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12/12/2012

La cafetière hantée

             Cafetière Krups YY8304FD

10 tasses programmables - Carafe isotherme
Fonction Aroma : café aux arômes prononcés
Ecran LCD - Système anti-gouttes
Arrêt programmable jusqu'à 3 heures

+ le Bitoniau



Quoi de plus agréable, le matin, de se réveiller avec une bonne odeur de café flottant dans la maison.

Quoi de plus agréable, la matin, de se réveiller et d'entrer dans la cuisine avec le café tout prêt.

C'est pour cela que j'ai sélectionné une belle cafetière programmable, une Krups (Cafetière Krups YY8304FD), bonne marque, s'il en est.

Quoi de plus désagréable, le matin, de voir que la cafetière a débordée.

Non, pas régulièrement, mais, comme cela, assez souvent, pas tous les jours. Elle avait de bons jours et de mauvais jours.

Bref, la cafetière était hantée.

Le matin, je rentait toujours avec appréhension dans la cuisine, et avec l'éternelle question : A-t-elle débordée ou n'a-t-elle pas débordée aujord'huii ?

Un jour, excédé, je résolu de regarder son anatomie. En effet, je me dis, ce n'est pas possible qu'une cafetière soit hantée.

Je soulevais le couvercle et regardais avec attention un clapet, un bitoniau, que je connaissais je versais de l'eau sur le couvercle et, EUREKA ! La soluce le clapet, certes servait quand on verait le café, mais, s'il était fermé, il empêchait le café de rentrer dans la cafetière.

Je programmais donc instantanément l'opération de la cafetière : la bitoniectomie, j'enlevais ce foutu clapet, cette Put*** de pièce, un tout petit bout de plastique.

Le lendemain, pas de débordement, le versement du café impec : La pièce était superflue, un peu comme l'appendice.

Quel est le C** d'ingénieur, à la mort moi le, qui a eu l'idée farfelue de foutre ce Put*** de bitoniau.

07/12/2012

Vie et mort d'une amicale

Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/


 

Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.

Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.

Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.

Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.

En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.

Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.

Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.

Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.

Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.

Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.

Voila comment fonctionnait "le Machin*".

Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.

La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.

Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.

Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...

TROIS MOIS !

Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.

Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.

Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.

Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.

Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.

Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.

C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.

Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.




* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».

Source Wikipédia.

 

30/11/2012

Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade

Source : http://www.leblogfinance.com/




De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.

Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.

Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien  je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».

Long silence.

"Au revoir mon cher confrère".

Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:

Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.

Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.

Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.

Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.

De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

19/11/2012

La question du jour : Ecolo ou pas écolo ?




J’ai une fâcheuse tendance à associer un bon comportement social avec un bon comportement écologique.

Un exemple. Ce matin,

« Je m'baladais sur l'avenue
Le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
À n'importe qui
N'importe qui ce fut toi
Je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t'apprivoiser. »

Aux Champs Elysée (Joe Dassin)

 

Ce fut Toi, une mini cooper 4x4, comme on sait si bien les faire, de nos jour.

Non, je n’affabule pas : une mini cooper 4x4, un signe ostentatoire de richesse et de… culot

En effet, la conductrice (qui dit mini cooper, dit femme), mais un homme eu pu faire tout aussi bien (ou mal, à vous de juger) dans un autre véhicule (un gros 4x4, évidement).

Madame remonte la rue, en sens interdit, obligeant une autre voiture à s'arrêter.

Vous le croirez si vous voulez, Madame rentre, sans aucun complexe, ni merci, dans le jardin de sa maison.

C’est manifestement un comportement anti social.

Peut-on le qualifier, aussi, de comportement anti écologique ?




« L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. »

Wikipédia - http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie

Alors, on en revient à la question du jour : un comportement anti social est-il anti écologiste ?


A vous de jouer.


Question subsidiaire : La ville sest-elle une biocénose* ?


LE CONCEPT "BIOTOPE CITY"

LA VILLE COMME NATURE. Réflexions sur un avenir urbain
 
Elisabeth Wertmann : Biotope City - was heisst das ?

Helga Fassbinder: Le concept Biotope-City – la ville comme nature - est un concept englobant, plus étendu que les concepts de la ville durable (au sens de développement durable) et de la ville verte.

Source : http://www.biotope-city.net/article/le-concept-biotope-ci...



* En écologie, une biocénose (ou biocœnose) est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini (le biotope).

Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bioc%C3%A9nose



 

Cette vidéo peut peut-être fair avancer le Schmiblick.

 

10/11/2012

Quand l’élève dépasse le Maître




Pour faire suite au « postage » précédant sur le pourriel téléphonique, le petit jeux que je pratique de temps en temps, dure depuis quelques temps, déjà. Pour pratiquer ce type de jeux, il faut une certaine imagination un peu déjantée et savoir improviser, en un mot, c’est rigolo.

Je le racontais donc à ma tendre et douce.

Que croyais vous qu’il arriva.

Un jour, le téléphone sonne, ma mie décroche, elle écoute puis dit qu’elle est aveugle, petit temps de silence (un ange passe) elle raccroche et part d’un éclat de rire.

« Qui c’était » lui demandais-je ?

Un démarchage téléphonique pour…

Des produits de maquillage.

09/11/2012

La plateforme téléphonique

Source : http://www.francesoir.fr/

 

S’il y a bien une chose qui m’agace, ce sont les coups de téléphones intempestifs pour me vendre telle ou telle mayonnaise miracle mal relevée.

Parfois, je raccroche, parfois, j’invente un scénario le plus farfelu possible.

Dernièrement une plateforme téléphonique par l’intermédiaire d’une charmante jeune fille me demande quel âge j’ai. Moi de répondre 90 ans. Puis elle me demande si mes enfants viennent me voir. Non, à mon grand regret.

Vous n’avez personne chez-vous ?

Si un jeune homme de 20 ans (j’espère bien qu’elle va croire que c’est un gigolo), je lui répond avec une voix tremblo-chevrottante.

Je vous propose, quand il n’est pas là un boitier d’appel qui vous permettra d’appeler les pompiers, le SAMU, en cas d’urgence.

Oui répondis-je, quand il fait les courses.

Je  raccrochais, dans la foulée, et partis d’un éclat de rire salvateur.


02/11/2012

Cinq mois plus tard

La dépression – Vincent Van Gogh


Cette fois ci, cette histoire se passe dans la famille.

Cette histoire touche un oncle, la soixantaine, retraité.

Il a commencé à se sentir pas bien cela fait cinq mois. Le moral. Il n’avait plus goût à rien.

Puis les choses se dégradèrent très progressivement. Pas d’antidépresseur. Ah, si, j'oubliais, la prescription d'un anxiolytique, du XANAX*. Les mois passent, toujours pas d'antidépresseurs.

Les vacances arrivent, un remplaçant aussi. Il parle d’antidépresseur mais dit de voir avec le médecin traitant à son retour de vacances.

Le médecin rentre, et prescrit, enfin, un antidépresseur, pas forcément le meilleur, du DEROXAT* (c’est l’antidépresseur  sérotoninergique qui a le plus d’effets secondaires).

Quelques jours passent et le patient ne peut plus pisser et développe un globe vésical ; l'adénome de la prostate n’a pas supporté le choc.

Le patient est hospitalisé, sondé, on arrête le DEROXAT*.

Puis le patient est transéaté à l'hôpital psychiatrique de Grandville, devant un état mélancolique manifeste.

Dans l’ordre, il faut l’opérer l'adénome de sa prostate, puis, enfin, lui traiter son état mélancolique.

Le patient a une résection de son adénome de la prostate par les voies naturelles.

On peut ainsi s’attaquer à son état mélancolique, après un mois de traitement correctement donné en milieu psychiatrique, le malade commence à émerger.

Il est triste à dire que ce patient ait attendu cinq mois avant d’être traité.

On ne peut pas dire que la Psychiatrie est le cheval de bataille des Médecins Généralistes. Il faut dire aussi, à sa décharge, que l'enseignement de la Psychiatrie est loin d'être à la hauteur, tant s'en faut.

Ainsi, un dépressif sur deux est correctement soigné, et un antidépresseur sur deux est prescrit à bon escient.

A partir d’un certain âge, la comorbidité est quasi systématique. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses.




30/10/2012

On purge bébé : Suite

Source : www.monveto.net/


Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.

Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.

A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »

Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.

Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !

29/10/2012

Ne pas prendre ses médicaments est une façon de nier sa maladie




Une femme enceinte viens me consulter car elle s’est « chopé la crève ».

Elle mouche jaune et crache jaune.

En plus, elle est enceinte de huit mois, cela n’arrange pas les choses et peut limiter la prescription.

La toux la gène beaucoup, et vlan : «  je pourrait pas avoir un sirop ? »

Je l’examine, y a d’la vie dans les poumons, ça siffle à tout va ; ça va, j’ai compris, elle fait une crise d’asthme.

"Vous n’avez jamais fait des crises d’asthme ?"

"Si, mais comme cela allait mieux, j’ai arrêté."

Je vous conseille de reprendre votre traitement avec le broncho dilatateur et le corticoïde inhalé, en continu, il n’y a pas de contre indication chez la femme enceinte, et je vais vous prescrire un antibiotique qui est compatible avec votre état de grossesse.

J’ai remarqué que dans l’asthme, les patient qui ont un asthme chronique ont tendance a négliger leur traitement, un peu comme si le fait de ne pas prendre le médicament faisait qu’il n’étaient plus malades du tout.

Une façon de nier la maladie.

27/10/2012

L’automne est là, les marronniers aussi : A propos de l'heure d'hiver

 

Un marronnier, en terme journalistique est un évènement qui revient périodiquement, annuellement, le plus souvent.

Nous sommes, ici, en présence d’un gros marronnier bi annuel. Le changement d’heure, dans ce cas on et gâté, car il revient donc deux fois par an, comme les équinoxes et les solstices (d’hiver et d’été) On est gâté, car, il ya l’heure d’été et l’heure d’hiver*.

Le marronnier permet, aussi de meubler dans un journal, voire de délayer, pour remplir de l’espace, dans le journal, ou quand on est à cors d’articles beaucoup plus important, cela permet, ainsi, facilement de boucler le journal facilement

Voici un article que j’ai pondu il ya quelques temps : sur le changement d’heure, une vaste bêtise devant l’éternel. Merci Monsieur Benjamin Franklin (l’inventeur du Paratonnerre, et ambassadeur en Europe).

Voici mon article, voilà, je n’ai plus rien à faire, place au marronnier qui date du… 27/10/2007 (déjà !).

 

L'histoire de l'heure d'été/hiver




« Cette idée de l'heure d'été/hiver, date de 1784. Elle est de Benjamin Franklin et exposée de manière un peu fantaisiste sous forme de lettre envoyée par Franklin au Journal de Paris qui la publie le 26 avril 1784.
 
Il commence en décrivant la démonstration à laquelle il avait assisté la veille d'une nouvelle lampe à huile. Il relate la discussion qui s'en était suivie à propos du rapport huile consommée/lumière produite.
 
Le sujet en tête, il entre chez lui et s'endort vers 3-4 heures du matin. Un bruit le réveille vers 6 heures et il s'étonne d'une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord à ces fameuses lampes éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera encore de plus en plus tôt jusqu'à fin juin.
 
"Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles."
 
Et il poursuit : " En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, on en arrive au décompte suivant :
 
En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.
Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre." Euh... un tournoi de livre, c'est combien d'euros ?
 
Bref, Franklin conclut par "...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !"
 
Cependant, tout le monde n'est pas d'accord avec cette idée lumineuse. Une association contre l'heure d'été s'est formée et Eléonore Gabarain est présidente de l'Association française contre l'heure d'été double, elle a succédée a son créateur, le professeur Boris Sandler, professeur de pédiatrie qui avait noté des troubles chez ses petits patients lors du passage à l'heure d'été.
 
Un rapport du Sénat dit en conclusion : "Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps."
 
Pour la petite histoire, les parents de Benjamin Franklin tenaient un magasin d'artisan en bougies et savons, il n'y a qu'un pas pour penser que Benjamin Franklin nous fait économiser des bouts de chandelles. »



Dans le cas de l’heure d’été, c’est l’hiver qui frappe à notre porte (un beau marronnier, de… 1969). Un marron glacé, en cette période préhivernale.

 

 

25/10/2012

Voilà comment une patiente tente de se faire rembourser une prescription




Un coup de fil intempestif :

Voila la suite d'un de mes précédants articles : « Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier » :


Une patiente la quarantaine est donc venue, à consulte, pour une prévention anti palustre en zone trois ; Une prescription donnée, par le Centre Santé-Voyage, est le DOXYPALU*. Elle a consulté plusieurs fois au Centre Santé-Voyage de mon CHU préféré de Grandville, et, à chaque fois, on lui a prescrit cette thérapeutique préventive contre le paludisme.

Elle va au Bénin pour une adoption.

Là, cette après midi, elle me téléphone, en pleine consultation, car le pharmacien lui aurait parlée de la DOXYCICLINE* qui, elle, est remboursée.

Je lui réponds que cela n’est pas possible car la prévention du Paludisme n’est pas prise en charge par la collectivité avec la Sécurité Sociale comme intermédiaire, et que si je faisais une ordonnance pour trois mois, avec de la DOXYCICLINE*, la sécu nous tomberait sur le râble (surtout moi).

Et de lui citer les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) qui précisent que seul le DOXYPALU* a l’AMM dans la prévention du Paludisme, donc je ne pouvais pas lui prescrire la DOXYCICLINE* dans cette indication là.

Les gens, tu leur donne ça, ils veulent plus, toujours plus.

Et M… !

 

Les deux sites du jour (pour les voyageurs) :

Santé-Voyage : http://www.astrium.com/

Minstère des affaires Etrangères - conseils aux voyageurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/

24/10/2012

La rue de Grandville a bien changée depuis quelques années




Dans la rue de Grandville, où j’habite, un phénomène étrange s’y déroule, depuis un couple d’années.

La rue de Grandville n’est plus sûre.

Ma rue est envahie, périodiquement, par des charognards, des vautours qui tournent autour des personnes âgées, en attendant qu’elles veuillent bien crever.

Il faut dire que la rue commence, depuis un couple d’années, à se rajeunir progressivement, du fait, justement, de la mort de quelques habitants âgés.

Il faut dire que les vieux crèvent les uns après les autres, parfois, certains font de la résitance, mais, in fine, il y passent tous, avec plus ou moins d’attente.

L’autre jour, un de ces vautour me vola dans les plumes (ou plutôt, plus exactement, dans les poils).

C’était un Agent Immobilier qui prospectait pour savoir quelles étaient les maisons où des vieux allaient crever.

Il y a toujours eu des vautours, mais, autrefois ils le cachaient sous un vernis éducationnel, si le résultat était le même, la bonne éducation faisait, un peu mieux supporter cette démarche de prospection qui était, me semble t-il, un peu moins prospectrice, plus discrète et un peu plus respectueuse de l'humain, quoi que.

Les Agents Immobiliers, de nos jours, sont, avant tout, des commerciaux sans foi ni loi.

Les Agents Immobiliers sont des charognards, des vautours, sauf à de rares exceptions près.

A mon avis, un grand nombre de Notaires sont eux aussi, des vautours

De nos jours, les rues de Granville, ne sont plus sûres.


23/10/2012

Harcèlement au travail

Source : http://batinote.files.wordpress.com/


Je soigne, depuis plus d’un an, une immigrée d’origine Irlandaise.

Celle-ci, m’avais dit, à sa première consultation quand je lui adresser la note : « 23 €, c’est pas cher, en Irlande, c’est trois fois plus cher ».

Elle s’est très bien adaptée, et après avoir terminée ses études, elle a trouvée un CDD.

Elle vient me voir, car elle n’en peu plus.

C’est au travail que cela se passe. Elle fait le métier de commerciale dans une petite boite, une micro-entreprise de moins de 10 salariés, entreprise, plus ou moins familiale, qui monte des sites Internet clé en main.

Ces dernier temps, cela commençait à déparer. On lui demandait toujours plus, jusqu’au jour, ou n’en pouvant plus, après une attaque de panique, elle vint me voir.

Je l’arrêtais quinze jours.

Croyez-vous ce qui arriva : le lendemain, quand il eut l’arrêt de travail entre les mains, il m’appela. Moi de lui dire que j’étais tenu au serait professionnel et que je ne pouvais répondre au motif qu’il trouvait cet arrêt de travail abusif.

C'est la première fois, en trente ans d'activité libérale, je suis confrontéà un patron qui me téléphone.

Devant son agressivité, je lui dit, de façon un peu sèche s’il était médecin, et que s’il trouvait cet arrêt de travail abusif, il n’avait cas téléphoner à la Sécu.

Et zut, je vais avoir la sécu qui va me tomber sur le dos.

Et je conseillais, à la patiente, d’aller voir une structure médico-légale qui s’occupe des gens agressés. Cette structure se trouvant au CHU de Grandville.

19/10/2012

Cinq en un !

Leeloo (Milla Jovovich) : Le cinquième élément – Luc Besson


 

Je vais finir par croire que j'accumule ces temps-ci, ce type de consultation.

Ce matin à consulte, une jeune patiente est cachée par la porte de la salle d’attente qui donne sur le couloir ou l’on arrive à mon bureau.

La jeune fille s’assoie, comme je l’y invite. Elle vient pour un « bilan ».

« Un bilan ? »

« Oui pour la pilule et pour le fer. » (1)

« Oui, et puis j’aimerais que vous jetiez un œil à mes vaccins sur mon carnet de santé. » (2)

Puis vient la tirade : « Les vaccins sont-ils sans dangers ? »...

Moi, bon prince lui vantant, avec prudence, les avantages bien supérieurs aux inconvénients que procurent les vaccins. Pour en venir, à : "il faudrait vous faire un rappel, si vous êtes d'accord". (3)

« Et puis j’entends mal, je fais souvent répéter les gens… Vous pouvez me regarder les oreilles pour voir si je n’ai pas un bouchon ? » (4)

« Non, vous n’avez pas de bouchons. »

Alors là, la parole qui tue : « Vous pourriez me faire une lettre pour un ORL ? » (5)

Moi de lui expliquer que cela faisait beaucoup en une consultation, elle de me répondre que cela lui faisait dépenser moins.

5 en 1 : cinq actes en une consultation...

 

un record !

 

           Booum, Badabooum, Booum, Big Badabooum !



18/10/2012

Ce mois-ci, on purge les enfants



Toujours la même infirmière, l’héroïne redoutable de l’épisode : « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »


En ouvrant la porte de la salle d’attente, elle m’attend avec ses deux enfants.

Moi dans ma tête de penser, (ça m’arrive à mes moments perdus), quelle cata va-t-il me tomber dessus, encore.

 - Je vous amène le petit car il a une angine.

J’examine le gamin, m'umpf, ouais, bof.

 - Je voudrais aussi que vous me prescriviez, pour les deux, de quoi à les purger.

Moi de répondre, avec prudence, on le fait de moins en moins, avec les mesures d’hygiène, la traçabilité et la congélation.

Que n'ais-je pas dit.

Eh bien moi je le fais, et puis je ne congèle jamais, et puis je cuisine, moi. Donnez moi du FLUVERMAL* et puis vous mettez tout sur la même ordonnance, mettez mois en suffisamment du FLUVERMAL* qu’il y en ait pour les deux (oui, comme cela tu ne paiera qu’une consultation au lieu de deux).

Décidemment elle est redoutable.

J’ai du mal à me remettre de ce type de consultation.

Cela arrive que certains patients dépassent les bornes, et là, c’est direct la porte.

Heureusement cela est encore exceptionnel.

Deviendrais-je plus patient ? Les rôles eont inversés, maintenant, c'est moi qui suis patient.

Car ils sont de plus en plus exigeants...

Les bougres.

 

A titre anecdotique : "On purge bébé" est un vaudeville de Georges Feydeau, représenté pour la première fois le 12 avril 1910 au Théâtre des Nouveautés. Il s'agit d'une pièce en un acte composé de 11 scènes. Source Wikipédia.

 

06/10/2012

« Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »




Pour continuer dans la même veine que mon post précédant, une petite histoire qui illuste encore, s'il en était besoin, la dégradation des relation Malades Médecins.

Une mère, et son garçon de 7 ans, entrent dans mon bureau. Elle me dit : « mon fils est faiblard depuis hier soir, il est pâle et ne mange pas ».

Je les fais assoir, et commence à interroger le gamin :
 - « As-tu la nausée ou des vomissements ? »
 - « Oui » me répondit la mère, il a vomit deux fois ce matin.
 - « As-tu la diarrhée ? » non me répondis encore la mère.
 - - « As-tu mal au ventre ? » oui me répondit toujours la mère.

Moi de répondre à la mère, c’est une gastro.

A brûle pourpoint, elle me lance :

 - « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »

 - « Si, après que j’aurais été à la pêche aux infos, laissez moi le temps de vous interroger ».

Le diagnostic en médecine générale, se fait à 80 % à l’interrogatoire, 10 % à l’examen clinique et 10 % grâce aux examens para clinique (prise de sang, radios, échographie, scanner, IRM, Scintigraphie, Ostéodensitométrie et autres joyeusetés) ces petites plaisanteries finissent pas coûter la peau du cul, surtout quand c’est le patient qui fait pression sur le gégé (le généraliste) pour se faire investiguer les organes. Un coup le foie, un coup la rate, un coup le gésier…).

En Psychiatrie, le diagnostic se fait, en très grande partie, à l’interrogatoire, certes, il existe le DSM IV et des échelles d’évaluation, mais, on peut dire que le diagnostic, dans ce cas, est fait lors d’un interrogatoire rigoureux (presque policier).

Voilà pourquoi j’aime prendre, un peu, de mon temps pour interroger mes patients, qui deviennent, d'ailleurs, de plus en plus, impatients.


P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1980) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

04/10/2012

PILOSURYL et régimes amaigrissants




Pilosuryl



Médicament réservé à l’adulte (Diable et pourquoi donc ?).

Posologie : 2 à 3 cuillères-mesure par prise, 2 fois par jour -

Composition du médicament PILOSURYL

En gros (normal pour un régime amaigrissant, vous comprendrez pourquoi)

De la Piloselle (en extrait fluide) et… de l’alcool. Le titre alcoolique est de 25 %. 25%, c’est une titration plus importante que deux apéritifs bien connus : le pineau ou le Lillet (15° à 18°).!

« Combien d'alcool contient un verre standard
Si on considère les verres habituellement servis dans les bars, on estime que pour toutes les boissons courantes chaque verre contient environ la même quantité d'alcool pur, soit de 10 a 13 grammes. On parle de verre standard, ou d'unité d'alcool (U.A.).
10 grammes d'alcool pur, c'est donc
  • 25 cl de bière ou cidre à 6 degré
  • 12,5 cl de vin ou champagne à 11 degré
  • 2 cl de pastis ou digestif à 45 degré
  • 3 cl de whisky à 40 degré
  • 6 cl d'apéritif à 20 degré »

http://www.stop-alcool.ch/fr/informations-diverses-sur-la...

1 g d’alcool pour une cuillère mesure de 5ml, ce qui fait 3x2 cuillères mesures = 6g d’alcool par jour.

Ce qui fait moins qu’un verre de vin, mais quand même ! Quand on songe, ce médicament est toujours donné dans des régimes amaigrissants, l’alcool étant « calorique », les bras m’en tombent !

Drôle de façon pour maigrir !

Compte tenu de la présence d'alcool, ce médicament peut interagir avec ceux qui ont un effet antabuse (ESPÉRAL...). Un médicament que l’on donne plus ou moins aux malades ayant une addiction aux boissons alcoolisées. Diable diable.

Et, cerise sur le gâteau :

La piloselle est généralement associée à l'orthosiphon (ce nom m’a toujours fait marrer) dans les cures d'amincissement, quand il existe une « rétention d'eau ».

Une petite anecdote, juste une, la dernière, pour la route.

Pendant la dernière guerre il n’y avait pratiquement plus d’alcool. Une solution (c’est le cas de le dire), élégante, pour en boire un peu, c’était d’aller chez le pharmacien et d’acheter un sirop contre la toux, car, lui aussi, était riche en alcool.

Si le cœur vous en dit…

Piloselle et Orthosiphon.

Hip’s.




03/10/2012

Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier

Crédit Photo : www.evolute.fr/


Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.

Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.

Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.

Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »

La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.

Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».

« Mais vous êtes médecin ! »

« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »

« Je suis dans l’immobilier ».

"Vous avez fait des études en Droit ?"

"Oui"

« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »

Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.

Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.

« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »

« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».

Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.

Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.

On ne respecte plus le médecin.

Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.

Cela devient, de nos jour, une denrée rare.

 

P.S. :

La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.

Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.

Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.

Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.

Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.

La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".

Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.

Pourquoi ?

Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.

A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.




Jacques Séguéla Rolex par Communiketing

01/10/2012

Week-end au bout du monde



Je suis parti, avec « petite famille », cette dernière fin de semaine, passer un petit séjour au bout du monde.

Dans un endroit isolé, presque, de toute civilisation. En tout cas, un endroit peu connu, donc à l’ abri de la civilisation et de ses envahisseurs.

Un séjour magique, avec le bruit silencieux de la nature.

Il faut vite en profiter pendant qu’il en est encore temps.

Il faut dire, que pour aller s’isoler, là bas, il faut vraiment aimer la nature, Mais, justement, tout les endroits ayant un charme « naturel » sont envahis, progressivement, les uns après les autres,  par certains parasites : Les écotartuffes.

La reprise va être dure.



Les éco-Tartuffe - Nicolas HULOT par mattlouf

25/09/2012

Le pouvoir du savoir n’est rien comparé à celui de la séduction

Médecine Classique

Crédit Photo : http://t3.gstatic.com/


Comme je le fais, parfois, je reprends dans mon blog, un commentaire, parfois remanié, ce qui est le cas en l’espèce, commentaire que j’ai laissé sur un blog ami.

En l’occurrence, c’est le blog d’ompha : « l’Omphalos de Zeus » dans son article « Tout le monde a ses problèmes ! ».

Il y a deux types de médecins, c’est un peu comme le rat des villes et le rat des champs de la fable de La Fontaine.

Voilà ce que l’on peut dire de ces deux catégories de médecins : celui qui connaît la médecine et celui qui connaît le patient. Pour plagier une citation de Coluche*.

Le premier médecin, est une sorte de technicien, plutôt un ingénieur (dans l’administration, on parlerait de cadre A+). Ce type de médecin considère le corps humain comme une voiture, et cela marche, aussi pour la psychiatrie. Enfin, là, il y a une certaine spécificité, mais la comparaison tient, quand même, à peu près, la route. Dans le meilleur des cas, ce médecin offrira, en fin de consultation, une datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD "Docteur Ventouse Bobologue". Point de chichi, point de salamalecs, de l’efficacité avant tout. Le but étant de « réparer » la « machinerie » corporelle humain du patient.

Le second médecin connaît, lui, le… Patient. Il peut, ainsi, jouer avec lui, et travailler à la séduction.

Il peut exercer la « médecine traditionnelle », ou faire miroiter des Médecines magiques et extraordinaires, parallèles (personnellement, je les qualifie de médecines perpendiculaires)

La crédulité humaine est incommensurable.

De préférence, il fait, alors, revenir ses patients (pour consolider le traitement, bien sûr). Ce médecin, là, est, de préférence, un médecin en secteur II (s’il est médecin), il peut, aussi « exercer » une profession para médicale, voire, un diplôme plus ou moins reconnu. On frôle, parfois, l’exercice illégal de la médecine. Ou tout simplement, pour ses « compétences », là, il n’est pas remboursé du tout, il faut, au moins, alors, 80 € « la passe »** (pour supporter les gens. Dans ce cas, le mot patient a perdu tout don sens)… Veuillez excuser ma vulgarité.



*« Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge !  » - Coluche.

**Avida Dollar, est la contrepèterie sur Salvador Dali inventée, à son encontre, par André Breton (chef de file du mouvement surréaliste) concernant sa propension, dans la deuxième partie de sa vie à aimer l’argent.




Magicien

Crédit Photo : http://users.polytech.unice.fr/