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05/02/2013

Confraternité




Il n’y a rien de plus irritant pour un Médecin Généraliste que le non respect de la confraternité.

Un exemple :

J’ai l’habitude d’adresser mes patients diabétique à l’Hôpital de Grandville dans le service de diabétologie et d'endocrinologie. Car en ville vous envoyez le patient et vous ne le revoyez plus (bonjour la confraternité).

Mais là n’est pas le propos.

J’adressais au Patron du service, et plus le temps passait moins il passait de temps en consultation, si bien que deux de mes patients allèrent- voir dans une clinique, car ils ne supportaient plus cette situation.

Eh bien, je n’ai pas été déçu !

Je n’ai reçu aucun courrier je renouvelle, certes les ordonnances, mais je n’ai pas de justificatif, cela peut, éventuellement poser problème au niveau médico-légal s’il ya un « «accident ».

Depuis, j’ai changé mon fusil d’épaule, j’envoie toujours à l’hôpital, mais à un P.H. (Praticien Hospitalier) qui prend plus de temps et, en plus, j’ai mon courrier, ainsi…

Tout le monde est content.

02/02/2013

Le vaccin faillit être fait à l’arrache




¼ heure avant la fin de la consultation, un patient débarque au cabinet, j’allais m’appétais à partir, c’était une soirée calme, j’avais terminé dans ma tête. D’ailleurs, ce soir là, cela tombait bien, car je devais aller faire des courses au Super Market.

Donc, je m’appétais à partir, quand, Ding Dong, ou plutôt Buzzz : la sonnette.

Le patient arrive : « C’est pour un vaccin ».

Habituellement, dans ce cas, quand le patient arrive en début de consultation, je fais l’ordonnance et le patient reviens se faire vacciner, bien sûr je ne facture qu’une consultation ; bien que, le choix du vaccin ou de la date soit, parfois, un véritable casse tête digne d’une vrai consultation, mais, bon, cela fait partie du mauvais fonctionnement du métier.

« Parfois, l’ordonnance de l’aiguille est plus compliqué que la piqûre elle-même. » (Aphorisme Chinois millénaire concernant la cul puncture). Traduction : « Parfois, l’ordonnance du vaccin est plus compliqué que le vaccin lui-même. »

Le patient avait dans la tête qu’un quart d’heure avant la fin de la consultation, je pourrais attendre qu’il revienne dans ½ heure pour lui faire son vaccin à l'arrache. Eh bien non, ma « gentillesse » a, parfois, ses limites.

Moi de lui dire, vous reviendrais lundi.

 - Je ne peux pas je termine tard le travail.
 - Vous n’avais pas un autre jour ?
 - Si mercredi matin.
 - Eh bien, c’est parfait, à mercredi.

Ouf, je me suis sorti de cette situation avec un non affirmatif comme on dit en comportementalisme*.

Et… je pourrais manger avec ma mie, ce soir, le frigo… était vide !


*http://sites.rapidus.net/gdubucj/lectures/resume_28.htm

 

La pensée du jour : "penser d'abord à soi tout en tenant comte des autres. "

01/02/2013

Une drôle de consultation




On sonne.

Je fais un drôle de métier.

En effet,  j’ai ce privilège de faire un métier, ou l’on sonne et j’arrive comme un maître d’hôtel, ou plutôt comme un larbin.

La suite penche plutôt comme la seconde formulation.

On sonne, je vais vers la salle d’attente, c’était, le soir, en toute fin de consultation, je me préparait juste à partir.

Une femme avec son fils de 17 ans entre téléphone portable vissé à l’oreille et me dis, je suis à vous dans 5 minutes, prenez mon fils dans le bureau en attendant.

La consultation concernait le gamin. Samedi dernier, ils avaient appelé SOS Médecin, car il avait mal de gorge, mais surtout mal à l’oreille droite. Et voilà que je te mette un antibio pour la gorge, un corticoïde pout la gorge et l’oreille et, cerise sur le gâteau, un antibio local pour cette malheureuse oreille.

Je lui pose plusieurs questions qui sont un peu évasives, parfois totalement contradictoires.

Au bout de cinq minutes, la mère rentre dan le bureau, sans frapper. Cela tombait bien, cela faisait une minutes que j’avais fini mon « interrogatoire » peu fructueux, je meublais, heureusement peu de temps, la conversation.

Je passais donc à l’examen clinique, rien à la gorge, par contre, de l’oreille ne suintait une sorte de liquide verdâtre, ou l’examen otoscopique était totalement impossible a pratiquer.

La soluce, direction la case ORL.

La politesse, de nos jours, je vous le dis ma bonne dame, la politesse, de nos jours, se perd de façon inquiétante.

Il y a, aussi, des coups de pieds au cul qui se perdent… !

27/01/2013

Les "joies" et les risques du diagnostic par téléphone



Le téléphone sonne... Un samedi matin.

 - Est-ce vous travaillez le samedi ?

 - Il y a bien longtemps que je ne travaille plus le samedi matin, que vous arrives-t-il ?

 - C'est ma copine, elle est clouée au lit avec 39,5 de température et des courbatures.

 - En pleine épidémie de grippe ,cela semble évident : elle a la grippe. Mais...

 - C'est certainement la grippe. Donnez lui du DAFALGAN 1000 mg 4 fois par jour (1 cp toutes les 6 h) et qu'elle boive beaucoup, en particulier des boissons pétillantes qui sont riches en bicarbonates*, quand à l'alimentation, quelque chose de léger (yaourts, compote de pomme).

Mais, surtout, si cela ne va pas mieux...

Appelez S.O.S. Médecins...

(En effet, je pense dans ma tête (en général, je pense avec ma tête, ce qui ne m'empêche pas, parfois de penser comme un pied) ; des fois que ce serait autre chose... Une Pyélonéphrite par exemple.

Je me méfie toujours de "consultations" par téléphone" même les renseignements par téléphone, j'ne n'aime pas trop, déjà que je peux faire des conneries en consultation de visu, le tient à portée de vue, moi, bien au chaud dans mon cabinet, dans  mon élément, avec touts mes instruments et médicaments de démonstration (en particulier, les différents dispositifs, pour le traitement de la maladie asthmatique).

Elle vient me voir. Ouf, elle n'est pas morte !, Elle vient me voir, car comme j'ai expliqué à son copain, elle présente un V grippal (avec, seulement 38,5 de température, c'est pour cela qu'elle est venue à mon cabinet), dû a une belle superbe infection pulmonaire (un bronchite).

Je lui prescrit donc, un antibiotique basique (CLAMOXYL*, pardon AMOXICILLINE, sinon la Sécu va me tomber dessus à bras raccourci).

 - vous m'avez bien soigné, alors je viens vous voir.

 - Je lui donne, son traitement et un arrêt de travail bien mérité et, surtout justifié.

Signer le papier de Médecin Traitant je surnomme ce papier le "Pacte du Diable".

C'est alors qu'elle me dit que la grippe lui a déclenché un mal de tête, mais qu'il lui arrive, aussi qu'elle est sujette, très souvent d'avoir made tête mal de tête.

 - Comment se caractérise la douleur lors d'une crise Touche t elle la moitié du crane (douleur en hémi cranie) ?
 - Oui.

 - Qu'elle la durée, de 7 à 77 ans (zut, là c'est Tintin !) de 7 à 72 h (3 jours)?
 - Oui.

 - Toujours du même côté ?

 - Non.

Avez vous, lors des douleurs des douleurs avec ou sans aura ( scotomes scintillants visions colorées) avant l'apparition de la douleur?

 - votre mère a t'elle ce type de douleur ?

 - Oui.

Ce sont vraiment de crises de migraine.

 - Et a quelle fréquence avez vous ces crises ?

 - Environ deux fois par... semaine. Ah, j'oubliais, mon ancien Médecin Généraliste, avant que je déménage, m'avait donné ça (un médicament du laboratoire PFIZER, du RELPAX*), je lui dis que c'est exactement cette classe médicamenteuse qu'il faut donner. Mais comme je lui explique, "Chaque Médecin a ces dadas, moi, j'aime bien l'ALMOGRAN* qui a, un peu, moins de risque d'interactions médicamenteuses.

Mais cela est le traitement de la cris migraineuse, mais il y a, aussi le traitement de fond qui a pour but d'espacer les crises, voir de les faire disparaître totalement. Pour cela, je vais vous donner de l'AVLOCARDYL* (pardon le générique, le propranolol).

La maladie migraineuse, tout comme l'Asthme sont des maladies sous diagnostiquées et, par conséquences, sous traitées.

Trois maladies diagnostiquées (et traitées) pour 23,00 €.

J'ai ouï dire, qu'en Allemagne, tout conseil par téléphone est honoré.

* les eaux pétillantes sont des eaux minérales (qui contiennent des minéraux ce qui leur donnent du goût) par rapport aux eaux cristallines (inodores incolores et insipides, sans minéraux) que l'on peut mettre dans les batteries des voiture et donner aux nourrissons). D'ailleurs, ces deux types d'eaux sont rangées dans deux rayons différents dans les rayons des supermarchés.

25/01/2013

De nos jours, la politesse se perd



Oui, je vous le dis, mes bons amis, de nos jour, la politesse se perd.

Pas plus tard que ce matin, j’allais me faire faire une prise de sang. Il faut bien, de temps en temps, surveiller la machine.

Dans une rue étroite, tournante, mal aisée, trois forts chevaux tiraient un coche*… Euh, non, là c’est Jean De La Fontaine.

Dans une rue étroite, Je reculais un peu difficilement pour ne pas accrocher les véhicules garés des deux côtés et pour laisser passer deux voitures. Il se trouve que les deux véhicules en question, étaient conduites par des femmes (le hasard fait parfois mal les choses) et, cerise sur le gâteau, une avait le téléphone portable vissé à l’oreille.

Et bien, croyez le si vous voulez, aucune des deux ne m’a remercié de mon geste chevaleresque.

S...

 

*

21/01/2013

Le guérisseur



Dans Grandville, il ya des voyants, cela est assez courant.

Dans Grand ville, il y a, aussi, des guérisseurs, cela et moins fréquent. Il y a des guérisseurs blancs et des guérisseurs de couleur, du type "Docteur Mamadou qui guéri l'impuissance et fait venir ou revenir l'être cher".

Dans Grandville, les voyants sont nettement plus nombreux que les guérisseurs.

Un guérisseur (un blanc, en l'espèce), fit, il y a quelques temps de cela une erreur monumentale.

Une nounou de 63 ans, agrée par la DDASS, une femme bien, responsable, s'occupant très bien des enfants qui lui étaient confiés, avait un seul défaut, elle consultait un guérisseur, assez régulièrement pour des petits soucis de la vie quotidienne que n'écoutent pas les médecins.

Ce guérisseur exerçait sa profession dans la banlieue de Grandville.

Depuis... pas mal de temps, elle consultait ce guérisseur, pour un écoulement du mamelon à un sein. A chaque consultation, outre l'argent qu'il lui prenait, il lui répétait que, avec ses soins, cet écoulement allait se tarir.

Au bout... D'UN AN ! Elle consulta un médecin qui l'adressa, illico, au centre anti cancéreux de Grandville.

Il s'agissait bien d'un cancer du sein NON TRAITE DEPUIS... UN AN !


Source : http://patricklarme.com/blog/wp-content/uploads/2012/02/G...

18/01/2013

L'Ostéopathe

Radiographie du rachis dans son entier



Cette histoire est véridique, elle m'est arrivée, à consulte, hier soir.

Une jeune patiente de 25 ans, que j'avais vu pour un Accident de la voie Publique (AVP) et qui avait été bilantée correctement au Urgences de l'Hôpital de Grandville, avec notamment des radios du rachis lombaire comprenant le bassin, radios normales, bien entendu.

Cela faisait une semaine que l'accident s'était produit. Elle a, alors consulté un autre médecin qui devant l'amélioration lente des douleurs lui avait prescrit de la Kiné.

Une de ses copines lui a alors parlé de l'efficacité miraculeuse de l'Ostéopathie.

Cela tombait bien, le kiné choisi était Ostéopathe.

Il lui sort, après quelques manipulations et quelques craquements impressionnants, qu'elle avait :

 - Un tassement vertébral
 - Un déplacement du bassin, et
 - Une légère atteinte d'une côte.

Cela tombait bien, la jeune patient, plutôt inquiète, on le serait à moins, avait amenée ses radios.

Je repris point par point les "diagnostics" de mon brillant "con" "frère" et expliquait soigneusement les choses.

 - Sur la radio point de tassement vertébral
 - Sur la radio, point de déplacement du bassin
 - A l'examen clinique respiration forcée, toux et pression de la cage thoracique dans les quatre côtés

Naturellement il n'avait pas regardé lées radios (ne sachant pas les interprétées) et n' avais pas fait, médicalement, un examen costal (n'étant pas médecin).

Tout cela pour la modique somme de 80 €.


Au fait, cela ne s'apparenterait-il pas de l'exercice illégal de la médecine ?





 

Je t'en foutrais moi du tassement vertébral, une vertèbre, c'est costaud entourée de muscle (comme la côte de porc) sans compter des ligaments pour renforcer le tout : NON, ON NE PEUT PAS SE DEPLACER UNE VERTEBRE LOMBAIRE !

 

Par contre, on peut se tasser une vertébre lombaire lors d'un saut en parachute un peu "hard".

 

Et pour cloturer le tout !

 

15/01/2013

Le Poulet

 

Ames sensibles s'abstenir, sautez la première ligne.

 


J'ai connu le temps ou le poulet n'était pas vidé. Même celui où on le tuait vider de son sang pour faire la sanquette, le plumer et le vider.

J'ai, donc, connu le temps ou l'on se vidait le poulet soi même. Je l'ai fait, personnellement, et sans dégoût.

Quand j'étais bambins Je pouvais jouer avec les tendons des pattes qui se recroquevillaient, puis, plus tard, je les passait au feu, dieu que cela sentait bon, tout cela pour les mettre dans une soupe, les pattes ainsi préparées étaient un pur régal.

En vidant le poulet on récupérait le foie la rate le gésier et... le cœur. Le plus difficile consistait en ne pas crever la vésicule biliaire qui adhérait bien au foie.

La récompense : manger le foie le rate le gésier et le cœur, revenus à la poêle.

De nos jours, le poulet vidé et effilé n'a plus de rate de foie de gésier, exit le cœur, aussi.

Un de mes derniers plaisir était de manger les poumons. Dans mon dernier poulet, ils avaient réussi a aspirer les poumons. Tout cela pour faire des croquettes.

Il ne me reste plus, quand je cure la carcasse, un de mes plaisirs favoris, que les reins, mais pour combien de temps encore...

Par contre, ils laissent, toujours, un morceau de graisse, ce qui rajoute du poids.

Qu'elle époque épique !*



* "Yolaine de la Bigne, journaliste de presse écrite et de radio depuis plus de vingt ans, se fait connaître avec ses chroniques sur France Info (« Quelle époque épique ! ») de 1988 à 2001, où elle suit les tendances de société."
Source : http://editions.flammarion.com/Peoples_Detail.cfm?ID=1476...

 

A ce propos, un vidéo pleine d'anecdotes sur la restauration par...

12/01/2013

Petite cause grands effets

 

Une jeune patiente est venue me consulter il y a de cela quelques temps déjà.

Elle était venue à consulte à la suite d’une hospitalisation dans une clinique psy pour état dépressif.

Il faut dire qu’elle était télé opératrice chez un opérateur téléphonique, elle avait beaucoup de pression de la part de son superviseur, comme tout ses coreligionnaires, il faut le dire par ailleurs. Qui plus est, elle abhorrait ce métier.

Elle tint quatre ans, puis fit un burn out salvateur.

Le seul hic c’est qu’elle fut transportée aux urgences psychiatriques de Grandville où l’on la rejeta, au motif qu’elle n’était, « pas assez folle ». Elle fut donc transéatée dans une clinique privée psy.

Elle vint me noir au sortir de ce séjour un peu disproportionné vu sa pathologie somme tout assez légère et qui aurait put, fort bien, être traitée en ambulatoire par un psychiatre de ville, voire un généraliste connaissant, tant soi peut, la psychiatrie.

Elle vit un médecin conseil qui lui remit un papier de longue maladie à remplir, par mes soins, au motif d’état dépressif. Je trouvais cette démarche démesurée, et lui expliquer que, si un jour, elle demandait un prêt, on lui poserait des questions sur son passé médical. Je lui déconseillais de remplir ce type de papier.

Là, le médecin conseil se comporta comme un… enfoiré (excusez moi du mot), il écrivit à la patiente que si ce ne remplissait pas ce formulaire, il lui sucrait ses indemnités journalières.

La main forcée, je remplis le papier.

Lors d’une soirée de FMC (Formation Médicale Continue) fort intéressante, un psychiatre atypique, les meilleurs) dit qu’un bon psychiatre est un médecin qui change le mode de vie de son patient.

Le rêve de cette patiente, était d’être esthéticienne.

La boite de téléphonie lui paya cette formation.

Mais lord ‘un stage en parfumerie, ou elle restait debout toute la journée elle revint me voir pour une gonalgie (douleur au genou) le droit en l’occurrence. Hélas pour elle c’est à ce genou qu’elle avait fait, étant adolescente, une arthrite septique (une infection du genou) et avait "bénéficiée" d’une intervention chirurgicale, l’IRM mit en évidence une atteinte du cartilage.

Je l’adressais à mon rhumatologue préféré qui préconisa, dans son genou, des injections d’acide hyaluronique.

La station debout devenant problématique, il fallait envisager « une reconvention professionnelle »

Décidément, comme le disait Coluche : « Il y a des gens qui sont plus égaux que d’autres ».

17/12/2012

Docteur Sangsue KO contre son Logiciel Médical.

Source : http://static.solutionsmedicales.fr/


 

Assez régulièrement, je met à jour mon Logiciel Médical.

Hier, par malheur, j'ai eu l'idée saugrenue d'installer la dernière MAJ (Mise A Jour) de ce foutu logiciel.

Tout à fait à la fin de la MAJ, il me dit que c'est une MAJ majeure pour les prescription.

Ouille me dis-je, faisons machine arrière, impossible. Ben, euh... Continuons.

La MAJ se passe très bien, trop bien, par contre en ouvrant la mise en forme d'une ordonnance sur un dossier médical, je tombe sur une nouvelle ergonomie totalement inconnue, soit disant ergonomique, mais totalement inexploitable pour moi.

Cela ressemble un peu à de l'Office 2010, mais en pire !

Ou est le VIDAL dans tout ça ?

Joyeux Noël et Bonnes Vacances Dorteur Sangue !

12/12/2012

La cafetière hantée

             Cafetière Krups YY8304FD

10 tasses programmables - Carafe isotherme
Fonction Aroma : café aux arômes prononcés
Ecran LCD - Système anti-gouttes
Arrêt programmable jusqu'à 3 heures

+ le Bitoniau



Quoi de plus agréable, le matin, de se réveiller avec une bonne odeur de café flottant dans la maison.

Quoi de plus agréable, la matin, de se réveiller et d'entrer dans la cuisine avec le café tout prêt.

C'est pour cela que j'ai sélectionné une belle cafetière programmable, une Krups (Cafetière Krups YY8304FD), bonne marque, s'il en est.

Quoi de plus désagréable, le matin, de voir que la cafetière a débordée.

Non, pas régulièrement, mais, comme cela, assez souvent, pas tous les jours. Elle avait de bons jours et de mauvais jours.

Bref, la cafetière était hantée.

Le matin, je rentait toujours avec appréhension dans la cuisine, et avec l'éternelle question : A-t-elle débordée ou n'a-t-elle pas débordée aujord'huii ?

Un jour, excédé, je résolu de regarder son anatomie. En effet, je me dis, ce n'est pas possible qu'une cafetière soit hantée.

Je soulevais le couvercle et regardais avec attention un clapet, un bitoniau, que je connaissais je versais de l'eau sur le couvercle et, EUREKA ! La soluce le clapet, certes servait quand on verait le café, mais, s'il était fermé, il empêchait le café de rentrer dans la cafetière.

Je programmais donc instantanément l'opération de la cafetière : la bitoniectomie, j'enlevais ce foutu clapet, cette Put*** de pièce, un tout petit bout de plastique.

Le lendemain, pas de débordement, le versement du café impec : La pièce était superflue, un peu comme l'appendice.

Quel est le C** d'ingénieur, à la mort moi le, qui a eu l'idée farfelue de foutre ce Put*** de bitoniau.

07/12/2012

Vie et mort d'une amicale

Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/


 

Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.

Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.

Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.

Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.

En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.

Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.

Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.

Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.

Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.

Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.

Voila comment fonctionnait "le Machin*".

Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.

La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.

Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.

Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...

TROIS MOIS !

Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.

Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.

Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.

Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.

Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.

Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.

C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.

Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.




* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».

Source Wikipédia.

 

30/11/2012

Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade

Source : http://www.leblogfinance.com/




De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.

Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.

Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien  je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».

Long silence.

"Au revoir mon cher confrère".

Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:

Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.

Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.

Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.

Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.

De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

19/11/2012

La question du jour : Ecolo ou pas écolo ?




J’ai une fâcheuse tendance à associer un bon comportement social avec un bon comportement écologique.

Un exemple. Ce matin,

« Je m'baladais sur l'avenue
Le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
À n'importe qui
N'importe qui ce fut toi
Je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t'apprivoiser. »

Aux Champs Elysée (Joe Dassin)

 

Ce fut Toi, une mini cooper 4x4, comme on sait si bien les faire, de nos jour.

Non, je n’affabule pas : une mini cooper 4x4, un signe ostentatoire de richesse et de… culot

En effet, la conductrice (qui dit mini cooper, dit femme), mais un homme eu pu faire tout aussi bien (ou mal, à vous de juger) dans un autre véhicule (un gros 4x4, évidement).

Madame remonte la rue, en sens interdit, obligeant une autre voiture à s'arrêter.

Vous le croirez si vous voulez, Madame rentre, sans aucun complexe, ni merci, dans le jardin de sa maison.

C’est manifestement un comportement anti social.

Peut-on le qualifier, aussi, de comportement anti écologique ?




« L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. »

Wikipédia - http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie

Alors, on en revient à la question du jour : un comportement anti social est-il anti écologiste ?


A vous de jouer.


Question subsidiaire : La ville sest-elle une biocénose* ?


LE CONCEPT "BIOTOPE CITY"

LA VILLE COMME NATURE. Réflexions sur un avenir urbain
 
Elisabeth Wertmann : Biotope City - was heisst das ?

Helga Fassbinder: Le concept Biotope-City – la ville comme nature - est un concept englobant, plus étendu que les concepts de la ville durable (au sens de développement durable) et de la ville verte.

Source : http://www.biotope-city.net/article/le-concept-biotope-ci...



* En écologie, une biocénose (ou biocœnose) est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini (le biotope).

Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bioc%C3%A9nose



 

Cette vidéo peut peut-être fair avancer le Schmiblick.

 

10/11/2012

Quand l’élève dépasse le Maître




Pour faire suite au « postage » précédant sur le pourriel téléphonique, le petit jeux que je pratique de temps en temps, dure depuis quelques temps, déjà. Pour pratiquer ce type de jeux, il faut une certaine imagination un peu déjantée et savoir improviser, en un mot, c’est rigolo.

Je le racontais donc à ma tendre et douce.

Que croyais vous qu’il arriva.

Un jour, le téléphone sonne, ma mie décroche, elle écoute puis dit qu’elle est aveugle, petit temps de silence (un ange passe) elle raccroche et part d’un éclat de rire.

« Qui c’était » lui demandais-je ?

Un démarchage téléphonique pour…

Des produits de maquillage.

09/11/2012

La plateforme téléphonique

Source : http://www.francesoir.fr/

 

S’il y a bien une chose qui m’agace, ce sont les coups de téléphones intempestifs pour me vendre telle ou telle mayonnaise miracle mal relevée.

Parfois, je raccroche, parfois, j’invente un scénario le plus farfelu possible.

Dernièrement une plateforme téléphonique par l’intermédiaire d’une charmante jeune fille me demande quel âge j’ai. Moi de répondre 90 ans. Puis elle me demande si mes enfants viennent me voir. Non, à mon grand regret.

Vous n’avez personne chez-vous ?

Si un jeune homme de 20 ans (j’espère bien qu’elle va croire que c’est un gigolo), je lui répond avec une voix tremblo-chevrottante.

Je vous propose, quand il n’est pas là un boitier d’appel qui vous permettra d’appeler les pompiers, le SAMU, en cas d’urgence.

Oui répondis-je, quand il fait les courses.

Je  raccrochais, dans la foulée, et partis d’un éclat de rire salvateur.


02/11/2012

Cinq mois plus tard

La dépression – Vincent Van Gogh


Cette fois ci, cette histoire se passe dans la famille.

Cette histoire touche un oncle, la soixantaine, retraité.

Il a commencé à se sentir pas bien cela fait cinq mois. Le moral. Il n’avait plus goût à rien.

Puis les choses se dégradèrent très progressivement. Pas d’antidépresseur. Ah, si, j'oubliais, la prescription d'un anxiolytique, du XANAX*. Les mois passent, toujours pas d'antidépresseurs.

Les vacances arrivent, un remplaçant aussi. Il parle d’antidépresseur mais dit de voir avec le médecin traitant à son retour de vacances.

Le médecin rentre, et prescrit, enfin, un antidépresseur, pas forcément le meilleur, du DEROXAT* (c’est l’antidépresseur  sérotoninergique qui a le plus d’effets secondaires).

Quelques jours passent et le patient ne peut plus pisser et développe un globe vésical ; l'adénome de la prostate n’a pas supporté le choc.

Le patient est hospitalisé, sondé, on arrête le DEROXAT*.

Puis le patient est transéaté à l'hôpital psychiatrique de Grandville, devant un état mélancolique manifeste.

Dans l’ordre, il faut l’opérer l'adénome de sa prostate, puis, enfin, lui traiter son état mélancolique.

Le patient a une résection de son adénome de la prostate par les voies naturelles.

On peut ainsi s’attaquer à son état mélancolique, après un mois de traitement correctement donné en milieu psychiatrique, le malade commence à émerger.

Il est triste à dire que ce patient ait attendu cinq mois avant d’être traité.

On ne peut pas dire que la Psychiatrie est le cheval de bataille des Médecins Généralistes. Il faut dire aussi, à sa décharge, que l'enseignement de la Psychiatrie est loin d'être à la hauteur, tant s'en faut.

Ainsi, un dépressif sur deux est correctement soigné, et un antidépresseur sur deux est prescrit à bon escient.

A partir d’un certain âge, la comorbidité est quasi systématique. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses.




30/10/2012

On purge bébé : Suite

Source : www.monveto.net/


Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.

Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.

A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »

Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.

Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !

29/10/2012

Ne pas prendre ses médicaments est une façon de nier sa maladie




Une femme enceinte viens me consulter car elle s’est « chopé la crève ».

Elle mouche jaune et crache jaune.

En plus, elle est enceinte de huit mois, cela n’arrange pas les choses et peut limiter la prescription.

La toux la gène beaucoup, et vlan : «  je pourrait pas avoir un sirop ? »

Je l’examine, y a d’la vie dans les poumons, ça siffle à tout va ; ça va, j’ai compris, elle fait une crise d’asthme.

"Vous n’avez jamais fait des crises d’asthme ?"

"Si, mais comme cela allait mieux, j’ai arrêté."

Je vous conseille de reprendre votre traitement avec le broncho dilatateur et le corticoïde inhalé, en continu, il n’y a pas de contre indication chez la femme enceinte, et je vais vous prescrire un antibiotique qui est compatible avec votre état de grossesse.

J’ai remarqué que dans l’asthme, les patient qui ont un asthme chronique ont tendance a négliger leur traitement, un peu comme si le fait de ne pas prendre le médicament faisait qu’il n’étaient plus malades du tout.

Une façon de nier la maladie.

27/10/2012

L’automne est là, les marronniers aussi : A propos de l'heure d'hiver

 

Un marronnier, en terme journalistique est un évènement qui revient périodiquement, annuellement, le plus souvent.

Nous sommes, ici, en présence d’un gros marronnier bi annuel. Le changement d’heure, dans ce cas on et gâté, car il revient donc deux fois par an, comme les équinoxes et les solstices (d’hiver et d’été) On est gâté, car, il ya l’heure d’été et l’heure d’hiver*.

Le marronnier permet, aussi de meubler dans un journal, voire de délayer, pour remplir de l’espace, dans le journal, ou quand on est à cors d’articles beaucoup plus important, cela permet, ainsi, facilement de boucler le journal facilement

Voici un article que j’ai pondu il ya quelques temps : sur le changement d’heure, une vaste bêtise devant l’éternel. Merci Monsieur Benjamin Franklin (l’inventeur du Paratonnerre, et ambassadeur en Europe).

Voici mon article, voilà, je n’ai plus rien à faire, place au marronnier qui date du… 27/10/2007 (déjà !).

 

L'histoire de l'heure d'été/hiver




« Cette idée de l'heure d'été/hiver, date de 1784. Elle est de Benjamin Franklin et exposée de manière un peu fantaisiste sous forme de lettre envoyée par Franklin au Journal de Paris qui la publie le 26 avril 1784.
 
Il commence en décrivant la démonstration à laquelle il avait assisté la veille d'une nouvelle lampe à huile. Il relate la discussion qui s'en était suivie à propos du rapport huile consommée/lumière produite.
 
Le sujet en tête, il entre chez lui et s'endort vers 3-4 heures du matin. Un bruit le réveille vers 6 heures et il s'étonne d'une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord à ces fameuses lampes éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera encore de plus en plus tôt jusqu'à fin juin.
 
"Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles."
 
Et il poursuit : " En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, on en arrive au décompte suivant :
 
En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.
Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre." Euh... un tournoi de livre, c'est combien d'euros ?
 
Bref, Franklin conclut par "...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !"
 
Cependant, tout le monde n'est pas d'accord avec cette idée lumineuse. Une association contre l'heure d'été s'est formée et Eléonore Gabarain est présidente de l'Association française contre l'heure d'été double, elle a succédée a son créateur, le professeur Boris Sandler, professeur de pédiatrie qui avait noté des troubles chez ses petits patients lors du passage à l'heure d'été.
 
Un rapport du Sénat dit en conclusion : "Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps."
 
Pour la petite histoire, les parents de Benjamin Franklin tenaient un magasin d'artisan en bougies et savons, il n'y a qu'un pas pour penser que Benjamin Franklin nous fait économiser des bouts de chandelles. »



Dans le cas de l’heure d’été, c’est l’hiver qui frappe à notre porte (un beau marronnier, de… 1969). Un marron glacé, en cette période préhivernale.