15/02/2010
Délivrance - Dueling banjos - Un exemple de communication non verbale
Cette scène est un superbe exemple de communication non verbale :
"Chez l'homme spécifiquement ; la création artistique permet l'expression et/ou l'appropriation d'émotions et de concepts difficilement exprimables par le langage. La peinture, la musique (et le chant non verbal), la danse, les arts martiaux ou encore la sculpture sont des modes de communication non verbale (mais le plus souvent volontaires)."
Délivrance (Deliverance) est un film américain réalisé par John Boorman d'après le roman éponyme de James Dickey en 1972.
Dueling Banjos est un instrumental composé par le musicien Arthur Smith
09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : film, vidéo, musique, médecine, malade, maladie, santé
13/02/2010
IVG
Une patiente de 26 ans consulte, car, il y a un an, suite au décès de sa mère d’une rupture d’anévrysme, elle n’est pas bien.
A l’interrogatoire, je penche pour un Etat de Stress Post Traumatique. Je lui prescrit donc un IRSS (antidépresseur sérotoninergique) et lui fixe un rendez-vous pour la semaine suivante.
La semaine suivante, la patiente ne vient pas.
Une semaine après son rendez-vous, elle me demande si elle peut venir avec son compagnon, car elle est enceinte pour discuter d’une IVG, car c'est une grossesse, sous pilule, non nésirée.
Elle arrive à l’heure à son rendez-vous, mais là tout se complique.
Certes elle est enceinte et pense à l’IVG, encore plus son compagnon, mais, il a un mais, plutôt deux mais.
D’abord la grossesse ne fait pas très bon ménage, d’après le VIDAL, avec les IRSS, et puis elle me raconte qu’elle a été traitée, avec retard, quand elle avait 20 ans, pour une Salpingite à Chlamydia, une saloperie d’IST qui rend très fréquemment stérile.
Sa gynéco lui a bien posée le problème : Cette grossesse est peut être une chance, qui dit qu’après cela une nouvelle grossesse ne sera pas beaucoup plus difficile, voire…impossible.
Au fil de la consultation elle est de plus en plus partagée, son conjoint, qui était farouchement pour l’IVG, est moins buté qu’il n’y parait.
On conclus sur le fait qu’ils revoient ensemble la Gynéco pour en discuter encore.
Ils ont quatre jours pour se décider…
14:53 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
06/02/2010
Une Pyélonéphrite Aigue iatrogène
Vous voyez un patient de soixante dix ans pour syndrome grippal et brûlure en urinant.
Ce patient a de la fièvre à 39,5°C.
Dans les antécédents immédiats, la veille, une cystoscopie pour contrôle a distance d’un traitement d’une polypose vésicale par BCG Thérapie.
Comme vous êtes un bon médecin, vous lui demandez s’il se plaint de douleurs lombaires.
Oui, à droite, répond le patient.
Vous avez diagnostiqué une Pyélonéphrite Aigue droite iatrogène compliquant une cystoscopie.
Vous prescrivez :
- Une analyse de sang (NF - VS –CRP – PSA) et une analyse d’urine (ECBU – Compte d’Addis).
- Une ordonnance avec vingt jours d’OFLOXACINE, un antibiotique à visée urinaire.
La Pyélonéphrite Aigue est une infection de la partie noble du rein, le parenchyme rénal, la Pyélonéphrite Aigue est constituée d’un ensemble de micro abcès du rein, non traité cela débouche sur des abcès du rein avec destruction de celui-ci. C’est pour bien nettoyer le rein qu’il faut un traitement long de vingt jours d’antibiothérapie.
19:06 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
04/02/2010
Le bon grain de l'ivraie
Un père m’amène sa fille de cinq ans car elle n’est pas bien, lui non plus, d’ailleurs, n’est pas bien non plus.
Sa fille n’a pas grand-chose, tout juste une petite angine qui nécessite, par précaution, une couverture antibiotique basique.
Lui, par contre, n’est pas bien du tout. Il se plaint de douleurs aux oreilles et de maux de tête.
Il a de la fièvre, son pouls bat la chamade, ses tympans sont normaux mais englués de cérumen.
Il présente une douleur frontale gauche, c’est une sinusite frontale gauche.
Je lui propose un arrêt de deux jours qu’il négocie à zéro jour. Je lui rédige quand même son arrêt de travail et lui dit de le déchirer s’il se sent mieux demain. Je lui précise qu’il peut avoir des vertiges avec la fièvre qu’il a. J’en ai eu ce matin me précise-t-il.
Vous travaillez ou ?
Au Carrefour du coin.
Ou ?
Au Magasin Carrefour…
Sa fille n’était pas vraiment malade, lui si.
Je suis sidéré par les gens qui viennent me voir et qui ne sont pas malades, mais aussi par les gens qui le sont vraiment et qui ne s’arrêtent pas.
Le Médecin doit savoir trier le bon grain de l'ivraie.
20:41 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
21/01/2010
Super Nanny
Super Nanny (née Caltoum Sarraï en 1962 à Tunis et véritable puéricultrice) est décédée à l'âge de 47 ans. Elle était une sorte de Françoise Dolto comportementaliste, elle insistait surtout sur la règle, l'organisation et la fixation de limites aux enfants.
09:14 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
14/01/2010
Régularisation
Je le soigne de façons très épisodiques.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était pour un zona.
Cette fois ci, c’est plus inattendu, voire ubuesque.
Bonjour Docteur, je viens vous voir pour régulariser ma situation.
Ah bon ?
J’ai vu mon kiné ostéopathe, car j’ai mal au dos, et il m’a conseillé de m’arrêter trois jours pour « l’efficacité du traitement ». L’arrêt serait-il aussi important que les manipulations ?
Combien il vous a pris ?
Quarante euros et ce n’est pas remboursé par la sécurité sociale.
Où vas t on ?
18:58 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
11/01/2010
Consultations en série
- Docteur, j’ai un rhume et un mal au dos
- Bon, nous allons voir ça.
- Je tousse beaucoup
- C’est sec ou c’est gras, crachez vous coloré ?
- Hier c’était sec aujourd’hui ça commence à devenir gras. Il faut que je vous demande d’autres choses... Oh, excusez moi, mon téléphone...
- Oui, que voulez vous d'autre ?
- Il faut remplir le papier de médecin traitant ; et puis me renouveler mon ordonnance pour la tension
- D’autres choses ?
- Oui, je perds mes cheveux, ce ne serait pas la thyroïde ?
- Cela fait combien de temps que vous n’avez pas eu de bilan sanguin ?
- Oh ça fait plus d’un an !
- Je vais vous en prescrire un. D’autres choses ?
- Oui, mon mari, ça ne va pas, il est autoritaire et il devient agressif, vous vous souvenez que vous nous avez envoyé en consultation de couple chez un sexologue... Vous ne pourriez pas toucher deux mots à mon mari à propos de son agressivité quand il viendra ?
En tout et pour tout : SEPT motifs de consultation dans une seule consultation…
Cela demande une certaine attention pour ne rien oublier dans cet inventaire à la Prévert.
La consultation n’est pas toujours un long fleuve tranquille, le médecin risque, parfois, de s'y noyer.
12:57 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
09/01/2010
Physico chimie de la cuisine : Pourquoi sale t on l'eau de cuisson des aliments ?
C'est le pendant de la note précédante.
Pourquoi sale t on l'eau de cuisson ?
Parce que l'ajout de sel augmente la température d'ébulition de l'eau et facilite, ainsi, la cuisson.
De façon raisonnée, on ne sale pas, pour le goût, l'eau de cuisson, mais, bien, pour améliorer la cuisson.
C'est ce que l'on appelle de la Gastronomie Moléculaire (c'est à dire l'introduction en cuisine de pratiques tirées de la chimie et de la physique) .
Petit hic, pour que cela soit efficace, il doit falloir mettre beaucoup de sel, au risque que ce soit imangeable...
« FELIX QUI POTUIT RERUM COGNOSCERE CAUSAS ! » Heureux celui qui a pu pénétrer le fond des choses ! (Virgile - Géorgiques).
Référence : http://forums.futura-sciences.com/
10:56 Publié dans Gastronomie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gastronomie, cuisine, culture, blabla, médecine, malade, santé, maladie
Pourquoi sale t on les routes en hiver : l’abaissement cryoscopique
Pourquoi sale t on les routes verglacées ?
C’est le principe de la sorbetière.
Autrefois on ne disposait ni de réfrigérateurs ni de congélateurs, mais on était ingénieux. On savait utiliser les mélanges réfrigérants.
Pour faire de la glace à la vanille ou des sorbets au citron on utilisait une sorbetière qui utilisait pour refroidir la préparation culinaire un mélange réfrigérant préparé avec un mélange de gros sel et de glace.
Le principe est basé sur l’abaissement du point de solidification de l’eau. L’eau pure gèle à 0°C, avec du gros sel, le point de solidification de l’eau est abaissé jusqu’à – 15°C voire – 18°C.
C’est comme cela que du gros sel (sel gemme) répandu sur du verglas, si la température est supérieure à – 15°, fait fondre celui-ci par abaissement du point cryogénique, cela est régi par la Loi physique de Raoult. On appelle cela un fondant routier.
L'ensemble de ces principes (sauf la Loi de Raoult) est enseigné aux élèves de..... CM 2!
Une sorbetière de l'ancien temps
10:12 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture, blabla, médecine, malade, maladie, santé
05/01/2010
Une tendinite traumatique de cause originale
Des nouvelles de la Patiente dont la fille avait accusé l’ami de sa mère de gestes déplacés (ici). Celle ci avait donc donné un coup de poing dans le mur de sa chambre un dimanche de grande solitude.
Aux urgences on lui avait syndactilysé les deux derniers doigts de la main droite pensant à une fracture.
Comme cette patiente continuait à avoir mal, trois semaines après, je demande une échographie qui montre… une tendinite du long extenseur du cinquième doigt de la main droite.
Si la radiographie montre les os, l’échographie montre bien les parties molles.
15:38 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
Médecine à deux vitesses
Le prix des maisons augmentant, un couple de mes patients âgés de quarante ans, pour accéder à la propriété, déménagèrent dans la très grande banlieue de la « grande ville », autant dire la campagne.
Je continue à soigner Madame pour différentes pathologies et dernièrement son « cholestérol ».
Dernièrement, elle vient me consulter car elle a présentée, pendant trois jours une tuméfaction du dos de la main droite. Elle a consulté un médecin qui ne lui a donné une pommade et ne lui a rien dis, une consultation expéditive.
A l’interrogatoire, ce qui lui est arrivé me fait furieusement penser à un Kyste Synovial, je le luis dis et lui écris en lui expliquant qu’elle peut aller regarder sur Internet.
Mais cette patiente me dis qu’elle na qu’une crainte c’est d’avoir la pathologie de sa mère, une Polyarthrite Rhumatoïde
Moi de lui faire un « bon » pour une échographie et de l’adresser à mon Rhumato pour la rassurer.
Il est bon de rassurer les gens, mais cela prend du temps, on peut parler, dans ce cas, de médecine à deux vitesse.
00:53 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
V Grippal
Hier matin, quelle ne fut pas ma stupéfaction quand j’entendis notre Ministre des Affaires Etrangères, le Docteur Bernard Kouchner, expliquer au très célèbre journaliste Jean Michel Apaty que la deuxième vague de grippe s’appelait le V Grippal.
Avec amusement, c’est sur la même chaîne, RTL, quelques instant plus tard que le Député et Professeur de Médecine, Bernard Debré, de nous rappeler que le V Grippal, c’est la température lors de la grippe qui descend et remonte dessinant un V, le fameux V Grippal.
Il se trouve, en l'espèce, que c'est le Professeur Debré qui a raison.
Comme quoi, à la radio, comme ailleurs, il faut vérifier ses sources.
00:33 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, humour, politique
19/12/2009
Des gestes déplacés
http://delvin.chez-alice.fr/hfr/main.jpg
Elle a la quarantaine, une fille de seize ans et un fils de 13 ans. Elle est divorcée et depuis quelques temps déjà vit en concubinage avec son ami et ses deux enfants ; ce qui n’est pas sans poser de problèmes d’autorité entre sa fille et l’ami de ma patiente.
Dernièrement je la vois arriver avec un pansement attachant les deux derniers doigts de la main droite.
- Que vous est-il arrivé ?
- Dimanche après midi, j’ai craquée. J’ai donné un coup de poing dans le mur.
- Pourquoi ?
- C’est à cause de ma fille, elle a raconté à l’assistante sociale du collège que mon ami avait des « gestes déplacés » à son encontre.
- C’est vrai ?
- Oui et non. Il lui faisait Pouet Pouet en faisant semblant de lui pincer la poitrine. Du coup l’assistante sociale a fait une déclaration auprès du juge pour enfants et a enjoint mon ami de quitter le domicile. Je me retouve seule avec mes deux enfant dans une situation intenable.
- Je comprends qu’à la longue cela l’ai énervée, mais de là à ce que l’assitante sociale déclare votre ami au juge pour enfant. Si je comprends bien c’est comme cela qu’elle a trouvé le moyen de virer l’empêcheur de tourner en rond qu’était votre ami. Je ne vois qu’une seule solution, mettre votre fille en pension, puisque elle veut son indépendance.
Devant ce cas pas banal, je conseillais, aussi, à ma patiente, de prendre une consultation, avec un avocat, auprès de la maison de l’avocat.
Dans des cas comme cela on a besoin d’être écouté, et épaulé, par un professionnel du droit.
Chacun son métier.
19:22 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
15/12/2009
Un examen inutile
Crédit Photo : www.terredisrael.com/
Il m’arrive parfois de « faire de la médecine » dans l’entourage familial. Récemment, il m’est soumis le cas d’une tante de soixante dix ans qui s’est fracturé une côte. Pour nous, médecins, une fracture de côte c’est comme un tassement vertébral et cela traduit une ostéoporose avérée.
Or son médecin lui a demandé qu’elle passe une ostéodensitométrie, un examen qui permet de chercher et confirmer une ostéoporose (évaluation du risque fracturaire).
Du point de vu médical pur, cet examen est inutile car la fracture de côte seule permet d’affirmer l’ostéoporose. Du point de vu thérapeutique, c’est essentiel car cette tante est réticente à tout traitement médical allopathique, car elle ne jure que par l’homéopathie.
Son médecin est donc un bon médecin pour avoir prescrit un examen inutile, en effet le résultat de l’examen marqua profondément cette tante car, bien évidemment, il mit en évidence une ostéoporose importante.
Il faut savoir pratiquer, parfois, des examens inutiles.
06:04 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
05/12/2009
L’observance, le point de vue d’un généraliste de quartier
http://blogs.ionis-group.com/iseg/strasbourg/sport/sante/
L'observance ou compliance encore appelée adhérence, ces trois mots désignent le fait que le patient suit (ou non) son traitement. (http://fr.wikipedia.org/wiki/).
Seule, la moitié des patients suivent leur prescription médicale (www.em-consulte.com/).
En Médecine Vétérinaire, L’observance des antihypertenseurs ne s’élève qu’à 27% ! (www.vetoquinol.be/).
Au début de ma carrière, je ne comprenais pas, pourquoi, beaucoup de mes patients n’observaient pas ou mal mes ordonnances, (voire, parfois, refusaient, carrément, tout traitement) cela, surtout, pour les pathologies chroniques comme l’hypertension, le diabète et le traitement des dépressions, pour ne citer que trois grosses pathologies, la dépression étant un peu à part*.
Cela m’irritait profondément : « Décidément, ces patients, tous les mêmes ! ».
Puis, à la longue, me vint l’idée que le patient n’était peut être pas si fautif que ça. Une pathologie chronique peut être vécue comme un deuil, pour bien se soigner, le patient doit faire le deuil de sa maladie pour pouvoir l’accepter et accepter le traitement. Ce travail de deuil peut, parfois, prendre du temps, ce qui explique l’inobservance en début de traitement. Il faut alors au Médecin Traitant une certaine dose de patience pour reformuler, encore et encore de façon progressive et pédagogique la maladie et le traitement qui va avec.
Dans l’inobservance, pour beaucoup, c’est la faute à la maladie, pour un peu c’est la faute au patient, mais bien souvent c’est la faute… au médecin.
* Le cas de la dépression est un peu à part. En effet, dans ce cas la pathologie est moins palpable, en outre, tout ce qui touche « la tête » est très mal vécu surtout pour les hommes. Quand aux médicaments anti dépresseur, le praticien est décontenancé par le nombre de fois ou les patients ont peur, à tort, d’être ensuqué ou de devenir dépendant de ces molécules.
11:27 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
03/12/2009
Une appendicite à gauche
Un patient de 55 ans consulte pour une douleur abdominale. Il n’a pas été opéré de l’appendicite. Il a mal dans la fosse iliaque. Oui, mais c’est à gauche qu’il a mal et l’appendice est à droite. L’appendicite se caractérise par une douleur dans la fosse iliaque droite (FID). Les inversions de côtés existent, certes, dans la nature, mais c’est peu fréquent, une appendicite gauche est très rare.
Un aphorisme médical dit qu’une « appendicite à gauche » est une sigmoïdite aigue.
J’adresse donc le patient aux urgences.
C’était bien une sigmoïdite aigue diverticulaire, confirmée par le scanner des urgences.
La séméiologie ou sémiologie (l’étude des signes des maladies) est vraiment la base de la médecine.
La sigmoïdite ne se traite pas par le mépris, car le risque, en cas de perforation ce qui est quand même rare, est l’abcès et le risque de péritonite. Le traitement consiste en un traitement antibiotique dans la crise et comme traitement préventif, un apport de fibres alimentaires.
19:43 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
02/12/2009
Les maladies de Toulouse Lautrec
La Goulue dansant le Frech Cancan peinte par Toulouse Lautrec
Ses parents étant cousins germains, ceci pour préserver les bien de la famille et empécher la division du capital, il était atteint d'une maladie génétique, la Pycnodysostose, qui se traduit par une fragilité osseuse. Il se fit donc une fracture des deux fémurs, ce qui eut pour conséquence un arrêt de croissance au niveau des jambes.
Qui plus est, il bavait et zézéyait.
En dépit de cela, il eut comme maîtresse Suzanne Valadon (mère de Maurice Utrillo) et peintre elle même, à qui il donnait des cours de peinture.
Il pégnit les cabarets monmartrois dont le Moulin Rouge et ses artiste dont la célèbre dansseuse "La Goulue", à qui l'on doit le French Cancan.
Il pégnit, aussi, les maisons closes où, tout naturellement, il contracta la Syphillis.
Alcoolique durant toute sa vie adulte, il entra dans un sanatorium où il mourrut des complications de son Alcoolisme et de la Syphillis.
Henri de Toulouse Lautrec fut gâté par les maladies, Pycnodysostose, Fractures de jambes, Alccolisme, Syphillis, ce qui ne l'empécha pas d'avoir une vie bien remplie.
10:58 Publié dans Maladies des Hommes Célèbres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
26/11/2009
Une crise de Colique Néphrétique
Voilà comment se fait un diagnostic en Médecine Générale : 80 % à l’interrogatoire. Dans le cas suivant, il suffisait de bien interroger le patient et de bien regarder la région du corps qu’il désignait.
C’est le tout début de la consultation du matin. Un patient que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam me montre son côté gauche, un peu vers l’arrière, en me disant : « ça me fait mal et ça me coupe la respiration ».
Moi de lui répondre : « cette douleur me fait penser à une crise de colique néphrétique ».
Je lui donne, pour lui calmer sa douleur, un comprimé de BI-PROFENID*, le traitement de choix de la crise de colique néphrétique, on sait , maintenant que les antispasmodiques (type SPASFON*) ne servent à rien dans ce cas.
Je lui prescrit un ASP et une échographie avec suspicion de colique néphrétique gauche ; ainsi qu’une analyse d’urine avec dosage de l’acide urique (bien que celui-ci soit abaissé pendant les crises de coliques néphrétiques avec un calcul d’urate de sodium) et un examen cytobactériologique des urines (ecbu) à la recherches de cristaux pouvant révéler la nature du calcul responsable de la colique néphrétique de ce patient.
Bingo : L’échographie montre un calcul (le calcul d'urate de sodium étant radio transparant, il ne se voit pas à ,la radio, d'où l'utilité de l'échographie), l’ecbu révèle des cristaux d’urate de sodium l’acide urique est normal à 60 mg/l.
Il y a de forte chance que ce patient ait fit un calcul d'uarte de sodium, une sorte de "crise de goutte rénale".
Cerise sur le gâteau, le BI-PROFENID* a bien calmé le patient.
En Médecine Générale, le diagnostic se fait à 80 % par l’interrogatoire, à 20 % par l’examen clinique et à 10 % par les examens para cliniques (radios, scanner, IRM et examens biologiques).
Aphorisme : "Colique Néphrétique, colique frénétique, Colique Hépatique, colique pathétique".
A lire, pour approfondir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Colique_n%C3%A9phr%C3%A9tique
http://www.ledamed.org/IMG/html/doc-10728.htm (article un peu ancien)
Conférence de consensus : http://www.sfmu.org/documents/consensus/cc_cna_court.pdf
19:33 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
25/11/2009
La langue de serpent ou tongue-split
"La langue de serpent, encore appelée tongue-split par anglicisme (littéralement « langue fendue »), est une modification corporelle visant à séparer verticalement la partie antérieur de la langue (septum lingual), afin que celle-ci prenne une apparence de langue bifide, caractéristique de celle des serpents". Wikipedia.
Pour les plus courageux, une vidéo de l'opération, attention, cette vidéo peut choquer les âmes sensibles, je n'en donne que le lien vers YouTube.
http://www.youtube.com/watch?v=mtNMd-AYO_s.
Cette démarche fait partie de ce que l'on appelle les modifications corporelles.
"Le renouveau en occident des pratiques de modification corporelle est sujet à de nombreuses interprétations. Il est admis plusieurs raisons, esthétiques, sexuelles, masochistes, mais aussi de malaise psychologique et social en revendiquant l’appartenance à un groupe.
Il est cependant important de différencier les piercings et tatouages des autres modifications corporelles. Car ils sont devenus plus courants par un véritable effet de mode". Wikipédia (article en construction).
06:55 Publié dans Santé | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : santé, médecine, malade, maladie
20/11/2009
Que faire quand un patient "n’a rien"
Plus ça va, plus les gens consultent tôt, tant et si bien qu’ils consultent, maintenant, pour le moindre bobo.
Je me souviens, à mes débuts d’installation, ma seule crainte, c’était de trouver et de ne pas diagnostiquer une pathologie, maintenant, j’ai peur de ne rien trouver du tout.
Alors que faire quand un patient "n’a rien" ?
A part la prescription de PARACETAMOL, autrefois existait des médicaments pas chers et remboursés par la Sécurité Sociale, ces médicaments étaient des placebos, certes sans activité biologique mais non dénués d’activité psychologique (efficacité dans 70 % des cas), d’où le terme de placebo (voulant dire « je plairai »).
Il reste l’homéopathie et l’acupuncture, mais pour moi, simple allopathe, simple praticien de médecine conventionnelle, il ne me reste plus que mon stéthoscope pour pleurer.
Face à un patient qui "n’a rien", le médecin traditionnel est désemparé, j’exclus volontairement les patients souffrant de troubles psychiques masqués ou les patients consultant par prétexte avec une consultation cachée, vrai motif de la consultation.
En activité libérale, peut-on décemment dire à un patient : « Vous n’avez rien, je ne vous donne rien, c’est 22 € ».
Il faut que médecin et patient ne perdent pas la face, cela devient de plus en plus dur de nos jours, surtout depuis que « Les antibiotiques, c’est pas systématique »...
13:57 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société