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05/04/2014

Et il partit sans ma serrer la main


Un patient que je suivais de façon très épisodique pour prescription d'EFFEXOR (un antidépresseur) venait trop rarement pour justifier une prescription régulière.

Dans le temps il avait été consulté un psychiatre comportementaliste car il était hypochondriaque mais, surtout un caractère rigide et manipulateur, il l'avait laissé tombé comme une vieille chaussette. C'est ce psychiatre qui lui avait prescrit ce fameux EFFEXOR

Il m'avoua ne prendre qu'un comprimé sur les deux prescrits, mais cela ne suffisait pas encore pour justifier ces prescriptions espacées.

La confiance s'effritait fortement.

Très récemment, il débarqua au cabinet en me sortant une vieille affaire, totalement oubliée de ma part, d'accident du travail, une chute sur l'épaule ayant entrainé une tendinite de la coiffe des rotateurs. un ou deux ans plus tard il refit une tendinite de la coiffe de rotateur de la même épaule.

Il vit deux rhumatologues à qui je ne l'avait pas adressé.

Il avait été vu par un expert rhumatologue qui avai conclus à un lien entre les deux épisodes de tendinites de la coiffe des rotateurs.

Il me demande, expressément que je lui fasse, aussi, un certificat établissant un lien entre les deux évènements.

Je lui expliquais que, comme l'expert à conclu favorablement à sa demande, je ne voyait nullement l'intérêt d'un tel certificat venant d'un simple généraliste comme moi.

Je le sentit pas content, mais pas content du tout.

Je lui dis alors : "Eh oui quand la confiance est perdue..."

Il partit furax sans me serrer la main.

Adieu.

24/03/2014

The Shadows

The Shadows dans les années 60.



J'ai découvert, il n'y a pas longtemps, sur mon copain YouTube, un vieux groupe anglais de pop rock musical, purement instrumental, composé de guitares électriques De jeunes extrêmement doués d'abord de par leur créativité et aussi de par leur exécution instrumentale et de la façon de voir le plaisir qu'ils prennent à jouer, et, cerise sur le gâteau il y a une véritable chorégraphie, ce qui est surprenant pour l'époque.

Cela montre bien mon inculture musicale.

En effet, ce groupe s'appelle The Shadows.

The Shadows est un groupe de rock britannique ayant été actif des années 1950 jusqu'aux années 2000. Pionnier du rock britannique, The Shadows demeurent une référence en matière de son de guitare électrique.

Nombre de groupes et d'artistes internationaux se sont inspirés de cette formation qui a contribué à poser les bases du rock britannique et de la pop music européenne. Premier groupe de rock européen en 1958, The Shadows accumulent les succès internationaux dès le début de leur carrière, d'abord en compagnie de Cliff Richard, l'un des artistes les plus vendus en Angleterre (plus de 250 millions de disques vendus à ce jour), puis en solo, avec des titres généralement instrumentaux.

Apache bouleversera la musique pop en 1960.

The Shadows sont les premiers à associer dans leurs enregistrements des guitares électriques et un orchestre symphonique grâce notamment à Norrie Paramor.

Le dictionnaire britannique définit The Shadows comme « les principaux précurseurs d'un phénomène musical universel ».

Ils sont encore à ce jour le groupe les plus titrés des charts britanniques, loin devant The Beatles.

Référence : Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Shadows



Shadows - Apache [1960]

 


The Shadows / FBI / Crackerjack 1961

 


The Shadows - Wonderful Land - 1961

 


The Shadows - Guitar Tango - 1962

 

 

12/03/2014

Le garage

Crédit Photo : http://www.monamenagementjardin.fr/


Dans ma rue, il y a trois garages, ce qui est énorme pour une rue de Grandville ; Sans compter quatre places handicapées. Cela deviens difficile, pour le riverain lambda, d’arriver à stationner.

Le soir cela devient quasiment stressant car il faut chercher fortune dans tout le quartier.

Les possesseurs de garages ont une façon étrange, mais fort pratique, de les utiliser.

Certes, ils se garent, mais pas à l'intérieur, ce qui libèrerait au moins quelques places.

Ils se garent, certes, mais devant leur garage, ce qui est, vraiment, fort pratique pour eux.

Mais un garage retint particulièrement mon attention. Hier quatre à cinq personnes étaient en grande discussion dans ce garage mystérieux. Ce qui me permis de voir que s’il était occupé, ce n’était pas par une voiture, mais par des caisses en cartons et meublé par une table.

Eh oui, ce sont les élections municipales qui se préparent ! C'est la dernière ligne droite !

C’est là que se prépare la distribution des tracts du Parti.

Une utilisation pour le moins originale concernant un garage.



06/02/2014

Un patient Piqué et impuissant

Technique de l'injection intracaverneuse


 

Un patient vient me voir pour le renouvellement de son ordonnance pour trois mois. Il est déjà, chose courante, d'un mois en retard dans son renouvellement.

Je m'exécute, quand il me dis qu'il a des problèmes d'érection, et qu'il a lu que, dans ce type de situation, les Béta bloquants pouvaient être délétaires (ce qui est loin d'être prouvé).

Je lui prend la tension et lui trouve une tension élevée à 16/9 (pour une norme à 14/8).

Je lui demande si je lui ai prescrit un bilan biologique, oui, me répond-il, il y a trois mois. Passez le. J'envisage, ensuite, de vous adresser à ma cardiologue pour modifier le traitement et (diplomate, d'ajouter) en retirant le Béta bloquant.

Voila-t-il pas qu'il sort une vieille ordonnance d'un sexologue :

"Pouvez vous me faire un ordonnance avec de la PAPAVERINE en injections intracaverneuses".

Alors que sur l'ordonnance, la PAPAVERINE* est rayée avec une préconisation pour l'ICAVEX*. Il rajoute qu'il veut l'autre, la PAPAVERINE*, car l'ICAVEX* n'existerait plus au dire du pharmacien.

Dans ma tête de Sangsue, je pense, tout bas, "il est piqué ce patient". Il m'avoue que "le VIAGRA, c'est pas mal mais qu'il faut une stimulation manuelle", ("ou autre", c'est Sangsue qui pense tout bas) pour avoir l'effet escompté.

Je lui demande s'il ne lui a pas été proposé le dispositif MUSE*, de l'Alprostadil, le même médicament que pour les injections intracaverneuses, mais poussé "délicatement" dans l'urètre. C'est quand même plus "agréable" et... Il n'y a pas besoin, cerise sur le gâteau, tout comme pour les injection, de... stimulation ; cela monte tout seul. Une ascension "lente et majestueuse" comme l'est celle de l'orteil dans le signe de Babinski.

c'est le pied !

Je vois son œil intéressé.

 - "Faites moi une ordonnance, du plus fort".
 - "On va commencer par la dose normale indiquée par le VIDAL".

Piqué, vous dis-je.

 

Si vous voulez lire tous mes posts humoristiques, c'est ICI.

 

P.S. : Les injections intracaverneuses ont été découvertes, il y a vingt ans, en 1981, par un médecin Français, Chirurgien vasculaire, Andrologue et Sexologue, le Docteur Ronald Virag. Cette invention a révolutionné le traitement des Dysfonctions Érectiles (D. E.). Un certains nombres de patient atteints de cette pathologie en arrivaient à se suicider comme Ernest Hemingway qui était atteint d'un Trouble Bipolaire Type I et d'un Diabète de Type II. Cette deuxième pathologie entraina une impuissance et la conjonction des deux pathologies fit qu'il se suicida d'un coup de fusil, en 1961, à l'âge de 62 ans.

26/12/2013

A propos de la cigarette électronique

Crédit Photo : www.lefigaro.fr/


Bref historique :

Le concept d'une cigarette électronique est élaboré par Herbert A. Gilbert en 1963.

Le premier dispositif rendu public, destiné à simuler l'utilisation d'une vraie cigarette a été réalisé en 2003 par Hon Lik, un ancien pharmacien et ingénieur chinois qui a déposé le brevet en 2005.

La technologie de vaporisation par résistance chauffante, la plus répandue pour les cigarettes électroniques, a été inventée et brevetée en 2009 par le chinois David Yunqiang Xiu.

Merci Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cigarette_%C3%A9lectronique

Application:

Je suis stupéfaits de l'utilité et de l'efficacité de ce dispositif qu'est la cigarette électronique (où e-cigarette). C'est une véritable aide à l'arrêt du tabac.

Je ne rentrerait pas dans le débat sur le danger de l'utilisation de la cigarette électronique. Il faut noter, cependant que s'il y a, tant soit peu, un risque, celui-ci est bien moins important que celui du tabac. C'est sans commune mesure.

Ce qui est assez fascinant, par contre, c'est la résistance initiale des patients à passer du tabac à la e-cigarette. Il faut quand même une certaine motivation mettant en balance les dangers du tabac et l'avantage que peut procurer la e-cigarette

Premier patient :

Un patient de 65 ans, maçon retraité, ayant fumé plus d'un paquet par jour est atteint d'une BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive), ce que l'on appelait, autrefois, une Bronchite Chronique. Il en est au stade III, sur IV (donc déjà bien avancé), il ne fume plus, dernièrement, qu'un demi paquet par jour.

Il passe du jour au lendemain à la cigarette électronique. Arrêt total du tabac. Cela fait trois mois qu'il ne fume plus, mais qu'il "vapote".

Deuxième patient :

Patient de 35 ans, éducateur spécialisé, fume un paquet par jour décide, enfin, de passer à la e-cigarette car il a un début de BPCO.

Il passe de son paquet quotidien, du jour au lendemain, à six cigarettes de tabac pendant une semaine et... décroche totalement.

Depuis deux mois, il "vapote".

Troisième patiente :

Cela ne marche pas à tout les coup. En effet voici le cas d'une patiente de 55 ans, dame de cantine, qui fume un paquet par jour, elle passe de son paquet à cinq cigarettes par jour, mais elle ne décroche pas. Cela fait six mois qu'elle "vapote" avec ses cinq cigarettes quotidiennes.


Vous allez me dire, pas assez de patient, pas assez de recul. Certes, cela est vrai. Mais je suis stupéfait de l'efficacité redoutable de ce dispositif dans l'arrêt du tabac comparé a l'efficacité plus que très moyenne des méthodes traditionnelles (Patchs et ZYBAN*).

Quand au danger représenté par l'e-cigarette, vous connaissez mon point de vue.D'abord je n'en suis pas convaincu et, si danger il ya, entre deux maux, il faut choisir le moindre.

21/10/2013

Une toux bien mystérieuse


Il m'a fallu pas mal de temps dans mon exercice professionnel pour me rendre compte qu'il ne fallait confondre toux et toux.
Souvent, en ce temps là, on m'emmenait souvent des enfants avec une toux sèche, puis on me les ramenaient avec la même toux quelques jours plus tard, c’était une crise d'asthme. Je finis donc par me méfier.

Cependant...

Les parents dans leur "perversitude" infinie m'amenaient leur descendance malade de maladie asthmatique oubliant de me signaler la perfide maladie et moi de demander en posant le stéthoscope sur la poitrine du petit malade sifflante à tout rompre :

 -"Il n'a jamais fait de crises d'asthmes ?"

 -"Si on a oublié de vous le dire".

Il faut se méfier de la bronchite chez l'enfant. On peut même citer l'aphorisme du Docteur Sangsue :"Il n'y a pas de bronchite aiguë chez l'enfant c'est une crise d'asthme".

Le coup de la bronchite chez l'adulte on me l'a fait souvent, puis en posant le stéthoscope, bonjour les sibilants. Pan, tu parles d'un bronchite c'est de l'asthme, et comme ce n'est pas la première crise, c'est une maladie asthmatique.

Des fois la médecine c'est désolant !

D’abord de mettre du temps à comprendre cela alors que l'on ne nous l'a pas appris, d'autre part, de toujours répéter au patient que c'est de l'asthme dédramatiser (normal) de dire aux patients de se traiter et qu'ils ne le font pas. Quand aux fumeurs qui ont un risque pulmonaire très élevé... Asthme et tabac ne font pas bon ménage. Cela me laisse un peu désabusé. Je pensais, naïvement que l'arrivée de la cigarette électronique allait m'aider, j'avoue être, là, pour le coup, totalement désabusé.

18/10/2013

Un antibiotique oublié




Il n’y a pas que les légumes oubliés, en médecine il existe, aussi des médicaments oubliés.

Je veux évoquer, ici, un antibiotique oublié, sorti il y a une dizaine d’année, si je me souviens bien, c'est un antibiotique de la classe des fluoroquinolones, le ZAGAM*.

Cet antibiotique fut lancé, en médecine générale dans le traitement des bronchites, bon, je schématise, dans le traitement des bronchites disons « banales un peu cognées » pour cultiver l’ambigüité des V.M. (visiteurs médicaux).

Lors des essais en Phase IV un "petit" inconvénient, un effet secondaire passa inaperçu dans sa fréquence, mais se révéla redoutable lors de sa mise sur le marché.

Peu de temps après sa « commercialisation » et sa prescription en médecine générale des patients furent atteints de brulures au deuxième degré lors d’expositions au soleil pour de simples bronchites ce qui conduisit au retrait pur et simple du ZAGAM* à la prescription en médecine générale.

Tout cela pour de banales bronchites.

Étonnant non ?

24/09/2013

Carence martiale

 



La carence martiale est un terme médical qui désigne un manque de fer dans l’organisme, dû, le plus fréquemment, à une perte de sang (hémorragie externe par accident, ou interne : hémorragie de la délivrance lors de l’accouchement, hémorragie digestive, ou règles très abondantes et répétitives).

Dernièrement, une femme de couleur vient me consulter pour un bilan systématique avant de partir en Afrique pour ouvrir un commerce.

Elle revient deux jours plus tard, le bilan est strictement normal hormis une ferritine au ras des pâquerettes (la ferritine est le marqueur des réserves en fer de l’organisme). L’interrogatoire met de suite en évidence, à son âge, 45 ans, la péri ménopause, des règles abondantes impliquant des pertes en fer importantes. Une solution, la supplémentassions en fer. Mais, à son âge, comme l’ovaire est vieillissant, il ne fournit plus assez de progestérone qui, en deuxième partie de cycle empêche la muqueuse utérine de proliférer de façon importante, d’où les règles abondantes les pertes de sang importantes une anémie, une asthénie (une fatigue) et une carence en fer. D’où la nécessiter de combler la carence en progestérone par un apport en progestérone médicamenteuse du LUTENYL* en l’espèce, ce que je fis. Je lui prescrivis une ordonnance pour trois mois faute de mieux.

J’avais eu une consultation particulièrement pénible et particulièrement épuisante avec ce que je n'appelle plus des patients mais des vampires qui me sucent le sang pour rester dans la veine de ce post, avec, de surcroit, des enfants bruyants non managés par les parents tout fiers des bêtises et des inconduites de leurs « admirables » petit démons de rejetons. Des patients, pardons, des vampires chronophages faisant deux, trois, voire quatre à cinq consultations dans la même consultation, oui, dans une seule et même consultation, vous ne rêvez pas ! Une patiente, pardon, une vampiresse trouva même le culot de me dire : « vous voyez Docteur, je ne suis pas venu pour rien ». Je l’aurai bouffée !

J’étais tellement HS, que, comme elle partait en Afrique, je ne songeais même pas à "LA" seule méthode, la seule et unique méthode adaptée à son cas, le stérilet à la progestérone. Non pas comme métode contraceptive, mais bien pour lui arréter ses règles. Certes, il y avait un petit hic, avoir, en urgence un rendez-vous chez un Gynéco semblait un peu hasardeux, quoique, au CHU, en expliquant la situation en tombant sur une secrétaire pas trop c.... Su pu être jouable. Une autre solution, en Afrique, Il doit bien y avoir des hôpitaux dans les grandes villes, avec des Gynécos compétents et des stérilets à la progestérone non frelatés, certes le prix, pour être soigné au top (je n'en suis pas sûr) doit être secteur III, mais la santé n’a pas de prix, c'est bien connu, sauf, en Françe, pour le Généraliste Secteur I, et puis, c’est pour… TROIS ans le stérilet à la progestérone, y a de quoi à l'amortir !

Voila ce qui se passe quand on bouscule "tant soit peu" un médecin.

De grâce, laissez votre Médecin tranquille, respectez le un peu. Si vous ne le faite pas, voila ce qui peut se passer, cela pourrait se retourner contre vous.

14/09/2013

Docteur Sangsue contre Carte Bleue


De plus en plus de patients, plus ou moins naïvement, me posent, de plus en plus fréquemment, une question rituelle : "Docteur, es-ce que vous prenez la Carte Bleue".

Moi de répondre non, et ce pour deux raisons :

- d'abord car mon lecteur sésam vitale ne lit pas les cartes bancaire, cela supposerait de le changer alors qu'il fonctionne encore trés bien. Un lecteur de carte (carte verte et bleue) coûte la bagatelle de 600 €.

 - Les banques retiennent une commission sur toute transaction passant par carte bancaire alors que c'est gratuit pour les chèques. Déjà que le prix de la consultation est plutôt bas, on va pas en rajouter, ça fait un peu radin, mais il faudrait vraiment être c... pour ne pas en profiter. Sur un an, cela commence a faire une petite somme, et puis, il n'y a pas de petites économies.

Cela se termine par la sempiternelle formule magique du patient, apparemment, pas trop géné : "je n'ai pas d'argent sur moi".

Et puis, bien sûr, la plus part du temps, l'ardoise reste impayée.

Ce type de comportement peut être apparenté au délit de grivèlerie (à ne pas confondre avec grivoiserie). C'est pour éviter cela que, prévoyantes, les péripatéticiennes* se font toujours payer avant de travailler sur le micheton.

Devant la prolifération de cette ritournelle, je décidais de prendre le holà en affichant, dans la salle d'attente, un petit mot doux et courtois essayant de culpabiliser les patients honnêtes, je ne mes fais pas trop d'illusion sur une éventuelle efficacité envers les clients sans morale ni religion.

Voici la prose de l'affiche que je viens de poser dans ma salle d'attente :


Le lecteur de carte vitale (carte verte) de votre médecin ne peut lire le carte bleue

Votre médecin ne peut accepter les paiements par Carte Bancaire

Le paiements ne peut se faire qu' :

 - En Chèques Bancaires

  Et

 - En espèce

Votre médecin est désolé pour ce désagrément.



 

* Je vous conseille d'aller jetter un oeil sur ce lien. Perso, j'adose ce site.

26/06/2013

Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin

Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/


Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
 - "je ne sais pas ce que j'ai".
 - C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.

quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.

 - Très bien me dis-t-il.
 - Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
 - J'ai été voir un Guérisseur.
 - Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
 - Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.

 

Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".

23/06/2013

La politesse tu apprendras




La politesse n'a pas d'âge, ou plutôt, le manque de politesse. Exemples vécus.



Les vieux cons :


Dernièrement votre serviteur, pour se détendre, car il en avait grandement besoin, se rendit dans un restaurant, calme, demi saison, ambiance feutrée, comme je les aime.

Le repas s'annonçait bien.

En apéritif, le vin, en direct : La Tour Léognan Blanc, bien.

L'entrée arrive, quand soudain, à la table à côté, une vieille se met à crier. Moi de me retourner. Elle crie dans son portable : "Allo Dédé... !"

 




Les Jeunes Cons :

Je marchais, il y a peu, tranquillement sur le trottoir, en face de moi, moi, le vieux con, trois nanas, se dirigeais vers moi visiblement sans avoir l'intention de me laisser passer, moi itou, de continuer mon chemin et de bousculer une des trois donzelles et de me fendre d'un superbe "pardon".

09/06/2013

Mise à niveau

J'ai dans ma patientèle un professeur de physique. C'est un patient sympathique large d'esprit, non dénué d'un certain humour, bref le patient idéal.

Il s'est lancé dans la périlleuse aventure de se faire bâtir une maison. C'est lui, d'ailleurs, qui me raconta le coup de la baignoire et du malin carreleur qui lui sorti que l'on ne prenait pas de bain dans une baignoire.

Cette fois, le problème c'est la terrasse  et le trottoir qui entoure la maison. tout simplement, il n'a pas été prévu de pente pour l'écoulement des eaux de pluie, c'est ballot !

D'autre part, au niveau de la terrasse le treillis soudé affleure la surface, ça sent le roussi.

Le maître d'œuvre est d'accord pour casser la terrasse mais il veut garder le trottoir. Son argument est de poids me raconte mon patient : un niveau !

En effet, comme un magicien, il sort un niveau de sa poche et procède à plusieurs mesures en affirmant : "regardez, il y a de la pente !"

Mon patient refit calmement les mesures les mesures devant le monsieur impétueux et lui dit calmement : "c'est très gênant, en tant que professeur de physique, je ne vois pas de pente".

L'autre de rester coi.

Il est toujours important de savoir à qui on a affaire, cela permet de ne pas minimiser l'adversaire.

03/06/2013

La Veine Pouilleuse, une illustration de l’Anthropologie de la Santé

Thrombose du sinus caverneux droit. IRM cérébrale avec injection de gadolinium, (coupe coronale).
Asymétrie sinusienne, aspect bombant de la paroi latérale du sinus droit, défects multiples à l’injection du sinus caverneux droit par le gadolinium (flèche) ; rétrécissement de calibre de la portion intra caverneuse de la carotide interne droite (astérisque) ; sinusite sphénoïdale (double astérisque).



Un peu d’Anthropologie de la santé, cela ne nuis pas, de temps en temps.

Les pratiques magiques ont parfois une explication « scientifique ».

Nous allons tenter de l’expliquer par cette petite anecdote.


Les faits :
« Une jeune fille de la Gironde avait de violentes céphalées et les médecins de l'époque diagnostiquèrent en 1909 une méningite. Ses parents appelèrent Madame Mathieu qui déclara qu'il s'agissait d'une "veine pouilleuse"... Elle fit une incision dans la tête et une abondante quantité de pus sortit... La jeune fille fut guérie à l'instant. »
Source : http://www.gallican.org/mathieu.htm

L’interprétation médicale :
Cette jeune patiente était atteinte dune Thrombophlébite du sinus caverneux. L’histoire naturelle est très simple. Elle avait un furoncle de l’aile du nez qu’elle avait eu a malencontreuse idée de manipuler*. L’infection avait gagné le cerveau provoquant une thrombophlébite du sinus caverneux, puis une méningite.

Quand à la guérison par l’intervention de Madame Mathieu (ou une guérison spontanée), je n’y crois pas trop, à moins qu’il ne se soit agit que d’une simple méningite virale (ce qu’avaient dit les médecins).


*Furoncle aile du nez « manipulé » http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoncle

Les rues de Grandville ne sont pas sûres




Les rues de Grandville, ou plutôt ses trottoirs, ne sont pas sûrs du tout.

Monsieur Du Chien, s’en allait, ce matin, à la quête de son pain,

En sortant de la boulangerie, du haut de ses quatre vingt ans, Monsieur Du Chien chuta sur une crotte de chien.

Les clients du boulangers le relevèrent, appelèrent les pompiers qui l’amenèrent aux Urgences du CHU de Grandville. Il y fut diagnostiqué une fracture du col du fémur.

Heureusement, grâce aux progrés de la ghirurgie, monsieur Du Chien pouvait encore se déplacer correctement, mais il lui restait, cependant, une légère boiterie. Il portera celle-ci jusqu’à la fin de sa vie.

Les rues de Grand ville ne sont plus sûres.

18/05/2013

Petites causes grands effets

Pour faire suite à mon post, voici deux petites histoires illustrant bien le dossier

J’ai, dans ma patientèle, une patiente qui est conseillé juridique la DDE, qui m’a raconté ces anecdotes.

 

 


 

Les lapins

Voici l’intérêt de faire des battues. Pendant deux ans, il ne fut pas organisé de battues pour contrôler le lapinisme le long d’une route de campagne, les lapins prolifèrent tellement, que, n’ayant plus rien à manger, se mirent à s’attaquer aux champs de blé voisins. Les agriculteurs, face au dommage subi, se retournèrent sur le service juridique de la DDE.

La DDE, se trouva obligée de dédommager ces agriculteurs, pour le fait de ne pas avoir organisée de battue.

Pour ce qui est de l’écologie, il y a quelques règles à respecter : savoir maitriser un bon équilibre écologique des populations, sinon, les problèmes surviennent assez rapidement.

 


 

La fosse

Plantons le décor. Une aire de repos sur une route nationale. Des toilettes publiques gratuites. Jusque là tout va bien. Les autoroutes étant payantes, les entreprises de transport demandèrent à leurs chauffeurs de n’utiliser que les routes nationales et ce pour raison d’économie. Cela ne fut pas prévu à la construction de la fosse, celle-ci avait une capacité prévue pour les voitures et pas pour les camions.

Le résultat ne se fit pas attendre

La fosse fut vite saturée.

Et...

Les emmerdes de commencer.

 

Tout cela peut être appliqué au niveau de la population de la terre. Cela se rapproche de la théorie de la décroissance démographique, bien que celle-ci soit décriée par certains.

 


17/05/2013

Une rencontre imprévue

 

Hier, en rejoignant mes pénates, quelque chose trottait furtivement sur le trottoir pour disparaitre aussitôt, un petit animal gris, ou plutôt noir.

C'était un rat !

Cela faisait désordre, un rat dans la banlieue attenante à grandville.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais côtoyé ce genre d'animal du joli nom scientifique, Rattus rattus.

Il faut dire, qu'avec le mouvement écologique, il ne faut pas erradiquer un animal en voie de disparition. Il faut se poser la question, le rat est-il un animal protégé.

Autre exemple, dans la forêt, à deux portée de voiture, prolifère des sangliers, qui dévorent tout, vas y que je te retourne la terre avec son groin, vas y que, met "rat finné ratien", les racines ce qui n'est pas très bon pour les arbustes convoités.

Des battues sont organisées, mais de façon peu nombreuses. C'est vrai, quand le soleil est couché, qu'il est touchant de voir passer dame sanglier suivi de sa ribambelle de marcassins. Certes les sangliers ne sont pas des lapins, mais, en l'espèce, le résultat est le même.


12/04/2013

Un couple surréaliste et macabre

Source : http://www.imemoria.com/


J’ai, depuis peu, dans ma patientèle, un couple étrange, bizarre, un couple surréaliste, macabre.

Monsieur est un gentil nounours costaud bien en chair, bon vivant, d’une quarantaine d’année.

Il est assorti d'une femme de, soit disant, 40 ans et qui en parait 70. Les cheveux longs, gris, elle est d’une maigreur digne, pratiquement, des camps de concentration, une sorte de sorcière. Bref, elle fait peur. Elle est loin d’être appétissante. Comment fait le mari ?

Contre toute attente, c’est elle qui dirige le couple.

Visiblement madame relève du Psy, d'ailleurs, elle est suivie par le secteur, pour cela.

De temps en temps, monsieur lui dit, "tu sais chouchou, à ce moment là je t’ai fait hospitaliser".

A la dernière consultation elle me dit qu’elle est très triste car elle a fait incinérer son Zou Zou, son chien, et que cela s’est mal passé, très mal passé. On lui a montré, dans son cercueil, son Zou Zou plié en  deux, et le téléviseur pour, excuser moi du peu, assister à la crémation, en live, ne marchait pas.

Maintenent, elle communiquait, par internet plusieurs fois par semaine avec une policière qui a vécu la même macabre expérience.

Je ne sais si elle a saisi 50 millions de consommateurs.

19/02/2013

Une patiente à la vie tourmentée




Je suis soumis à une saison migratrice. Je vois de nouveaux patients en fonction des mutation des patients militaire. La petite famille est bien obligée de suivre. Parfois ce n'est p    as facile, pour le conjoint de trouver un travail.

Les mutations ont lieu tous les deux à trois ans. Je vois, donc, au gré de ces mutations, de nouveaux patients.

Mon cabinet médical est situé juste en face d'une grande résidence très agréable et a visage humain réservée aux militaire. Heureusement pour eux, Ils sont très bien logés. Il faut bien avoir quelques avantages dans ce métier un peu particulier.

Une patiente de 40 ans, dont le mari est militaire, atterrit donc dans ma salle d'attente (son mari est parachutiste, enfin, l'était, l'âge passant...). Elle se plaint d'oppression thoracique et de douleurs abdominales. A l'examen, une grande balafre adorne le flanc gauche : "j'ai été opéré d'un cancer du rein, il y a quatre ans".

Déjà, ça, c'est pas commun.

L'examen clinique est strictement normal. Son histoire d'oppression et de douleur me fait plutôt penser à quelque chose de l'ordre du Psy, je sais, oui, encore...

A la question sur d'éventuels soucis : "oui, je suis en formation pour être Aide Soignante" et puis il faut prendre ses repères. En outre, je bois pas mal, du punch (mon mari est antillais).

Me référant à son cancer du rein, je lui demande si elle n'a pas eu d'autres stress dans sa vie.

J'ai eu une adolescence troublée, cela n'allait pas avec ma mère. Je me suis scarifiée, je sniflait de "l'eau écarlate". Et puis cerise sur le gâteau elle lâcha le morceau : J'ai été violée à l'âge de 17 ans.

J'ai rarement vu un patient avec une vie aussi mouvementée. Comme elle le dit elle même, si je mourrais maintenant, je pourrais dire que j'ai eu une vie bien remplie.

A un interrogatoire plus poussé elle me confie qu'elle est fatiguée et qu'elle n'a goût à rien. Cela se précise. Elle décompense un Trouble de Stress Post Traumatique en Etat Dépressif Majeur, et elle traite tout cela avec des rasades de punch, sans modération.

J'oubliais, son couple est un couple recomposé. Elle a eu un enfant avec chaque homme important de sa vie, les deux sont des gens de couleur.

Son violeur était un...

Blanc.

13/02/2013

Sodas, Hypertriglicéridémie et Pancréatite



Dans un pays lointain, une femme a eu de gros problèmes de santé* (elle en est morte), car elle buvait, depuis plusieurs années, un soda très sucrés (20 morceaux de sucre par litre).

Cela me rappelle une histoire de chasse, qui m'a été rapportée:

Il y a quelques années, une biologiste d'une Clinique bien connue à Grandville, a fait le tour de la clinique avec un tube a essai, en demandant au personnel spectateurs, ce que cela pouvait bien être.

Toutes les personnes répondaient immédiatement... du lait.

Eh bien non répondait-elle, c'est du sang !

mais avec.. plus de 10 g de Triglycérides !

A ce taux là on risque une pancréatite aigue**.

La couleur du sang n'était pas rouge mais blanche grâce à l'effet Tyndall***, dû a la dispersion de la lumière incidente sur les molécules de Triglycérides en excès.

Le patient était un maçon, qui travaillait en plein été (en plein cagnard comme on dit par chez nous). Naturellement, dans un cas comme cela, il faut s'hydrater. Pour s'hydrater, ce patient avait consommé, dans la journée,... cinq bouteilles d'un litre et demi de soda, soit sept litre et demi, un peu la quantité d'eau que boivent les coureurs du tour de France en une étape (minimum 10 litres).

L'excès en tout est un défaut (proverbe de Jean Hardouin, Sentences et proverbes - 1683).

 

*Référence 1 - http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-

**Référence 2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Pancr%C3%A9atite_aigu%C3%AB

**Référence 2 - http://www.em-consulte.com/article/197149/hypertriglyceridemiec-le-risque-de-pancreatite-aig

***Référence 3 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Tyndall





*http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-

10/02/2013

Les médicaments génériques : quelques vérités



Ce texte est plus que très largement inspiré, c'est un condensé des deux articles de Wikipédia aux requêtes sur Google avec une requète sur les deux mots clé : Génériques et Bioéquivalence.

On peut dire que cet article est un article générique ;-).



Médicaments génériques :

Un médicament générique est un médicament identique ou une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance). Ces médicaments génériques sont produits après expiration du brevet.

Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament générique ne nécessite qu'un test de bioéquivalence. Schématiquement l'efficacité thérapeutique qui doit être comprise dans une fourchette de 80 % - 125 % par rapport à celle du médicament original. Un générique peut avoir une biodisponibilité absorption) de moins 20 % à plus 25 % par rapport au médicament princeps. Cela veut aussi dire qu'entre deux génériques de marques différentes la biodisponibilité peut varier de 54 %.

La part de marché des médicaments génériques est de plus en plus importante car encouragées par les politiques de réduction des coûts de santé. Les médicaments génériques coûtent, en effet ,en moyenne, de 20 à 30 % moins cher que les spécialités de marque (les princeps).
Aux États-Unis, les génériques représentent, en 2010, plus de 60 % des parts de marché.

En France, les médicaments génériques sont en progression modérée, ne représentant que 25,2 % du marché en 2005 contre 13,7 % en 1999. Ce taux est faible en comparaison à d'autres pays.


Bioéquivalence :

Deux principes actifs sont dits bioéquivalents lorsque, administrés à la même concentration, ils engendrent les mêmes effets thérapeutiques.

Il semble que la substitution princeps/générique soit un facteur de diminution  de l'efficacité médicamenteuse, particulièrement pour l'acide valproïque et la lamotrigine (deux médicaments utilisés, en Neurologie, dans l'Epilepsie et en Psychiatrie dans le traitement des Troubles Bipolaires). Dans le cas de la lamotrigine, on dénombre entre 20 et 40 notifications d'événements graves, dans le traitement de la maladie épileptique pour 100 000 patients-années sur la même période pour le produit de marque, contre 191,1 pour le générique.

Pour être bioéquivalent, on doit retrouver dans l'organisme qui reçoit le médicament générique une quantité de substance active similaire à celle retrouvée avec le médicament de marque, avec un intervalle d'acceptation de 80 à 125 %.


Fabrication des médicaments génériques :

Nombres de sociétés ont délocalisés la fabrication des médicaments génériques dans les pays émergents (Chine, Inde, Pays de l'Est).


Le cas des personnes âgées :

Les excipients n'ont pas les mêmesla présentation présentation, la forme et la couleur (c'est ce que l'on appelle la forme galénique). Ceci pourrait engendrer des erreurs bien que les pharmacien écrivent le nom princeps sur la boite du générique.




Références :

Génériques : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament_g%C3%A9n%C3%...
Bioéquivalence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9quivalence