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28/10/2013

La palombe et le sanglier

Palombière - Crédit Photo : Wikipédia


Il est d'actualité de discuter longuement sur le massacre des animaux sauvages par ces sanguinaires chasseurs avides de carnages et de tableaux de chasses bien garnis.

Le Sud-ouest vit, actuellement, un moment intense, la migration des palombes. C’est un moment social et festif important. C'est un peu, pour le paloumayre (le chasseur de palombe), l'équivalent de la fête de Noël.

La chasse à la palombe est une occasion de se rencontrer, de construire une palombière qui servira, outre à chasser, mais aussi à faire ripaille permettant ainsi de cuisiner la célèbre entrecôte bordelaise, tout en dégustant un bon vin de la région. La chasse, c’est aussi une culture, n’en déplaise à certain. Je tiens à préciser que je ne suis pas chasseur, que j’adore la nature et je sais pertinemment ce qu’est la vraie ÉCOLOGIE SCIENTIFIQUE.

Oui, je vous vois venir, vous allez me dire : "votre chasseur va rayer de la terre la race des palombes".

Attendez et lisez la suite.

Il y a actuellement une invasion de... SANGLIERS sur la côte Aquitaine, cette magnifique côte d'Argent, faute de... battues en nombre suffisant.

Original non !

Des gens bien intentionnés ont bien essayés de distribuer, au coin des bois, des préservatifs* à Dame Sanglier mais ce fut sans effet.

Sans battue point d'espoir.

Mais alors. Pourquoi ce paradoxe ?

Mais oui, les animaux se reproduisent et n’ont pas la pilule et, sans prédateurs, c’est la redoutable prolifération.

C’est le cas de notre cher sanglier errant dans les forêts. C’est aussi le cas des étourneaux qui envahissent nos villes et les souillent de fientes. Quand il est bien nourri de raisin l'étourneau est fort bon en salmis. Sans prédateurs, ne restent plus que les battues, c’est à dire les vilains chasseurs deviennent nos sauveurs.

Le seul problème c’est que le chasseur devient une denrée rare, en effet, la relève n’est plus assurée

En faisant un prélèvement raisonné, on maintiendrait un équilibre démographique.

Cet équilibre démographique est essentiel pour avoir un bon équilibre écologique et une vie en bonne harmonie entre les différentes espèces animales. Il n’y a qu’à se promener dans la forêt quand les sangliers ont ravagés le sol car, trop nombreux, ils sont en manque de nourriture, c'est un véritable carnage.

L'homme est le premier à pâtir de cette situation.

Arrêtons de rêver.

Revenons dans la réalité.

Il est absolument indispensable de réguler intelligemment les naissances des animaux sauvages en France.

 


Quelle solution contre le dégât des étourneaux... par TVSud

 

Impressionnant !

 

* Je ne peux résister à vous renvoyer à la célèbre Désencyclopédie qui est toujours très bien documentée.

21/10/2013

Une toux bien mystérieuse


Il m'a fallu pas mal de temps dans mon exercice professionnel pour me rendre compte qu'il ne fallait confondre toux et toux.
Souvent, en ce temps là, on m'emmenait souvent des enfants avec une toux sèche, puis on me les ramenaient avec la même toux quelques jours plus tard, c’était une crise d'asthme. Je finis donc par me méfier.

Cependant...

Les parents dans leur "perversitude" infinie m'amenaient leur descendance malade de maladie asthmatique oubliant de me signaler la perfide maladie et moi de demander en posant le stéthoscope sur la poitrine du petit malade sifflante à tout rompre :

 -"Il n'a jamais fait de crises d'asthmes ?"

 -"Si on a oublié de vous le dire".

Il faut se méfier de la bronchite chez l'enfant. On peut même citer l'aphorisme du Docteur Sangsue :"Il n'y a pas de bronchite aiguë chez l'enfant c'est une crise d'asthme".

Le coup de la bronchite chez l'adulte on me l'a fait souvent, puis en posant le stéthoscope, bonjour les sibilants. Pan, tu parles d'un bronchite c'est de l'asthme, et comme ce n'est pas la première crise, c'est une maladie asthmatique.

Des fois la médecine c'est désolant !

D’abord de mettre du temps à comprendre cela alors que l'on ne nous l'a pas appris, d'autre part, de toujours répéter au patient que c'est de l'asthme dédramatiser (normal) de dire aux patients de se traiter et qu'ils ne le font pas. Quand aux fumeurs qui ont un risque pulmonaire très élevé... Asthme et tabac ne font pas bon ménage. Cela me laisse un peu désabusé. Je pensais, naïvement que l'arrivée de la cigarette électronique allait m'aider, j'avoue être, là, pour le coup, totalement désabusé.

18/10/2013

Un antibiotique oublié




Il n’y a pas que les légumes oubliés, en médecine il existe, aussi des médicaments oubliés.

Je veux évoquer, ici, un antibiotique oublié, sorti il y a une dizaine d’année, si je me souviens bien, c'est un antibiotique de la classe des fluoroquinolones, le ZAGAM*.

Cet antibiotique fut lancé, en médecine générale dans le traitement des bronchites, bon, je schématise, dans le traitement des bronchites disons « banales un peu cognées » pour cultiver l’ambigüité des V.M. (visiteurs médicaux).

Lors des essais en Phase IV un "petit" inconvénient, un effet secondaire passa inaperçu dans sa fréquence, mais se révéla redoutable lors de sa mise sur le marché.

Peu de temps après sa « commercialisation » et sa prescription en médecine générale des patients furent atteints de brulures au deuxième degré lors d’expositions au soleil pour de simples bronchites ce qui conduisit au retrait pur et simple du ZAGAM* à la prescription en médecine générale.

Tout cela pour de banales bronchites.

Étonnant non ?

09/10/2013

Bricolage à l’Hôpital

Crédit Photo : http://www.pro-facility-services.fr/


C’est une sympathique patiente, la soixantaine, suivie et traitée actuellement pour un cancer du sein dans le centre régional de lutte contre le cancer qui, subitement, est atteinte, dans le centre même, d’une dyspnée (essoufflement) très importante. Une suspicion d’embolie pulmonaire est portée d’emblée. Dans la foulée sont pratiquée bilan biologique, radio des poumons, scanner, IRM, qui ne confirment pas le diagnostic.

Après une semaine d’hospitalisation, la patiente ressort sans diagnostic, sans dyspnée mais toujours avec ses douleurs.

A l’arrivée à ma consultation, après qu’elle m’eut racontée par le menu ses péripéties hospitalières Je l’interroge.

Elle me raconte alors que tout a commencé quand elle a ressentie une vive douleur en s’appuyant violemment contre un cercueil de congélateur dans une grande surface pour attraper une poche de légumes congelés dans l’intention se faire une soupe.

Cela se mit à sentir furieusement la fracture de côte. Une fracture de côte toute simple. Une banale fracture de côte (enfin banale...).

Fallait-il faire tout ces examens pour une banale fracture de côte ?

Certes une Embolie Pulmonaire est une urgence médicale grave, c'est une urgence vitale : Aphorisme médical : "Le malade se lève pousse un cri et meurt".

C'est évident qu'il fallait le faire, MAIS... L'urgence vitale évitée, peut être eut-il été utile de pousser un tout petit peu plus loin les investigations.

L’interrogatoire terminé, je demandais une radio du grill costal et une échographie chondrale.

La radio confirma mon diagnostic de fracture de côte.

Combien coûte un scanner et une IRM ?

Certes une Embolie Pulmonaire est une urgence médicale grave. D’autant plus que les cancers augmentent le risque de former des embolies…

Je ferais mieux de me taire puisque de toutes les façons ces examens étaient absolument indispensables devant la suspicion d'une embolie pulmonaire.

Cependant, on peut se poser la question de savoir si cette patiente a été interrogée correctement dans ce centre référent.

L'Intérêt d'un vrai diagnostic repose sur le fait que l'on peut avoir une bonne attitude thérapeutique. En l’occurrence, pour qu'une fracture de  côte, chez une femme ménopausée, survienne lors d'un traumatisme pas si violent que ça (comme une fracture du poignet, fracture de Pouteau-Colles) signe certainement une ostéoporose et si l'on ne fait rien cela débouchera de façon quasi certaine sur un ou des tassements vertébraux.

Cela commence à sentir, quand même, un peu, maintenant, l'urgence passée, à médecin bricolo bricole à l'hôpital.

Une vertèbre tassée ne repousse jamais. (Proverbe Chinois).

Avec tous les coups durs qui lui sont arrivés dans la vie, son cancer n'en est que la cerise sur le gâteau, cette patiente manipule avec art l’humour noir. Avec un peu d’habileté un médecin, tant soi peu entrainé, aurait pu connaitre l’histoire de la patiente au cancer du sein cognant dans un cercueil.

La connaissant comme je la connais, elle apprécierait à sa juste valeur cet humour « un peu » déjanté

J’ai remarqué, dans mon exercice professionnel, que, très souvent, les gens matraqués par la vie manipulent, en général, fort bien l’humour noir.
 

07/10/2013

Bricolage au cabinet médical





Se présentent à la consultation un jeune patient de 17 ans accompagné de sa mère.

Le motif de la consultation est pour le moins original et peu banal, une ampoule au niveau du tendon d'Achille gauche, le jeune homme étant en stage dans le cadre de sa terminale professionnelle (dernière année de son Bac Pro). Il avait eu la malencontreuse idée de porter, très peu de temps, des basket neuves, il s'était fait une superbe ampoule au pire moment, lors d'un stage indispensable pour valider ses études. Comme quoi l'adage "petites causes grands effets" n'est pas totalement faux.

S.O.S. Médecins appelé, le médecin, d'ailleurs, ne fut pas content, mais pas content du tout d'être appelé pour si peu et ne se priva pas de le montrer à la maman. Mais devant, quand même, une cheville un peu enflée (?) il prescrivit un antibiotique à large spectre ratissant large, un antibiotique capable du tuer toute bactérie trainant sur sur son passage un peu comme Attila ou rien ne poussait là où il était passé.(une telle prescription était-elle justifiée ?) pour les connaisseurs, le nom de cet antibiotique, la PYOSTACYNE *, de quoi à écraser un bœuf ! Un nettoyage au Dakin (un antiseptique) pas logique et un pansement au Tulle gras sans retirer la peau qui recouvrait partiellement la plaie partiellement à vif, Ou, là ! Tout cela est un peu cavalier comme comportement thérapeutique. Et, enfin, quelque chose de logique, un certificat d'éviction temporaire de stage.

Il ne faut jamais juger un confrère, mais quand même, un antibiotique large spectre pour une simple ampoule ! Pourquoi pas un Kärcher* pour laver un verre à eau (ou à vin) !

En fin stratège (je sais, ma modestie me perdra), j'arrêtais l'antibiotique, le Dakin, le Tulle gras et prescrivis du COMPEED* puis prolongeais l'éviction de stage.

Au moment de me faire régler mes honoraires, la carte vitale refusa d'entrer dans mon lecteur.






A ma grande stupéfaction, je me rendis compte qu'un coin situé prés de la puce était cassé et avait été rafistolé, par la maman, en bonne bricoleuse qu'elle était avec... un adhésif transparent !

Avec l'autorisation expresse du patient et surtout de sa mère, je procédais à l'ablation du coin cassé simplement en enlevant l'adhésif, et, comme, lors du traumatisme, la carte avait été tordue et de ce fait ne rentrait pas dans le lecteur, je recoupais, prudemment, avec des ciseaux, une lamelle de la carte, en faisant très attention à passer à distance de la puce, la partie vitale de la carte, c'est bien le cas de le dire.

Une véritable mini opération chirurgicale.

Et là, miracle, je pus, enfin, me faire, décemment, enfin si l'on peut dire, régler, je n'ose dire honorer,  mes misérables petits 23 €.

A propos d'ampoule, en médecine, il faut, parfois, aussi, avoir des idées lumineuses.










24/09/2013

Carence martiale

 



La carence martiale est un terme médical qui désigne un manque de fer dans l’organisme, dû, le plus fréquemment, à une perte de sang (hémorragie externe par accident, ou interne : hémorragie de la délivrance lors de l’accouchement, hémorragie digestive, ou règles très abondantes et répétitives).

Dernièrement, une femme de couleur vient me consulter pour un bilan systématique avant de partir en Afrique pour ouvrir un commerce.

Elle revient deux jours plus tard, le bilan est strictement normal hormis une ferritine au ras des pâquerettes (la ferritine est le marqueur des réserves en fer de l’organisme). L’interrogatoire met de suite en évidence, à son âge, 45 ans, la péri ménopause, des règles abondantes impliquant des pertes en fer importantes. Une solution, la supplémentassions en fer. Mais, à son âge, comme l’ovaire est vieillissant, il ne fournit plus assez de progestérone qui, en deuxième partie de cycle empêche la muqueuse utérine de proliférer de façon importante, d’où les règles abondantes les pertes de sang importantes une anémie, une asthénie (une fatigue) et une carence en fer. D’où la nécessiter de combler la carence en progestérone par un apport en progestérone médicamenteuse du LUTENYL* en l’espèce, ce que je fis. Je lui prescrivis une ordonnance pour trois mois faute de mieux.

J’avais eu une consultation particulièrement pénible et particulièrement épuisante avec ce que je n'appelle plus des patients mais des vampires qui me sucent le sang pour rester dans la veine de ce post, avec, de surcroit, des enfants bruyants non managés par les parents tout fiers des bêtises et des inconduites de leurs « admirables » petit démons de rejetons. Des patients, pardons, des vampires chronophages faisant deux, trois, voire quatre à cinq consultations dans la même consultation, oui, dans une seule et même consultation, vous ne rêvez pas ! Une patiente, pardon, une vampiresse trouva même le culot de me dire : « vous voyez Docteur, je ne suis pas venu pour rien ». Je l’aurai bouffée !

J’étais tellement HS, que, comme elle partait en Afrique, je ne songeais même pas à "LA" seule méthode, la seule et unique méthode adaptée à son cas, le stérilet à la progestérone. Non pas comme métode contraceptive, mais bien pour lui arréter ses règles. Certes, il y avait un petit hic, avoir, en urgence un rendez-vous chez un Gynéco semblait un peu hasardeux, quoique, au CHU, en expliquant la situation en tombant sur une secrétaire pas trop c.... Su pu être jouable. Une autre solution, en Afrique, Il doit bien y avoir des hôpitaux dans les grandes villes, avec des Gynécos compétents et des stérilets à la progestérone non frelatés, certes le prix, pour être soigné au top (je n'en suis pas sûr) doit être secteur III, mais la santé n’a pas de prix, c'est bien connu, sauf, en Françe, pour le Généraliste Secteur I, et puis, c’est pour… TROIS ans le stérilet à la progestérone, y a de quoi à l'amortir !

Voila ce qui se passe quand on bouscule "tant soit peu" un médecin.

De grâce, laissez votre Médecin tranquille, respectez le un peu. Si vous ne le faite pas, voila ce qui peut se passer, cela pourrait se retourner contre vous.

17/09/2013

Comment traiter efficacement les poux sans se ruiner



La première semaine de mes vacances fut pourrie par les poux.

Ma fille en a ramenée du centre aéré.

La lutte anti-poux fut lancée et les vacances mouvementées.

Votre serviteur, en "quelques" clics de souris et plusieurs heures passées devant l'écran de son ordinateur, votre serviteur donc, le Docteur Sangsue est devenu, par nécessité, spécialiste ès poux.

Premier épisode : D'abord la méthode classique : La Pharmacienne. Très cher (100 €, échec cuisant).

Début des vacances

Avant de partir en vacances première pharmacie, premier traitement. Juste avant de partit en vacance échec thérapeutique, deuxième pharmacie, deuxième traitement. Départ en vacances, échec thérapeutique, troisième pharmacie, troisième traitement. Coût des traitements environ 100 €.

Deuxième épisode : La coiffeuse 15 € traitement coupe comprise


Une méthode accidentelle. Voulant faire couper les cheveux à ma fille, ma femme et moi partîmes en quêtes d'une coiffeuse, avec un peu d'appréhension, vu les bébêtes, crainte justifiée. En effet, la première coiffeuse nous jeta avec dédain. Ma femme me dit "et si nous ne disions pas qu'elle a des poux", moi de répondre, "d'abord cela ne se fait pas, et, de plus, tu crois qu'elle ne s'en rendrait pas compte ?". La deuxième coiffeuse nous accepta gentiment. Elle nous précisa simplement qu'elle n'utiliserait pas le séchoir pour ne pas disséminer d'éventuelles bébêtes qui pourraient survivent à son traitement, mais en été, c'est plutôt un bienfait.

 

Voila pour la partie anecdotique. Ne continuez que si vous vous intéressez au traitement anti poux.

 

Mon traitement est validé : en crise ammoniaque (J0 - J7 - J14) en prévention, si poux suspect, huile d'olive + bonnet de bain, l'huile d'olive n'irrite pas le cuir chevelu, elle le nourri, alors que l'ammoniaque, lui, est aggressif.

 


Le traitement miracle de la coiffeuse : un shampoing. La composition :

Dans un bol d'eau :
 - 2 cuillères à soupe d'ammoniaque
 - une bonne rasade de shampoing LOREAL* (ou autre)

Les coiffeuses se sont rendues compte que les poux ne résistaient pas aux teintures. Les coiffeuses utilisaient l'ammoniaque pour la décoloration des cheveux avant la coloration, maintenant on utilise des coloration sans ammoniaque. Exit le pou. Et la boucle et bouclée.

Le tueur du poux n'est pas le Pharmacien mais bien la... Coiffeuse !

Quand au prix du traitement ya pas photo ! Le prix du litre d'ammoniaque qui permet un nombre "plus" que correct est à un prix dérisoire (aux alentours de 2 €).

Alors que la boite de traitement anti poux, en pharmacie, peut monter à 20 € pour deux traitements maxi !

Il existe deux méthodes de lutte contre les poux.

1°) Les armes chimiques.
2°) Les armes physiques.

Nous avons passé en revue les premières. En fait, la "méthode du pharmacien", est surtout une méthode physique. Elle consiste à priver les poux d'oxygène, à étouffer les poux avec un produit à base de silicone de la DIMETHICONE.

Les armes physiques consistent à étouffer le pou. Une méthode simple, l'huile d'olive : passer tout les cheveux et le cuir chevelu à l'huile d'olive et recouvrir le tout par un bonnet de bain laisser mijoter pendant 3 h heures devant des DVD ou devant des jeux vidéo ou mieux, devant les devoirs, faire suivre d'un bon shampoing. Ce traitement à l'avantage de ne pas être onéreux et... efficace, à condition... de le refaire une semaine après  puis une autre semaine après pour éviter l'éclosion des lentes. Mais aussi, de changer toute la literie. Mais surtout...

NE PAS OUBLIER DE TRAITER LE...

DOUDOU.

Pour le doudou, dans un sac congélation, on peu le passer au congélateur. Somme toute, le pou est assez frileux.

Voila, tout ce que j'avais à dire sur cette saga anti poux si ce n'est qu'un traitement redoutablement efficace existait il n'y a pas si longtemps que ça, les produits à base de pétrole, ils sont interdits maintenant.

Il existe aussi des huiles essentielles à base de lavande, je pense que l'on peut l'oublier.

C’est la rentrée profitez de mon expérience, elle est validée, méfiez vous des produits pharmaceutiques très moyennement efficaces et surtout très cher l’ammoniaque coute trois francs six sous tout comme huile d’olive. Attention aux mesures préventive, méfie vous des lentes comme de la peste, traitez préventivement ou vous ne vous en sortirez pas  !

Bon courage !

Oui, les poux on en vient à bout !

Ce n’est pas une fatalité !

La preuve, j’en suis bien venu à bout avec ma femme !

Allez, pour ce divertir un peu (enfin, façon de parler, humour carabin) je vous renvoie à mon post sur la veine pouilleuse.

14/09/2013

Docteur Sangsue contre Carte Bleue


De plus en plus de patients, plus ou moins naïvement, me posent, de plus en plus fréquemment, une question rituelle : "Docteur, es-ce que vous prenez la Carte Bleue".

Moi de répondre non, et ce pour deux raisons :

- d'abord car mon lecteur sésam vitale ne lit pas les cartes bancaire, cela supposerait de le changer alors qu'il fonctionne encore trés bien. Un lecteur de carte (carte verte et bleue) coûte la bagatelle de 600 €.

 - Les banques retiennent une commission sur toute transaction passant par carte bancaire alors que c'est gratuit pour les chèques. Déjà que le prix de la consultation est plutôt bas, on va pas en rajouter, ça fait un peu radin, mais il faudrait vraiment être c... pour ne pas en profiter. Sur un an, cela commence a faire une petite somme, et puis, il n'y a pas de petites économies.

Cela se termine par la sempiternelle formule magique du patient, apparemment, pas trop géné : "je n'ai pas d'argent sur moi".

Et puis, bien sûr, la plus part du temps, l'ardoise reste impayée.

Ce type de comportement peut être apparenté au délit de grivèlerie (à ne pas confondre avec grivoiserie). C'est pour éviter cela que, prévoyantes, les péripatéticiennes* se font toujours payer avant de travailler sur le micheton.

Devant la prolifération de cette ritournelle, je décidais de prendre le holà en affichant, dans la salle d'attente, un petit mot doux et courtois essayant de culpabiliser les patients honnêtes, je ne mes fais pas trop d'illusion sur une éventuelle efficacité envers les clients sans morale ni religion.

Voici la prose de l'affiche que je viens de poser dans ma salle d'attente :


Le lecteur de carte vitale (carte verte) de votre médecin ne peut lire le carte bleue

Votre médecin ne peut accepter les paiements par Carte Bancaire

Le paiements ne peut se faire qu' :

 - En Chèques Bancaires

  Et

 - En espèce

Votre médecin est désolé pour ce désagrément.



 

* Je vous conseille d'aller jetter un oeil sur ce lien. Perso, j'adose ce site.

23/08/2013

Le grand magasin de meuble fait un mensonge par omission aux parents



Lors d’une consultation, un couple me raconta la mésaventure qui lui arriva lors d’une prospection d’un grand magasin de meubles bien connu dans la zone commerciale nord de Grandville. A son entrée est prévu, attention délicate, une aire de jeu surveillée par un personnel spécialisé.

Il y a un petit souci, l’enfant ne peut être confié qu’une demie heure, ce qui est totalement incompatible avec le fait d’aller faire un tour dans le magasin pour regarder les tables les chaises, les lits, les canapés et autres joyeusetés.

Tout juste le temps de s’attabler au restaurant du vendeur de meuble.

Ce qui devait arriver arriva.

Ils confièrent leur petite fille de quatre ans et demi à l’aire de jeu et partirent faire un tour dans le magasin pour croquer du meuble.

Soudain, une demi heure plus tard, une voix retentit et dit : « Les parents de la petite TARTENPION sont priés de bien vouloir la récupérer à l’aire de jeu, merci ».

Le père de courir, et, vu la configuration du magasin, vous savez, la flèche, vous savez, le circuit obligé, il arriva à bon port dix minutes plus tard.

Et là de se faire agresser par le « Monsieur » de l’accueil devant les autres parents qui attendent pour confier leurs gamins, cela fait bonne impression !

Sur ces entre fait, arrive la mère, elle interpelle alors une femme responsable, elle aussi de l'aire de jeu et commence à la secouer.

Entre temps, le mari, dignement, reviens avec sa petite fille.

Il dit à sa femme :"écoute, nous sommes dans notre tort, on nous avait  prévenu". Il se retourne  alors vers l'employée : "Par contre votre collègue est très mal élevé".

Il se retourne vers sa femme tenant toujours sa fille par la main : "Tu viens chérie".

22/08/2013

Les soupes médicamenteuses

Pot au feu (le summum de la "soupe" pour moi).
Crédit Photo : http://www.lacuisinedefabrice.fr/


 

Vous connaissez mes penchants pour l'art culinaire.

Il est donc tout à fait naturel que je me damnerai pour un bol de soupe.

Mais... pas pour un bol de soupe médicamenteuse !

Mais quel est le danger de ces soupes là ?

Car dans le mariage harmonieux des soupes, on a, parfois, tendance a oublier les composants dans les soupes. Si par malheur on rajoute un constituant dont on a malheureusement oublié déjà la présence, cela ne présage rien de bon, cela sent même le début de la catastrophe.

En 1970 a été mis sur le marché, pour la première fois, concernant le nom commercial de cette médication, sorte de mini Thériaque (Le Thériaque est une médication antipoison contenant une soixantaine de constituants).

Cette sorte de mini Thériaque moderne n'est composée, fort modestement, que de six principes actifs, d'où le nom commercial, fort commercialement bien trouvé, d'HEXAPNEUMINE*.

Comme quoi lhistoire est un éternel recommencement.

Il serait, d'ailleurs, intéressant, de nos jours, d'écrire le nom générique de l'HEHAPNEUMINE*, celui-ci serait à rallonge, six noms chimiques de molécules, la cata pour le Médecin et pour le Pharmacien !

La mode des soupes des années 70 s'est depuis bien calmée. Même l'HEXAPNEUMINE, si elle a toujours gardée son nom, a perdue trois constituants (OUF !).

La mode, sagement, est devenue à un principe actif par forme galénique (comprimé, gélule, gouttes...). Quand il était nécessaire d'associer plusieurs médicaments, on avait plusieurs comprimés où gélules.

Puis revinrent, insidieusement, deux principes actifs dans la même forme galénique.

Très récemment, en cardiologie, dans le traitement de l'Hypertension Artérielle, je l'attendais avec impatience, enfin revins trois principes actifs dans le même comprimé (enfin l'HEXAPMEUMINE* New était rattrapée !).

Les gags ne se firent pas attendre.

Dans ces "associations fixes", il y avait un diurétique que certains médecins avaient une fâcheuse tendance à oublier. Tout naturellement, si la tension était un peu limite, ils en rajoutaient un, et la tension de chuter, grâce à la double thérapeutique involontaire...

Mais pourquoi les Médecins aiment-t-ils autant les soupes ?

Il faut bien dire que les Laboratoires Pharmaceutiques ont un certain savoir faire dans le domaine du marketing (les Laboratoires Pharmaceutiques sont loin d'être des philanthropes), et que...

Un certain nombre de Médecins manquent, parfois passablement, d'esprit critique. Il est vrai que nulle part pendant les études médicales, tout au moins de mon temps, moi vieux fossile de la Médecine, nul n'est fait pour développer cet "instinct critique", et puis certains confrères sont quelque peu naïfs.

 

Oui, il faut savoir Jetter, à de rares exceptions près, les soupes médicamenteuses !

19/08/2013

L e barbecue

Crédit Photo : http://www.boite-a-fete.com/feu-de-camp.html

 

Mon brave barbecue ayant rendu l'âme après "quelques années de bons et loyaux services", il fallut bien procéder, avec regret, à son changement. Il n'avait jamais démérité et nous avais servi sans faille jusqu'à sa fin.

J'appréhendais un peu son remplacement, mon pressentiment, hélas, n'étais pas, infondé.

Dans une jardinerie, grave erreur, je tombais en arrêt devant un barbecue bien sur ses pattes (non bancal) avec la particularité, ô suprême délicatesse, d'être doté d'un réceptacle pour ôter les cendres et de trous modulables pour faire appel d'air.

Le pied quoi !

Marché conclu.

Sitôt dis sitôt fait, enfin... après quatre heures de constructions avec deux schémas sommaires.

Vint enfin le temps d'essayer la machine.

Une belle côte de bœuf.

Horreur, du début à la fin de la cuisson, le feu est trop vif, le gras qui tombe sur les braises, flamme. Je suis obligé, par intermittence, de retirer la côte du barbecue, c'est très barbant, voire ch...

Très mauvaise idée (une idée à la c...) que de percer le fond en fonte du barbecue pour foutre ce foutu réceptacle à centre et cette aération à la mord moi le nœud.

C'est à se demander si ceux qui ont conçus ce machin l'ont essayé avec de la viande grasse type saucisses, merguez, magret de canard !

La réponse : NON ! Quelle époque !

Oui, je le reconnais avec amertume, sur cet achat, je me suis planté !

29/07/2013

Quand mesquin rime avec radin


J'ai, dans ma patientèle, joli mot pour éviter d'employer le vilain mot de clientèle par trop rattaché à l'argent : qui dit client, dit argent. Comme s'il ne fallait pas de l'argent pour gagner sa vie et nourrir sa famille

J'ai, dans ma patientèle, un jeune couple, la trentaine avec une paire de jumelles (munies de la courroie et de l'étui*) qui s'ai fait bâtir une maison. Vint la partie cruciale, la délimitation de la propriété, la clôture. Une clôture mitoyenne, forcément. Un des voisins, un couple d'ingénieurs, plus âgés et, gagnant bien sa vie, répondit... aux abonnés absents, pour un devis de clôture se montant à 2000 € TTC. C'est mon jeune couple qui dû supporter le coût de la clôture dans sa totalité, eux qui ne roulent pas sur l'or.

Détail émouvant, nos cher voisins Cloturophobiques, élèvent deux poules pour la production familiale des œufs mais, aussi, en bon écolos, pour recycler les détritus biodégradables "bouffables" par nos amis gallinacées.

Elle est pas belle la vie !


* Pierre Dacq : Le Sar Rabin Dranath Duval.




Pierre Dac - Le Fakir Rabindranath Duval par AtouTJohnny

"Enregistré en 1964 par Europe N°1 lors de l'émission " Musicorama " le célébrissime sketch de Francis Blanche et Pierre Dac, le Sar Rabin Dranath Duval a surement bénéficié de l'état d'ébriété avancé des deux compère qui venaient de faire un mémorable repas. Il reste un grand classique du genre".

http://cinquantaine.actifforum.com/t3232-le-sar-rabin-dra...

 

Le sketch de Pierre Dac et Francis Blanche est directement inspiré d'un spectacle de télépathie, un spectacle de cabaret, celui de Myr et Myroska créé dans les années 40. Ce couple produisit leur spectacle jusqu'en 1980. ils terminaient toujours leur prestation par la phrase suivante : " S’il n’y a pas de truc c’est formidable, mais s’il y a un truc, reconnaissez que c’est encore plus formidable".

http://fr.wikipedia.org/wiki/Myr_et_Myroska

 

Référence Bibliographique : http://unmetiercasappend.hautetfort.com/archive/2011/08/2...

20/07/2013

Qui ne tente rien n'a rien

Espace Pro - CPAM



Une patiente, infirmière, originaire de Madagascar, viens à consulte, car le Centre Santé Voyage de Grandville, lui a prescrit, en prévention anti palustre, DOXYPALU* (tétracycline non remboursée, car dans l'indication, AMM, prévention du Paludisme), elle souhaiterait que je lui prescrive, à la place, DOXYCYCLINE* (la même tétracycline, mais remboursée cette fois, car prescrite dans l'indication, AMM, antibiotique).

Je lui dis que, malheureusement, c'est impossible.

Je lui montre, sur ces entrefaites, grâce à un petit logiciel, un peu inquiétant et redoutablement efficace fourni par Dame Sécu, qui permet d'accéder à un site dénommé Espace Pro sur lequel on peut accéder, grâce à la carte vitale du patient, aux différents spécialistes consultés avec les dates de consultations ainsi qu'à toutes les prescriptions médicamenteuses délivrées, avec, aussi, leurs dates naturellement.

La patiente n'a pas insistée.

C'est quand même triste d'en arriver là.

09/07/2013

Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas

Professeur Louis-Camille Maillard


GROUIKKK !

Une visiteuse médicale me présente le tout nouvel anticoagulant, le XARELTO*, qui n'a pas l'inconvénient de faire une surveillance du contrôle du taux d'anticoagulation par prise de sang (PREVISCAN*), celui-ci fluctuant tout le temps. LE médicament le plus dangereux de tous (celui utilisé dans la mort au rats).

Ce médicament à l'indication dans la phlébite et la FA (un trouble du rythme cardiaque qui peut provoquer des caillots qui peuvent remonter au cerveau). Mais pas dans le remplacements des valves cardiaques métalliques.

Je lui raconte qu'un de mes patients qui avait une FA et un remplacement valvulaire aortique et précisait que son cardiologue lui avait remplacé le PREVISCAN* par la médication qu'elle présente, je vois son œil interloqué, voire inquiet, je lui précise alors que sa valve aortique n'est pas une valve métallique, mais une valve de cochon, je rajoutais d'ailleurs que, toutes les nuit, depuis son opération, il se réveillait en poussant des GROUIKKK retentissants, d'où sa réputation de gros cochon. Regard éffaré de la visiteuse. En effet suite aux travaux, à la fin des années 60, d'Alain Carpentier, un chirurgien cardiaque français, furent découvertes les bioprothèses valvulaires issues du porc.

La visiteuse manquait un peu de culture, elle ne savait pas que cela existait, et, en plus manquait totallement d'humour.

Ce qui est admirable c'est que cette courte histoire confirme bien l'expression "tout est bon dans le cochon", même ses valves !

 

pauvre mignonne petite bête

 
                                    GROUIKKK !

La réaction de Maillard :

Un médecin conseil de Dame Sécu vint me porter la bonne parole.

Plus sérieusement, il vint me montrer mes résultats en tant que prescripteur. Il aborda tout naturellement le sujet épineux du Diabète et, bien sûr, sa surveillance par la bonne vieille Hémoglobine Glyquée HbA1C) , pas moins d'un dosage tous les trois mois.

Vous savez que la cuisine est une de mes passion, eh bien, justement, cela m'a permis de m'amuser un peu.

Un chimiste, Louis-Camille Maillard, découvre un peu par hasard, dans les années 10, la réaction (elle se passe à température élevée) réaction qui porte son nom. Il publie cette découverte en 1911 : "L'action des sucres sur les acides aminés".

Pour faire simple :

 - Cette réaction est très connue des cuisiniers professionnels et des amateurs confirmés, très schématiquement sous l'action d'une température élevée, il y a une sorte de caramélisation des protéines qui donne ce si bon goût à la viande grillée au four ou au barbecue.

 - Je suis d'esprit curieux. Un jour de spleen, je regardais, lors d'un surf sans motivation, une idée culinaire me traversa la tête et je me fixais sur : réaction de Maillard. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que le marqueur sur trois mois de la Glycémie (taux de sucre dans le sang), la fameuse Hémoglobine Glyquée (HbA1C), devait son existence aux travaux de Maillard. Le dosage tous les trois mois étant dû à la durée de vie des globules rouges dans le sang (3 mois).

Et moi de demander à mon médecin conseil : "Savez-vous qui est à l'origine de la découverte de l'Hémoglobine Glyquée ?" Silence sépulcral, je pense qu'il n'a même pas compris que je me moquais un peu de lui.

Le Médecin Conseil manquait un peut de culture, et en plus ce ne devait pas être un bon vivant, il ne connaissait pas l'existence de ce pauvre Maillard.


Il faut, parfois, sortir de la médecine et rêver comme on savait le faire quand on était enfant.

Je dois avoir encore avoirune part enfantine dans un recoin perdu de moncerveau tordu.

Cela me permet, parfois, de m'amuser dans ce monde de brute.



Gigôt d'agneau

 

P.S. : Je sais, vous allez me dire, la "vraie" culture c'est la littérature, la musique, la peinture, l'histoire, la Philisophie ;quand à la science...

 

Disons que je parle, ici, de curiosité. Mes propos me rappellent l'histoire de la création d'SOS Médecins à un Urgentiste qui, tout naturellent ne la connaissait pas. Curiosité, vous dis-je, curiosité.

Surtout de nos jours avec ce Wikipédia si décrié, mais qui rend bien service.

 

Texte remanié version 1.1

02/07/2013

Le sang et le boudin

 
Je roulais tranquillement sur les boulevards (à 50 Km/h) quand un scooter se faufilant entre les voitures arrive, enfin, à me doubler. Sur le casier du scooter est écrit en rouge URGENT SANG. Le scootériste reconnait alors un de ses copains dans la voiture qui est à coté de lui, vitre ouverte. Tout ce beau monde s’arrête au feu rouge, puis redémarre, ils discutent toujours.

Ce comportement commençait à m’irriter passablement, un coup je te double, un coup je roule lentement et je discute sans savoir si je dérange.

J’en profite donc pour doubler, et, en passant, je dis au porteur de sang :

« Faites attention que votre sang ne se transforme en boudin. »

26/06/2013

Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin

Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/


Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
 - "je ne sais pas ce que j'ai".
 - C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.

quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.

 - Très bien me dis-t-il.
 - Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
 - J'ai été voir un Guérisseur.
 - Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
 - Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.

 

Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".

23/06/2013

La politesse tu apprendras




La politesse n'a pas d'âge, ou plutôt, le manque de politesse. Exemples vécus.



Les vieux cons :


Dernièrement votre serviteur, pour se détendre, car il en avait grandement besoin, se rendit dans un restaurant, calme, demi saison, ambiance feutrée, comme je les aime.

Le repas s'annonçait bien.

En apéritif, le vin, en direct : La Tour Léognan Blanc, bien.

L'entrée arrive, quand soudain, à la table à côté, une vieille se met à crier. Moi de me retourner. Elle crie dans son portable : "Allo Dédé... !"

 




Les Jeunes Cons :

Je marchais, il y a peu, tranquillement sur le trottoir, en face de moi, moi, le vieux con, trois nanas, se dirigeais vers moi visiblement sans avoir l'intention de me laisser passer, moi itou, de continuer mon chemin et de bousculer une des trois donzelles et de me fendre d'un superbe "pardon".

18/06/2013

L'Homéopathie dans le traitement des Rhinopharyngites de l’enfant




Les enfants font, en moyenne, six rhinopharyngites par ans et ce pendant six ans, ce qui finit au bout d’un certain temps par lasser les parents.

Dans le temps, la conduite thérapeutique du médecin était relativement simple.

-Si l’écoulement nasal était blanc, pas d’antibiotique, mais du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38° C, c’était viral, lavage de nez avec du sérum physiologique en unidose, et avant les repas ce qui faisait éternuer l’enfant et lui permettait du mieux manger avec le nez débouché.

-Si l’écoulement nasal était coloré (jaune ou vert excusez moi de la réalité), il y avait une surinfection, donc prescription d’antibiotique et du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38°. Ce qui ne plaisait pas forcément aux parents. En fait ce n’était pas forcément la prescription d’antibiotique (quoique) mais surtout la récidive des rhinopharyngites.

Maintenant, les nouvelles Recos (recommandations) de l’HAS (Haute Autorité de Santé) conseillent de ne pas prescrire d’antibiotique dans les Rhinopharyngites avec écoulement purulent, mais du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38° C.

Au bout de 5 ans, les parents lassés par la médecine conventionnelle et rationnelle, décident de se tourner vers les médecines « douces », non conventionnelles et irrationnelles, dans ce cas, l’Homéopathie.


Pourquoi irrationnelle me direz-vous. D’abord, pour être une médecine douce, on ne peut le nier, l’Homéopathie est une médecine douce. Pour ce qui est de l'irratationnalité, à partir de 9 CH, au niveau efficacité, pour l'Homéopathie, cela commence à devenir très problématique. En dessous de ce seuil là, on est en dessous du nombre d'Avogadro, ce qui veut dire qu'il n'y a plus de molécule de principe actif, et là, "ça craint grave". Quand à la mémoire de l’eau, l’expérience de la mémoire de l’eau effectuée par Jacques Benvéniste juste avant l’entrée en bourse du Laboratoire Boiron au second marché, cette expérience qui n’a jamais été reproduite par la suite.

Pour ce qui est des Rhinopharyngites, un an plus tard, à 6 ans, comme prévu, l’enfant, naturellement, arrête spontanément d'en faire.


Et l’Homéopathie de triompher.

A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

 

Ceci-dit, malheureusement, les médecines douces, cela à trait aux croyances, et le rationnel ne peut rien contre les croyances

17/06/2013

Médecine à l'ancienne contre médecine moderne: Le cas de l'Aponévrosite Plantaire


De nos jours, les médecins négligent l'interrogatoire et l'examen clinique au profit des Scanners IRM Bilans biologique et autres Joyeusetés qui coûtent bien plus cher. Mais pour être un bon clinicien, cela demande, outre quelques connaissances, un petit peu de temps (interrogatoire correct et examen précis), ainsi qu'un peu d'intelligence, il faut avoir envie de réfléchir, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier : chercher la panne.

C’est ce que j’appelle la Médecine à l'ancienne contre médecine moderne.

Je vais essayer de vous démontrer cela avec cette petite histoire.

Pour une fois, je vais me reposer. Vous allez prendre ma place, je vais vous regarder travailler de façon attentive mais avec indulgence, car vous débutez juste dans ce métier passionnant mais ingrat.

En fin de la consultation du soir, vous qui pensiez pouvoir rentrer tranquillement chez vous pour un repos bien mérité après une dure journée de labeur ; mais, aussi, pour passer à table, en fin de consultation, la sonnette vous appelle.

Vous faite un métier rare où, comme les gens de maisons, on vous sonne et vous venez.

En bon clinicien, vous procédez par ordre, d'abord l'interrogatoire quasi policier, un examen clinique minutieux accompagné, éventuellement, d'examens para cliniques (complémentaires, type biologie, radio, écho, scanner, IRM...), pour terminer, enfin, par le traitement. En médecine, comme dans tout les métiers il, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs.

 Interrogatoire :

Il s'agit d'une patiente de quarante cinq ans, coiffeuse, debout toute la journée, de part son métier. Elle se plaint de son talon droit depuis plus d'un mois.

 Examen clinique :

 Vous appuyez fortement sous le talon ce qui déclenche une douleur vive et le cri de la patiente.

Diagnostic :

 En fin clinicien, vous vous en arrêtez là. Vous portez le diagnostic d’aponévrosie plantaire.

Traitement :

Vous prescrivez une paire de semelles orthopédique à faire par un podologue, et, si cela ne va pas mieux dans deux mois, vous adressez le patient à votre correspondant Rhumatologue

On constate, en effet, que l’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire se situe autour de 40 ans. Elle touche deux femmes pour un homme. La station debout prolongée, elle est coiffeuse, en est une cause fréquente.

Le symptôme quasi unique de l’aponévrosite plantaire est la douleur talonnière talalgie (douleur du talon). Elle est ressentie surtout lors de la mise en charge le matin.

C'est bien, je suis fier de vous, vous vous êtes comporté en bon médecin et en plus vous n'avez pas couté cher à la collectivité.

En effet, vous n'avez pas prescrit ces fameux examens complémentaires qui coûtent si cher. Vous avez évité :

Examens complémentaires :

Radio standard : peu d'intérêt. Montre une épine calcanéenne, surtout ne pas opérer.
Échographie : peu d'intérêt aussi.
IRM : confirme bien l'aponévrosite, le meilleur examen complémentaire, coûte cher.

J'oubliais les nombreux traitements proposés dans l'aponévrosite plantaire (il doit bien y en avoir dans le tas certains qui ne valent rien, peut-être dis-je des bêtises, il vaut mieux utiliser des traitements réversibles).

 Traitements :

 - Podologue : orthèse plantaire (semelles orthopédiques) remboursées.
 - Kinésithérapie : crochetage myo-aponévrotique
 - Mésothérapie
 - Infiltration
 - Cryothérapie
 - Onde de choc extra corporelle
 - Chirurgie pour les formes rebelles. Elle consiste à inciser l'aponévrose : aponévrectomie.

09/06/2013

Mise à niveau

J'ai dans ma patientèle un professeur de physique. C'est un patient sympathique large d'esprit, non dénué d'un certain humour, bref le patient idéal.

Il s'est lancé dans la périlleuse aventure de se faire bâtir une maison. C'est lui, d'ailleurs, qui me raconta le coup de la baignoire et du malin carreleur qui lui sorti que l'on ne prenait pas de bain dans une baignoire.

Cette fois, le problème c'est la terrasse  et le trottoir qui entoure la maison. tout simplement, il n'a pas été prévu de pente pour l'écoulement des eaux de pluie, c'est ballot !

D'autre part, au niveau de la terrasse le treillis soudé affleure la surface, ça sent le roussi.

Le maître d'œuvre est d'accord pour casser la terrasse mais il veut garder le trottoir. Son argument est de poids me raconte mon patient : un niveau !

En effet, comme un magicien, il sort un niveau de sa poche et procède à plusieurs mesures en affirmant : "regardez, il y a de la pente !"

Mon patient refit calmement les mesures les mesures devant le monsieur impétueux et lui dit calmement : "c'est très gênant, en tant que professeur de physique, je ne vois pas de pente".

L'autre de rester coi.

Il est toujours important de savoir à qui on a affaire, cela permet de ne pas minimiser l'adversaire.