsieur, celle-ci étant beaucoup plus grande et plus forte que Monsieur. Logiquement, Monsieur avait peur de Madame et de ses réac tions imprévisibles.
La situation s’envenima tellement, que vint le temps du divorce, avec, comme corollaire, le versement d’une pension alimentaire bien méritée.
In fine, mon patient versa une pension alimentaire à Madame, celle-ci lui laissant ses deux enfants. C’est lui qui, maintenant, les élève tout seul, tout le monde, (mon patient et ses deux enfants), tout le monde est, enfin, au calme.
Certes, il est vrai que Monsieur a un sens à sa vie en élevant ses enfants.
J’ai entendu parler, autour de moi, de cas similaire d’aventurières, adeptes de Rastignac, venues d’Afrique pour conquérir la France. Je ne veux pas dire que ce genre de situation est généralisée, il y a, parfois, des unions réussies, mais c’est l’exception qui confirme la règle.
Je ne porte pas de jugement, ce n’est pas mon métier. Je décris simplement les faits.
Non je ne suis pas raciste ni nationaliste.
Vous ne me croyez pas ?
Une autre de mes patientes vient me voir, pas bien du tout, elle déprime sec. Son mari l’a laissée tombée, elle et ses trois enfants, pour une jeune femme « de couleur » qui accoucha, d’ailleurs, d’un enfant dont le mari de ma patiente n’était, bien évidemment, pas le père, celui-ci reconnu l’enfant ; la mère est en attente de « ses papiers ».
Je n’ai absolument aucun commentaire à tirer, j’ai, d’ailleurs dans ma clientèle, un homme noir qui a fui son pays pour des raisons de sécurité dues à la guerre civile. Il est titulaire d’un Doctorat en Géographie, il vit en situation régulière, mais a un travail déclassé par rapport à son niveau d’étude… sa fille ainée est infirmière.
Alors que dire ? Es-ce un juste retour de l’esclavagisme et du « commerce triangulaire » dont les armateurs firent leur richesse et celle des ports de transit.
Peut on rattacher ça a « l’arnaque Africaine » qui, il y a peu, pourrissait les mails ?
Je pencherai plutôt pour la version Rastignac, des aventurières arrivistes sans scrupule.
Il y a bien des blanches (et des blancs) comme cela, après tout…
Comme quoi, dans la vie, il vaut mieux perdre sa naïveté d'enfant.
09:13 Publié dans Anecdote, Internet, La pensée du jour, Médecine, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
18/01/2012
Dénoncé à la Sécurité Sociale : Suite
A la consultation ce matin, je vois, dans la salle d’attente, une jeune fille fluette accompagné d’un mec costaud.
Le motif de sa consultation : La prescription de sa première pilule. Elle a rendez-vous avec une Gynéco dans une semaine, mais elle ne peut attendre. Certes, je comprends bien, certes je n’ai plus tellement l’habitude de prescrire des pilules De Novo, mais, bon, j’arrive à en trouver une bonne faiblement dosée ; je lui ai donné le choix entre une pilule continue discontinue, elle a choisie une pilule continue, le bon choix à son âge ; je lui précise, que quand on ne connaît pas « bien » le partenaire l’utilisation du préservatif est plus que judicieux.
Les problèmes techniques étant réglés, je lui demande sa Carte Vitale : « Je ne l’ai pas ».
- « Bon , je vous ferais une feuille ; Et pour l’ordonnance, quel est votre nom ? »
- « Mademoiselle X ».
Moi de répondre illico : « Je suis vraiment désolé, mais je ne peux vous soigner, car votre père m’a dénoncé, concernant votre sœur, à la Sécurité Sociale, j’ai d’ailleurs rompu le Contrat de Médecin Traitant par lettre recommandé Accusé Réception. Comme vous le savez, je ne suis pas tenu de soigner un patient, sauf urgence, ce qui n’est pas le cas. Je ne vois plus pour vous que deux solutions, aller voir un confrère, où aller au dispensaire de Planification Familiale dont dispose la commune où j’exerce ».
Moralité ? Il n’y a pas de morale.
Ou bien l’information circule bien mal dans cette famille, ou bien je n’ose immaginer la suite…
Il faut d’abord se faire respecter, et, ensuite, et seulement ensuite, respecter les autres. Voilà, de nos jours, ce qu’il faut enseigner à nos enfants, dans cette société qui ne respecte plus rien.
13:51 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
On ne touche pas un système qui marche
Cette formule est aussi, et surtout, valable en informatique.
Voilà, pourquoi, j'ai été absent, quelques temps, de mon Blog.
J’ai, ou plutôt, j’avais, chez moi, trois Ordinateurs, des vieux modèles.
Mon Ordinateur numéro 4, au Cabinet Médical, me lâche la veille de la Saint Sylvestre.
Je prépare, chez moi, en catastrophe, un des vieux Ordis avec une version allégée de Windows 7, Windows 7 Starter qui passe pour consommer autant de ressources processeur que Windows XP.
Je l’amène au Cabinet, pas de connexion Internet, la carte réseau est nase.
Je le ramène à la maison.
Et, je le change pour un autre Ordi, le préféré de tous, avec Windows Starter déjà installé.
Au Cabinet médical, j’installe mon Logiciel Médical, je le fait activer, et, parallèlement, je configure la Télétransmission.
Au niveau de Windows, j’avais enlevé tout ce qui pouvait solliciter inutilement le processeur, c’est ce que l’on appelle utiliser le Software (la partie logicielle) pour booster le Système.
Il existe une autre façon d’augmenter la rapidité de l’ordinateur, c’est d’augmenter la fréquence, la vitesse du processeur, là, on touche au Hardware (au matériel). Ce que je fis.
Résultat des courses Ordinateur bloqué, impossible à redémarrer. Je l’amène de suite à mon assembleur, pour l’Upgrader (changer la carte mère, le processeur et la mémoire RAM), je l’aurai trois jours plus tard.
J’amène donc, au Cabinet le seul Ordi qui a une carte réseau qui marche, où j’ai installé l’ancienne version de mon Logiciel Médical et le Vidal, faute de télétransmettre, je peux faire les ordonnances et les certificats médicaux.
Il ne reste donc plus chez moi, hormis mon portable, qu’un seul Ordi.
Comme quoi, il vaut mieux avoir plusieurs Ordinateurs chez soi.
Mais, surtout, ne pas toucher un système qui marche !
13:48 Publié dans Anecdote, Bricolage, Humour, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
07/01/2012
Comment un médecin peut récupérer les données sensibles d’un disque dur interne quand son ordinateur ne marche plus
Disque dur (HDD = Hard Drive Disk)
Dernièrement, le deuxième ordinateur de mon utilisation informatique, m’a lâché brutalement la veille du réveillon de la Saint sylvestre.
Le disque dur interne de de ce feu ordinateur, contenait des données sensibles : toutes les données de mon cabinet médical.
Il fallait, dans un premier temps, sortir le disque dur de la tour, facile, quatre vis à en lever et le tour est joué.
Une fois le disque dur récupéré, fallait, dans un deuxième t récupérer les données.
Une solution facile est pas chère, consistait à acheter un pack servant à monter un disque dur externe. Cela se trouve chez tous les assembleurs informatique pour, environ 15 €.
Dans un troisième temps, détruire les données. Pour cela il fallait, d’abord, formater le disque. Il existe dans Windows 7 une « Invite de Commande » (cmd, pour les initiés), qui permet différentes fonctionnalités. Pour effacer les données avec cmd, il suffit de taper, en ligne de commande : cipher/W:/X:, où X : représente le disque dur à effacer (confer mon article).
Je vous reporte à mon dernier article.
Je me retrouve donc propriétaire d’un disque dur externe de 300 Go pour… 15 €. Mes données sont sauvegardées et mon disque dur ne contient plus aucunes données.
Elle n’est pas belle la vie ?
Disque dur externe
20:07 Publié dans Anecdote, Bricolage, Informatique, Informatique Médicale, Médecine, Shopping, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2012
Bonne Année : Un réveillon de la Saint Sylvestre hors du commun
La veille du réveillon de la Saint Sylvestre, J’ai eu un deuil dans la famille.
Vendredi, mon Ordi de dix ans (que j’avais upgradé il y a cinq ans : changement de processeur, de carte mère et ajout de mémoire), a rendu l’âme, il a agonisé une demie journée.
Heureusement, chez moi, j’ai de la ressource, j’ai amené mon vieil Ordi préféré (j’y ai installé Windows 7 Starter, qui est aussi léger, comme Système d’exploitation, que Windows XP, c’est ce que l’on installe sur les eeePC : les ultras portables).
J’ai débranché mon Ordi morts, et après la toilette mortuaire, j’ai installé mon Ordi préféré, tous les fils et tout et tout, le lecteur de carte sur le port parallèle, le câble Ethernet respectivement sur les ports Ethernets de la Box et de la carte mère de Monsieur Ordi
D’abord configurer la connexion Internet, après quelques tâtonnements dans les lectures des codes de login et de mots de passe, un point positif, ça marche.
Reste à installer mon Logiciel Médical, dont je tairai le nom, car je suis en froid avec lui, actuellement.
Pas facile, il faut installer différents petits logiciels (Visual C++ 2005 et MFC 80, entre autre), avant de procéder à l’installation proprement dite de ce maudit Logiciel Médical.
Miracle, du premier coup, je peux faire la Mise A Jour (MAJ) du Logiciel. Ouf, je reporte le reste à lundi, jour de reprise, me jurant d’être à huit heure, à mon cabinet médical, pour peaufiner l’installation..
C’est ainsi que j’ai passé tout mon samedi après-midi.
Heureusement, j’avais préparé le foie gras, bien à l’avance, (il fût excellent, heureusement). Heureusement, aussi, j’ai une épouse adorable, qui a gérée la préparation du réveillon, concrètement, je l’ai très peu aidé dans cette tâche.
J’avoue avoir eu un moment de flottement au début des agapes, mais finalement, l’ambiance aidant, ce fut un réveillon particulièrement réussi.
P. S. : Il y a une suite, le lundi matin, j’ai passé deux heures au téléphone avec la Hot Line du Logiciel Médical et celle du Fournisseur d’Accès Internet pour la télétransmission.
Bonne Année 2012 et, surtout, Bonne Santé, à toutes et à tous qui lisent ces écrits avec indulgence, je les remercie de leur fidélité.
Bonne Année !
15:38 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
31/12/2011
Comorbidité et polythérapies
J’ai dans ma clientèle (certains pensent que dire patientèle fait mieux, de toutes façon, quelque part, les patients sont des clients, certes particuliers, car là, on touche à la santé, quoi que chez un garagiste, si celui-ci commet une erreur, ce n’est pas à la santé, mais à la vie à laquelle on touche).
J’ai, donc, dans ma clientèle, un patient d’une cinquantaine d’années qui les accumule (les maladies). Vers 23 ans (tout juste après de passer le CAPES de Mathématique, mais avant d’être titularisé) il développa un Trouble Bipolaire, après moultes péripéties, il fut enfin équilibré, entre autre avec du LITHIUM, et put, enfin, travailler normalement (naturellement pas à un poste auquel il eut pu prétendre vu ses diplômes.
Puis il fut couvert d’un Psoriasis Généralisé révélé par la prise de LITHIUM.
Puis apparut une thyroïdite : c’était le LITHIUM qui flinguait sa thyroïde ; Le traitement fut simple : rajouter du LEVOTHYROX (hormone thyroïdienne). Et un médicament de plus.
Puis il développa une Hypertension artérielle, car, depuis da prise de LITHIUM, il avait soif (effectivement le LITHIUM donne une sensation de soif), et comme il buvait du lait, il prit beaucoup de poids, d’où l’Hypertension Artérielle. Et un puis deux, puis trois médicaments, en plus, pour la tension.
Malheureusement son Psoriasis devenant préoccupant : il fit trois Erésipèles de jambe (c’est une infection cutanée à streptocoque ou à staphylocoque qui peut se développer quand la peau est lésée, c’est le cas du Psoriasis).
On arrêta donc le LITHIUM, le patient développa, dans la foulée, un Etat Dépressif Majeur très important : un Etat Mélancolique cogné.
Après… un an d’hospitalisation en clinique privée puis en Hôpital Psychiatrique, il ressortit, enfin, équilibré avec une trithérapie (trois médicaments) pour son trouble Bipolaire et il repris son travail.
Résumons :
- 3 médicaments pour le Trouble Bipolaire
- 1 médicament pour l’Insuffisance Thyroïdienne
- 3 médicaments pour la tension.
Cela ne fait guère, à 50 ans, que 7 médicaments.
En général, à 80 ans, on a trois pathologies, et comme il faut, en règle générale, trois médicaments par pathologie, on se retrouve facilement avec… neuf médicaments, parfois… plus.
Il est dit, classiquement, qu’après trois médicaments , les interactions médicamenteuses sont « très difficiles » à gérer.
18:12 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
29/12/2011
Confraternité
Depuis la disparition du service militaire obligatoire, et vu la diminution, sensible, du nombre d’effectifs, l’armée n’étant plus qu’une armée de métier, le Service de Santé des Armées a dû reconvertir les Hôpitaux Militaires qui ont dus ouvrir leur soins au public, qui, avant n’étaient, exclusivement, réservés qu’aux seuls militaires.
Il se trouve qu’un de mes patients Diabétique (Diabète Type II pour les initiés, encore appelé, autrefois DNID, car il ne nécessite pas, tout au moins au début des piqûres d’Insuline. Tout cela par opposition au Diabète Type I qui lui, dès le début, nécessite l’Insuline, cela touche essentiellement les gens jeunes, alors que le Diabète Type II touche les gens de la maturité – à partir de 50 ans).
Il se trouve qu’un de mes patients atteint d’un Diabète Type II était suivi, de par mon initiative, par mon correspondant Diabétologue, un Professeur de Diabétologie du CHU.
Or, le patient ne le trouvait de moins en moins à l’écoute et les consultations de plus en plus rapides : cinq minutes montre en main me dit le patient impatient.
De son propre chef il me fit l’adresser dans un service de Médecine à l’Hôpital Militaire de la Grande Ville.
Et là, plus de nouvelles, plus de lettres, prescriptions faites sans confraternité.
Le plus fort fut quand, la Tension du patient ayant tendance à monter un peu, il changea, brutalement, le traitement antihypertenseur, je l’appris par le patient et l’ordonnance qu’il me tendit.
Disons que, intérieurement, je devins écarlate ; dans le privé les choses ne se passent pas ainsi, si un Médecin à un comportement de ce type, il est vite exclu du réseau des autres Médecins « fournisseurs » (les généralistes), on appelle cela la confraternité, disons que c’est tout simplement le respect de l’autre, c’est avoir une bonne éducation. D’autant plus que cela peut avoir des effets néfastes au niveau Médico-Légal ; le juriste ne travaille qu’avec l’écris (les paroles s’en vont lent, écrits restent), pas de courrier, pas de preuve en cas de « pépin » médical.
Je me « vengeais » de la façon suivante :
- Je fis faire au patient un bilan biologique complet avec Glycémie à Jeun et HbA1c, avec Microalbuminurie des 24 et demandais au Laboratoire d’Analyse Médicale d’envoyer un double au Médecin Général, Chef de Service, récalcitrant.
- J’adressais le patient à ma Cardiologue, il s’avère que sa TA s’est normalisée au bout de trois jours avec le nouveau traitement, or quand on instaure un traitement anti hypertenseur, il faut compter un mois avant d’avoir une efficacité. Et je demandais, à ma Cardiologue… d’envoyer un double de la lettre au Médecin Général, Chef de Service.
Ce n’est pas de la confraternité ça !
Et tout cela sur le dos du patient !
Il y a des moments, parfois, le métier d'exercer la médecine ne me satisfait pas, mais pas du tout !
00:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
23/12/2011
Sécurité Sociale, toi, mon meilleur ennemi
Cas numéro un :
Patiente de 60 ans, atteinte d’une maladie asthmatique (un Asthme Chronique). Cette année, à la différence des autres, elle ne reçoit pas le bon pour le vaccin anti grippal. Elle téléphone à la Sécu qui lui dit qu’il faut un imprimé à remplir par le Médecin Traitant.
Je passe un quart d’heure au téléphone, devant la patiente, pour commander les précieux imprimés. Incidemment, je demande pourquoi je n’ai pas reçu de courrier de la Sécu m’informant de la nouvelle procédure.
On me répond : Cette information a été divulguée par les DAM (Délégués de l’Assurance Maladie), vous ne les recevez pas ? Moi de répondre, non. Cela ne sert à rien, si ce n’est perdre son temps. Je dois, cependant, reconnaitre que sur ce coup là, ils ont marqué un point. Voudraient-ils m’obliger à recevoir Les DAM (qui peuvent être des messieurs).
Cas numéro deux :
Lettre de Dame Sécu : Refus de paiement d’un Acte en CMU.
Je téléphone, pour une fois, un numéro est indiqué.
On me répond que j’ai facturé deux actes le même jour. Effectivement c’est ce que je vois sur mon Ordi, mais, le hic, je me souviens que j’ai vu ce patient, effectivement, deux fois, le même jour, mais une fois le matin et une fois le soir, donc deux actes séparés. La Dame de la Sécu me dit qu’ils ont cru que je m’étais trompé et qu’ils croyaient que j’avais fait, dans un seul acte, dans la foulée, une double facturation. En effet, le lecteur et le logiciel ne permettent pas d’insérer l’heure dans la Feuille de Soin Electronique (FSE). Elle me donne comme soluce : envoyer une lettre de contestation.
Quinze jours plus tard, je reçois une lettre de la Sécu me disant que mon cas sera examiné, en commission, dans… TROIS MOIS !
22:38 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
21/12/2011
Dénoncé à la Sécu
En trente ans de métier, cela ne m’était jamais arrivé !
J’ai été dénoncé, par un patient à la Sécurité Sociale.
Les Faits :
Une jeune fille de 13 ans accompagnée de sa mère vient me voir, car il y a 1 mois elle a été victime d’un traumatisme au niveau de la face externe d’un genou. Quinze jour plus tard, elle se re cogne au même endroit, ce qui ravive la douleur.
Elle consulte donc, pour la première fois.
Après un examen clinique, plutôt rassurant, je lui fais passe, par prudence, une échographie.
Elle vient seule à la deuxième consultation : l’échographie met en évidence une très légère atteinte du ligament externe du genou en question. Par prudence, je l’adresse à un Chirurgien Orthopédiste Infantile (pour enfant, pas débile).
Elle vient seule à la troisième consultation, me disant que son Infirmière Scolaire lui conseille le port d’une attelle. Elle précise que sa consultation avec le chirurgien est dans quinze jours (il y avait un désistement). Je lui réponds que l’on pourrait peut-être attendre d’avoir l’avis du chirurgien, après tout, ce n’est que dans quinze jours, et son premier traumatisme, lui, date… d’un mois. D’autre part, il n’est pas sûr que celui-ci en prescrive une et que, s’il le fait, et que je prescrive une attelle qui ne correspond pas, le chirurgien risque d’en prescrire une autre et que cela ferait des frais, inutiles, à la Sécurité Sociale (mon dieu, si j’avais su ! Vous allez voir ce que va me couter le fait de vouloir faire des économies à la sécu).
Le lendemain, à la fin de la consultation du matin, la mère me téléphone me disant, avec « vigueur » et « virulence » son mécontentement du fait de la non prescription de l’attelle concernant sa fille. Le coup de fil dura une demi-heure ! J’essayais sans succès d’éteindre le feu. A la fin, je lui dis que si la confiance n’était plus là, le mieux, c’était de changer de Médecin Traitant, d’ailleurs, moi de rajouter, que le la relation Médecin Malade était régi, juridiquement, par un contrat synallagmatique engageant les deux partis : le Médecin, « à soigner, en fonction des données acquises de la science », et au Malade à le payer pour son travail (autrefois, on appelait cela honorer, d’où le terme honoraires).
Elle furax, de rajouter : « je vais vous dénoncer à la Sécu ».
Moi, pour essayer, une fois de plus de calmer le jeu : Bon, puis que vous y tenez tant, si votre fille passe demain, à la consultation, je lui ferai son ordonnance pour son attelle.
Effectivement, le lendemain, à la fin de la consultation du matin, j’allais partir, la jeune fille se présente seule, je lui fis son ordonnance, et, comme elle est à la CMU, comme toute la famille, je facture, tout naturellement une consultation, car, d’abord, c’est une consultation, et qu’en plus, il y a eu prescription d’une ordonnance.
Trois semaines plus tard, je reçois de la Sécu, une lettre me disant que sur « signalement » téléphonique du père de la jeune patiente, il m’était demandé de me justifier sur trois consultations que j’avais facturé pour prescrire une attelle.
Moi, j’appelle ça une dénonciation.
Je rappelle qu’un patient à la CMU ne paie pas TOUS les Actes Médicaux, ayant la Sécurité sociale la mutuelle gratuite mutuelle gratuite payé par la société, je n’ai absolument rien contre ce système que je trouve parfaitement juste, il est normal que la société vienne en aide aux citoyens en difficultés, mais en l’occurrence, cela montre, à mon avis, la mentalité de ce patient qui, pour un motif plus que fallacieux, a bricolé un montagegrossier qui, jurudiqument, ne tient pas la route, tout celà pour se venger, se « taper un Médecin ».
Avant, il me semble que l’on respectait plus le Médecin.
Méfiance !
01:09 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)