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04/09/2015

Quand le Docteur Sangsue songe à sa retraite





L'heure de la retraite sonnera bien un jour.

Comme je le dis souvent, à mes patients privilégiés, j'ai trouvé une occupation pour ma retraite.

"Ah bon", me disent-ils ?

"Oui, voyant".

Et devant leur air médusés, je leur explique que je suis particulièrement bien formé à ce nouveau métier, qui soit dis en passant, me rapportera beaucoup plus.

En raison de mon passage en voyant secteur II, low cost, mes "consultations" iront de 50 € à 100 €.

Je serai bien formé pour ce métier, car les voyants ont un canevas à quatre axes

 - Amour
 - Sexe
 - Santé
 - Argent

Pour ce qui est de la santé, je suis top.

Ayant un D.U. de Psychologie Médicale, je serai aidé, d'une part, au niveau écoute et perception des gens, ainsi que l'abord nécessaire pour traiter de l'amour et du sexe.

Pour ce qui est de l'argent, un peu de bon sens et de prudence à donner aux "patient" devrait faire l'affaire.

Il est bien évident que, dans cette nouvelle profession, il faut remplacer le stéthoscope par un instrument aussi magique.

La boule de cristal.

Uniquement pour impressionner les gens.

Pour le décorum, derrière moi, une tenture noire et un corbeau me surplombant et posé sur une branche.

En fait, un bon voyant (il faut écarter les mal voyant – jeu de mot horrible et de mauvais goût) est une personne profondément honnête, humaniste qui sait écouter les gens et a une bonne perception d'eux.

Il suffit à un bon voyant, en écoutant bien le "patient" à cerner très rapidement la personnalité de celui-ci.

En fonction de sa demande, le voyant sait, alors, conseiller le "patient".

En un mot le voyant est un coach.

Voila ce que j'envisage pour ma refaite.

J'ai du boulot.

 

Un vélo fou





Ce matin, en allant bosser, je marchai à un train de sénateur tout en admirant les belles pierres de Grandvilles illuminées par le soleil automnal du matin.

Quand soudain, à l’angle d’une rue, un vélo fou, allant à toute berzingue, faillit m’emboutir.

Décidément, de nos jours, les vélos se mettent, de plus en plus, a avoir une mauvaise conduite.

 

03/09/2015

L’évolution écologique de Grandville, sa mutation cosmopolite. Une analyse personnelle du Docteur Sangsue





De plus en plus, en se promenant, le « Grandvillien » est frappé par le nombre de langues qu’il lui arrive d’écouter.

En outre, y a, de façon d’une concomitante et dramatique, une disparition progressive de l’accent typique à Grandville et, pire, de la disparition totale de son patois local par la « New Génération ».

Grand ville devient, de plus en plus, une ville cosmopolite.

Ceci étant voulu, délibérément, par nos politiques.

Il est logique, alors, que Grandville, depuis peu classée au patrimoine mondial de l’humanité, devienne, de facto, une mégalopole.

Une mégalopole implique un entassement des « Grandvilliens ».

Cela implique, aussi, une « Pariniasisialisation » de Grand ville, avec tous ses inconvénients que cela représente pour les « Grandvilliens ». Plus de déplacements personnels en voiture au profit des déplacements en communs si inconfortables voire inhumains aux heures de pointe.

Le centre de Grandville devenant de plus en plus inabordable aux voitures.

Pire, il y a une volonté de faire disparaître de plus en plus le places de parking pour forcer le « Grandvillien » à avoir un garage où à vendre sa voiture.

Bref, la qualité de vie des « Grandvilliens »chutant de façon drastique, l’agressivité ne cesse de monter.

Plus la population s’accroit, plus la pollution augmente inexorablement

Ce phénomène illustre bien, pour moi, « l’écologie malthusienne ».

En économie, on parle de décroissance.

L’idéal , bien évidemment, si on s'en tient à cette théorie, serait une une décroissance de la population (comme en Chine qui est devenue, avec cette politique là, très rapidement la deuxième puissance économique mondiale.

Le malthusianisme, dont les détracteurs  avancent comme argument le fait que l’homme s'adapte toujours aux changements écologiques

Mais la terre, elle, étant inextensible...

A moins de coloniser la mer, nous sommes bien mal partis.

 

P.S. : Il ne faut pas confondre l'écologie (science) avec l'écologie politique.

"L'écologie scientifique (oikos (maison, habitat) et logos (science)), est la science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux".

Wikipédia.

01/09/2015

Et soudain, une commerciale, pas commerçante, me raccroche au nez






Pas plus tard qu’aujourd’hui, coup de fil d’Orange qui assure ma téléphonie professionnelle.

La commerciale me propose un tarif préférentiel au niveau du téléphone.

Elle me demande :

 - Qu’elle est votre box ?

 - Ma box n'est pas chez vous.

- Au niveau de la téléphonie ?

 - Jj’envisage de me mette en dégroupage total avec mon F.A.I., qui, lui aussi, assure une téléphonie, qui, elle, est gratuite.

 - Je ne vous le conseille pas, il peut y avoir des bugs.

 - oui mais je peux revenir chez Orange.

 - C'est beaucoup plus difficile.

 - Je vais réfléchir.

Et elle, de me raccrocher au nez.

C’est ça le nouveau commerce.

 

28/08/2015

Pemphigoïde Bulleuse, de l’utilité et du rôle du Médecin Traitant

Pemphigoïde Bulleuse


 

La Pemphigoïde bulleuse est une maladie rare, c’est ce que l’on appelle une maladie maladie orpheline.

Elle atteint les personnes âgées de plus de 80 ans et se traduis par le tableau clinique que je schématise : des bulles sur la peau et des démangeaisons très importantes. Ceci pour le diagnostic positif (les signes de la cause de la maladie pour ce qui est du diagnostic différentiel.

On peut confondre cette pathologie avec la Gale. Ceci pour les diagnostics différentiels (les signes qui permettent d’éliminer toutes les autres maladies qui pourraient y ressembler).

Il est bien évident que le traitement ne peut être efficace que si l’on a trouvé le diagnostic positif (le bon diagnostic).

Exemple, le cas clinique suivant :

Une patiente de 85 ans, qui a un ulcère variqueux, est vue par son médecin traitant, pour des bulles autour de la plaie avec des démangeaisons intenses.

Pour les bulle, le médecin pense que celles-ci sont dues à  l’Ulcère Variqueux . Il fait crever donc crever ces bulles par l’infirmière qui traite l’ulcère variqueux.

Pour les démangeaisons, il pense à une éventuelle Gale sans y croire. Il donne, alors, un traitement symptomatique, un anti histaminique.

Devant l’inefficacité de sa thérapeutique, il envoie, enfin, beaucoup trop tardivement, la patiente  à une Dermatologue qui évoque, elle, de suite, le diagnostic : une Pemphigoïde Bulleuse. Ce diagnostic est confirmé par la biopsie cutanée qu’elle fait dès sa première consultation.

Moralité : quand un médecin se trouve devant une pathologie qui échappe à son traitement, il se doit, illico, de passer la main :

 - Au bon, spécialiste,

 - Et de ne pas faire un acharnement thérapeutique sauvage.

21/08/2015

Le crachat : aspect médical, écologique, sociétal et éducationnel

 




Cracher sur la voie publique n’est pas, seulement, un acte contre l’hygiène, c’est, aussi, un acte d’incivilité, un acte de non respect de l'environnement et un signe de mauvaise éducation.

Mais, paradoxalement, le fait de cracher, facilite le travail du médecin. L’étude sémiologique du crachat étant indispensable au bon déroulement d’une consultation médicale.

Ce matin, en prenant le tram pour aller à mon cabinet médical, je vis un monsieur, d’un certain âge, envoyer, avec vigueur, un crachat qui tomba, loin de lui, sur le trottoir.

Une méthode de cracher bien différente de celle que savent si bien faire les jeunes de maintenant. Ceux-ci envoyant, juste devant eux, un jet de salive. J’appelle cela le « crachat filé ».

Eh oui, il y a des modes dans le fait de cracher. Chaque génération se distinguant de l’autre.

L’interdiction de cracher, par terre, sur la voie publique date d’une loi du 22 mars 1942 et modifié en 1992 . La loi de 1942 fût promulguée en pleine épidémie de tuberculose.

Quant au crachat, tel le lama, dirigé vers autrui, il est évidemment considéré comme une agression et est donc condamnable. La victime étant en droit de porter plainte.

Si cracher n’est pas un acte citoyen, pour le médecin, ce n’est pas hygiénique. Cracher est, en outre, un  signe de mauvaise éducation.

Autrefois, la bonne éducation voulait que les femmes ne crachent pas. Ce qui gainait, passablement, le médecin dans son exercice professionnel. Il est important, en effet, de savoir l’aspect sémiologique du crachat (abondant et coloré dans la Bronchite simple ou la surinfection de BPCO. Peu abondant, translucide et collant dans la crise d’Asthme).

Il est étonnant de constater que l’évolution de la société peut se voir dans ce qui peut paître insignifiant, le crachat.

Il est à noter, en effet, qu’avec l’évolution de la société, les femmes deviennent, vraiment, l’égale des hommes, car les jeunes lycéennes crachent, maintenant, comme leurs homologues masculins. Cela facilitera d’autant le travail du médecin, mais n’arrangera ni l’hygiène ni la citoyenneté ni la bonne éducation.

A ce propos, je vous rapporte, sur ce sujet, à un article précédant « Le crachat et la fenêtre ».

 

20/08/2015

Une « patiente raton laveur ». L’excès en tout est un vilain un défaut




L’excès en tout est un vilain défaut, nous allons le montrer tout à l’heure.

Une patiente de quarante cinq ans, vient consulter car son Médecin Traitant habite dans une autre ville.

Je ne suis là qu’en dépannage.

Elle est artiste peintre, mais à la CMU, c’est pleinement justifié car il est très difficile, dans ce métier là, de vivre de son travail.

Je la vois, d’abord, lors d’une première consultation, pour des troubles du sommeil. Elle me demande du STILNOX*, à dose filées, quand elle n’arrive pas à dormir. Elle est à cour de munitions.

Consultation simple et totalement adaptée.

Je la revois, quelques temps plus tard, car, me dit elle, elle est atteinte d’une mycose.

Elle me raconte que cette pathologie est récurrente, et que sa Gynéco, lui prescrit des cures d’anti mycosique. C’est ce que me raconte cette patiente. Mais elle précise, aussi, que sa Gynéco lui prescrit, beaucoup plus fréquemment, par plusieurs cure d’un mois, de la COLPOTROPHINE* en ovule et en crème.

Derrière ces « mycoses à répétition », la Gynéco avait donc flairée quelque chose*.

La consultation prend, alors, une tournure beaucoup plus logique maintenant.

Question due au métier : Je lui demande comment elle fait sa toilette intime :

 - « Trois fois par jour avec du savon de Marseille ».

Je lui demande si son ami fait pareil.

Et elle de préciser :

 - « Mon ami, lui, se douche tous les jours, une fois par jour, avec du gel douche ».

Quand on connait le pouvoir détergent du savon de Marseille, sa pathologie n’a rien d’étonnante d'autant plus que le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu'il faut utiliser correctement pour se laver. Il ne faut pas se laver deux fois par jour avec le savon de Marseille.

Le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu' il faut utiliser correctement pour se laver. Avec le savon de Marseille, Il ne faut pas se laver deux fois par jour sous peine d'irriter l'épiderme.

On se lavait, dans le temps, beaucoup moins souvent que maintenant.
 
Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Pour l'anecdote, Il faut noter que le gant de crin a un rôle exfoliant mécanique de façon naturelle. mais c'est un usage détournée et inefficace, Le gant de crin est aussi promu dans le traitement de la cellulite. Il faut être très prudent dans son utilisation et l’utiliser, lui aussi, avec modération sous peine d’avoir des irritations cutanées.

Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Cette patiente décapait ses muqueuses, « elle les exfoliaient ».

Sa pathologie n’était pas due à une Mycose récidivante mais bien au pouvoir exfoliant du savon de Marseille.

Il faut bien avouer que cette patiente avait un profil psychologique bien particulier

A la fin elle termine la consultation avec ces paroles :

 - « N’y a-t-il pas des gens qui ont des corporelles plus importantes que d’autres, car je ne supporte pas ces odeur là ».

Cela confirme bien, chez cette « patiente raton laveur », l’aspect pathologique de cette propreté excessive.



 

Savon de Marseille.



Gant de crin.



*Comme moi, sa Gynéco avait bien vu et expliqué, tout comme son Médecin Traitant, les conséquences néfastes de son excès de propreté.

14/08/2015

La vérité économique sur le trou de la Sécurité Sociale




Dans un blog, un confrère publie une série d'articles sur ses démêles avec la sécurité sociale.

Actuellement, la sécurité sociale fait un forcing envers les médecins.

Pour nous défendre et nous déculpabiliser, il serait utile, à mon avis de comprendre la vraie nature du "trou de la sécu".

La vraie explication économique est donnée dans cet article de Wikipédia : « Déficit de la Sécurité sociale en France ».

En conclusion, il faut, dans ce cas, avoir de bonnes sources, mais, aussi, de bonnes bases d’économie pour décrypter la vérité.

L’économie n’est jamais enseignées, ni dans le secondaire, ni dans le cursus des études médicales, seuls les étudiants en droit et, bien sur, les étudiants en économie, sans parler des énarques, ont ces connaissances là.

Inutile de dire que pratiquement toute la population française est tenue à l’écart, ce qui ne lui permet pas d’avoir des jugements critique et raisonnés dans le domaine de l’économie mais aussi de la vie politique.

La politique est avant tout dirigée par l'argent, c'est à dire l'économie.

"L'argent est le nerf de la guerre" (Cicéron).

On peut se demander, parfois, si cela n’est pas voulu délibérément.

Mais, là, je suis mauvaise langue.

13/08/2015

Une consultation pour avis médical, un exemple de l’application du code de déontologie médical

Crédit Photo : http://www.snarf.org/.

 


Trois jours à peine après mon retour de vacances, coup de téléphone à la consultation du matin :

« Jusqu’à qu’elle heure consultez-vous ? »

« Jusqu'à midi ».

« Je vous adresse mon amie ».

« C’est pourquoi ? »

« Elle a mal à la gorge ».

Quelque temps plus tard, « une belle femme » entre dans mon bureau. Par « belle femme », je veux dire, une grande femme au physique agréable.

Il n’y a pas que des choses désagréables dans le métier de médecin, en tout bien tout honneur, de plus, heureusement, le code de déontologie est la pour ça.

D’emblée, elle précise :

« je viens vous consulter car mon médecin traitant est en vacances J’ai comme une gêne dans la gorge ».

Elle me précise :


«Celui-ci m’a fait faire une fibroscopie qui a montée une défaillance de la « valve de l’estomac ».

Quand cette « valve » est défaillante, elle est à l’origine d’un RGO (Reflux Gastro Œsophagien, c’est, comme son nom l’indique, un reflux du liquide gastrique de l’estomac dans l’œsophage, pouvant être, lui-même, à l’origine de sa gêne au niveau de la gorge.

Je lui demande

« Avez vous mal aux oreilles » ?

« Si cela me le fait depuis quinze jours ».


Il faut savoir que les RGO, de par les sécrétions acides peut donner des brûles à l’estomac mais aussi des régurgitations et, outre une gêne dans la gorge, une toux et des otalgies (douleurs dans les oreilles).

Je connais bien son Médecin Traitant, il a une grosse clientèle, mais il a su rester un très bon médecin.

Là, aussi, intervient la déontologie. Il faut toujours faire très attention quand un patient vient consulter un autre médecin et se méfier si on flaire que celui-ci montre des velléités d’avoir un autre avis médical.

Dans ce cas, cela y ressemblait fort.

Tout avait été fait, le diagnostic l’avait été, le traitement était parfaitement adapté et il marchait, en grande partie, lors de ses crises.

Je lui expliquai cela et lui recommandai de reprendre traitement et de reprendre contact avec son Médecin Traitant dès son retour de vacances.

Je lui fis, en ce sens, une ordonnance pour ses médicaments et lui posait, alors cette question :

« il revient quand votre Médecin Traitant ? »

« Dans quinze jours ».

Cette patiente ne pouvait-elle attendre jusque là ?

Déontologie vous dis-je, déontologie.

11/08/2015

Vous avez réservé ? Souvenirs de vacances bien triste cette année

Cabanes de pêcheurs authentiques d'antan.


Lors de ma dernière semaine de vacances, j’ai voulu préparer des gambas crues comme je vous l’avais dit. Pour cela, je me rendis à la ferme aquacole que j’avais découverte en son temps.

En arrivant sur les lieux, surprise, stationnait un bus. On se demande bien comment il avait pu arriver pour rouler sur l’étroite route qui menait à la ferme.

Juste devant la ferme, des gens, amassés, dégustaient des gambas en buvant un « verre » de blanc dans un gobelet en plastique. C’étaient, cela était inscrit en lettres flamboyantes sur le bus, un camping quatre étoiles qui les avaient amenés en villégiature.

Comparé à avant, cela devenait inquiétant.

La suite me donna raison.

Au comptoir, je demandais si je pouvais acheter des gambas. On me rétorqua : « avez-vous réservés » ?. Moi de dire non. La réponse fusa catégorique ment : « désolé mais nous n’en avons plus ».

Décidément, il y avait du changement, mais pas en bien cette fois.

Les campeurs venaient donc voir le lieu de culture, perdu au bout de cette route étroite, comme on visite un zoo.

Il faut dire que lors de ma dernière visite dans cette petite ville «au fin fond du Médoc», déjà, le village des pêcheurs n’avait plus de pêcheurs que de nom.

Les cabanes de pêcheurs étaient, désormais, occupées par des restaurants « couleur locale » et quelques artistes peintre.

L’aspect sauvage des lieux avait totalement disparu remplacé par une exploitation mercantile des lieux.

Autre chose dramatique, cette année, un centre commercial avait poussé non loin de ma maison de location. Fort pratique, s’il en est, mais qui, par voie de conséquence, avait fait fermer, aux alentours, la majorité des petits commerces.

Heureusement la fête au village conservait encore une certaine authenticité, avec ses cagouilles à la Bordelaise et ses cailles au raisin.

Ce fut bien là un aspect bien mitigé de mes vacances cette année.

Heureusement la mer n’avait pas changée, et,  aussi, son sympathique restaurant en partie sur le sable avec sa vue magnifique sur l’estuaire.

En rentrant de vacances, en regardant la météo des plages, avec stupéfaction, je découvris, sur l’écran de ma télévision, le nom de petite cette ville perdue «au fin fond du Médoc»… Qui ne l’était plus!

L’office de tourisme avait bien joué sur ce coup. La campagne de presse était bien réussie.

Où faut-t-il donc aller, de nos jours, pour avoir un coin et authentique et sauvage ?

21/07/2015

Quand le Docteur Sangsue est confronté à un refus vaccinal contre le tétanos

 


Je vois, à la consultation du matin, une patiente de cinquante ans qui viens me consulter occasionnellement.

Elle est, excuser moi cette expression qui la définie bien, cependant, vielle fille. Elle est titulaire d’une licence en droit. C’est une patiente étrange qui a travaillée dans un cabinet d’avocats mais qui a cessée son activité depuis pas mal de temps pour des motifs bizarres qu’elle ne m’a jamais confiée.

Elle s’est faite griffée par un chat, il y a trois jours, au bout d’un doigt.

En effet, son occupation est de nourrir, tous les jours, tous les chats du quartier.

Depuis deux jours, elle a ce bout du doigt rouge et enflé.

Celle-ci me précise : "j’ai bien peur d’avoir enfermé le loup dans la bergerie".

Elle a mis, dans la minuscule effraction cutanée, allez donc savoir pourquoi, une épingle, puis, tant bien que mal, elle a désinfectée cette minime plaie.

Je lui prescris, pendant quinze jours, de la PYOSTACINE, un antibiotique à large spectre qui diffuse bien dans le tissus sous cutané. Je lui précise bien que si l’œdème et la rougeur ne régresse pas au bout de cinq jours, il faut qu’elle aille impérativement aux urgences de la clinique de la main. Je lui prescris, pour la consultation du soir, comme son vaccin anti tétanique date largement de plus de dix ans, un sérum anti tétanique et un vaccin anti tétanique.

Je la revois le soir, pour me régler la consultation du matin, car elle avait oubliée tout moyen de payement, avec l’ordonnance tamponnée par le pharmacien pour l’antibiotique mais, ni pour le sérum, ni pour le vaccin.

Elle me dit refuser les deux.

Il faut être bizarre pour refuser ces actes médicaux d’une aussi grande importance, surtout à ce niveau d’instruction.

Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre* ?

C'est étrâne**.

 

* Célèbre réplique de Louis Jouvet dans Drôle de drame -  film français de Marcel Carné de 1937.

** Poème Jacques prévert : "Bienvenue au pays des Anges et des Ânes".

19/07/2015

Malentendu, malentendant







Pour payer l’emprunt de notre résidence secondaire, et nous faire, quand même, un peu d’argent, nous la louons, à la semaine, pour les vacances d’été.

La première location, cette année, c’est très mal passée.

Les locataires n’ont trouvé rien de mieux que d’arriver avec… cinq heures de retard.

Ils ont eu, cependant, la courtoisie de nous prévenir… trois heures après l’heure convenue sur le contrat de location, 14 h, pour la remise des clés.

Ma moitié et moi, au bout de trois heures d’attente, décidâmes de rentrer sur Grand ville, à une heure de route.

A six heures, nous arrivions juste à Grandville, le portable sonne, "nous sommes arrivés" nous dit Monsieur le Locataire.

Une heure plus tard, de retour à notre point de départ, après une poignée de main bien serrée de ma part et un bonjour à peine courtois, à tel point qu’il en laisse tomber à terre ses clés d’auto, nous entrâmes dans la maison.

A peine eu-t-il posé sa sacoche sur la plan de travail de la cuisine, qu’il eu le culot de nous dire :

- "Pour éviter tout malentendu, fixons bien l’heure de départ pour la remise des clés".

Moi de lui répondre :

- "Il n’y a pas de malentendu, il n’y a que de malentendant".

19/05/2015

Le pont du canal du Moutchic commune de Lacanau

Le pont de canal au Moutchic - Lacanau

 

Quand j’étais gosse, je passai sur une route qui longeait un tout petit pont Eiffel surplombant un canal, le canal de jonction (le craste Cabiron ou craste Louley) joignant le lac de Lacanau avec celui d’Hourtin-Carcan, en passant par l'étang du Cousseau et se jetant ensuite dans le Bassin d'Arcachon. Ce pont servait au passage du train Bordeaux Lacanau. Cette ligne fût crée en 1904*. Au début il y eut un arrêt au pont du canal.

Pour cela, sur les berges de ce pont fut construit, pour le confort des voyageurs, un Hôtel-restaurant. Dans un cadre idyllique, ombragé, sous les pins, avec vue sur le craste.

La ligne ferma. La dernière micheline y passa juste avant les années 60.

J’ai toujours rêvé, un jour, d’y venir manger.

Des concours de pêches étaient régulièrement organisés au mois de juillet et au mois d’août. Ils avaient beaucoup de succès. On y péchait le gardon, le brochet le sandre et le poisson chat.

Mais arriva le temps, fin 68, où tout se dégrada. L’Hôtel-Restaurant ferma. Il résista debout avant d'être tagué et détruit en 2014.

Adieu le pont du canal.

De nos jours, le pont existe toujours, mais sert pour supporter, qu'elle déchéance, la piste cyclable qui longe la route Lacanau-Océan, Lacanau Médoc, pour continuer vers Bordeaux.

Moralité, il faut réaliser ses fantasmes pendant qu’il en est encore temps.

05/05/2015

Les deux sortes de VM (Visiteurs Médicaux) vus par le Docteur Sangsue

 



Avec un peu d’expérience et de maturité, il m’est arrivé de jauger l’intérêt que me portent les VM vis-à-vis des propos que je tiens.

Cela va peut-être vous surprendre, mais le VM, pour moi, ne représente pas que l’information sur le médicament, visite qui, soit dit en passant, s’est de plus en plus affiné au fil du temps. Maintenant la visite médicale est de très bon niveau, mais il faut savoir, parfois, souvent, derrière un langage scientifique, trier le bon grain de l’ivraie. Mais tout n’est pas à jeter, il existe des médicaments, j’allais dire des produits, remarquables.

Parfois le VM, ne représente pas, pour moi, uniquement, l’information médicale. Il représente, aussi, un contact humain authentique, ce qui me permet une pause entre deux patients, c’est ce que j’appelle la pause café.

Certain, mais c'est loin d'être la majorité, me font ce plaisir là, et je pense que c'est réciproque. Car tous les médecins ne sont pas faciles à traiter. Il y en a de désagréables. Et entre deux médecins, une petite pause café, cela réconforte.

Parfois, cela me surprend beaucoup, certains VM, me disent, à la fin de la visite : « merci de votre écoute ».

Je ne pourrais pas en dire autant de la majorité des VM avec je voudrais « prendre un café » entre deux patients, mais, avec qui, j’en suis privé.

On voit, alors, dans ce cas, un manque d’authenticité flagrant.

Cela me choque profondément pour des gens qui sont dans des métiers de communications.

Mais on sait bien que dans le milieu des Représentants de Commerce ce sont tous des requins.

 

P.S. Pour la petite histoire c'est Henri Blondeau qui, en 1957, a crée la visite médicale. Pour cela, il fut adressé, par un ami, à l'OVP, elle même crée, crée par Louis Vidal, en 1914.

P.P.S. : Dictionnaire Vidal.

30/04/2015

Cela va être galère dans Grandville le premier mai





Cela va être galère dans Grandville le premier mai.

Hier, en attendant le tram à ma station habituelle pour aller travailler, mon œil fut attiré par une banderole formée de diodes rouges animées qui défilaient lentement. Insidieusement, elles annonçaient un scénario catastrophe.

Imaginez une métropole paralysée pendant un jour !

Et pourtant c’était ce qui était annoncé sur cette information déroulante funeste.

Pendant un jour, le premier mai, il n’y aurait ni tram ni bus dans Grandville.

Même pas de service minimum, rien.

Comment vont faire les Grandvilliens pour se déplacer ?

Et les touristes ? Car Grandville est une métropole axée sur le tourisme, de par sa ville en elle même que par le richesses de ses alentours

Et bien la Communauté Urbaine ne semblait pas s’en être préoccupée.

Il faut dire que, maintenant, les transports urbains ont étés concédés à une société privé, alors qu’avant, du temps où ceux-ci étaient gérés par la ville, un tel phénomène ne se serait jamais produit.

Cela va être galère, dans grand ville, le premier mai.

27/03/2015

Un médecin peut-il être son propre Médecin Traitant?


De façon purement théorique, cela est tout à fait possible.

Par contre, du coté de la sécurité du médecin, et de sa famille, s’il en est le Médecin Traitant, cela en va tout autrement.

Mais c’est surtout pour le Médecin lui-même que cela pose le plus problème.

Pour soi même, il y a moins de recul, et le retard de diagnostic pour le Médecin, lui-même, peut être important, voire très important, par négligence, pour peu qu’il y ait, aussi, des soucis surajoutés.

Illustration :

L’autre jour, j'étais en train d’interpréter un bilan sanguin, quand brutalement, je bloque sur un dosage, celui de la CRP. Deux secondes plus tard, devant le patient, qui ne s’est rendu de rien, je continue mon interprétation.

Cela craint, cela ressemble fort à un A.I.T. (Accident Ischémique Transitoire).

Trois heures après, je bégaye sur un mot.

Là, je suis mal, très mal, très très mal.

Je rentre chez moi, j’en parle à ma femme qui commence à le prendre mal, très mal. Le lendemain, elle revient avec un rendez-vous pris pour dans trois jour avec une cardiologue Praticien Hospitalier que lui a conseillé son… Médecin du Travail (comme quoi, il n’y an a pas que des nuls).

Ma femme me dit alors d’arrêter mes conn… et de prendre un Médecin Traitant.

Ce que je vais faire dare-dare, dès que cette histoire sera définitivement tirée au clair.

En attendant, je me prescrit du KARDEGIC* 300 pour éviter un nouveau "petit" soucis.

17/03/2015

« Docteur, quel est le médecin qui soigne les intestins ? »

 


C’est ainsi, en pleine consultation, que je fus dérangé par un individu prononçant ces paroles incongrues.

Il continua sa litanie jusqu'à ce que lui dise que :

 "- En première intention, à mon avis il valait mieux d’abord passer par un généraliste (au fait, pourquoi m’appelait-il ?)
 - Je ne pouvais pas faire de consultation par téléphone".

Peu de temps plus tard je le vis venir à la consultation.

De l’interrogatoire, très rapidement, revins un trouble de la fonction intestinale dû, dans ce cas, à une alimentation totalement déséquilibrée.

A l’examen clinique, je retrouvais une « corde colique » (un colon contracté, dans notre jargon médical) et douloureux à la palpation. Tout cela étant dû à l’irritation de ce pauvre tube digestif malmené.

Je lui donnais donc l’adresse d’une diététicienne pour essayer de lui réguler don alimentation.

Mais l’histoire n’est pas finie…

Quelques temps plus tard, coup de fil, en pleine consultation :

 « Docteur, quel est le médecin qui soigne les intestins ? »

Dans un premier temps je commençais à me lancer dans une explication, quand il me dit :

 - « vous m’avez donné l’adresse d’une diététicienne »
 - Et alors ?
 - Je l’ai perdue
 - Je vous la donne à nouveau.

Ce n’était pas seulement son alimentation qui était déséquilibrée, mais c’était surtout lui.

Ce n’est pas que d’une Diététicienne qu’il lui fallait mais, aussi, d’un Psychiatre.

25/02/2015

Il est plus facile d’utiliser un produit fini que d’en faire un de toute pièce




C’est une lapalissade, un truisme, une évidence.

Lors de mon bref séjour à la montagne, j’ai bu une horreur de sorte d’ersatz de « vin chaud », dans un Pub. Qu’elle idée me direz-vous : boire un vin chaud dans un Pub ! Quelle idée me direz-vous, de boire un vin chaud dans un Pub. Dans un Pub, on boit de la bière ! Mais c’était le premier, et je pris, donc, malheureusement, le premier qui me tomba sous la main, c’était en bas da la station Ma femme, beaucoup plus intelligente, s’offrit une bière ambrée fort appétissante.

Cela prend moins de temps de décapsuler une canette de bière que de faire un vin chaud, quoique… se reporter à la recette du vin chaud express du Docteur Sangsue, pour un simple vin chaud, cela ne prend pas plus de temps… que de faire un chocolat chaud.

En passant au comptoir pour payer la douloureuse, j’ai vu la préparation d’un Mojito littéralement massacré.

A la station de ski, là, j’ai eu droit à un vrai vin chaud, et ma fille à un vrai chocolat chaud.

Il faut dire que, maintenant, la bière est à la mode, ce n’est plus réservé aux pays du nord.

On en fait, maintenant, biens sûr, là ou il y a de l’eau, et l’eau de la montagne est réputée pour sa pureté.

Mais aussi on se met à trouver, aussi, maintenant, de la bière sur le littoral.

Je ne parle pas de la bière corse bien goûteuse, où est utilisée la châtaigne

Mais, en Bretagne, par exemple, où l’on rajoute un peu d’eau de mer, oui, vous ne rêvez pas ! Tout cela pour corser cette bière très originale ci et ceci pour lui donner une typicité à légère note commerciale.

En Charente-Maritime, a été inventée la bière des corsaires, en « l’honneur » des naufrageurs et pilleurs de bateaux de l’ancien temps. Une petite note historique fait toujours rêver.

Le plus étonnant, maintenant, est l’apparition de « bières de banlieues » que l’on voit fleurir aux alentours de nos grandes villes.

Décidément, de nos jours, la bière est à la mode.

Il faut bien dire que le café est si cher en terrasse, que la différence est minime vu le temps de plaisir que l’on passe dans les bars.

12/02/2015

Otite et cotons tige





Cela devient particulièrement lassant, en consultation, d’observer des patients qui se plaignent, surtout l’été, « d’otite ».

Il ne s’agit pas à proprement parler d’Otite Interne, mais d’Eczéma du Conduit de l’oreille externe.

Ces patients là, sont des fanas des cotons tiges car ils veulent absolument avoir les oreilles propres et c'est c'est bien cela qui crée leur malheur, car comme ils se récurent tout le temps leur oreille,

Ils sont toujours malade en faisant des Otites à répétition : "Docteur je ne suis pas bien portant, je suis toujours patraque".

Ils se décapent le conduit auditif qui est recouvert, naturellement, par le cérumen, produit gras qui protège le conduit surtout de l’eau.

Le résultat ne se fait pas attendre, et le patient consulte pour « une otite », qui est, en fait, un Eczéma du Conduit.

 - Question rituelle : « Utilisez-vous les cotons tiges »
 - Réponse rituelle « oui »

A l’examen du conduit, à l’otoscope, le conduit auditif est d’une rougeur sublime, avec une douleur à l’introduction de l’otoscope. D’autre part, il suffit de tirer sur le lobe de l’oreille pour déclencher la douleur.

En général, une seule oreille est touchée.

Une des façons de se nettoyer les oreilles, sans danger, est d'utiliser un doigt qui porte bien son nom : l’auriculaire.

Moralité, l’oreille est faite pour l’air, pas pour les cotons tiges.


23/01/2015

Petite mesquinerie, grand avantage





Dans la résidence où j’exerce mon activité professionnelle, je ne suis pas en odeur de sainteté.

En effet, de façon générale, dans les résidences, l’exercice professionnel d'un médecin, surtout dans les petites, ce qui est mon cas, dérange par son passage.

Or, il se trouve, en plus, que, dans la mienne, la majorité des copropriétaires sont des retraités.

M’embêter les occupe.

Ils ont décidés de ne pas entretenir l’allée qui mène à mon cabinet médical. Il se trouve qu’elle est en terre battue. Cette terre salissait ma salle d’attente.

Depuis leur petite mesquinerie de l’herbe pousse sur mon allée, celle-ci fixe la terre, et ma salle d’attente se salie beaucoup moins vite.

J'en retire un grand avantage.