16/03/2009
Spécialiste en Médecine Générale
http://www.fmcdinan.org/article-13047999.html
Depuis bientôt six mois, le Docteur Sangsue a, par cooptation, le diplôme de Spécialiste en Médecine Générale.
Ce diplôme fut assez facile à passer : remplir les conditions d’exercice professionnel et remplir un questionnaire adressé par le Conseil de l’Ordre des Médecins.
Ce diplôme fut autrement plus facile à obtenir que le C.E.S. de Médecine du Sport, le D.U. de Gériatrie et le D.U. de Psychologie Médicale, Diplômes Universitaires que j’ai obtenu, en son temps à la sueur de mes neurones.
La finalité de ce diplôme étant la revalorisation de la profession de Médecin Généraliste, il semblait normal que la principale reconnaissance passe par le carburant économique qu’est l’argent. L’équation résumant le problème étant C = Cs = 32 €*.
Il y a deux jours, aux informations du matin, sur France Info, je découvre que le Syndicat MG France a gagné son procès contre la Sécurité Sociale et que l’équation C = Cs = 32 €* entre en application.
Arrivé à mon cabinet médical, je téléphone à la Sécu et il m’est répondu qu’ils ne sont pas au courant d’une augmentation.
Ce n’est que le soir, en allant vérifier l’info sur Internet**, je découvre qu’effectivement l’équation miracle n’était pas pour aujourd’hui, en effet la sécu avait fait appel du jugement…
* Voir le commentaire de Lénia sur ce post
** http://www.lepoint.fr/actualites-economie/vers-une-consul...
13:15 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société, argent
02/03/2009
Naevus de Sutton
Naevus de Sutton : www.dermis.net/
Il m'arrive parfois, fortuitement, de découvrir cette affection cutanée bénigne le naevus, ou grain de beauté, "mangé" progressivement par une réaction immunologique de rejet de l'organisme contre le naevus.
Si vous voulez en savoir plus sur le naevus de Sutton : www.dermis.net/.
Un autre lien : www.stethonet.org/
23:11 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
20/02/2009
Arnaque à l'assurance
Crédit Photo : www.motoservices.com/
Depuis que je suis installé, je soigne un patient pour une maladie chronique.
Ce patient se retrouve en arrêt de travail pour son affection, chronique.
Au décours de cet arrêt, je reçois un coup de téléphone de ce patient me demandant un certificat médical. Il me précise qu'il m'enverra un papier à remplir avec une enveloppe pour la réponse.
A la réception du courrier, je comprends qu'il s'agit d'un certificat pour une assurance couvrant un prêt.
Je laisse à votre sagacité la lettre jointe au certificat :
« Docteur,
Veuillez trouver ci-joint un imprimé destiné à l'attention d'une suspension de prélèvements sur notre compte en banque de mensualités de prêts.
Certaines questions de l'imprimé sont embarrassantes dans la mesure où, lorsque j'ai demandé à être assuré, en 200x, je crois, j'ai omis de mentionner les problèmes xxx. Je les ai peut-être même niés.
Pour ce qui concerne la date de début de l'arrêt de travail, c'est plus simple, il s'agit du x juillet 200x.
Je vous remercie de bien vouloir me renvoyer cet imprimé rempli.
Veuillez agréer, docteur, l'expression de mes sincères salutations ».
Article 448-1 du Code Pénal
Article 441-8
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002.
Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende le fait, par une personne agissant dans l'exercice de sa profession, de solliciter ou d'agréer, directement ou indirectement, des offres, promesses, dons, présents ou avantages quelconques pour établir une attestation ou un certificat faisant état de faits matériellement inexacts.
Est puni des mêmes peines le fait de céder aux sollicitations prévues à l'alinéa précédent ou d'user de voies de fait ou de menaces ou de proposer, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour obtenir d'une personne agissant dans l'exercice de sa profession qu'elle établisse une attestation ou un certificat faisant état de faits inexacts.
La peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à 75000 euros d'amende lorsque la personne visée aux deux premiers alinéas exerce une profession médicale ou de santé et que l'attestation faisant état de faits inexacts dissimule ou certifie faussement l'existence d'une maladie, d'une infirmité ou d'un état de grossesse, ou fournit des indications mensongères sur l'origine d'une maladie ou d'une infirmité ou sur la cause d'un décès.
Deux ans d'emprisonnement et 75000 euros d'amende pour un faux certificat demandé au téléphone ! Encore heureux qu'il y ai eut l'enveloppe timbrée pour la réponse.
J'ai donc fait un certificat médical rapportant les faits exacts.
Ce patient ne l'a pas fait exprès, il ne se rend pas compte des conséquences, certes pour moi, mais pour lui aussi.
00:34 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
14/02/2009
Méralgie Paresthésique
Nerf fémoro cutané : Crédit Photo : www.med.univ-rennes1.fr/
Je commence la consultation par la formule rituelle qu’es-ce qui vous amène ? J’ai définitivement abandonné, à de rares exceptions prés, le comment allez-vous qui amenait comme réponse : ben, si je suis là, c’est que ça va pas.
Le patient, la cinquantaine, consulte pour des douleurs de l’aine gauche. C’est à la suite d’un périple de sept cent kilomètres, qu’en sortant de sa voiture, il ressenti la douleur.
Une douleur dans l’aine gauche avec une sorte d’irradiation sur la face externe de la cuisse.
Diable ! Cela me rappelle bien quelque chose, mais quoi ? Le nom d’un nerf me revient, le nerf fémoro cutané, puis en cherchant bien, le nom de la maladie : Méralgie Paresthésique.
J’ai toujours une bibliothèque médicale dans mon cabinet, certes bien moins importante que celle de mon domicile. Ces bibliothèques, je les ai constituées bien avant l’arrivée d’internet, il est vrai que je me sers de plus en plus du Net, mais rien ne remplacera vraiment, pour l’instant, les bouquins. Le socle inébranlable de ces bibliothèques étant le Manuel Merck.
J’attrape un livre de rhumatologie qui me conforte dans mon diagnostic.
La Méralgie Paresthésique est un syndrome canalaire, tout comme le Syndrome du Canal Carpien.
L’éthiopathogénie de la Méralgie Paresthésique est simple. Le nerf fémoro cutané est comprimé en passant sous l’arcade crurale ce qui déclenche douleurs et paresthésies classiquement en forme de raquette sur la face externe de la cuisse.
La Méralgie Paresthésique survient lors de la compression du nerf fémoro cutané par des vêtements serrés, le long trajet assis, dans ce cas. C’était aussi, autrefois, la maladie des… portes drapeaux qui appuyaient le manche du drapeau sur la face supéro externe de l’aine. La Méralgie Paresthésique peut se voir aussi pendant la grossesse, pendant la grossesse, il y a des phénomènes de rétention d’eau, mais elle peut se voir au décours de certaines interventions chirurgicales (rachis).
Un moment j’ai bien eu peur de ne pas trouver le diagnostic, ma méthode, penser entravaillant, m’a sauvée une fois de plus.
Si vous voyez votre médecin traitant « tourner autour » en vous interrogeant, il fait peut-être comme moi, il réfléchit en discutant et en continuant de vous examiner.
18:12 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
12/02/2009
Douleurs confraternelles
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Je suis devenu, les hasards de la vie, le « médecin traitant », selon la terminologie de la sécu, du fils d’un médecin, charge lourde et délicate, être le médecin traitant du fils d’un confrère.
A la première consultation, comme il faut déclarer un médecin traitant, le fils est accompagné de son père. L’objet de la consultation est simple, faire, outre la fameuse déclaration de médecin traitant, faire, aussi, concomitamment, une déclaration d’ALD (Affection Longue Durée (100 %), ça sent le roussi.
Quelques temps plus tard, le fils vient seul à la consultation, à peine assis il me raconte qu’il à mal aux deux jambes, depuis tris jours, quand il marche. Un interrogatoire un tout petit peu plus poussé révèle qu’il a mal aux deux mollets. Moi de lui demander :
- certainement votre père a songé à une phlébite, pourtant, c’est bizarre, c’est bilatéral, je ne comprends vraiment pas.
- Lui de renchérir :
Mon père non plus, il m’a examiné et il n’a rien trouvé.
Je l’examine à mon tour et, à mon tour, je ne trouve rien à l’examen, pas de perte du ballottement des mollets et signe de Homans négatif.
- Franchement, dans le doute, comme ce serait bête de passer à côté et risquer une éventuelle embolie Pulmonaire Embolie Pulmonaire, je vous fais une ordonnance pour un écho doppler pulsé couleur, passez le dans l’après midi.
Le lendemain, dans la salle d’attente, le père et le fils attendent leur tour.
Une fois dans le bureau, le père me dit en me tendant l’écho doppler :
- C’est bien une Phlébite, mais bilatérale, le dopplériste lui a fait une injection d’HBPA (Héparine à Bas Poids Moléculaire) il faut une ordonnance pour des bas de contention, un traitement par HBPA et un doppler de contrôle avant d’arrêter le traitement pour savoir s’il faut continuer ou non.
Par mesure de prudence, je les adresse à mon correspondant cardiologue.
Et moi de frémir intérieurement.
23:03 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
09/02/2009
Un diagnostic... Six ans après
Crédit Photo : http://mdame.unblog.fr/tag/evenements-algerie/
Il y a six ans, pratiquement jour pour jour, une patiente de cinquante ans, guichetière à La Poste, franchi mon cabinet dans un bien triste état.
Elle présentait tout les signes d'un grave Etat Dépressif Majeur (le terme Majeur désigne, en fait, un état avéré).
Au fil des consultation, après prescription, d'un anti dépresseur, en fait de deux successifs, un mono aminergique un IRSS puis un un bi aminergique, un IRSNA, au fil des consultations, cette patiente se révéla atteinte d'un Trouble Anxieux.
Je dis bien au fil des consultations, d'abord deux fois par semaine, puis une fois par semaine, en attendant la cosultation spécialisée auprès d'un Psychiatre pratiquant la chimiothérapie et les Thérapies Comportementales. Il faut dire que le délai d'attente est assez long... quatre mois.
Après échec de l'IRSS, l'IRSNA se révéla efficace, et elle arriva chez le Psy en bien meilleur état, celui ci pouvant débuter une thérapie comportementale.
Se mit donc en place une cothérapie entre moi et le Psychiatre. il est bien évident que j'espaçait la fréquence de mes consultations avec la patiente.
Un an après le début du traitement je conseillais à cette patiente d'adresser une requète auprès du Tribunal Administratif pour licenciement abusif. En effet, La Poste avait profité de son état dépressif pour la licencier au motif d'abandon de poste.
Elle gagna en remière instance... deux ans plus tard. Un appel en deuxième instance fut demandé par La Poste.
J'avais mis sa pathologie sur le compte d'un trouble Anxieux, une Phobie Sociale dans ce cas, avec une Mauvaise Estime de Soi.
Je portais le diagnostic d'Etat de Stess Post Traumatique... six anx plus tard, quand elle me raconta qu'elle avait renoué avec son passé et ses anciens amis d'enfance de collège en Algérie. A l'époque, pendant les évènements, son père étant marin, elle avait connu de près les évèments de la guerre d'algérie avec, à qinze ans, la peur de la mort.
Elle ne m'avais parlé de ce point de "détail" qu'était la guerre d'Algérie, ni à son Psy d'ailleurs.
Comme quoi, en médecine, il faut savoir être persévérant.
23:20 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, société, histoire
Les risques du métier
Je soigne, depuis déjà quelques temps, une assistante maternelle, terme officiel désignant une nounou.
Elle viens me voir à la consultation, car, la veille, elle a été victime d'un acident... de travail.
un des enfants de trois ans qu'elle garde, s'est assi brusquement sur sa main posée sur une table basse.
Un enfant de trois ans, ça n'a plus de couches. Sa main a été ainsi prise entre la table et les fesses de l'enfant. D'une part, un enfant de trois ans, ça pèse son poids, et comme ça n'a plus de couches pour amortir le choc...
Cette patiente se retouve avec une douleur de la face dorsale du poignet plutôt invalidante.
L'échographie mettra en évidence une tendinite (une ténoynovite étant le terme médical précis).
Le métier d'assistante maternelle n'est pas un métier facile non dénué de risques.
20:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, humour, société, blabla de femmes
17/01/2009
Chèque d’honoraires non honoré
Je vais aborder, ici, un sujet tabou : l'argent.
Je soigne une jeune patiente de 23ans, étudiante en lettre venue en métropole depuis Saint Pierre et Miquelon.
Je soigne cette patiente, car suite à une maladie de Basedow (hyperthyroïdie), après un traitement médical qui n’a pas marché, a bénéficié d’une thyroïdectomie (ablation de la thyroïde). Pour supplanter sa thyroïde manquante, elle doit prendre, à vie l’hormone thyroïdienne en comprimé (opothérapie).
Or, donc, à la dernière consultation, elle me verse mes honoraires, pour la première fois, en chèque, endossable auprès de Crédit Saint-Pierrais. D’habitude, elle me paye en monnaie sonnante et trébuchante, en espèce.
A ma grande stupéfaction, ma banque me renvoie le chèque, en me précisant que, bien qu’il soit « payable en France » comme c’est mentionné sur le chèque, il ya des frais de banque, coquets, s’élevant à 18 € (petite surprise pour un chèque de 22 €, prix de la consultation du médecin généraliste secteur I).
Deux petites remarques :
- Saint Pierre et Miquelon, ce n’est pas un département français !
- Il n’est pas possible que la patiente ne soit pas au courant.
10:34 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
29/12/2008
Langue géographique
Il m'arrive assez souvent, en examinant la gorge, d'observer ce type de langue, la langue géographique. C'est impressionnant ,mais c'est bénin. Pour plus d'iformations.
La dénomination langue géographique vient du fait que les formes dessinées sur la langue font penser à un carte de géographie.
Parfois les termes médicaux ne manquent pas de poésie.
20:39 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
20/12/2008
Un malade irritant
Je soigne donc depuis longtemps un Professeur d'Université (cf. ici).
Cela fait plusieurs fois qu'il me fait ce coup là :
Il arrive, sans prévenir, systématiquement à la fin de la consultation, au moment où je m'apprète à partir, pour une consultation avec un motif fallacieux et, chose surprenante, il se balance en arrière sur sa chaise comme un gamin. A la fin de la consultation, il me tend un billet de... 100 €. Je lui demande de me payer par chèque, il me répond qu'il n'en a pas, mais qu'il m'en enverra un par la poste. Naturellement il me l'envoie avec un certain retard.
Conclusion :
1°) Sa thérapie comportementale n'est, visiblement, pas finie. Il continue encore à tester l'autorité.
2°) Il va falloir d'une façon ou d'une autre que j'y mette le haut là par une explication franche et le plus neutre possible, comme je l'ai déjà fait une fois.
3°) Il n'est pas exclus que je refuse de continuer d'être son médecin traitant, car son petit jeu commence un peu à me fatiguer.
Cette histoire n'est pas sans me faire penser à Mickaël Balint.
11:56 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
Un gros testicule
Echo Doppler : Cancer du testicule
Je soigne depuis longtemps un Professeur d'Université.
Du temps ou il était encore Maitre de conférence, devant des échecs sentimentaux successifs et un profil psychologique un peu rigide je l'envoyais à mon correspondant psychiatre pour traiter une certaine forme de Phobie Sociale.
Il finit donc par créer un couple stable et se marie.
Il vint me voir un jour pour un motif fallacieux, et, à la fin de la consultation, de me dire : Je ne sais pas ce que c'est, mais depuis quelques temps j'ai un gros testicule. Immédiatement une alerte se déclenche dans mon cerveau, c'est un cancer du testicule (à l'époque il avait trente ans, classiquement c'est plutôt à vingt ans). A l'examen, cela laisse peu de place au doute. Du ton le plus neutre possible je lui précise, que de toutes façons il faut passer une échographie.
Il reviens me voir avec l'échographie et tout de go il me raconte que par l'intermédiaire d'un ami d'Université il a pris rendez-vous avec le Professeur d'Urologie du CHU.
Cela froisse un peu, mais bon, c'est une sage décision.
Une orchidectomie (ablation du testicule) est donc décidée avec pose d'une prothèse à visée esthétique et surveillance avec scanners. un an après, devant l'apparition d'un ganglion, une chimiothérapie avec cysplatine et recueuil de sperme avant la chimiothérapie et décidée.
Il reviens me voir, au décours de sa chiothérapie, elle a trés bien marchée, le cancer du testicule est un trés bon pronostic, il viens me voir avec des douleurs dans les deux membres inférieurs, c'est une polynévrite iatrogène au cysplatine, je le renvoie donc à son chimiothérapeute.
Un ou deux ans ans plus tard, je reçois, de sa part, un faire part de naissance d'une petite fille.
A Suivre
11:53 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine, malade, maladie, santé
Les Groupes Balint
De mon temps, la Psychiatrie était le parent pauvre de l'enseignement médical. Le médecin généraliste était donc un peu démuni face aux cas classiques de la psychiatrie que sont les états dépressifs ou les toubles anxieux. Par contre une branche de la psychiatrie pouvait lui être enseignée, celle des groupes Balint. Mickaël Balint, auteur DU livre "Le medecin, son malade et la maladie", était un psychiatre d'origine hongroise, fils de médecin généraliste qui ayant émigré à Londes eut l'idée de faire se rencontrer en groupe des médecins généralistes pour parler de leurs patients ayant une relation dérangeante avec le médecin.
Un groupe de médecins généralistes se réunissent régulièrement avec un psychiatre et un médecin généraliste superviseur formé depuis longtenps dans les groupes Balint.
Dans ces groupes les médecins évoquent donc les cas de relation médecin patient qui les gènent, les dérangent ou les irritent carrément.
Personnellement et bien qu'ayant lu son livre, j'ai préfèré plus tard m'investir dans la psychiatrie, lire des manuels de psychiatrie et passer un D.U. de Psychologie Médicale et, ainsi, avoir quelques notions de chimiothérapie psychiatrique et savoir ce que sont les thérapies cognitivo comportementales, ce qui me permet de diagnostiquer, de traiter ou d'envoyer, sans trop de difficulté, mes patients "Psys" au psychiatre.
Quoique...
Il faut bien que je le reconnaisse, parfois, certains patients ont des comportements franchement irritants.
03:38 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
17/12/2008
Obstruction du canal lacrymal chez le nourrisson ou dacryosténose congénitale
Sténose du canal lacrymal du côté gauche avec larmoiement et sécrétions
Ophtalmologie pédiatrique Demet YUKSEL
Léa, mignon petit nourrisson de trois semaines présente l’œil gauche collé. A l’interrogatoire la mère précise que des larmes coulent de son œil. L’œil de Léa n’est pas rouge.
A la question : de quoi est atteinte Léa ? Vous répondrez : dacryosténose congénitale (obstruction congénitale du canal lacrymal).
A la question : Quel traitement ? Vous répondrez : massage du canal lacrymal 4 fois par jour et prescription de collyre antibiotique.
Obstruction du canal lacrymal chez le nourrisson ou dacryosténose congénitale
La dacryosténose congénitale se révèle habituellement entre la 3e et la 12e semaine de la vie par l'épiphora d'un oeil ou rarement bilatéral (l'épiphora est un larmoiement permanent dû au débordement chronique des larmes qui, du bord de la paupière, s'écoulent sur la joue)
La dacryosténose congénitale guérit habituellement spontanément vers l'âge de 6 mois. L'expulsion du contenu du sac lacrymal dans le canal lacrymonasal par massage digital peut accélérer la guérison ; les collyres antibiotiques peuvent être nécessaires dans les infections récidivantes. Si la guérison n'intervient pas spontanément, les orifices lacrymaux doivent être dilatés et le canal lacrymonasal sondé.
Référence :
http://www.msd.medcost.fr/php/manuel_pays/08oph19.php
http://www.md.ucl.ac.be/stages/one/ophtalmologie/ophtheor...
18:02 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : medecine, malade, maladie
10/12/2008
Viol par procuration
Je suis, depuis quelques temps, une patiente d’une trentaine d’année. Il s’avère, au fil des consultations qu’elle présente une phobie sociale (c’est le mot scientifique pour nommer la timidité) assez développée avec anxiété de performance et manque d’estime de soi (cocktail qui va « bien » ensemble. Ceci est plutôt étonnant chez une commerciale, mais ne me surprend pas, elle a même de très bons résultats professionnels. Le timide n’est pas timide dans l’exercice de sa profession.
A la dernière consultation, après un temps d’hésitation, elle me sort : « il est arrivé une histoire dans ma famille. Quand j’avais 15 ans, lors d’une soirée arrosée avec ses amis, ma sœur s’est faite violée par un de ses amis. Mes parents ont essayé de tout me masquer, et ils y ont presque réussi, a tel point que il y a quelques années, je leur ai téléphoné pour savoir si je n’avais pas rêvé. Le viol de sa sœur l’a beaucoup marqué, et c’est un peu comme si c’était elle qui en avait été victime
Une consultation en TCC (thérapie cognitivo comportementale) était programmée de toute façon car ce serait bien qu’elle puisse construire une famille.
Deux notions peuvent se dégager de cette histoire :
- Celle de secret de famille.
- Celle de viol par procuration (Etat de Stress Post Traumatique).
09:18 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, maladie, société
09/12/2008
Langue bifide - Bifid uvula
Crédit Photo : Wikipédia
21:41 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médecine malade, maladie
01/12/2008
Ce soir
Crédit Photo : Wikipedia (notez les sillons crées par le sarcopte).
Ce soir, à la consultation, je vois une jeune fille qui me dis avoir des démangeaisons surtout la nuit sous les draps. De quoi peut-il s'agir ?
La solution
C'est une maladie qui semble en voie de recrudescence.
21:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
26/11/2008
Les temps changent
Les temps changent, rien n'est plus comme avant.
Les progrès dépassent la médecine, la médecine cours après les progrès.
Dernièrement un couple est venu me rapporter, lors d'une consultation, leur perception du suivi de la grossesse et leur vécu de l'accouchement en France actuellement.
Lors du suivi de la grossesse, la perfection. C'était une grossesse à risque, plus de 40 ans, suivi méticuleux et rigoureux, prises de sang, échographies, scanner de mesure du bassin, rien n'est oublié.
A l'accouchement, tout bascule. Terme dépassé : Terme + 2 on décide de déclencher pourquoi ? Une tension un peu élevée et un bébé qui ne bouge pas à l 'échographie, il est dit à la mère texto : « oui mais s'il venait de dormir, comme un bébé dort 40 mn par heure, on repassera... » La décision de déclencher est prise. Le gel de prostaglandine est posé dans le cul de sac postérieur du vagin, et quelques temps plus tard, les contractions commencent, quelques heures plus tard, miracle, le travail commence, les douleurs continuent.
Enfin après la pose de la péridurale, survient l'accouchement un peu dans la panique vers la fin, la sage femme est obligée d'appeler le médecin, car la tête ne sort pas sous les poussées et la fréquence cardiaque du bébé chute au monitoring. Le médecin arrive, pose les cuillers, fait un épisiotomie et sort le bébé ; celui-ci est cyanosé, on lui coupe le cordon, l'essuie, il crie et on le pose sur la mère. Ce n'est que quelques temps plus tard que l'on se rendra compte que le bébé... a fait son méconium.
Tout le monde s'est occupé de la mère en occultant le bébé.
Le suivi de la grossesse fut fabuleux mais l'accouchement fut moins glorieux.
Notre époque féconde des enfant dans des conditions rocambolesques PMA FIV (ce qui est plutôt une bonne chose) et les fait naître encore dans des conditions rocambolesques, ce qui est moins glorieux, tout au moins à en croire le vécu raconté par ce couple.
Ce qui est interressant à noter c'est que, tout au long de l'accouchement, les parent ont eu droit à plein d'explications, parfois contradictoires ,le personnel pensant ainsi se couvrir des procès en responsabilité médicale, mais cela n'a visiblement pas empécher une certaine frustration, parfois, avant de parler, il faut écouter. Heureusement tout s'est bien terminé.
Les progrès dépassent la médecine, la médecine cours après les progrès.
00:22 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société
15/11/2008
Une dépression par procuration
Tout le monde connait le syndrome de Munchausen par procuration. C'est un peu ce que j'ai diagnostiqué, récemment, en consultation, en beaucoup moins grave et plus amusant (enfin pas tout à fait concernant la patiente).
Une femme la soixantaine viens me consulter, car sa fille divorce, or elle aimait bien son gendre et ne pouvait se faire à l'idée de ce divorce, il faut préciser que cette patiente, dans son jeune âge, avait vécu un divorce pénible, celui de sa mère (donc un divorce... par procuration), et ou son père l'avait abandonnée avec sa mère.
Cette patiente est tellement gentille quelle va même jusqu'à aller faire le ménage chez son gendre qui occupe l'appartement du couple en voie de dissolution.
Cette patient consulte car elle est fatiguée le matin, n'a plus goût aux choses et a des idées suicidaires (son scénario est au point : les médicaments).
Bref, comme elle dit, ça me rappelle quand j'avais fait ma dépression.
Cette patiente est en train de faire une dépression par procuration.
09:44 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, société, humour
02/11/2008
Peut-on soigner ses proches ?
Suite à l'article de Lawrence Passmore sur son Blog Grange Blanche détaillant une prise en charge « familiale » un peu aléatoire, je pense qu'il n'est pas totalement impossible, pour un Médecin Généraliste, de soigner ses proches et même le plus proche de ses proches, je veux dire... soi-même.
Autant, à mon humble avis, un Médecin Généraliste peut recourir à ce type de pratique pour le moins acrobatique, je pense que cela doit être plus difficile pour un Médecin Spécialiste. D'abord parce que le Médecin Généraliste connait « toute » la médecine, alors que le Médecin Spécialiste connaît surtout « toute » sa spécialité, il n'a cependant pas oublié... « toute » sa médecine, et qu'ensuite le Médecin Génélaliste a l'habitude, c'est son métier, de coordonner les soins et de faire, comme en œnologie, un assemblage des divers traitements et des mélanges, parfois détonants, des différentes molécules.
Si vous avez toujours envie de soigner un de vos proches, pour cela, il est absolument impératif de réunir un ensemble de plusieurs critères indispensables pour éviter de courir à la catastrophe :
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Avoir du recul vis à vis du proche soigné, au point de vue médical, il faut considérer le proche (y compris et surtout pour soi , si l'on montre la moindre velléité à vouloir se soigner) comme un malade et le corps proche comme de la chair du sang et de l'os, bref, il faut être... inhumain.
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Se faire payer avec feuille de sécurité sociale ou télé transmission (sauf pour soi-même), un malade « normal » paye en contrepartie de la prestation des actes médicaux, ainsi il ne se sent pas redevable.
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Garder une certaine discrétion vis à vis de l'entourage, je ne parlerai pas ici de secret médical, quoique, mais plutôt de respect du proche et surtout de prudence... vis à vis de... l'entourage.
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De ne surtout pas s'attendre à une quelconque reconnaissance, vis à vis de l'entourage, le proche étant, lui, le plus souvent, reconnaissant.
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Passer la main au spécialiste, comme on le ferait vis à vis d'un quelconque patient, avec, bien entendu, un courrier de « recommandation » : «Monsieur et cher confrère, je vous envoie ma tante qui aurait pu être mon oncle si... ».
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Si la maladie s'avère chronique, ouvrir un dossier médical tant papier qu'électronique, tout comme on le ferait pour un patient lambda.
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Si la situation dérape, savoir, dans ce cas, tout en assurant de façon responsable, la continuité des soins, adresser le proche à un autre confrère Médecin Généraliste, avec une copie du dossier médical et en gardant surtout toutes les pièces originales du dossier médical et cela en respectant le délai légal (trente ans pour un adulte et trente ans plus l'âge à la majorité pour un enfant). On n'est jamais assez prudent...
Cela m'arrive de me soigner, mais je recours au spécialiste dès que nécessaire (à chaque fois, avec moi, la sécurité sociale fait des économies).
J'ai soigné mes deux filles, mais pareillement, je les ai adressées, dans les délais, aux bons spécialistes, rassurez-vous, je n'allais pas opérer de l'appendicite une de mes filles sur la table de la cuisine.
J'ai accompagné « jusqu'à la fin » mon beau-père ainsi que la grand-mère de ma femme, mais c'était au début de ma carrière ; je sais que j'ai fait du bon boulot, mai je ne pense pas que je le referais maintenant, car c'est une pratique « un peu » stressante.
Si je me suis comporté comme cela, c'est que toutes les règles, je dis bien toutes les règle citées plus haut était respectées, TOUTES sans exception.
Maintenant, si l'envie vous en prend, bon courage !
La mouette, mascotte d'OpenOfice.
Texte rédigé grâce à OpenOffice 2.4.1*.
* Cette suite bureautique de qualité professionnelle comporte tous les outils nécessaires à la plupart des utilisateurs : traitement de texte, tableur, présentation, base de données.
La migration vers OpenOffice.org est totalement transparente puisque les documents créés avec la suite de Microsoft sont entièrement compatibles avec cette solution gratuite, même les fichiers les plus anciens. Lorsque cela est nécessaire, il est possible d'enregistrer vos documents dans un format Microsoft Office lisibles par vos collaborateurs qui n'auraient pas encore franchi le pas.
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28/10/2008
Zona
Zona thoracique Crédit Photo : Wikipédia
Un patient, militaire, gradé, retraité, dont la femme est institutrice, elle aussi retraitée, viens me voir à la consultation, me disant :
-Regardez ce que j’ai, qu’es ce que c’est ?
-Moi de répondre : mais, c’est un zona !
Il existe maintenant un traitement du zona et surtout préventif des, parfois, terribles douleurs post zostériennes (surtout après cinquante ans), c’est un antiviral. Le plus récent est le VLALCICLOVIR (ZELITREX*). C’est aussi un traitement très efficace du zona ophtalmique et de ses redoutables atteintes de la cornée.
Ce patient, ayant plus de cinquante ans, je lui prescris du ZELITREX*.
Je le revois quelques temps plus tard :
-Alors, comment ça va ce Zona ?
-Je suis guéri.
-Moi (flatté) : c’est beau la Médecine !
-Le patient de répondre : J’ai été voir un guérisseur.
-Vous avez pris votre traitement au moins ?
-Oui.
Qui de nous deux, le guérisseur ou moi, avons guéri ce patient ?
Pour plus de renseignements : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zona
un site surprenant que je ne saurait trop vous déconseiller surtout en cas de Zona ophtalmique :
http://www.guerisseur-magnetiseur.fr/zona.php
14:06 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : médecine, malade, maladie, santé, humour, société