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21/09/2012

Erreur de formulation : Demande d’ALD refusée par le médecin Conseil





Préambule :

En préambule, il n’est pas inutile d’évoquer le livre de référence dont se servent les Psychiatres pour confirmer leurs diagnostic grâce à des critères d’inclusion, et ce, de façon atréorique.

Le DSM, depuis sa troisième version, a été critiqué, d’ailleurs, « les experts, rédigeant le DSM, serviraient le disease mongering, en recyclant et renommant d’anciennes maladies, en inventent des maladies douteuses qui serviraient aux laboratoires pharmaceutiques pour vendre leurs médicaments ».

Quoi qu’il en soit, il est vrai que ce manuel, au départ, a servi aux laboratoire Pharmaceutique pour connaître l’efficacité de leurs médicaments, en se basant sur un manuel décrivant de façon athéorique les différentes maladies Psychiatrique.

Ce manuel, bien fait, a rapidement gagné les psychiatres du monde entier, car il permet un diagnostic d’inclusion des maladies Psychiatriques, de façon précise et athéorique, grâce à des critères d’inclusion sélectifs. Il est aussi utilisé, par certains Médecin Généralistes, (10 % ?) dans sa forme Mini DSM.

Je suis, depuis déjà un certain nombre d’années, un patiente atteinte d’un Etat Dépressif Majeur, le manuel de classification des maladies psychiatrique dans sa quatrième version, le DSM-IV.

Outre son Etat Dépressif Majeur, elle présente une obésité sévère directement liée à sa pathologie Psychique ; ce qui a comme conséquence une lombalgie chronique. L’EDM et la lombalgie font qu’elle est en arrêt maladie depuis, déjà, « quelques temps ».

Ambule :

Cette patiente, à sa dernière consultation, me pose la question de savoir si l’on ne peut pas demander une ALD (Affection de Longue Durée) pour sa lombalgie chronique directement liée à son obésité et, pouvant relever, d’une opération de l’estomac.

Il faut vous dire, que cette patiente à décidée de se faire enlever 2/3 de son estomac pour maigrir, c’est la dernière technique, à ce jour, pour faire maigrir les obèses gravement atteints, et ce, pour éviter dess complications importantes. Cette opération s’appelle l’opération de Sleeve, où Sleeve Gastrectomy.

C’est la patiente qui a eue l’idée de se faire opérer pour maigrir, je ne suis, pas forcément pour l’utilisation de techniques chirurgicales définitives pour faire maigrir les patients Obèse, mais je n’y suis pas, fondamentalement, opposé, non plus, dans les formes sévères.

J’envoie donc le formulaire de demande d’ALD pour Obésité et Lombalgie Chronique nécessitant une Sleeve Gastectomie.

Je reçois une lettre de refus d’ALD, du Médecin Coseil concernant l'Obésité et la Lombalgie Chronique.

J’eus, alors l’idée, puisqu’elle bénéficiait d’une ALD pour Etat Dépressif Majeur, (EDM), de reconnaître mon erreur de formulation de la façon suivante. Reformuler la demande pour une EXTENSION d’ALD concernant son EDM pour son Obésité et sa Lombalgie Chronique ; l'Obésité étant due à son EDM, et la Lombalgie Chronique à son Obésité.

Postambule :

La lettre de demande de reformulation du MG au MC.




Docteur Sangsue

Médecine Générale

C.E.S. de Biologie et Médecine du Sport
D.U. de Gérontologie Clinique
D.U. de Psychologie Médicale

1, rue Sangsue
Grandville



jeudi 20 septembre 2012



Objet : Demande d’ALD
.
N° SS : 2 00 00 000 000 05

Patiente : GROSSE Berta 





Cher confrère,


Je me permets de contester votre refus à ma demande d’ALD concernant ma patiente Madame GROSSE Bertha.

Il n’est pas impossible, cependant, que je me sois trompé dans la formulation de ma demande d’ALD.

En effet, l’obésité de Madame GROSSE Bertha, est directement liée à son Etat Dépressif Majeur.

Je pense, aussi, que sa lombalgie chronique est, aussi, directement liée à son obésité, donc à son Etat Dépressif Majeur.

En fait, je pense que j’ai commis une erreur de formulation dans ma demande, j’aurais dû faire une demande d’extension d’ALD.

En espérant répondre correctement à votre attente.


Je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes sentiments confraternels les meilleurs.



Conclusion :

Il faut avouer son erreur pour caresser le Médecin Conseil, dans le sens du poil, afin d’obtenir l’accord de ma demande concernant son (ou sa, patient(e)).

19/09/2012

Consultation Kalachnikov et Pectus Excavatum

Pectus Ecavatum

 


On voit, parfois dans notre métier, des choses qui peuvent paraître bizarre mais qui sont sans conséquence pathologique, et sont purement esthétique.

Hier soir, à consulte, un jeune homme de 25 ans :

 - Docteur, je viens pour plusieurs choses. Moi de penser, aïe, c’est reparti, encore un tir groupé. J’ai trouvé, je vais appeler ce type de consultations, les consultations Kalachnikov.

 - Depuis  3 jours, j’ai des nausées, des douleurs abdominales, j’ai pris un SMECTA, mais ça n’a rien fait. Moi, de lui répondre que c’est une gastro entérite.
 - Puis, j’ai très mal au genou, depuis que j’ai été aux fêtes de Dax, j’étais « un peu » éméché, on a jeté la tente, et je me suis retrouvé le matin, le genou sur une plaque mécanique. Effectivement, quand on a bien bu, on sent beaucoup moins la douleur et on ne bouge plus dans son sommeil ce qui peut entrainer ce genre de choses.
 - Enfin (ouf !), j’ai une épaule plus basse que l’autre.

Il enlève le bas, je l’examine, d’abord pour son ventre, il a des cordes coliques, des spasmes du colon, des douleurs à la palpation et des gargouillis, c’est bien une gastro. Bon, passons à son genou, je ne trouve pas grand-chose a me mettre sous la dent. Mais il a un grain de beauté sur le dos du pied droit. Un rapide tour de peau, ne montre qu’un autre grain de beauté.

Allez, courage, l’épaule. Il enlève le haut, tiens, il a un pectus excavatum*.

Tiens, c’est vrai qu’il a une épaule plus basse que l’autre (scoliose ?). J’examine sons dos, apparemment rien de nouveau sous le soleil.

Nous revenons côté bureau.

Allez, courage :

 - Une lettre pour la Dermato, pour ce grain de beauté bizarre.
 - Une lettre pour l’Orthopédiste (j’ai plus envie de m’em*der avec ce patient indélicat (des fois que ça tournerait au vinaigre) direction tout droit spécialiste.
 - Une ordonnance pour une radio de la colonne vertébrale.
 - Je lui explique que pour son Pectus Excavatum c’est purement esthétique.

Je m’apprête, à lui faire sa feuille de maladie (pour se faire rembourser sa enfin, ses consultations), car, cerise sur le gâteau, il n’a pas sa carte vitale…

Il me dit, soudain :

 - Et le traitement pour ma gastro !

Voilà ce qu’il se passe  lors des consultations Kalachnikov, on oublie, parfois l’essentiel.

Et tout cela (allez, ça y est, il reparle de sous) pour un tarif forfétaire de 23 €.


P.S. :
Le Pectus Excavatum est une malformation du sternum qui, au lieu d être plat, est enfoncé, on appelle cela, aussi le thorax en entonnoir. La fréquence est faible, entre 1/400 et 1/700 (entre 0,15 % et 0,25 % de la population).



                                        Kalachnikov

 

Sans commentaire

 

18/09/2012

Urgence Pédiatrique : Le Pédiatre est surbooké





Vers la fin de la consultation, ce matin, en plein examen d’un patient, le téléphone sonne.

J’entends à l’autre bout du fil, un bébé qui crie, mais qui crie, enfin, il crie fort, très fort. Tant et si bien que j’entends, à peine la mère.

Elle me dit qu’elle a téléphonée à son pédiatre qui n’était pas là, mais sa collègue ne pouvait pas la recevoir. Cela m’a paru bizarre qu’un médecin ne reçoive pas un patient en urgence.

Moi, les BB de moins d’un an ce n’est pas mon fort, j’assure le tout venant (fièvre, rhino pharyngites, otites, gastro entérites) mais pas plus, il y a les pédiatres pour cela.

Chaque médecin généraliste a des spécialités qu’il aime plus que d’autre et, en général il a une spécialité qu’il préfère devant toutes les autres.

Cette maman qui était paniquée au téléphone débarque dans mon cabinet avec un petit garçon de 4 mois qui était d’un calme olympien.

Je dis à la mère que si cela recommençait, qu’elle m’appelle et j’appellerais, moi, la pédiatre, en shuntant la secrétaire.

Dans ce cas précis, la secrétaire a été un peu limite.

17/09/2012

De l’utilisation judicieuse d’Internet dans l’exercice de la Médecine Générale




Ce soir, à Consulte, j’ai eu une étudiante en Pharmacie, en fin de cursus, qui doit effectuer des stages à l’Hôpital.

Il y avait une grande feuille à remplir avec plein de dates, à compléter, pour les vaccins. Il fallait une sérologie de l’hépatite B, une radio des poumons et un test tuberculinique à faire. Ouf !

Elle me montre, donc, son carnet de santé. J’avais oublié que, régulièrement, le nom des vaccins changent. Je me retrouve donc avec des noms qui me disent vaguement quelque chose et puis, d’autres, non.

Une idée me traverse l’esprit, et si j'alais surfer, un peu, sur le Net.

Bingo, ça marche !

Je retrouve tous les noms et ce que sont ces vaccins (oubliés).

A ce propos, ne mettez pas n'importe quoi sur le Net (en particulier les réseaux sociaux), méfiez vous de la mémoire du Net, il est, la plus part du temps, difficile d'en sortir...

Merci la Toile, merci Le World Wide Web, Merci Internet*.


*http://fr.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web

 

16/09/2012

Le cri du cœur

Crédit Photo : http://www.lepoint.fr/


Je soigne, depuis trés peu de temps, une femme infirmière, mariée et mère de deux filles.

A la dernière consultation, elle m’amène sa fille ainée pour un prurit de cuir chevelu avec des croûtes.

Moi, ne sachant à quoi cela pouvait correspondre, je l’adresse, illico, au dermato. Le lendemain, elle me téléphone, en me disant qu’elle n’a rendez-vous à la dermato dans une semaine et que sa fille ne pourrait tenir jusque là. Je lui dis de venir.

Elle arrive seule, je lui demande sa carte Vitale, et alors, le cri du cœur :
 
 - « Vous n’allez pas me faire payer au moins ?»
 - Moi, grand seigneur : « Non, c’est uniquement pour accéder au dossier informatique ».

La première fois que l’on s’est vu, c’était pour elle et la consultation avait dérapée sur sa fille de 8 ans, (qui avait maintenant ses démangeaisons) qui mettait, sérieusement, en échec ses parents, la vie familiale en était quelque peu bousculée. Cette première consultation avait durée une demie heure, car, en plus, outre de la soigner, elle, je l’aie gardée, une demie heure pour lui donner, gratuitement, les coordonnées d’un Pédopsychiatre… Tout cela pour 23 €.

Je pense qu’elle aurait pu avoir la décence de s’abstenir de tels propos, surtout venant d’une infirmière, un professionnel de santé.

D’autant plus qu’elle est remboursée par la sécu et sa mutuelle, car je suis en Secteur I.

C’est vrai, j’oubliais, elle perd la somme énorme d’un euro, soit une perten sèche, de 4,35 % du prix de la consultation, ce qui, il faut bien le dire, est hors de prix !

Dans ce cas tout y est : l’argent, le non respect du médecin, et la non reconnaissance du travail gratuit.

Vous demandez pourquoi, seulement, 10 % des jeunes médecins thésés s'installent il en libéral ?

 

Voius n'avez pas un début de piste ?



14/09/2012

Dix ans plus tard

Clepsydre

 

Préanbule :

Petite explication préliminaire. Le médecin, pour élaborer un traitement, doit, d’abord faire un diagnostic. Pour cela, il part à la chasse avec l’interrogatoire et les examens complémentaires (prise de sang, radio, échographie, scanner, IRM…), tout cela pour recueillir les signes de la maladie qui lui permettra de faire le diagnostic.

Un médecin raisonne donc comme cela, en trois étapes : Signes, Diagnostic, Traitement.

Signes :

Ce patient viens me voir, car il a eu un accident bête, comme une grande majorité des accidents, il a mis, par inadvertance, la roue avant de son scooter dans le rail du tramway.

Naturellement, il a chuté.

Il a été, par les pompiers, aux urgences, hospitalisé.

A la radio, une côte cassée a été trouvée.

Il vient me voir pour, son travail, être arrêté.

Je lui donne un antalgique pallier II et un myorelaxant qui, d’ailleurs n’est plus remboursé.

Il me demande, alors de rajouter du LYSANXIA 10 (1,1,1) !

Pourquoi ?

Parce que je suis anxieux.

Depuis quand le prenez-vous ?

Depuis quatre ans.

Mais pourquoi ?
J’ai découvert, avec mon cousin, le corps de mon frère qui s’était suicidé, il s’était pendu.

Vous n’avais pas eu d’autres traumatismes ?

Si, mon père est décédé, quand j’avais dix ans, des suites de l’amiante, il travaillait dans la construction des grands bateaux.

Cela fait combien de temps que vous n’êtes pas bien ?

Quinze ans.

Et le LYSANXIA* Marche il marche bien ?

Non, pas vraiment.

Il y aurait peut être un autre abord au niveau des médicaments, voulez vous qu’on en parle quand on se reverra ?

Oui.

Bon, je vous fais votre prolongation d’arrêt de travail ainsi que votre ordonnance, et on verra ça plus tard.

Oui.


Diagnostic :

Trouble de Stress Post Traumatique, non diagnostiqué depuis… Dix ans !

Traitement :

IRSS + Traitement des comorbidités (Trouble Panique avec Agoraphobie et Trouble d’anxiété Sociale).

Postambule :

Dix ans pour faire un diagnostic, c’est un peu long.

Mieux vaut tard que jamais, après tout, il n’a que 40 ans…

12/09/2012

L’argent ne fait pas le bonheur

Crédit Photo : http://www.mediaetudiant.fr/


Encore un sujet qui fâche, l’argent !

Je vais certainement me faire incendier, mais tant pis, je m’en fiche, je me lance.

Sachant qu’un Médecin Conseil, de la Sécurité Sociale, gagne, net, 6500 € par mois, et a, en plus, le 13° mois.

Sachant qu’un Médecin Généraliste, a 50 % de frais (il ne lui reste, au bout du compte que la moitié de ce qu’il gagne), et sachant que la consultation est à 23 €.

Combien d’acte par jour doit faire le MG pour avoir le même revenu que le MC ?

Revenu global net du MC :
6500 x13/12 = 7042 €

Le MG doit gagner :
7042 x 2 = 14084 €

Soit un nombre d’actes par jour :
14084/23 = 612 actes par mois soit 612/20 = 31 actes par jour.
Soit environ 30 actes par jour.

Sachant qu’un MG « fait » en moyenne 3 patients à l’heure, le Praticien Généraliste devra travailler 30/3=10 x 5=50, soit 50 h par semaine. Le médecin conseil fera, lui, ses 35 h et jonglera avec ses RTT.

Le dévouement, c’est bien, mais la qualité de vie, c’est mieux.

Ecoutez bien ce que dit ce confrère sur les horaires de travail et la qualité de vie :


Pénurie de Médecins Généralistes par cyberdocteur

Pourquoi n’y a-t-il plus que 10 % des jeunes médecins diplômés qui s’installent en libéral ? On se le demande.

Le dévouement, se perd-t-il ?, ou est-ce le rapport qualité/prix qui fait que la médecine générale libérale n’est plus attractive du tout pour les jeunes médecins ?

Les temps changent...

Il est normal que les médecins changent et s’adaptent, eux aussi.

S’adapter ou mourir (Charles Darwin – De l’origine des espèces).



Dinosaures : Diplodocus hallorum

 

L'argent ne fait pas le bonheur - Les Parisiennes

 

Ah ! J'oubliais, juste un point de détail, un simple deuil, la mort bannale d'un confrère à lire sur "Au moment de partir, lettre à un ami"

Trouvé sur "Le rhinocéroce regarde la lune".

 

09/09/2012

Notion d’Urgence en Médecine Générale et confraternité

Crédit Photo : http://www.noalys.com


 

A l’Hôpital, en général, la conception du Médecin Généraliste, se résume en une phrase :

«Médecin Généraliste Praticien, celui qui fait tout, mais ne sait rien».

C’est ce que pensent ces grands Messieurs de l’Hôpital. C’est pour cela, que dans 90 % 95 % des cas, seulementt pour les Urgences, pratiquement, j’adresse mes patients à des confrères dans le privé.

Et encore, cela n’a pas empêché, récemment, de me faire copieusement eng**, cette année, par deux « Urgentistes ». Depuis le début de ma carrière, déjà bien avancée, c’est bien la première fois que cela m'arrive Certes, après examen du patient, dans leur milieu sécurisé, ils avaient jugés que ce n’était pas des Urgences, et Ils ont perdu de leur « précieux temps » à me le faire savoir par téléphone. Un à même eu le culot de me téléphoner chez moi !

Aucun savoir vivre.

Moi, dans mon humble cabinet médical, bousculé par mes patients, qui parfois, me demandent quatre ou cinq choses à la fois, ce qui a le don de me mettre la tête en vrac, et perturbe, passablement, ma consultation. Je n’ai aucune possibilité, moi, de faire des examens complémentaire, où faire appel à un sénior, ce qui pourrait me rassurer.

Quand je ne sais pas, et que le patient m’inquiète, j’avoue ouvrir le parapluie, ce que ces Messieurs (je ne dis pas confrère) n’apprécient pas, quand il arrive de me tromper. En aparté, cela peut arriver qu’ils se trompent, eux, aussi, rarement certes, quoiqu'on ne sait, certainement, pas tout, mais cela leur arrive.

 Après tout : « Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere ».

Ce type de comportement ne m’est jamais arrivé dans le privé, étonnant non ? Et pour cause, car, dans ce cas, la sanction est immédiate, je change de crèmerie.

le premier, celui qui m'a téléphoné chez moi, m'a pris de court, je n'ai pas eu l'esprit de répartie.

Le second, d'un ton "légèrement" plus élevé que le sien, s'est entendu dire qu'il n'avait pas intérêt à s'installer en libéral, car, avec ce type de comportement, en libéral, il mettrait, rapidement, la clé sous la porte, c'est ballot, non ?

Cela rentre dans le cadre de la confraternité.

07/09/2012

Amygdales et dépression

Angine Erythémato Pultacée


Quel est le rapport avec les amygdales et la dépression ?

Aucun me direz-vous.

C’est qu’il ne s’agit pas des mêmes amygdales.

Ces amygdales là, sont situées dans le cerveau et touchent l’hippocampe,

pas ce petit poisson, cet hippocampe là, est situé, lui aussi, dans le cerveau et jouxte l’amygdale.





 

Vous allez voir l’intérêt de ce petit préambule.

Je soigne, ou plutôt, j’essaye de soigner, depuis plus d’un an, une patiente (fille de l'assistance publique), la cinquantaine, mère de deux filles, pour un Etat Dépressif Majeur (EDM) cogné.

Elle nie sa maladie. Le ZOLOFT*, puis l’EFFEXOR*, n’ont guère amélioré l’EDM, j'ai réussi à ce qu'elle voie le Psy, elle l'a vue deux fois, la deuxième fois, il lui a dis qu'il serait prê à la soigner quand elle le voudra (texto).


Le cri - Edvard Munch

 

Elle me dit qu’elle n’est pas dépressive, que cela a toujours été comme cela, et que c’est son état normal. C’est pour cela qu’elle souffre mais pas d’une dépression, son état, c’est de souffrir, comme Jésus portant sa croix, ou Atlas portant le monde sur son dos.



 

Avec l’imagerie fonctionnelle on a mis en évidence une variation de volume de certaines zones du cerveau, l’hippocampe et les amygdales dans les Etats Dépressifs Majeurs durables. Le plus intéressant, c’est qu’avec un traitement anti dépresseur efficace, le volume de ces deux structures du cerveau reviennent à la normale. C’est ce que l’on appelle la plasticité neuronale.

C'est pour cela qu'autrefois il y avait les Psychiatres, plutôts Psychanalystes, qui ne prescrivaient pas de médicaments et les Neuro Psychiatres qui, eux, suivaient un double cursus de Neurologie et de Psychatrie, ceux-cis prescrivaient des médicaments. Il était de notoriété publique que c'était, sauf à de rares exceptions près, le Neuro Psychiatres qui étaient les meilleurs Psychiatres.

Pour essayer de la convaincre, je lui dis que, pour moi, le cerveau est un organe comme les autres, comme, par exemple, le cœur, le foie, la rate et le gésier. Le cerveau, est un organe à part entière avec sa propre anatomie, sa propre physiologie et … ses propres pathologies, ainsi que ses traitements spécifiques.


Je lui dis, aussi, que, dans le cerveau, il y a une petite structure qui s’appelle l’amygdale, et que l’amygdale change de volume lors de longues dépressions et, avec un traitement adapté, (médicaments ou ECT*), à la guérison, l’amygdale reprend son volume normal.

Devant son intérêt manifeste, j’avais marqué un coup, je vais sur Google avec mon Ordi et tape : amygdale-dépression

Devant son regard ébahis, je lui note sur un papier : amygdale-dépression, et lui dit de lire les référence sur le Net.

Et qu'es-ce qu'on dit ?

Merci Monsieur l'ordinateur !


Dorothée Allo Monsieur l'ordinateur by chipies

 


Post Scriptum :

Autant le début de la vidéo suivante est pertinente et très pédagogique, autant la fin est à modérer énormément. Dans un Etat Dépressif Majeur (EDM), outre le traitement médicamenteux, s’y rajoute souvent, une thérapie comportementale (pour traiter les pathologies Psys associèes, la, ou, surtout, les "comorbidité(s)"), et, , bien sûr,si c’est possible, modifier le mode de vie du patient ; lui faire remettre sa vie en cause, une fois l’ EDM guéri, tant dans sa vie professionnelle, qu’éventuellement, dans sa vie familiale, ou ses fréquentations (amis, en particulier) sans oublier son environnement de vie, sinon, le patient pratiquement, à coup sûr, rechutera, sauf si ce patient a, à vie, un traitement, par antidépresseur. En effet, il est admis que pour :

 - Un premier état dépressif le traitement anti dépresseur est de 6 mois minimum.
 - Un deuxième EDM, le traitement est de 2 ans.
 - Un troisième EDM, le traitement est… à vie.

Autrement, outre la fin, cette vidéo est purement géniale.

Il faut signaler, aussi, que de dans de rares cas (quand il n'y a pas de comorbidité),  ces dépressions là, peuvent guérir, spontanément, en plusieurs mois.




Références :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_%28cerveau%29
*http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroconvulsivoth%C3%...

05/09/2012

Peut-on soigner la médecine ?



Quand je parle de la Médecine, il est bien évident que c'est de la Médecine Française dont je parle.

Notions basiques de démographie Médicale


     1°) Le vieillissement de la population médicale
Le vieillissement de la population médicale s’accroît inexorablement depuis ces vingt dernières années, tout comme l’âge moyen d’affiliation des médecins libéraux qui ne cesse d’augmenter.

La pyramide des âges des médecins libéraux cotisants vient corroborer le vieillissement global de la population médicale. En effet, on constate que sur un effectif de 86 487 médecins hommes, l’âge moyen est de 53,97 ans et que parmi ceux-ci, 29 % ont 60 ans et plus. Les 39 827 femmes sont également touchées par le vieillissement de leur effectif avec un âge moyen de 49,74 ans. Plus de 34 % d’entre elles ont plus de 55 ans.
http://www.carmf.fr/doc/publications/infocarmf/58-2010/st...

     2°) Les jeunes médecins ne s’installent plus…

Le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM) est inquiet. L’exercice libéral semble vraiment ne plus attirer les jeunes médecins ! En 2009, selon les chiffres publiés aujourd’hui dans l’Atlas de la démographie médicale française 2010, moins d’un nouvel inscrit à l’Ordre sur dix s’est installé en ville. Quant au statut de remplaçant, il paraît de plus en plus plébiscité.
http://www.destinationsante.com/Les-jeunes-medecins-ne-s-...


Pour « faire » un Médecin Généraliste, il faut minimum huit ans

car il vaut mieux faire des remplacements, pour apprendre le vrai métier de Généraliste, sur le terrain, c'est-à-dire la Pratique Médicale.


Quel intérêt pour un Médecin Généraliste de s’installer en Libéral ?

Alors que des métiers salariés s’offrent à lui. Médecin Conseil de la Sécu, Médecin du Travail (actuellement on manque cruellement de Médecin du Travail).

Ces médecines salariées, offrent la sécurité de l’emploi, et une sureté pour ce qui concerne les « aléas » de la vie.

Il faut signaler que le délai de carence pour un arrêt maladie est, maintenanr, de quatre jours, sauf conventions collectives, pour un salarié et… TROIS mois pour un Médecin.

D’autant plus qu’il faut souscrire une assurance si on veut être couvert vis-à-vis des accidents du travail.

C'est toujours le cordonnier qui es le plus mal chaussé.


La tarification de la consultation :

Pour 23 €, de nos jours, t’es plus rien !

Ah, si tu fais de l’Ostéopathie à 80 € la séance, là, on te respecte.


Quand une profession n’est plus attractive, il est normal que les rats ne rentrent plus dans le navire

Avant, les premiers reçus à l’Internat en Médecine, choisissaient la Chirurgie. Quel intérêt a travailler dur pour gagner peu.

La triste histoire des dépassements d'honoraire

La PTH (prothèse totale de hanche) n’a pas vu son prix revalorisé depuis… 30 ans ! Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des dépassements d’honoraires, c’est la faute, tout simplement aux différents Ministres de la Santé, pas aux Médecin. Il ne faut pas se tromper de cible, « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ». Cette vidéo, c'est Le rhinocéros regarde la lune qui me l'a fait découvir, c'est stupéfiant !



Les meilleurs de l’Internat choisissent, maintenant, la Radiologie, la Cardiologie, la Gastro Entérologie, car ils font beaucoup d’actes techniques. Actuellement, ce qui « paye » c’est l’acte technique, l’acte intellectuel ne vaut plus rien de nos jours. Les spécialistes qui sont en bas de l’échelle sont les Psychiatres et les Pédiatres.


On a la médecine que l’on mérite :


 - Si on rémunère correctement les Médecins et si ceux-ci ont une bonne qualité de vie, on aura des bons Médecins.
 - Si on rémunère mal les médecins avec une mauvaise qualité de vie, on n’aura pas de Médecins ou, éventuellement, de la médecine au rabais.

 

Actuellement circule, sur internet, un article, qui commence a être signé par pas mal de médecins, il s'intitule Médecine Générale 2.0. Cet article essaye de trouver des solution pour essayer de soigner la Médecine.


Ah, j'oubliais, ne parlez pas de la situation de la médecine et des Médecins à vos patients, car vous êtes... des nantis.

Médecine Générale 2.0

Crédit Photo : http://www.lecarnetdemadrid.com/


 

Ce texte est publié simultanément sur 24 blogs de médecins généralistes.

Je me suis permis d’en faire un résumé, en espérant avoir respecté, le plus fidèlement possible l’esprit du texte. Je n’ai fait que supprimer quelques passages pour alléger le texte et faciliter ainsi sa lecture.

Si voulez lire l’article, en entier, vous pouvez le télécharger, en fichier PDF, ICI.




Résumé du texte :

Médecine générale 2.0
Les propositions des médecins généralistes blogueurs
pour faire renaître la médecine générale

Comment sauver la médecine générale en France et assurer des soins primaires de qualité répartis sur le territoire. Chacun semble avoir un avis sur ce sujet, d’autant plus tranché qu’il est éloigné des réalités du terrain.

Nous, médecins généralistes blogueurs, acteurs d’un « monde de la santé 2.0 », nous nous reconnaissons mal dans les positions émanant des diverses structures officielles.

À l’heure où les discussions concernant l’avenir de la médecine générale font la une des médias, nous avons souhaité prendre position.

Notre ambition est de délivrer à nos patients des soins primaires de qualité, dans le respect de l’éthique qui doit guider notre exercice, et au meilleur coût pour les budgets sociaux.

Sortir du modèle centré sur l’hôpital

La réforme de 1958 a lancé l’hôpital universitaire moderne. C’était une bonne chose qui a permis à la médecine française d’atteindre l’excellence, reconnue internationalement.

Pour autant, l’exercice libéral s’est trouvé marginalisé.

L’exercice hospitalier et salarié est ainsi devenu une norme, un modèle unique pour les étudiants en médecine, conduisant les nouvelles promotions de diplômés à délaisser de plus en plus un exercice libéral qu’ils n’ont jamais rencontré pendant leurs études.

Il nous semble nécessaire de réformer profondément la formation initiale des étudiants en médecine.

Cette réforme aura un double effet :
  Rendre ses lettres de noblesse à la médecine « de ville » et attirer les étudiants vers ce mode d’exercice.
  Apporter des effectifs importants de médecins immédiatement opérationnels dans les zones sous-médicalisées.

Il n’est pas question dans ces propositions de mesures coercitives aussi injustes qu’inapplicables contraignant de jeunes médecins à s’installer dans des secteurs déterminés par une tutelle sanitaire. Toute mesure visant à obliger les jeunes MG à s’installer en zone déficitaire aurait un effet majeur de repoussoir, poussant les jeunes générations vers des offres salariées (nombreuses).

C’est au contraire une véritable réflexion sur l’avenir de notre système de santé solidaire que nous souhaitons mener.

Idées-forces

1) Construction par les collectivités locales ou les ARS de 1000 maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) qui deviennent aussi des maisons médicales de garde pour la permanence des soins, en étroite collaboration avec les professionnels de santé locaux.
2) Décentralisation universitaire qui rééquilibre la ville par rapport à l’hôpital : les MSP se voient attribuer un statut universitaire et hébergent des externes, des internes et des chefs de clinique. Elles deviennent des MUSt : Maisons Universitaires de Santé qui constituent l’équivalent du CHU pour la médecine de ville.
3) Attractivité de ces MUSt pour les médecins seniors qui acceptent de s’y installer et d’y enseigner : statut d’enseignant universitaire avec rémunération spécifique fondée sur une part salariée majoritaire et une part proportionnelle à l’activité.
4) Création d’un nouveau métier de la santé : « Agent de gestion et d’interfaçage de MUSt » (AGI). Ces agents polyvalents assurent la gestion de la MUSt, les rapports avec les ARS et l’Université, la facturation des actes et les tiers payants. De façon générale, les AGI gèrent toute l’activité administrative liée à la MUSt et à son activité de soin. Ce métier est distinct de celui de la secrétaire médicale de la MUSt.

Aspects financiers : un budget très raisonnable

La construction de 1000 MUSt coûtera moins cher que 5 ans de médicaments anti-Alzheimer ou qu’une vaccination antigrippale comme celle engagée contre la pandémie de 2009.
Les internes étaient rémunérés par l’hôpital, ils le seront par l’ARS. Les honoraires générés par leur activité de soin devraient compenser les frais que l’hôpital devra engager pour les remplacer par des FFI, permettant une opération neutre sur le plan financier, comme ce sera le cas pour les externes.
Il nous semble que le retour des médecins dans les campagnes est un objectif sanitaire, qui justifie lui aussi un « Plan » et non des mesures hâtives dépourvues de vision à long terme.
N’oublions pas non plus qu’une médecine de qualité dans un environnement universitaire est réputée moins coûteuse, notamment en prescriptions médicamenteuses. Or, un médecin « coûte » à l’assurance-maladie le double de ses honoraires en médicaments

Les secrétaires médicales seront rémunérées en partie par la masse d’honoraires générée, y compris par les « libéro-universitaires », en partie par la commune ou l’intercommunalité candidate à l’implantation d’une MUSt.

Et quoi d’autre  ?

Dans ce document, déjà bien long, nous avons souhaité cibler des propositions simples et originales. Nous n’avons pas voulu l’alourdir en reprenant de nombreuses autres propositions déjà exprimées ailleurs ou qui nous paraissent dorénavant des évidences, par exemple :

  L’indépendance de notre formation initiale et continue vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique ou de tout autre intérêt particulier.
  La nécessité d’assurer une protection sociale satisfaisante des médecins (maternité, accidents du travail…).
  La nécessaire diversification des modes de rémunération. Si nous ne rejetons pas forcément le principe du paiement à l’acte – qui a ses propres avantages – il ne nous semble plus pouvoir constituer le seul socle de notre rémunération. Il s’agit donc de :
— Augmenter la part de revenus forfaitaires, actuellement marginale.
— Ouvrir la possibilité de systèmes de rémunération mixtes associant capitation et paiement à l’acte ou salariat et paiement à l’acte.
— Surtout, inventer un cadre flexible, car nous pensons qu’il devrait être possible d’exercer la « médecine de famille » ambulatoire en choisissant son mode de rémunération.
  La fin de la logique mortifère de la rémunération à la performance fondée sur d’hypothétiques critères « objectifs », constat déjà fait par d’autres pays qui ont tenté ces expériences. En revanche, il est possible d’inventer une évaluation qualitative intelligente à condition de faire preuve de courage et d’imagination.
  La nécessité de viser globalement une revalorisation des revenus des généralistes français qui sont aujourd’hui au bas de l’échelle des revenus parmi les médecins français, mais aussi en comparaison des autres médecins généralistes européens. lorsque les généralistes sont mieux rémunérés, les dépenses globales de santé baissent  !
Riche de notre diversité d’âges, d’origines géographiques ou de mode d’exercice, et partageant pourtant la même vision des fondamentaux de notre métier, notre communauté informelle est prête à prendre part aux débats à venir.
Dotés de nos propres outils de communication (blogs, forums, listes de diffusion et d’échanges, réseaux sociaux), nous ambitionnons de contribuer à la fondation d’une médecine générale 2.0.


P.S. :

Si vous avez un Blog Médical et si vous voulez publier cet article dans votre Blog, vous pouvez aussi signer cet article à l’URL suivante :

http://www.atoute.org/n/Medecine-Generale-2-0.html#sp271

Comment remplir une cafetière sans mettre de l'eau partout

Puisqu'on est dans le café, restons y, puisque mon antépénultième article n'a pas eu le succès escompté.

Penchons nous, maintenant, après la conservation du café, à la cafetière. Question crutiale : comment  remplir la cafetière sans mettre de l'eau partout ?

Les ingénieurs portent, parfois, même, assez souvent, mal leur nom. Ils ne sont, assez souvent, pas ingénieux du tout…

Et l’on se retrouve, ainsi, avec une cafetière électrique à lixiviation, impossible à remplir en utilisant le réceptacle à café, car, très souvent, on met de l'eau partout.

On est bien obligé, alors, d’être ingénieux à leur place.

La soluce :

Remplir la cafetière avec…

Une bouteille d’eau d’un litre, en plastique.

C’est tout bête, mais ça marche.






Une femme ingénieuse avec une cafetière écologique

03/09/2012

L'île de Götland

Le « Ringmuren » - Visby
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Visby



Le Gotland, en mer Baltique, est la plus grande île de la Suède. La seule ville de Gotland est Visby, ancienne ville située sur la côte ouest, dont la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'île de Gotland comptait 57 039 habitants au 31 mars 2008.

Dans les années 70, l’île de Götland comptait 56 000 habitants. Le nombre de patients souffrants de maladies Psychiatriques avaient un taux de prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques supérieure à la moyenne nationale. Le taux de suicide était, lui aussi, supérieur à la moyenne nationale.

Un programme d’éducation des médecins généralistes à la Psychiatrie basique concernant, uniquement, les troubles anxieux et dépressifs, fut mis en place.

Cela fut mis en place par une suite de cours Il y eut deux session une en 1983 et une autre en 1984. Il fut crée, aussi, des groupes de discussion.

Une évaluation fut faite en 1985, elle mit en évidence le fait suivant, le nombre de suicides diminua fortement et le nombre de patients hospitalisés, en milieu Psychiatrique, pour Etat Dépressif Majeur, avait nettement baissé et était, cette fois, inférieur à celui de la moyenne nationale.

Comme quoi, un enseignement de la Psychiatrie délivré aux médecins généraliste, concernant les Troubles Anxieux et les Etats Dépressif, est réalisable et rentable du point de vue des économies de santé.

Je ne sais si les choses ont changées, mais « de mon temps », l’enseignement de la Psychiatrie était quasiment nul, alors, qu’environ 20 % des consultations d’un Médecin Généraliste « tout venant » relèvent de la Psychiatrie, à égalité avec la cardiologie.

 

Moralité :

Un Médecin ne peut diagnostiquer que ce qu'il connaït.


Référence :
 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Gotland
 - www.hcsp.fr/explore.cgi/ad452626.pdf


22/08/2012

Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible

Paravent Japonais

Crédit Photo : www.art-memoires.com/


Préambule :


Dans les vrais blogs médicaux, je veux dire par là, des blogs qui, dans plus de 90% des « post » ne parlent QUE de Médecine (mon modeste blog est, hélas, plus diversifié (Hight-Tech, informatique, 18%, Economie, 24%, Loisirs, dont cuisine et vins, 12%, Science, 6%, Internationnal, 6%, et, seulement, 35% pour la Santé).

Il est de bon ton, dans ces vrais blogs médicaux de « poster », d’un ton idéaliste, sur la relation Médecin-Malade (remarquez, au passage, qu’il ya une nuance entre la relation Médecin-Malade et la relation Malade-Médecin), et du respect de la dignité du patient. En général le blog permet d'écrire un livre.

Je nuancerai ces propos, si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (François Rabelais), Bien sûr, le respect du patient, c’est très important et, évite, dans un certain nombre de cas des procès au médecin, cela n’empêche pas les procès pour faute médicale.

Pour moi, en tant que Professionnel de Santé, je demande la connaissance Médicale et une bonne pratique médicale, un Médecin est responsable de ses actes et doit assumer ses erreurs, comme monsieur tout le monde.

Tout ces propos bien pensants, m’ont déclenché, un horrible cauchemar.


« Ambule » :


Cette nuit, j’ai fait un cauchemar horrible. J’ai rêvé que ma femme était enceinte, et elle atteignait la date fatidique de l'ccouchement. Jusque là, ce ne pourrait pas être un cauchemar, mais un rêve merveilleux.

J'amenais, alors, ma femme à la maternité du CHU. Je ne jurai que par le CHU, car toute ma formation avait eu lieu, là, au CHU.

Entre temps, depuis mes «études, les choses avaient bien changées. Dès qu’elle est arrivée, on l’a fait se déshabillée derrière un paravent japonais (délicate attention), puis on lui a fourni une longue blouse avec plein de boutons pression, comme cela sa pudeur était respectée, elle ne montrait pas ses fesses au personnel soignant, c’est vrai, c’est humiliant. Si vous ne le prenez pas au deuxième degré, arrêtez, mais ce serait dommage de rater la suite.

Car le cauchemar commença, quand l’interne décida de déclencher le travail, « par précaution ».

Ma femme, contre mon avis, avait décidé de « prendre la péridurale » pour « plus de confort ». Pourtant j’avais eu beau lui expliquer que tout acte médical est dangereux, en soi, elle n’en fis qu’à sa tête et ne m’écouta pas.

L’anesthésiste vint, et me jeta dehors.

La péridurale fut donc pratiquée, mais…

L’accouchement, commençant, au bout d’un certain temps, la sage femme n’arrivant pas à la faire pousser, car l’anesthésiste avait trop poussé la péridurale, et ma femme ne sentait plus rien.

La sage femme, pour la calmer, lui mit un casque sur les oreilles diffusant de la musique Zen, et… appela le chef de clinique qui arriva avec une autre interne et lui laissa poser les spatules pour un BB, une fille de… 3 Kg !!!

Résulta des courses, après cet accouchement musclé, ma femme se retrouvait avec un Incontinence Urinaire d’Effort, et un léger trouble du sphincter anal.

Malheureusement, les choses ne s’améliorèrent pas à la rééducation périnéale. La Kiné dit, d’ailleurs à ma femme, à cette occasion, qu’à Grandville, elle voyait beaucoup de patientes venant d’une Clinique Privée Bien connue pour sa « réputation, et… la maternité du CHU.

Je m’étais trompé de boutique, il fallait aller ailleurs dans le privé, mais bon dieu, pourquoi n’avalise pas acheté le numéro de la revue « Le Point » concernant la classification des cliniques et des Hôpitaux. Choix facile avec le nombre de bistouri et d’écarteurs de Faraboeuf, le choix était facile.

Pourtant, l’accueil, à la maternité, avait été parfait, paravent japonais ou chinois je ne me souviens plus, longue blouse avec plein de pressions pour préserver son intimité,

Mais…

Elle se retrouvait handicapée !

Je me réveillais en sursaut, plein de transpiration. Ma femme, réveillée par mon cris, me dis : « Mais que t’arrives-t-il ? ».

J'ai fait un cauchemar horrible !



"Postambule" :

 

Préserver la pudeur, c’est bien, bien soigner les gens, c’est mieux.
Avant d’être « humain », un bon médecin doit être un bon praticien, c'est-à-dire un bon technicien, et, surtout être responsable de ses actes.

Petit aparté, ce n’était qu’un cauchemar, horrible, certes, mais qu'un cauchemar, c'est à dire, virtuel.

Il se trouve que ma femme est juriste, si un cas pareil lui arrivait avec un confrère, je pense qu’elle le poursuivrai devant les juges.



            Crédit Photo : http://ripostelaique.com/

18/08/2012

A propos de l’incendie de la forêt de Lacanau de 2012 : Souvenirs d’enfance Canaulaise, Histoire de Lacanau Océan, de la Forêt Landaise et quelques réflexions sur les incendies de la côte aquitaine

Photographie des allées Ortal- Lacanau-Océan dans les années 1970/1980



Souvenirs d’enfance

Quand j’étais gamin, j’ai passé toutes mes vacances dans une station balnéaire, familiale et totalement inconnue, à l’époque, Lacanau-Océan.


Je faisais, avec mon père, de longues balades en forêt (il avait, par précaution, toujours sur lui, une boussole), il avait, aussi deux vieilles cartes d’état major, avec, au dos, une autre carte avec la mention « CANCELLED », à la fin de la guerre on manquait de papier.

Les pistes cyclables avaient été crées sur les voie ferrées du Decauville, sorte de locomotive qui servait à charrier le bois. Les pare feu avaient des noms mythiques pour moi, par exemple, le garde feu central nouveau , le garde feu central ancien. près de là où je passais mes vacances, un chemin en terre avait été baptisé le muletier, car une mule attelée à une charrette l'empruntait. Bien entendu, moi et mon ami d'enfance montions dans la carriole avec un plaisir indicible.

Je n'oublie pas le cinéma de Lacanau-Océan, le "Familia Ciné" au décor des années 60.

La gare de Lacanau-Océan existait encore et fonctionnait avec sa micheline qui venait de Bordeaux.



Gare de Lacanau-Océan

J’ai connu l’ancienne église : « notre dame des flots »,


Ancienne église de lacanau-Océan "Notre Dame des flots"

Elle était en bois et située sur la dune nord. Elle a été rasée pour être remplacé, vers 1970, par une église à l’architecture d’un hangars.

L’automne arrivant on cueillait des Bidaous, on n’en consommait au maximum une fois par semaine, ce qui était raisonnable, car on sait, maintenant, que consommé en assez grosse quantité, il peut être toxique. On évitant les amanites phalloïdes qui y ressemblaient un peu, des catalans, des cèps de pins (pas trop mauvais tout compte fait).

J’ai même connu l’arrivée du surf à Lacanau, dans les années 60, ramené, à Lacanau, de Biarritz, par Francis Maugard. J’ai même été, avec une autre personne, et mon ami d’enfance, mois aussi, a être un des premier à pratiquer le surf avec un surf qui appartenait à mon ami d’enfance qu’il avait ramené de Biarritz de l’entrepris Barland.

sur la plage et sur les dunes restait quelques vestiges du mur de l'atlantique...

Blockhaus peints sur la plage de Lacanau-Océan dans les années 1970/1980

Des Blockhaus tout en béton et une route en béton (les allemands, en 40, étaient bons en béton) longeait les dunes au nord et au sud de Lacanau-Océan.

En 1970 est arrivé l’hélicoptère de la Protection civile, qui, outre ses missions de sauvetage, le 15 août, lors de la fête de la mer, à la mémoire de marins disparus en mer, allait jeter une gerbe de fleur à la mer. Il était basé à Lacanau-océan, pour couvrir la côte aquitaine, en effet, il était juste au milieu de la côte réputée dangereuse pour ses baïnes.

En 1979, la première compétition de surf, le premier Lacanau Pro.

Depuis 1980, après le passage du tour de France en 1976, la station s’est mise à démarrer.

Un golf vit le jour (le golf du Baganais). Tout à coté du premier golf, fut construit un centre de remise en forme avec thalassothérapie. Des lotissements se développèrent.


Petite histoire de la forêt Landaise

Au début, l’apparition du pin maritime apparu sur la côte landaise, pour la fixation des dunes landaise (oyats, encore appelés, localement, gourbets, et plantation du pin maritime), en 1786, par un ingénieur des ponts et chaussés, Nicolas Brémontier. Assainissement des marécages Landais par le pin maritime qui absorbe l’eau (un hectare de pins maritimes aspire 45 tonnes d'eau de la nappe phréatique par 24 heures), en fait un prétexte en utilisant intensivement la technique du gemmage, pour extraire la résine (l’or blanc) qui servait à produire l’essence de térébenthine et la colophane. Cela fut à l’origine d’une période de richesse très importante pour les Landes.

Cela a eu pour conséquence la disparition de la lande au profit d’une forêt de pin maritime qui fit disparaître le système agro-pastoral et la disparition du mythique Landais sur son échasse suivant un troupeau de moutons. Cette disparition fut pressentie par personnage à la fois linguiste, folkloriste, historien, ethnologue, photographe et écrivain. Un photographe qui parcouru la Haute Lande, laissant, en guise de témoignage, le recueil de chants contes locaux et de nombreuses photo de cette période de mutation, cet homme, c’est Félix Arnaudin.

L’écomusée de Marquèze fait revivre cette époque là.
Dans un premier temps, la forêt fut plantée de façon anarchique, avec des risques importants d’incendies. Puis l’exploitation de la résine continuant, on remplaça cette forêt par une forêt industrielle, pins alignés coupés de pare feu conséquents (une pigne de pin enflammée pouvant être Projetée à 50 mètres).

Puis l’industrie pétrolière rendit caduque l’exploitation de la résine.

Celle-ci fut alors exploitée pour le bois, avec la Sylviculture. Mais aussi, vu un certain manque de rentabilité, par le début de la culture intensive du maïs.

La tempête Klaus (24 janvier 2009) mit pratiquement un terme à l’exploitation de la forêt landaise, il faut, en effet, 40 ans pour qu’un pin soit exploitable (pratiquement deux générations).

La culture du maïs ne fit que s’accroitre.


Quelques raisons possibles sur la cause de l’incendie de Lacanau en 2012


Outre la chaleur et le vent, la forêt landaise n'avait pas pu être entretenue comme il l'aurait fallu suite à la tempête Klaus.

Une autre cause a été invoquée d'après les Syndicats de sylviculteurs et de sapeurs-pompiers, l'incendie aurait pu être circonscrit s'il y avait eu davantage de canadairs prépositionnés en Gironde.

Il semblerait que le feu ait démarré au niveau de la route de Lacanau (voir la dernière photo et les vidéos) nécessitant l'évacuation d'un camping.

De l'endroit ou pris le feu, à Lacanau, il s’est propagé vers la réserve naturelle de l’étang du Cousseau, sans l'atteindre. Dans cette zone, la forêt est touffue, tout particulièrement au niveau de la starte arbustive, et, surtout est présent un sol marécageux, par endroits et composé, dans d’autres endroits, de tourbe (un combustible fait de la décomposition de végétaux), la tourbe se consume lentement et provoque propagation et reprises de feu.




Crédit Photo : Le Figaro

 Il faut admirer le travail de précision des pilotes de Canadairs. Un véritable largage "Chirurgical".

 

 

A lire :

Le secours héliporté à Lacanau-Océan de Francis Delafosse.

A voir :

Secours Héliportés à LACANAU-OCEAN avec l'hélicoptère de la Sécurité civile en été 1976

A consulter :

Le site Lacanau ocean.com

Le site OCEANIK - le blog canaulais

06/08/2012

J’ai été violé, pendant une semaine, par le meilleur ami de mon père


 

Ceci pourrait être le titre d'un article d'une revue à sensation, mais, malheureusement, c'est une histoire vécue.

Les viols d’enfants, pudiquement appelés agressions sexuelles, sont beaucoup plus fréquents que l’on se l’imagine.

Ce soir, à la consultation, j’ai vu un patient qui a été, il y a deux jours, quitté par sa copine avec qui il vivait depuis deux ans. La séparation fut plus que houleuse.

Elle le plaqua, son « beau père » s’en mêla, llei menaçant de lui casser la G***.

Il vint me voir, car il se sentait très mal, était angoissé, dormait très mal et envie de pleurer, ce qui est rare chez un homme, (l’explication viendra après). Avec réticence, je lui prescris un antidépresseur sérotoninergique, un anxiolytique et un hypnotique, bref la totale. Etais utile, l’avenir nous le dira.

Brusquement, suite à une intervention de ma part, il me lâcha : A onze ans, pendant dix jours,  j’ai été violé pa le meilleur ami de mon père.

Cela équivaut à un Etat de Stress Post Traumatique, un trouble anxieux. Cela fragilise passablement la personne « agressée ».

La chose la plus utile que j’ai fais, à mon avis, c’est de l’arrêter jusqu’a mon retour de vacances, dans huit jours, (cette année j’ai pris des vacances fractionné es).

Je le dis et je le répète, les viols d’enfants, sont beaucoup plus fréquent qu’on se l’imagine. En général, c’est l’entourage, père, oncle, proche de la famille. Comment ne peut-on pas respecter les enfants, j’avoue manquer de connaissance sur ce sujet là. En tout cas, cela crée beaucoup de dégâts pour le sujets victime de ça.

Cuisine traditionnelle authentique contre toque étoilée véritable toc

Bidart: point de vue. Souce http://www.tripadvisor.fr/




Mon dernier Week end s’est déroulé, culinairement, en deux spots (endroit, terme de surf).

L’un à Bayonne, l’autre à Bidart.

Si j’ai atterri au pays Basque, c’est grâce à une Box que j’avais offerte à ma Mie, pour son anniversaire, et qui proposait un week end dans une ferme auberge. Nous le changeâmes, d’un commun accord, en un repas gastronomique. Le choix de la région fut, un peu, un hasard, le pays basque.

Le hasard provoque, parfois, bien des surprises.

Le resto de la Box était à Bayonne : la feuillantine (la feuillantine est un gâteau au chocolat), un resto étoilé et ayant les honneurs de Gault et Millau.

Grandes et très assiettes originales, belles présentations, belles assiettes, peu remplies et service guindé, un demi verre de jurançon sec, bon, mais sans plus. Bref, tout dans l’apparence.

Le deuxième à Bidart, place de la Mairie, le Restaurant ETXEAN (ce qui veut dire maison en basque). Ce super restaurant est répertorié dans le petit futé : nous avons dégustés le repas sur une table en extérieur, sur une estrade allongée, à l’ombre et très originale.

Repas très sympa, service simple efficace et plus que gentil, attentionné est le mot et copieux, pas besoin d’entrée, plat, dessert, il restait quand même une petite place pour le dessert, un autantique gâteau basque exceptionnel fait par un pâtissier local.

Le plat : deux pieds de cochon d’une saveur exceptionnelle, avec un pichet de vraie sangria plus que savoureuse. Aucune comparaison avec le premier

Quand à la différence de prix : quatre fois plus cher pour le restaurant dit « gastronomique ».

Incompréhensible qu’un restau gastro soit moins bon et bien plus cher qu’un restaurant simple, a prix plus que raisonnable avec un service attentionné et gentil et avec une cuisine savoureuse, authentique irréprochable.

Un bon tuyau pour reconnaître un bon restaurant simple : repérer des « locaux » attablés.

 

Photos de etxean, Bidart

 

 

Photos de etxean, Bidart
Restaurant EXTEAN (chez Pascal et Nadine) - Bidart

Cette photo de etxean est fournie gracieusement par TripAdvisor

31/07/2012

Le VIDAL nouveau est arrivé ! Ses nouvelles méthodes de vente aussi

VIDAL Expert, le vidal payant, 228 € TTC, pour 2013

Crédit Photo : http://zupimages.net

 

Avec la dernière réception, pour l’année du DVD du VIDAL Expert, version payante désormais pour les médecins, il était joint, à ce DVD, la facture.

Et là, stupéfaction, il était dit texto que la seule façon de payer était le prélèvement automatique. Ce qui est totalement illégal. Je n’en veux pour preuve la possibilité de payer par TIP, l’eau le gaz l’électricité…

La meilleure des preuves est la suivante.

Je prends mon téléphone et téléphone à VIDAL. Je tombe, au second coup, sur une commerciale qui, dans un premier temps, me dis que cela a changé et que maintenant c’est comme cela. Je lui réponds, "savez vous que c’est illégal, si vous voulez, je peux écrire à la DGCCRF (répression des fraudes) avec une photocopie de votre lettre".

Elle me répond, alors : si vous voulez payer par chèque, eh bien, envoyez un chèque.

Dont acte.

25/07/2012

Les problèmes des Médicaments Génériques



Les médicaments sont découverts par l’industrie pharmaceutique parmi les créneaux les plus porteurs de maladies (HTA, Cholestérol, Diabète). Les médicaments sont affublés de deux noms : un nom commercial donné par le laboratoire, encore appelé princeps, et un nom DCI (Dénomination Commune Internationale).

Par exemple, DAFFALGAN 1g nom commercial et PARACETAMOL nom DCI. Le nom DCI est le nom du médicament générique (pas de chance le DAFALGAN n’est pas génériqué, même s’il existe du PARACETAMOL en vente en pharmacie).

Certains ont accusés les médicaments génériques d’une moins bonne efficacité, ce n’est pas tout à fait exact.

En fait, il y a deux problèmes pour les génériques :

 - D’une part l’excipient (ce avec quoi est fait le comprimé, colorant, sulfites, ou la solution),

 - D’autre part, et c’est la le point le plus important, c’est le fait que si la molécule est la même, le sel, lui, n’est pas forcément le même (un peu comme le chlorure de sodium, le sel de cuisine, et le chlorure de potassium, qui sale moins) d’où une variation d’efficacité entre les génériques et les princeps.

Cela a pour conséquences :

 - L’excipient peut donner, lui, des réactions allergiques.

 - La molécule générique, ou plutôt son sel, donne, lui, une diminution tolérée d’efficacité de 20%.

Se pose ensuite la question sur la forme et la couleur d’un comprimé, ce qui peut désarçonner une personne âgée. Il faut savoir qu’une règle en médecine dit : un homme jeune 3 signe 1 maladie, un homme âgé 3 signes, 3 maladies. Effectivement à 80 ans, il n’est pas rare d’être atteint de 3 pathologie, et comme il faut compter trois ligne par pathologie (une ligne sur l’ordonnance représente un médicament), une personne de 80 ans a des chances de se retrouver avec 3x3=9 médicament, on peut arrondir à 10. Le risque d’erreur de médicament est loin d’être nul.

On nous dit que le médicament générique fait faire des économies, certes, oui, mais combien ?

Le médicament représente 10 % des dépenses de santé, les médecins représentent eux aussi 10 % des dépenses de santé, il reste quand même 80 % restant. A qui revient cette part royale… Aux hôpitaux, aux CHU, qui sont, il ne faut pas l’oublier les plus gros employeurs d’une région. La santé coûte mais génère aussi. D’autre part, de par la nature de « l’objet traité », il n’y a pas de délocalisation possible.

Donc, le générique fait 30 % d’économie par rapport au princeps, mais il ne représente que… 10 % des dépenses de santé, alors que l’hôpital mange 80 % du budget santé.

Les Bilans de Santé de la Sécurité Sociale, Mythe et Réalité



Tous les cinq ans, en général, la Sécu propose un bilan de santé systématique.

Cela fait 31 ans que je sévis( déja !).

En 31 ans d’exercice professionnel de la Médecine Générale, je n’ai vu que deux anomalies dans ces bilans de santé :

 - Le premier cas est une jeune patiente qui prenait la pilule et qui fumait 5 cigarettes par jours. Quelle est l’utilité de ce bilan ?
 
 - Le deuxième cas est plus significatif, c’est une patiente de 40 ans, infirmière, en exercice, chez qui la sécu a découvert des Gamma GT élevées. Je fais un bilan de contrôle en demandant, en plus, la sérologies des Hépatites, et qui revient avec les Gamma GT toujours élevées, mais avec toutes les sérologies des hépatites négatives alors qu’elle avait «été vaccinée pour l’Hépatite B, de par son métier, ou elle est pas mal exposée, c’est fâcheux.

Deux dépistages significatifs, dont un douteux, cela fait bien peu comme résultat pour ces examens systématiques de la Sécu.

En fait, j’ai une théorie qui vaut ce qu’elle vaut, c’est l’aspect primordial de l’interrogatoire et de l’examen clinique en Médecine.

Un médecin généraliste diagnostique une maladie, quand un patient vient pour une symptomatologie qui évoque une pathologie.

Qui irait voir son garagiste alors que sa voiture roule bien ?

C’est exactement le cas pour la Médecine Générale,  hormis le cas de la Tension Artérielle et le cholestérol, mais qui irait doser le cholestérol a un individu de 20 ans sans antécédents familiaux de dyslipidémie.

Voila donc un mythe qui tombe face à la réalité des choses.

N’y a-t-il pas des économies à faire plutôt qu’emm* les Médecins ?